Des reportages intéressants et des informations pertinentes de la semaine pour nos électromobilistes.
Contribution: André H. Martel
Commentaires
Si les tendances actuelles se maintiennent, les transports seront la plus grande source canadienne d'émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. L'objectif du Canada pour les véhicules zéro émission (VZE) tel que légiféré pour 2035 pour tous les nouveaux véhicules légers n’est pas assez ambitieux, trop tardif.
Le Canada peut adopter des objectifs législatifs progressifs d'ici 2035, un peu comme l'ont fait l'Union européenne et la Chine. Leurs plus récents amendements pourraient permettre d’atteindre 50 % de VZE, d'ici 2025. Considérant que les constructeurs automobiles ont su s'adapter aux réglementations de sécurité tout en offrant de vastes gammes de véhicules à la mode, ils peuvent également adapter leurs véhicules aux nouvelles réglementations canadiennes de VZE. Impacts des transports sur le changement climatique Le Canada, selon un rapport Carbon Brief d'octobre 2021 , a actuellement les émissions cumulatives par population les plus élevées au monde, suivi de près par les États-Unis. Selon une présentation de Mobilité électrique Canada (MEC) lors de leur conférence annuelle virtuelle du 5 au 7 octobre 2021, les émissions liées à la consommation de transport représentent 25 % des émissions totales du Canada. D'ici 2030, les transports seront la principale source d'émissions au Canada. Lorsque nous tenons compte des émissions en amont incluant l'extraction du pétrole, le raffinage du pétrole et le transport des produits raffinés, la part actuelle du transport dans le total des émissions canadiennes s'élève à 31,25 %. Le transport routier représente plus de 80 % des émissions du transport au Canada. Le portrait des transports au Canada est exacerbé par le fait qu'il a la particularité d'avoir les émissions par km parcourues les plus élevées au monde. Il semblerait que les Canadiens conduisent plus de VUS et de camionnettes qu'ailleurs. Les émissions des camions légers ont augmenté de 169 % au cours des 30 dernières années, tandis que les émissions des modèles conventionnels ont diminué de 9 % au cours de la même période. Dans la région métropolitaine de Vancouver (y compris les municipalités environnantes), les transports représentent 40 % des émissions locales, 75 % provenant des véhicules légers. Environ 70 % des déplacements locaux sont représentés par le transport individuel. Avec environ 1,4 véhicule par foyer, force est de constater qu'un grand pas doit être franchi pour une transition significative en faveur des transports en commun, du vélo et du covoiturage. De toute évidence, une partie de la réponse réside dans des alternatives plus grandes et plus pratiques aux véhicules privés et en freinant l'étalement urbain. Ce sont des choses que seules les initiatives gouvernementales peuvent modifier. Il s'agit d'un défi de taille étant donné le point de départ du Canada et de la prolifération des lieux de travail loin des centres-villes. La tendance à la décentralisation va à contre-courant des transports publics orientés vers la mobilité vers et depuis les centres-villes. Par conséquent, alors que les transports publics ont un énorme potentiel pour réduire la dépendance aux véhicules personnels et les embouteillages, les transports privés resteront une part importante des émissions des transports. De toute évidence, les initiatives de réglementation et de politique du secteur automobile sont des éléments essentiels d'un plan d'action climatique canadien efficace. Législation au Canada et ailleurs L'administration Trudeau a déclaré qu'elle légiférerait pour exiger que chaque nouveau véhicule léger (VL) soit un véhicule à zéro émission (VZE) en 2035. C'est bien, mais de nombreux gouvernements ont statué que tous les nouveaux véhicules de tourisme seront des ZEV en 2035. Ce qui manque au Canada, c'est qu'il n'y ait pas établi de projections de vente de VZE d'ici 2035. De vagues déclarations du gouvernement suggèrent que 50 % des ventes doivent être des VZE d'ici 2030, mais rien d'officiel n'a été confirmé. Comment le Canada pourra-t-il atteindre 50 % des ventes de véhicules électriques est un mystère. Sur la base des mesures et des données actuelles et selon les prévisions du gouvernement du Canada, les ventes de véhicules électriques en 2021 devraient représenter 5 % du marché, ce chiffre passera à 10 % d'ici 2025 et atteindra 18 à 24 % d'ici 2030. Cela contraste avec l'objectif de la ville de Montréal qui vise que 47 % des véhicules devront être des véhicules électriques d'ici 2030 et celui de la région métropolitaine de Vancouver qui a pour objectif de réduire de 65 % des gaz à effet de serre (GES) provenant du transport personnel plus une réduction de 40 % pour le secteur des transports dans son ensemble. Les projections précédentes peuvent être difficiles à comparer, mais illustrent certainement que le gouvernement fédéral peut faire mieux. On remarque un vide similaire dans les actions du gouvernement au cours de la prochaine décennie avec la loi fédérale globale C-12, la Loi canadienne sur la responsabilité en matière d'émissions nettes. La Loi exige que le gouvernement du Canada mette en place un plan climatique pour 2030 et tous les cinq ans par la suite. Donc, pour le moment, la Loi laisse un vide d'ici 2030. Le Canada aura une cible intérimaire en 2026, mais ce ne sera pas un objectif obligatoire. Et la loi ne prévoit aucune conséquence en cas de non-respect d'une cible prévue par la loi. Malgré le manque d'action climatique canadienne d'ici plusieurs élections à venir, une transition rapide et massive vers les véhicules électriques est en cours. Plus précisément, la planète est bien engagée dans une révolution industrielle dans le secteur automobile. Les constructeurs automobiles et l'industrie des pièces automobiles doivent mettre fin aux investissements dans les véhicules à moteur à combustion interne et partir d'une page blanche pour développer des moteurs et des systèmes de propulsion de VÉ, concevoir des batteries et des capacités de recyclage des batteries, et adopter des plans pour de nouvelles formes de véhicules, à partir de nouveaux critères, pour des modèles pouvant s'adapter aux nouvelles technologies. Cumulativement, cela implique des investissements de milliards de dollars dans la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques de la part de chaque constructeur automobile. Cette révolution, impliquant plusieurs centaines de milliards de dollars d'investissements, est le résultat des initiatives législatives sur les émissions des véhicules en Chine et dans l'Union européenne (UE), le plus grand et le troisième marché de l’automobile. Étant donné que la plupart des grands constructeurs automobiles sont des entreprises internationales et que tous doivent rivaliser dans l'économie mondiale sur des marchés critiques, les actions de ces deux juridictions ont des impacts mondiaux. L'industrie automobile n'est pas engagée dans une révolution rapide et coûteuse parce qu'elle le veut, mais plutôt parce qu'elle y est forcée. Grâce à leur avance, la Chine et l'UE sont en tête du peloton à la fois dans le développement de la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques et dans les pourcentages de ventes de véhicules neufs électriques. En 2021, jusqu'en septembre, 24 % des ventes de véhicules légers en Allemagne étaient des véhicules électriques et des hybrides rechargeables. Se basant sur le taux d'adoption des VÉ dans l'UE et en Chine, ces juridictions pourraient atteindre 50 % des ventes de VÉ d'ici 2025 . Ford prévoit que 100 % de sa gamme européenne sera électrique d'ici 2030. La Norvège interdira les véhicules à moteur à combustion interne (ICEV) en 2025. Les Pays - Bas , le Danemark , le Royaume - Uni , l' Allemagne , la Belgique , la France , l' Islande , l' Inde , l'Irlande, Israël , la Slovénie, la Slovaquie et la Suède le feront en 2030. MEC estime que le Canada devrait également avoir un mandat LDV légiféré par VZE d'ici 2030 ainsi qu'une exigence VZE pour les camions moyens et lourds au moins d'ici 2040. Les consommateurs canadiens achèteront-ils des véhicules électriques? Il semble que les choix des consommateurs en matière de types de véhicules ressemblent beaucoup à la mode vestimentaire. Plus personne ne veut acheter de jeans à pattes d’éléphant. Dans le même ordre d'idées, les petites berlines classiques à deux roues motrices ne sont plus à la mode actuellement. Mais les modèles sur le marché sont tous conformes aux règles de sécurité des véhicules. Donc, si tous les véhicules devaient se conformer aux réglementations zéro et à faibles émissions, les choix seraient aussi nombreux pour les véhicules « cool », « de prestige » et autres véhicules à la mode. Les constructeurs automobiles devront s’ajuster aux normes et règlementations. Pour amener un consommateur à passer à un véhicule à zéro émission (VZE), il doit y avoir sur le marché des véhicules électriques qui ressemblent à la catégorie des véhicules à moteur à combustion interne (ICEV) que le consommateur apprécie . Avec le bon cadre réglementaire, les consommateurs auront une gamme complète de véhicules électriques, ce qui signifie que les consommateurs ne rechercheront plus les ICEV. Le propriétaire d'un pick-up Ford F-150 n'est pas susceptible d'être attiré par une voiture compacte VÉ. Idem pour les propriétaires de gros véhicules de luxe traditionnels. À l'heure actuelle, la plupart des véhicules électriques disponibles sont des véhicules compacts. D'ici 2025, les gammes de véhicules électriques s'élargiront considérablement pour couvrir tous les segments du marché. La version Ford-150 EV, le F-150 Lightning , sera sur le marché en 2022. L'actuel F-150 est le véhicule le plus vendu sur le marché canadien. Pour ceux qui recherchent une taille moyenne, un VÉ de milieu de gamme, le multisegment tout électrique Hyundai Ioniq 5 et la Kia EV 6 seront disponibles sur le marché canadien en 2022. Dans le haut de gamme, Mercedes a engagé 47 milliards $ USD dans sa gamme EQ électrique. La société disposera de 3 plateformes électriques dédiées d'ici 2025. La berline haut de gamme EQS arrivera sur le marché nord-américain en 2022. Les propriétaires de flottes de camions passeront-ils à l'électricité ? Pour les camions, la dynamique est déjà en marche. Après avoir investi plusieurs centaines de millions dans la start-up américaine Rivian, Amazon a pré-commandé 100 000 camions électriques Rivian d'ici 2030. Les premiers camions roulent déjà dans le paysage américain du transport par camion. De plus, Amazon a signé une entente avec la société québécoise Lion Electric pour réserver jusqu'à 2 500 camions d'ici 2025. Pour 2025 à 2030, Amazon a l'option d'acquérir 10 % de la production de camions électriques de Lion, ce qui pourrait porter le total à 10 000 à 15 000 électriques camions d'ici 2030. Amazon a une option pour acquérir jusqu'à 20 % d'intérêt dans Lion. Un autre développement majeur concernant des futurs camions électriques est celui de FedEx qui a indiqué que la moitié de ses achats seront électriques d'ici 2025. FedEx a commencé la transition avec une commande de 500 unités de Brightdrop EV600 de GM qui seront fabriquées à Ingersol, en Ontario. La compagnie de transport américaine, Merchants Marine, a commandé 12 600 fourgons EV600 qui devraient être livrés au cours des 2 prochaines années. Concernant le potentiel des petites fourgonnettes à devenir électriques, des recherches dans la région du Grand Toronto et de la région d’Hamilton ont révélé que la plupart des véhicules commerciaux dans les centres urbains effectuent des livraisons sur le dernier kilomètre, ne parcourant que 60 km/jour. Cela signifie que ces camionnettes peuvent être facilement rechargées pendant la nuit. Le Canada et le mythe du marché nord-américain intégré Une tradition fédérale de longue date veut que le Canada doive imiter les initiatives américaines en matière de véhicules. Cette tradition demeure intacte aujourd'hui considérant que le Canada n'a guère d'autre choix que de s'aligner le plus possible sur les initiatives américaines. La justification constamment invoquée est que l'industrie automobile canadienne fait partie d'une industrie nord-américaine intégrée. Cela a été souligné lors de la conférence de MEC d'octobre 2021. Cela nous amène à évoquer les intentions concernant les VZE de l'administration Biden pour 2030. Jusqu'à présent, ces intentions sont nébuleuses, 50% des ventes électrifiées d'ici 2030, mais cela pourrait inclure les hybrides rechargeables , 5 ans derrière l'UE et la Chine. La position du gouvernement fédéral sur le marché nord-américain intégré ne s'applique plus avec les constructeurs automobiles dans l'économie mondiale. Les constructeurs automobiles de la planète souhaitent atteindre le pourcentage de ventes de véhicules électriques de l'UE au Canada. Le Canada n'a qu'à adopter une législation ajustée au contexte canadien avec des objectifs d'émissions supplémentaires des véhicules, un peu comme l'UE. À ce jour, les intentions fédérales pour atteindre l'objectif de 100 % VZE en 2035 reposent sur des campagnes de sensibilisation de VZE, la continuité des incitatifs, les subventions pour les bornes de recharge, les signaux du marché et la collaboration avec les États-Unis. Pourtant, tel que mentionné précédemment, les réglementations sur la sécurité des véhicules ont prouvé que les constructeurs automobiles peuvent se conformer à de nouvelles réglementations tout en offrant aux consommateurs des modèles équivalents et des choix tendance à des prix raisonnables. Par conséquent, les normes canadiennes d'émissions, à la manière de l'UE, ne sont pas seulement applicables sur le marché. Une telle adoption encouragerait également les producteurs mondiaux de véhicules et les membres de la chaîne d'approvisionnement à faire du Canada un site de choix nord-américain pour construire des usines et des centres de recherche et développement de véhicules électriques. Plus spécialement, suivre les traces de l'UE améliorerait considérablement la capacité du Canada à atteindre son objectif d'émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 à 45 % d'ici 2030 , sur la base de 2005. En effet, l'objectif de l'administration Trudeau est timide par rapport à la loi européenne sur le climat adoptée par l'UE en juin 2021 pour réduire les émissions d'au moins 55% d'ici 2030, basé sur les niveaux de 1990. Les mesures proposées par la Commission européenne, Fit for 55, pour se conformer à la loi européenne sur le climat, comprennent des normes d'émissions plus strictes pour les véhicules et une réduction moyenne des émissions du parc de véhicules de 55 % d'ici 2030, par rapport aux exigences existantes de 2021. Transport : l'une des clés de la conformité à l'Accord de Paris Se basant sur les tendances de l'UE et de la Chine où existe une législation stricte sur les émissions des véhicules ainsi que les interdictions de véhicules à combustion en 2030, le Canada représenterait un niveau de règlementation modeste avec des exigences de 75 % des ventes de véhicules légers VZE pour 2030 et un objectif provisoire de 25 % d'ici 2025. Ces objectifs sont en deçà de l’objectif de MEC concernant les VZE pour 2030, qui offre une meilleure chance de mettre le Canada sur la bonne voie pour se conformer à l'Accord de Paris. L'objectif canadien actuel de réduction des émissions de 40 à 45% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005 est loin d'être suffisant pour s'aligner sur l'Accord. Néanmoins, même un objectif modeste qui dépasse les timides aspirations du président Biden préparerait le terrain pour que le Canada devienne un leader nord-américain, tant au niveau des ventes de véhicules que de la fabrication. À l'heure actuelle, le chaînon manquant est la volonté politique de réduire les émissions du secteur de GES le plus important d'ici 2030, les transports qui sont également liés aux émissions de l'industrie des combustibles fossiles. Par conséquent, en plus des investissements massifs dans le transport en commun, les paramètres législatifs des véhicules suggérés ici sont le minimum requis pour atteindre les objectifs de réduction des GES actuels du Canada en 2030, bien qu'insuffisants. Le Canada n'a jamais atteint aucun de ses objectifs de réduction des GES dans le passé. Cela doit changer, et cela peut être corrigé. Pour citer le regretté Jack Layton : « Ne les laissez pas vous dire, que cela ne peut pas être fait ». Un grand merci à la conférence virtuelle de Mobilité électrique Canada, du 5 au 7 octobre 2021, une source d'informations considérable qui utilisée dans cet article. Green Transition
Contribution: André H. Martel
Plus de 40 organisations canadiennes, dont l'AVÉQ, unissent leur voix pour demander au gouvernement de Justin Trudeau de maintenir des normes rigoureuses sur les émissions de GES des véhicules au Canada
Dans leur lettre adressée à Catherine McKenna, ministre de l’Environnement et du changement climatique du Canada, les organisations signataires demandent que le Canada cesse d'harmoniser ses normes avec celles des États-Unis.
Cette demande fait suite à la décision de l'administration Trump (entérinée par l'EPA) d'assouplir les normes d’émissions de GES et de consommation de carburant aux États-Unis, au lieu de maintenir la réglementation actuelle qui prescrit des normes de plus en plus rigoureuses jusqu’en 2025. Le groupe de signataires rappelle que «la meilleure voie à suivre pour le pays est de maintenir les normes plus strictes, justifiées sur le plan scientifique, notamment en suivant le modèle de la Californie et des treize autres États qui appliquent les normes californiennes. Ainsi, le marché combiné du Canada et des États-Unis serait soumis dans une proportion de plus de 40 pour cent aux mêmes normes plus robustes en matière d’émissions» Une consultation publique à été tenue jusqu'au 28 septembre sur la question.
L’avis de l’auteur
Alors que la ministre McKenna se débat à la COP-24 pour redorer le leadership du Canada dans la lutte aux changements climatique, il serait surprenant que son gouvernement abdique aux volontés du gouvernement Trump… qui vont totalement à contre-courant du consensus international. Même le constructeur américain General Motors s'est déclaré contre le gel règlementaire de l'EPA en octobre dernier. Mark Reuss, vice-président exécutif du développement produit chez GM y allait même d'une proposition de «programme national zéro émission» [norme VZE] «pour permettre aux États-Unis de montrer la voie vers un avenir sans émissions». D'autant plus que la ministre avait chaudement félicité en 2016 l'ancien administratrice de l'EPA et l'administration Obama d'avoir mis sur pied une réglementation plus stricte sur les émissions de gaz à effet de serre pour les véhicules lourds. La règlementation canadienne avait alors été harmonisée avec la règlementation américaine. Croisons-nous donc les doigts. Qui sait, avec un peu de chance la ministre McKenna proposera plutôt de défier l'administration Trump et d'appuyer sur l'accélérateur ? L'instauration d'une loi VZE à l'échelle canadienne pourrait même nous rapprocher de GM. Quel beau cadeau ce serait pour l'économie canadienne de fabriquer ici des véhicules électriques au lieu de fermer des usines !
Sources:
Clean Economy Alliance Gouvernement du Canada Équiterre Policy Options Politiques Guide Auto Web L'automobile Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
Le gouvernement de la Colombie-Britannique met la table pour que TOUS les voitures et camions légers vendus soient électriques d’ici 2040. Pour y parvenir, le premier ministre John Horgan annonce une loi VZE pour l’été prochain.
La Colombie-Britannique se joindra ainsi au Québec et à 14 états américains qui possèdent une loi VZE en Amérique du Nord. Le gouvernement propose déjà des cibles au-delà de 2025 : 10% des ventes en 2025, 30% en 2030 et 100% en 2040.
Les détails restent à venir sur les mécanismes de cette règlementation, mais le premier ministre à tracé en conférence de presse les grandes lignes d’un plan en trois points pour assurer le succès de cette transition vers des transports individuels décarbonisés :
L’Avis de l’AVÉQ ![]()
Les Britanno-colombiens manifestent déjà un grand intérêt pour la voiture électrique. Les statistiques de parts de marché du VÉ ont même dépassé celles du Québec, même si en nombres absolus on trouve moins de voitures électriques sur les routes de cette province.
C’est que, jusqu’à tout récemment, il était possible de recevoir jusqu’à 11 000$ d’incitatif à l’achat d’une voiture électrique neuve en envoyant à la casse sa vieille minoune (5000$ du programme «CEVforBC» + 6000$ du programme «SCRAP-IT»). Les fonds du programme SCRAP-IT dédiés aux voitures électriques n’ont cependant pas été renouvelés au moment de publier cet article. Il faudra suivre le renouvellement ou le non-renouvellement de ce programme et et son effet sur les ventes. Reste qu’il est heureux de voir la Colombie-Britannique suivre l’exemple du Québec en matière de règlementation pour forcer les manufacturiers à rendre disponibles les véhicules électriques et à en encourager la vente. Nous espérons fortement que le gouvernement fédéral finira par réaliser lui aussi l’opportunité d’accélération de la transition énergétique qu’une telle loi représenterait à l’échelle nationale. D’autant plus que de laisser uniquement aux provinces le fardeau d’imposer une telle règlementation sur leur territoire conduit inévitablement à une grande disparité dans la disponibilité des véhicules électriques à l’échelle du pays (Voir analyse de Don Pittis).
Sources :
BC Gov News CBC News BC Hydro FleetCarma Matthew Klippenstein’s Canadian EV sales Auteur : Daniel Rochefort
Volocopter va tester ses taxis aériens autonomes à Singapour dès 2019; Mack explore l’électrification; La compagnie General Motors propose un programme national de véhicules à zéro émission; Elon Musk annonce l’ouverture d’un tunnel à grande vitesse à Los Angeles en décembre; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
Pétition : Cible fédérale de déploiement des véhicules électriques, mandat fédéral pour assurer la disponibilité des véhicules à l’échelle du pays, et incitatifs financiers pour appuyer le marché émergent
Une pétition vient tout juste d’être lancée afin d’obtenir :
Tous les citoyens et citoyennes, résidents et résidentes canadien.ne.s sont invité.e.s à signer cette pétition, peu importe leur âge. Il n’est pas nécessaire d’être propriétaire d’un véhicule électrique pour signer. bit.ly/canadavze Vous avez peut-être déjà signé d’autres pétitions en lien avec ces sujets. Pourquoi une autre pétition? Celle-ci est hébergée directement sur le site des pétitions électroniques de la Chambre des communes. De plus, elle est parrainée par un député fédéral. Si la pétition recueille au moins 500 signatures valides, elle sera présentée à la Chambre des communes et le gouvernement devra ensuite y répondre dans les 45 jours civils suivant la présentation. Nous sommes à presque un an de l’élection fédérale. Il faut continuer à soulever ces enjeux pour s’assurer qu’ils soient traités avant l’élection, ou à tout le moins, inclus dans le programme électoral pour le prochain mandat. Partagez cette action sur vos réseaux sociaux : Twitter : Les transports sont à l'origine de 28% des émissions de GES du Canada. Il est essentiel d'accélérer le déploiement des véhicules électriques pour limiter le réchauffement climatique. Demandez au gouvernement fédéral de prendre ces 3 mesures concrètes: bit.ly/canadavze Facebook : Malgré l’importance de l’électrification des transports dans la lutte aux changements climatiques, le Canada ne dispose pas, à ce jour, d’une cible de déploiement pour les véhicules électriques et d’un mandat national pour stimuler l’offre de véhicules électriques. Les citoyens, citoyennes, résidents et résidentes canadien.ne.s sont invités à signer cette pétition afin d’accélérer le déploiement des véhicules électriques au Canada. bit.ly/canadavze Articles déjà postés sur le sujet :
Dongfeng Nissan débute la production de la Sylphy inspirée de la Nissan Leaf; La semaine dernière, 19 villes se sont engagées à ce que tous les nouveaux édifices soient à zéro émission de carbone d’ici 2030; Toyota investit 500 millions dans la voiture autonome d'Uber; Les scientifiques de l’université d’État de Pennsylvanie ont développé une cellule de batterie au lithium plus efficace; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution : André H. Martel
La Colombie britannique pourrait bien être la prochaine province à adopter une loi sur les véhicules à zéro émissions comme l'a fait le Québec.
Le gouvernement de la Colombie britannique ne s'est pas encore engagé formellement à le faire, mais le projet est déjà appuyé par le Comité aviseur sur les changements climatiques (climate advisory council) qui participe à la préparation pour cette automne de la stratégie de lutte aux changements climatiques de la province.
En fait, le projet est sur la table depuis une décennie en Colombie britannique, mais il a toujours été tabletté par le gouvernement libéral provincial. Reste à voir si les élus du gouvernement néo-démocrate actuel auront le courage d'affronter l'Association des concessionnaires automobile de Colombie Britannique qui s'oppose farouchement à une telle loi.
Une norme VZE pancanadien encouragera les fabricants de véhicules à produire et à vendre plus de véhicules électriques et d’autres véhicules à zéro-émission. Cela encouragera l’innovation et permettra au Canada de réduire ses émissions de gaz à effets de serre, d’atteindre ses engagements internationaux, d’encourager l’innovation et d’être un chef de file dans la lutte aux changements climatiques.
S’il vous plait signer cette lettre adressée au ministre du transport, l’Honorable Marc Garneau et au ministre de l’Innovation, des sciences et du développement économique, l’Honorable Navdeep Singh Bains. La lettre sera copiée à votre député, son information apparaîtra une fois que vous aurez inscrit votre code postal. S’il vous plait compléter le formulaire et cliquer sur “Send my letter?” pour envoyer la lettre aux ministres et à votre député. Source : zevrev.org Contribution : Martin Archambault
Alors que Québec vient tout juste de leur imposer des quotas de vente de véhicules électriques, les concessionnaires automobiles de la province exigent du gouvernement qu'il installe massivement des milliers de bornes de recharges publiques.
Nous avons expliqué le fonctionnement de la loi zéro émission dans nos articles ou dans ce reportage à 17 min 18 sec
Du côté de l’Association des véhicules électriques (AVEQ), le porte-parole Martin Archambault appuie la démarche des concessionnaires, mais souligne que les bornes ne sont pas le seul enjeu de taille.
« Le principal frein, c’est le manque de disponibilités de véhicules chez les concessionnaires. […] Ils ont presque tous des listes d’attente! » ![]()
Suite à l'annonce des principes des règlements de la loi VZE par la ministre du Développement Durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les Changements Climatiques (MDDELCC), madame Isabelle Melançon, la Corporation des Concessionnaires d'Automobile du Québec (CCAQ) a publié un communiqué de presse, saluant l'annonce de la ministre.
En effet, la CCAQ affirme dorénavant que les concessionnaires sont heureux de l'annonce par la ministre, en raison de la création d'un comité de suivi qui sera notamment «chargé de suivre l'évolution de la Loi et de ses règlements d'application et à déterminer certaines préoccupations qui ont été exprimées par des concessionnaires».
Radio
En entrevue à la station BLVD 102,9 Québec le 19 décembre dernier, le vice-président, affaires juridiques, conformité et environnement de la CCAQ, Frédérik Morin affirme qu'il y a de très grandes possibilités de rencontrer les normes avec les assouplissements demandés par la CCAQ auprès de la ministre. Monsieur Morin confirme qu'il y a une très grande demande des Québécois pour les véhicules électriques et admet même qu'il y a des listes d'attente pour plusieurs modèles de véhicules électrique. Il ajoute que «les Québécois sont friands de véhicules électrique». Selon M. Morin, l'objectif de 100 000 véhicules électriques au Québec est atteignable, bien qu'ambitieux.
Formation de l'ensemble du personnel
La CCAQ entreprendra une formation de l'ensemble du personnel en concession sur les véhicules électriques, au printemps, selon M. Morin.
Les assouplissements
Comparativement à la loi VZE de la Californie, d'où notre loi est fortement inspirée, les assouplissements actuellement rendus publics sont les suivants :
L'Association des Véhicules Électriques du Québec salue le changement de discours et l'ouverture de la CCAQ, qui semble dorénavant bien motivée à répondre à la forte demande des Québécois pour les véhicules électriques.
Selon plusieurs experts, il serait préférable dans les prochaines années de créer un incitatif fédéral à l'acquisition d'un véhicule électrique qui s'appliquerait dans toutes les provinces. C'est ce qui est recommandé par Mobilité Electrique Canada dans sa feuille de route fédérale pour accélérer l'électrification des transports au pays. Par la suite, une norme VZÉ aurait sa place logiquement.
Bien qu'on soit encouragé par l'écoute accordée sur le sujet par la ministre de l'environnement Catherine McKenna et son homologue aux transports Marc Garneau, il semblerait que la mise en action de telles mesures incitatives ne soient pas gagné d'avance. Alors que le gouvernement est présentement à établir son prochain budget qui sera présenté en mars 2018, il n'y a aucun écho à Ottawa concernant des mesures incitatives à l'acquisition de VÉ. Contributeur: Simon-Pierre Rioux
Montréal, 18 décembre 2017 — L’Association des Véhicules Électriques du Québec (AVÉQ) accueille positivement la norme Véhicules Zéro Émission (VZÉ) qui fut présentée aujourd’hui par la ministre Isabelle Melançon. Cette norme permettra aux consommateurs québécois désirant acquérir un véhicule électrique d’en faciliter le processus et d’accélérer la prise de possession de celui-ci. Par le passé, il s’agissait du principal obstacle pour le consommateur, qui devait attendre des mois avant que le véhicule soit arrivé chez le concessionnaire.
Les discussions initiales sur une loi Zéro Émission datent de l’automne 2013, alors que le gouvernement de l’époque montrait déjà un intérêt pour ce type de législation afin d’améliorer l’accessibilité et le choix de véhicules n’émettant aucun gaz à effet de serre. C’est aussi un des rares projets de loi présentés à l’Assemblée Nationale qui fut accepté à l’unanimité par tous les partis politiques. La norme VZÉ est logique pour le Québec, car elle s’inscrit dans notre volonté de diminuer notre empreinte carbone tout en respectant le choix des citoyens de se déplacer de la manière qui leur convient le mieux. Il est important de souligner que la norme VZÉ n’est pas punitive auprès des automobilistes qui désirent faire le choix d’un véhicule à essence. Bien que la nouvelle génération de véhicules électriques soit parfaitement adaptée à nos hivers rigoureux et à nos déplacements interurbains, plusieurs catégories de véhicules n’ont pas encore été électrifiées par les manufacturiers. Cependant, l’adoption de ce type de règlement par le Québec ainsi que par d’autres pays dont la Chine force les manufacturiers à revoir leurs ambitions d’électrification et à offrir aux consommateurs des véhicules qui répondent à leurs besoins. La Norvège, pays de 5 millions d’habitants, est souvent citée en exemple comme un modèle à suivre dans l’électrification des transports et nous avons confiance que le Québec peut également contribuer à engager d’autres pays dans cette voie grâce à ce type d’initiative. Avec cette loi, le Québec fait partie d’un groupe de visionnaires à l’échelle mondiale. Nous anticipons qu’avec les autres initiatives en parallèle pour stimuler les ventes de véhicules électriques, dont les événements de sensibilisation auprès du public, les incitatifs financiers à l’achat ou à la location, les nouveaux modèles de seconde génération des manufacturiers qui seront sur le marché dès 2018, et les investissements massifs en infrastructure de recharge, le marché électromobile possède de belles années à venir. Contact-média: Martin Archambault [email protected]
Le tout dernier épisode de la baladodiffusion officielle de l'AVÉQ - Silence, on roule , est maintenant disponible pour écoute et téléchargement
Si vous ne l'avez pas déjà dans votre appareil, c'est que vous n'êtes pas abonnés !
>> S'abonner et recevoir les épisodes automatiquement sur son téléphone ou tablette >> Page archive des baladodifusions
Déposé vendredi à l'Assemblée nationale par le ministre des Transports, André Fortin, le projet de loi 165 sera soumis à une consultation au début de l'an prochain. Il compte 83 modifications au Code de la sécurité routière. Parmi celles-ci, un article interdisant le stationnement devant une borne de recharge sans l'utiliser, sous peine d'amende.
Mise à jour 9-déc: Pot d'échappement, motos électriques, amende de 100$ confirmée. Voir plus bas. Il est très clair que les voitures qui font l'objet de plusieurs plaintes de la part des électromobilistes sont visées, alors qu'un phénomène grandissant connu dans la communauté sous l'appellation "vachage" crée depuis quelques années frustrations et amertume. La situation classique de vachage est une voiture (électrique ou à essence) qui se stationne devant une borne de recharge sans utiliser la borne. L'espace de stationnement est alors occupé, impossible pour l'électromobiliste qui nécessite une recharge de s'y brancher. Cela signifie souvent que ce dernier ne pourra se rendre à destination, ou qu'il devra attendre très longtemps avant que le propriétaire fautif revienne à sa voiture. C'est une situation qui fut décriée à plusieurs reprises auprès des autorités et des réseaux de borne, mais leur réponse est de référer au propriétaire de la borne ou du terrain où celle-ci est située. »»» lire l'article Terme du mois: VACHÉ (tf. ICE'd) #OQLF On peut lire dans le projet de loi ce qui suit: Seuls les véhicules routiers électriques et les véhicules routiers hybrides rechargeables peuvent être immobilisés dans un espace réservé à la recharge en énergie. Ils ne peuvent toutefois y être immobilisés que s’ils sont branchés à la borne de recharge.
Cela signifie qu'une voiture à essence stationnée devant une borne de recharge sur rue, autant qu'un électromobiliste stationné devant une borne rapide à un centre d'achat sans recharger seront en infraction du code de la route. Cela signifie qu'un corps policier pourra leur donner une amende de 100$.
De plus dans ce projet de loi 165, un concept de kW sera mis de l'avant pour les motocyclettes électriques afin de déterminer leur puissance pour permettre l'accès aux autoroutes à celles qui sont conçues pour y aller. Présentement, il n'y a aucune distinction entre une moto Zéro et un scooter électrique Kumpan bien que leur puissance et vitesse maximale soit bien différente. Finalement, le plus loufoque à nos yeux mais qui doit être dans la loi pour éviter de futurs tracas aux électromobilistes: Dispenser les véhicules électriques de l'obligation d'être munis d'un système d'échappement. Oui, c'était toléré présentement puisqu'on comprend qu'un VÉ entièrement électrique n'émet pas de polluants, mais sur papier, tout véhicule à 4 roues muni d'un moteur doit être équipé d'un pot d'échappement... Cette mise à jour est bien appropriée!
Il y aura des consultations en début d'année concernant ce projet de loi, qui pourrait entrer en vigueur à la fin de la session parlementaire en juin 2018.
Avec la loi VZÉ qui entrera en fonction incessamment, le dédoublement des BRCC du Circuit Électrique, et les nouveaux modèles de VÉ de 2e génération qui feront leur apparition, 2018 s'annonce comme une année charnière en électromobilité au Québec. Source: MTQ Contribution: Simon-Pierre Rioux
La Californie compte interdire les voitures à essence neuves d'ici 2040, Uniti dévoile sa voiture urbaine tout-électrique à 23 400 $ US, les ventes de voitures hybrides rechargeables en France ont triplé en novembre, et Honda présentera de mignons robots électriques au CES 2018 : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus.
Bonne lecture!
Contribution : Naïma Hassert
Comme le rapportait un article de La Presse début novembre, la Commission européenne souhaite réduire de 30 % les émissions de CO2 d'ici 2030. Elle entend aussi augmenter la popularité des VÉs en offrant de meilleurs prix et une recharge simplifiée. Ces engagements visent deux objectifs : atteindre ses cibles climatiques et faire face à la concurrence des marchés asiatiques et américains.
Plusieurs constructeurs dénoncent cependant la radicalité de la proposition, même si globalement elle est beaucoup plus modeste que les engagements pris par d’autres pays membres de l’Union européenne (UE). Pour atteindre son objectif de réduction de CO2, la Commission souhaite que la moyenne des émissions produites par les voitures et utilitaires légers neufs entre 2021 et 2030 régresse de 30% en dix ans, avec un objectif intermédiaire de -15% en 2025. L’article propose un entretien avec Maros Sefcovic, vice-président de la Commission, qui vient apporter quelques précisions sur le plan qui sera favorisé, qui inclut un système d’incitatifs basé sur le modèle californien et le développement des infrastructures. Il y précise aussi que les constructeurs qui dépasseront les cibles fixées par l'UE par la production de véhicules propres pourront obtenir une augmentation de leurs limites d'émissions de CO2. Une situation dénoncée par des ONG et des ministres de l'Environnement et des Transports de différents États membres de l’UE, car ils jugent que les objectifs ne sont pas assez ambitieux et que l’UE cède ainsi aux pressions des lobby automobiles. Mais pour l'UE, il faut aussi faire face à l’évolution du marché automobile pour aller vers des véhicules « zéro émission carbone » ou « à faibles taux d'émission », qu'elle définit comme émettant moins de 50 g de CO2/km. Maros Sefcovic aborde la concurrence asiatique que l’UE doit prendre en considération dans l’élaboration de ses propositions. Il note par exemple que seulement 6 modèles de VÉs sont actuellement disponibles dans l'UE, par rapport à 400 en Asie. Il planifie aussi développer le secteur européen de la batterie électrique, qu'il voit comme le secteur à conquérir dans une économie mondiale de plus en plus connectée. Les autres mesures de la Commission visent à développer la diversité des modes de transport ou encore les autobus passagers longue distance. Toutes ces propositions doivent encore être négociées par les États membres et le Parlement européen avant d'être adoptées. Pour consulter l'article complet c'est ici. Source : La Presse Contribution : Peggy Bédard
L'industrie automobile au Québec fait pression sur le gouvernement pour repousser l'entrée en vigueur des règlements de la loi VZE (104) pour supposément éviter une hausse des prix des véhicules thermiques.
Dans un article paru initialement le 23 octobre dernier dans La Presse, puis édité le 27 octobre, l'industrie lance un message à l'effet que l'industrie n'est pas prête pour atteindre les cibles avancées dans la proposition de règlements publiée en août dernier à la Gazette officielle du Québec. (Voir notre article précédent sur le sujet) L'AVÉQ a corrigé plusieurs erreurs dans l'article paru dans La Presse, incluant le fait que les cibles Zéro Émission pour les années 2018 à 2025 sont exprimé en crédits VZE, non pas en nombre de véhicule. Pour 2018, le pourcentage de 3,5% exprimé en crédits correspond à un pourcentage de 1,75% lorsque exprimé en nombre de véhicules, d'après les estimés de l'AVÉQ à l'effet que le ratio moyen de crédits pour les véhicules Zéro Émission sera aux environs de 2 crédits par véhicule Zéro Émission. Dans notre article précédent, nous avons fait état des statistiques de vente de véhicules électriques pour 2016 : un ratio de 1,2% a été obtenu depuis les statistiques obtenues de FleetCarma.
Ces statistiques sont à jour jusqu'à août 2017.
Le cumulatif de janvier à août : 132 707 Autos + 192 373 Camions, ce qui donne 325 080. Maintenant posons l'hypothèse que les ventes pour le mois de septembre suivent la tendance cumulative de l'année 2017, soit -6% pour les automobiles et +7% pour les camions, nous obtenons : Auto Sept. 2016 : 17938 - 6% = 16961 Camion Sept. 2016 : 24 482 + 7% = 26196 Donc nous obtenons un total cumulé pour janvier à septembre 2017 (avec la projection pour septembre) de : 368 237 Pour la même période, (Janvier à Septembre 2017) Le parc de VÉ est passé de 13 454 à 19 242, ce qui donne 5970 nouveau véhicules électriques. Donc le ratio s'établit comme suit : 5970 / 368 237 = 1,62% de véhicules électriques pour les ventes entre janvier et septembre 2017. La cible de 2018 (estimée à 1,75% exprimé en nombre de véhicules) sera facile à atteindre, le ratio est déjà à un niveau de 1,62%, sans même compter les quelques 10 000 Véhicules Électriques vendus entre 2014 et aujourd'hui, qui vont compter dans les calculs de crédits. Ainsi donc, même si l'industrie martèle le message à l'effet que les cibles sont inatteignables, les données de 2017 prouvent le contraire. Si les constructeurs atteignent leur cible, il n’y aura pas de redevance exigée par le gouvernement.
Sources : CCAQ, AVÉQ
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ Véhicules électriques : les réelles exigences de la proposition de règlements de la loi 104 (VZE)31/10/2017
Dans l’article intitulé "Il est encore temps de revoir la loi zéro émission, dit l'industrie" paru dans La presse+ du lundi 23 octobre dernier, la première affirmation est erronée :
"En demandant aux grand constructeurs de réserver 3,5% de leur ventes à des véhicules zéro émission en 2018(...)" Il y a une correction à faire sur l'exigence du projet de règlement de la loi qui exige 3,5% en 2018. C'est bien 3,5%, mais il est exprimé en crédits VZE, pas en nombre de véhicules Zéro Émission. Ça fait une énorme différence, et voici pourquoi : Selon les estimés de l’Association des véhicules Électriques du Québec (AVÉQ), en 2018, le ratio moyen de crédits pour les véhicules Zéro Émission sera aux environs de 2 crédits par véhicule Zéro Émission, ce qui diminue l'exigence de 3,5% en crédits aux environs de 1,75% exprimé en nombre de véhicules. Le calcul est expliqué à l'article 13 de la proposition de règlements, publiée à la Gazette Officielle du Québec (https://goo.gl/DKL8uu). Par exemple, prenons un véhicule populaire et bien connu sur le marché, la Nissan Leaf. En 2018, la nouvelle Nissan Leaf donnera, selon les calculs prévus dans la proposition de règlements (article 19 de la proposition de règlements), plus de 2 crédits, grâce à son autonomie améliorée. Donc, chaque Nissan Leaf 2018 vendue donnera un peu plus de 2 crédits à Nissan, faisant en sorte que, si Nissan ne vend que des Nissan Leaf comme véhicule électrique, il ne devra vendre que 1,75% de ces véhicules par rapport à ses ventes de véhicules thermiques pour rencontrer les exigences de la loi. Au niveau de la province, les ventes de véhicules Zéro Émission sont déjà à plus de 1,2% selon Fleetcarma, (https://goo.gl/F2bvS5) donc une cible estimée à 1,75% sera facilement atteignable. Il faut préciser également que le gouvernement a déjà adouci les règlements en abaissant les pourcentages exigés pour les 2 premières années (2018 et 2019) par rapport à ceux applicables dans les 10 états Zéro Émission aux États-Unis. De plus, une autre mesure atténuante a été accordée aux constructeurs qui ont déjà vendus ou loué des véhicules Zéro Émission : Les ventes et location de ces véhicules, depuis 2014, seront comptabilisées pour l’entrée en vigueur prévue en 2018. Il est questions ici de crédits gratuits pour plus de 10 000 véhicules Zéro Émission. Avec les dernières statistiques SAAQ-AVÉQ confirmant une progression annualisée de plus de 61%, dont plus de 1000 nouveaux véhicules électriques vendus en septembre 2017 uniquement (https://goo.gl/1WnYnZ), il est malheureux de constater que certains acteurs de l’industrie tentent encore de faire pression sur le gouvernement et les citoyens avec une campagne de peur en affirmant que les prix des véhicules thermiques vont augmenter pour compenser les redevances de la loi VZE. La progression actuelle démontre que la cible de 2018 sera facilement atteinte. Si la cible est atteinte, il n’y a pas de redevance exigée par le gouvernement.
NDLR: Cet article est tiré d'une lettre transmise à l'auteur de l'article et à la rédaction de La Presse la semaine passée. L'AVÉQ a demandé de corriger l'article, qui induit les lecteurs en erreur. La Presse a réédité l'article en date du 27 octobre, mais n'a pas corrigé la principale erreur au sujet des crédits VZE vs. le nombre de véhicules VZE. L'AVÉQ n'a pas eu de retour au moment de la publication sur notre site web.
Source : LaPresse , AVÉQ
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ
Un article de Steven Guilbault, directeur principal d'Équiterre, nous apprend que plus de 80 % de la population québécoise appuierait des actions gouvernementales favorisant l'achat de véhicules électriques.
Ces données ont été recueillies par le sondage « Les Québécois et les véhicules électriques », commandité par Équiterre et réalisé par la firme Léger Marketing entre le 11 et le 14 septembre 2017,
Comme le dit l'auteur de l'article, « ce sondage démontre que les mesures gouvernementales prises en faveur des véhicules électriques sont très populaires au Québec et que le gouvernement doit maintenir le cap. » Le seul fait que le Québec ait été la première province à avoir adopté, à l’unanimité, la loi sur les véhicules zéro émission (VZE), obligeant les manufacturiers à produire et commercialiser un quota obligatoire de véhicules électriques qui augmentera dans le temps, montrait déjà un intérêt des québécois envers l'électrification des transports. Ce nouveau sondage nous révèle que cet intérêt n'est pas seulement présent dans la sphère politique, mais également chez les citoyens. La loi sur les VZE entrera en vigueur en 2018. Mais déjà, les constructeurs ont annoncé que certains modèles de VÉs, tels la Toyota Prius Prime et la Ford Focus Électriques 2018, ne seront vendus qu'au Québec. Autres faits saillants du sondage - La norme véhicules zéro émission (VZE), reçoit l’appui de presque trois personnes sur quatre. - 85 % de la population aimerait rendre obligatoire l’installation de bornes de recharge électriques dans les stationnements de certains bâtiments, comme les centres commerciaux et les immeubles de logements. - Près de la moitié de la population québécoise serait d’accord avec l’imposition d’une taxe de 10 % à l’achat des véhicules plus polluants que la moyenne.
Source : La Presse
Contribution : Naïma Hassert Loi zéro émission : l'Association des véhicules électriques réplique aux concessionnaires20/10/2017
À la suite du reportage de Radio-Canada de mercredi dernier qui relatait les inquiétudes qu'éprouvent certains concessionnaires à l'égard de la loi 104, aussi appelée « loi zéro émission », l'Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ) a tenu à apporter certaines précisions sur les dispositions de la législation qui sera en vigueur à compter de l'an prochain.
La loi 104 du gouvernement du Québec vise à augmenter le nombre de véhicules à faible émission du parc automobile québécois. Toutefois, plusieurs concessionnaires s'inquiètent de devoir payer la note des redevances demandées par le gouvernement provincial pour chaque véhicule invendu. La cible de vente pour 2018 est de 3,5 % de véhicules à faibles émissions.
Or, selon le vice-président du conseil d'administration de l'AVÉQ, Richard Lemelin, les concessionnaires ne sont aucunement visés par la loi. C'est plutôt les fabricants qui devront acquitter les redevances demandées par Québec. La loi est spécifiquement conçue pour ne pas que les concessionnaires soient tributaires des sommes à payer.
C'est pourquoi Richard Lemelin s'est dit surpris d'apprendre que des concessionnaires comme Vincent Beauchesne s'inscrivent au registre des lobbyistes pour demander au gouvernement d'alléger les dispositions de la loi.
Des fabricants récalcitrants? Vincent Beauchesne a précisé, lors de notre précédent reportage, qu'un fabricant de son groupe de concession a écrit noir sur blanc, sur son contrat de vente, qu'il ne paierait pas un seul cent des redevances demandées par Québec. Le propriétaire du groupe Beauchesne s'inquiète donc de devoir payer la note. Toujours selon Richard Lemelin, les concessionnaires doivent donc s'assurer que les fabricants avec qui ils font affaire se déresponsabilisent. Manifestement, si cela s'avère vrai, c'est que ce constructeur tente de transférer ses responsabilités sur son réseau de concessionnaire. Sauf que c'est lui qui fabrique les véhicules et les fournit à son réseau. C'est donc à lui de faire en sorte qu'il respecte les cibles.
Un mauvais calcul?
Richard Lemelin rappelle aussi que les cibles de vente pour les véhicules à faibles émissions ne s'expriment pas en nombre de véhicules vendus mais bien en « crédits VZÉ ». Selon nos estimés, en 2018, le ratio de crédits pour les véhicules zéro émission sera d'environ de 2 crédits par véhicule, ce qui diminue l'exigence par deux. En nombre de véhicules, ça représente donc une cible qui se situe aux environs de 1,75 % en nombre de véhicules.
L'AVÉQ soutient que puisque ce sont les fabricants qui sont visés par la loi, le calcul se fait à l'échelle de la province et non pour chaque concessionnaire. « C'est évident qu'avec les autonomies offertes, il y a moins de véhicules électriques vendus en région, comme chez vous au Bas-Saint-Laurent. C'est au constructeur d'établir une stratégie pour atteindre les cibles », rappelle Richard Lemelin.
Le vice-président affirme que la vente de véhicules à faibles émissions atteint actuellement 1,2 % au Québec en terme de véhicules VZÉ. « La cible de 1,75 % en véhicules est donc facilement atteignable ». Québec demande à ce que les fabricants atteignent la cible de 3,5 % de crédits de vente de véhicules à faibles émissions dès 2018. Cette cible grimpera graduellement jusqu'en 2025, moment où la cible sera plutôt de 15,5 %. Source : ICI Radio-Canada - Bas-St-Laurent Contribution : Martin Archambault
Le 10 octobre dernier, le nouveau gouvernement hollandais a présenté son plan détaillé pour les prochaines années qui prévoit que toutes les nouvelles voitures soient exemptes d'émissions d'ici 2030 - interdisant pratiquement les voitures à essence et à diesel au profit des véhicules à batterie.
Les quatre partis de la coalition négociaient ce plan depuis les élections de mars et après plus de 200 jours ils ont finalement publié celui sur lequel ils se sont mis d'accord. Le NL Times a publié tous les principaux engagements du plan et rapporté qu’au niveau du transport « d'ici 2030, toutes les voitures aux Pays-Bas devraient être exemptes d'émissions. » Alors que certains articles locaux parlent de « toutes les voitures », il semblerait plutôt que ce soit « toutes les nouvelles voitures », comme c'est le cas pour les pays ayant des interdictions similaires à l'étude. L’interdiction potentielle est à l'étude dans le pays depuis l'année dernière. L'année 2025, comme en Norvège, a été mentionnée, mais ils ont apparemment décidé de l’objectif moins ambitieux de 2030. Comme les VÉS représentent moins de 2% des parts de marché, les Pays-Bas ont un long chemin à parcourir pour atteindre leur objectif, même si le marché est relativement petit, avec environ un demi-million de voitures vendues chaque année dans le pays. Un mandat zéro émission, combiné à l’arrivée imminente de plusieurs nouveaux VÉs sur le marché, pourrait rendre l'objectif réalisable. Actuellement, Tesla domine le marché dans le pays. Les Model S et X sont respectivement les premier et deuxième VÉs les plus vendus, suivis par la toute récente Hyundai Ioniq, dont les ventes devraient augmenter avec une nouvelle flotte à Amsterdam, et la BMW i3 en quatrième place. Tesla a maintenant une flotte de plus de 8 000 voitures dans le pays, que le constructeur a choisi comme siège européen. Ce dernier se trouve à Amsterdam et la société exploite une usine d'assemblage à Tilburg. La première Tesla Model 3 a été récemment repérée en Europe près de l'usine. La Model 3, de même que la Nissan Leaf et les VÉs de nouvelle génération provenant des constructeurs automobiles européens, sont susceptibles d'aider les Pays-Bas à atteindre leur nouvelle cible de 2030. Ils rejoignent plusieurs autres pays et gouvernements qui font des efforts similaires actuellement. La France, le Royaume-Uni et l'Ecosse ont récemment annoncé vouloir interdire les voitures à essence en faveur des véhicules électriques. La Chine et la Californie sont également censées travailler vers cet objectif. Source : Electrek Contribution : Peggy Bédard
Au moment où un nombre surprenant de grands constructeurs automobiles annoncent qu'ils croient en l’avenir électrique de l'industrie automobile, nous les voyons encore se plaindre et, dans certains cas, faire pression pour des normes d'émissions de carburant moins sévères.
Des groupes de commerce représentant virtuellement l'ensemble de l'industrie automobile exercent à nouveau des pressions sur les régulateurs américains pour assouplir les règles qui les obligeraient à produire plus de voitures électriques. Selon Reuters, dans une note destinée à l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et à l'Administration nationale de la sécurité routière (NHTSA), les groupes Alliance of Automobile Manufacturers et Global Automakers ont à nouveau plaidé contre l'économie moyenne de consommation de carburant fixée à 54,5 mpg d'ici 2025 aux États-Unis. Selon l’EPA, en raison du système de crédit mis en place, cela se traduirait en fait seulement par une moyenne de 36 mpg. Les constructeurs ont accepté la norme qui les obligerait à produire des voitures plus économes en carburant et des VÉs en 2012, mais ils ont déployé de nouveaux efforts pour changer les règles depuis l'élection de Donald Trump et la nomination de Scott Pruitt à la tête de l'EPA. Les groupes de pression des constructeurs automobiles ont envoyé une lettre à l'équipe de transition de Trump deux jours seulement après son élection pour faire pression afin qu'il assouplisse les règles. Maintenant, ils soutiennent à nouveau que les consommateurs ne veulent pas de véhicules plus économes en carburant. Le groupe Global Automakers, qui représente Nissan, Toyota, Hyundai et de nombreux autres constructeurs, a écrit dans ses commentaires à l'EPA: « Il y a simplement un décalage entre la rigueur croissante des normes et la demande décroissante des consommateurs pour l'efficacité énergétique. » Pourtant, le groupe prétend aussi « soutenir et chercher activement des moyens novateurs de réduire les émissions de CO2 pour protéger l'environnement [...]». Le groupe Alliance of Automobile Manufacturers, qui représente GM, Ford, Daimler, et de nombreux autres constructeurs automobiles, a fait des déclarations similaires, tout en faisant pression pour que l'EPA assouplisse les règles. L'EPA continuera à recevoir les commentaires et devrait prendre une décision sur la modification des exigences de consommation de carburant au début de l'année prochaine. Source : Electrek Contribution : Peggy Bédard |