Des représentants du constructeur automobile japonais étaient à Montréal jeudi pour rencontrer environ 85 entreprises québécoises intéressées par ce projet. « Honda souhaite travailler avec des partenaires locaux canadiens, que ce soit dans la construction, le génie civil, le transport ou la gestion de l'eau. Nous avons de nombreuses entreprises ici qui peuvent répondre à cette demande », explique Hubert Bolduc, président d’Investissement Québec International, au journal Le Devoir.
Honda a déjà identifié une trentaine d'entreprises québécoises potentielles, précise M. Bolduc. La société d'État a facilité la mise en relation entre le donneur d'ordres et les fournisseurs de services. Il s'agit d'un projet majeur dont l'écosystème d'affaires québécois peut bénéficier, selon M. Bolduc. Il y a un an, Honda a annoncé son intention de construire une usine de batteries pour véhicules électriques à côté de son usine d'assemblage à Alliston, en Ontario. Cette usine sera également rééquipée pour produire des véhicules entièrement électriques. Le coût total du projet est estimé à 15 milliards de dollars. Favoriser le commerce interprovincial « C'est le genre de contact avec de grands donneurs d'ordres que nous n'aurions probablement pas sans l'intervention d'Investissement Québec », témoigne Jean-François L’Heureux, de la firme québécoise de génie-conseil BBA. Son entreprise se spécialise dans les projets liés à la transition énergétique, ce qui pourrait intéresser Honda. « Évidemment, aucun contrat n'est signé à ce stade, car nous venons de les rencontrer. Nous attendons des nouvelles dans les prochaines semaines », ajoute M. L’Heureux. Selon M. Bolduc, l'événement de jeudi s'inscrit parfaitement dans les objectifs des gouvernements canadien et québécois, qui cherchent à encourager le commerce interprovincial en réponse aux tensions avec les États-Unis. « Les entreprises québécoises peuvent-elles offrir des services en Ontario et vice versa ? Il faut examiner comment remplacer les fournisseurs américains par des fournisseurs québécois et canadiens », dit-il. La société d'État devrait être très occupée dans les semaines à venir, selon son dirigeant. « Notre mission est d'aider les entreprises québécoises à exporter et à diversifier leurs marchés. » L'électrification au cœur des discussions à Davos L'événement de jeudi montre que les projets d'électrification des transports au Canada ne sont pas compromis par le changement de gouvernement aux États-Unis, estime M. Bolduc. Lors du forum économique de Davos, en Suisse, auquel M. Bolduc a participé fin janvier, l'électrification des transports et la décarbonation étaient des sujets majeurs. « Ce n'était pas loin derrière l'autre sujet d'actualité, l'arrivée de M. Trump à la présidence des États-Unis », raconte-t-il. Le dirigeant d’Investissement Québec estime que les problèmes actuels dans le secteur électrique, au Québec et ailleurs, ne sont que des obstacles temporaires. « La transition ne se fait peut-être pas aussi rapidement que prévu, mais elle se fera », conclut-il. Source : Le Devoir
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