GM a finalement vendu 200,000 véhicules électriques, déclenchant l’élimination progressive des crédits d’impôts; La compagnie Winnipeg Transit veut acquérir une vingtaine d’autobus électriques; Les ventes de voitures électriques ont augmenté de 40% en Norvège cette année; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
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Le dernier rapport État de l’énergie au Québec 2019 montre que le défi reste énorme pour atteindre les cibles de réduction de GES d’ici 2030. D’autant plus que la consommation de carburant par les Québécois pour se transporter ne fait qu’augmenter.
Le nouveau gouvernement du Québec a réitéré l’engagement de réduire de 40 % la consommation de produits pétroliers et de 37,5 % des émissions de GES d’ici 2030. Le défi sera cependant colossal : «les Québécois continuent d’investir des montants records dans l’achat d’un nombre toujours croissant de gros véhicules à essence et de maisons sans cesse plus grandes – des tendances qui compromettent l’atteinte des cibles que s’est fixées le gouvernement» explique Pierre-Olivier Pineau, coauteur du rapport et professeur titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie aux HEC.
Les cinq cibles énergétiques proposées par le gouvernement précédent dans sa «Politique énergétique 2030» sont même largement insuffisantes. Comme le montre la figure suivante, il faudra mettre les bouchées doubles… et ça passera inévitablement par une amélioration drastique du bilan de nos transports.
À la lecture du rapport, on constate que l’accélération de transition vers des transports électrique est incontournable. Le rapport souligne cependant qu’une priorité devrait être accordée au secteur des transports commerciaux, qui a eu la plus forte croissance depuis 1990.
Véhicules électriques et demande électrique de pointe
Pour que la cible de réduction de 40 % de la consommation de produits pétroliers se concrétise, il faudra remplacer 40 % des véhicules à essence par des véhicules électriques d’ici 2030. Seulement pour les véhicules de promenade, ça représente deux millions de véhicules électriques. L’écart est énorme avec la cible officielle de 300 000 VÉS en 2026 ! Le rapport estime que si on électrifiait 40% des véhicules de promenade québécois, le Québec pourrait éviter la consommation de 2,7 milliards de litres d’essence. Les VÉS feraient toutefois augmenter la consommation d’électricité de 5 TWh (5 milliards de kWh). Selon l’estimation du profil de recharge établi par Hydro-Québec durant les jours les plus froids, la demande de pointe augmenterait de plus de 2 000 MW, soit plus de 6 % d’augmentation. Sans changement d’habitude ni gestion plus active de la demande d’électricité, c’est un projet plus grand que La Romaine (1 550 MW) qu’il faudrait construire au Québec pour répondre à cette demande. Les auteurs du rapport n’y voient cependant pas un problème. C’est même l’opportunité d’implanter de nouvelles technologies pouvant mieux gérer la demande [smart grid]. C’est aussi l’occasion d’améliorer l’efficacité énergétique et les habitudes de consommation d’énergie, ce qui serait largement suffisant pour répondre à l’augmentation ponctuelle de la demande.
L’avis de l’auteur
Le rapport État de l’énergie au Québec est un magnifique document, incontournable pour tous ceux qui veulent comprendre notre consommation collective d’énergie et notre bilan de GES. Ça permet de constater que ces questions sont beaucoup plus complexes qu’on veut souvent nous le faire croire. Nous avons beau nous bomber le torse avec notre production électrique propre et renouvelable, nous demeurons parmi les plus grands consommateurs d’énergie du monde… et une large part de celle-ci n’a rien à voir avec l’électricité.
Nous devons réaliser que le gouvernement du Québec doit mettre le paquet dans l’électrification des transports, qu’ils soient commerciaux ou individuels. On ne devrait même pas y voir une dépense, mais plutôt des opportunités pour l’économie québécoise, et en profiter pour développer de nouvelles industries de pointe et de nouveaux savoirs.
Il est aussi urgent de réaliser qu’au Québec, si on veut sérieusement faire un pacte collectif pour lutter contre les changements climatiques, le geste individuel qui a le plus d’impact pour la vaste majorité des Québécois - hormis de ne pas faire de voyage en avion - est de passer à la voiture électrique au plus sacrant !
Source et figures:
État de l’énergie au Québec - 2019 Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
Plus de 40 organisations canadiennes, dont l'AVÉQ, unissent leur voix pour demander au gouvernement de Justin Trudeau de maintenir des normes rigoureuses sur les émissions de GES des véhicules au Canada
Dans leur lettre adressée à Catherine McKenna, ministre de l’Environnement et du changement climatique du Canada, les organisations signataires demandent que le Canada cesse d'harmoniser ses normes avec celles des États-Unis.
Cette demande fait suite à la décision de l'administration Trump (entérinée par l'EPA) d'assouplir les normes d’émissions de GES et de consommation de carburant aux États-Unis, au lieu de maintenir la réglementation actuelle qui prescrit des normes de plus en plus rigoureuses jusqu’en 2025. Le groupe de signataires rappelle que «la meilleure voie à suivre pour le pays est de maintenir les normes plus strictes, justifiées sur le plan scientifique, notamment en suivant le modèle de la Californie et des treize autres États qui appliquent les normes californiennes. Ainsi, le marché combiné du Canada et des États-Unis serait soumis dans une proportion de plus de 40 pour cent aux mêmes normes plus robustes en matière d’émissions» Une consultation publique à été tenue jusqu'au 28 septembre sur la question.
L’avis de l’auteur
Alors que la ministre McKenna se débat à la COP-24 pour redorer le leadership du Canada dans la lutte aux changements climatique, il serait surprenant que son gouvernement abdique aux volontés du gouvernement Trump… qui vont totalement à contre-courant du consensus international. Même le constructeur américain General Motors s'est déclaré contre le gel règlementaire de l'EPA en octobre dernier. Mark Reuss, vice-président exécutif du développement produit chez GM y allait même d'une proposition de «programme national zéro émission» [norme VZE] «pour permettre aux États-Unis de montrer la voie vers un avenir sans émissions». D'autant plus que la ministre avait chaudement félicité en 2016 l'ancien administratrice de l'EPA et l'administration Obama d'avoir mis sur pied une réglementation plus stricte sur les émissions de gaz à effet de serre pour les véhicules lourds. La règlementation canadienne avait alors été harmonisée avec la règlementation américaine. Croisons-nous donc les doigts. Qui sait, avec un peu de chance la ministre McKenna proposera plutôt de défier l'administration Trump et d'appuyer sur l'accélérateur ? L'instauration d'une loi VZE à l'échelle canadienne pourrait même nous rapprocher de GM. Quel beau cadeau ce serait pour l'économie canadienne de fabriquer ici des véhicules électriques au lieu de fermer des usines !
Sources:
Clean Economy Alliance Gouvernement du Canada Équiterre Policy Options Politiques Guide Auto Web L'automobile Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur COP-24 : Le Québec et le Canada prennent parti pour la mobilité électrique... mais soyons vigilants10/12/2018
Alors qu'il a été démontré scientifiquement, très récemment, que le transport est le principal responsable de l'accélération des émissions de GES à l'échelle planétaire, 43 pays et régions se sont engagés à faire de l’électromobilité un outil de lutte aux changements climatiques dès l'ouverture de la COP-24 à Katowice, en Pologne. Le Canada et le Québec sont aussi signataires de cette déclaration de principe, la «DRIVING CHANGE TOGETHER – KATOWICE PARTNERSHIP FOR ELECTROMOBILITY». Maintenant, la question qui tue : nos élus passeront-ils de la parole aux actes ?
Avec cette déclaration de principe, les signataires reconnaissent la mobilité électrique comme l'une des avenues clés pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris. Ils s’engagent à appuyer des mesures concrètes pour accélérer la transition vers les véhicules zéro émission (VZE). Bien que cette déclaration commune soit non contraignante [et formulée dans un langage alambiqué typique des déclarations de principes onusiennes !], c’est néanmoins une bonne nouvelle. En effet, le document tente de rallier plus d’acteurs que jamais autour d'un consensus : l’électromobilité est une des clés pour renverser la vapeur et freiner les changements climatiques. Les signataires de trouvent à approuver textuellement, ou à réitérer, leur adhésion aux principes d’initiatives précédentes comme : La déclaration de Paris sur l'électromobilité et le changement climatique (incluant l’Appel à l'action) - COP-21; L’alliance internationale des véhicules zéro émission - COP-21; L’alliance pour la décarbonisation des transports (TDA) - GCAS, 2018; L’«Electric Vehicles Initiative» - Clean Energy Ministerial, 2018; L’initiative EV100 ![]()
L’avis de l’auteur
Souhaits pour le gouvernement fédéral Dans le cas du gouvernement du Canada, espérons que la Ministre de l’Environnement Catherine McKenna (qui est présentement à la COP-24) sera de plus en plus sensible à l’importance de décarboniser les transports aux pays, ce qui passe nécessairement par l’électromobilité. Espérons aussi qu’elle deviendra promotrice des actions incontournables que doit prendre son gouvernement pour accélérer la transition vers les transports électriques :
Étrange que le gouvernement Trudeau n’ait pas encore réalisé à quel point l’électrification des transports au Canada est un projet fédérateur qui pourrait lui permettre de se dégager une marge de manoeuvre dans le catch-22 dans lequel il est actuellement empêtré en matière d’environnement. Une façon de sortir la tête haute, voir même de sauver son mandat ! Nous pourrions faire du Canada la Norvège d'Amérique du Nord (la Norvège finance en grande partie sa propre transition énergétique grâce à ses revenus pétroliers...) ![]()
Souhaits pour le gouvernement provincial du Québec
Dans le cas du gouvernement du Québec, la signature de notre Ministre de l’environnement Mme Chassé (elle représente le Québec à la COP-24) est aussi une bonne nouvelle.... c’est du moins un argument de plus pour que le gouvernement Legault maintienne les objectifs d’électrification des transports du gouvernement précédent. Petite note discordante cependant : Dans son communiqué de presse sur la question, le ministère de l’Environnement réitère sa volonté de maintenir les initiatives amorcées au cours des dernières années pour favoriser l'électrification des transports… SANS TOUTEFOIS MENTIONNER L’AIDE FINANCIÈRE À L’ACHAT DE VÉHICULE ÉLECTRIQUE !!! C'est un peu inquiétant (voir le communiqué si vous êtes septiques)... le gouvernement Legault s’engage à maintenir pour les prochaines années :
MAIS ON NE MENTIONNE PAS L’AIDE FINANCIÈRE À L’ACHAT DE VÉHICULE ÉLECTRIQUE, qui est LA principale mesure qui fait du Québec le joueur majeur en électrification des véhicules légers au Canada… Souhaitons donc que le gouvernement Legault prendra au sérieux sa signature à la COP-24 et maintiendra le programme Roulez Électrique… voire même qu’il le bonifiera pour accélérer davantage la transition vers la voiture électrique. Souhaitons aussi que le gouvernement Legault profite de son prochain budget pour prendre des mesures supplémentaires qui concrétiseront son engagement à lui (et non seulement réitérer celui de ses prédécesseurs), par exemple :
Allez M. Legault, les québécois ont été sages cette année...
Sources:
MELCC Déclaration conjointe : DRIVING CHANGE TOGETHER – KATOWICE PARTNERSHIP FOR E-MOBILITY Signataires de la déclaration Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
Considérant l’importance des enjeux, nous désirons remettre le tout en perspective.
Quel que soit le mode de transport terrestre que nous utilisons, qu’il soit électrique, à essence, individuel ou collectif, moins nous roulons, moins nous polluons. Se passer d’une voiture est bien évidemment l’idéal. Mais pour les gens qui ont réellement besoin d’une voiture, mieux vaut que celle-ci soit électrique. Climat : La crise climatique est l’une des principales raisons pour lesquelles la voiture électrique constitue un choix avantageux. En effet, la première source d’émissions de GES du Québec, de l’Ontario et des États-Unis est maintenant le secteur des transports. Au Québec, celui-ci représentait 43 % des émissions totales de GES en 2016. Pendant que les émissions de GES des autres secteurs (industriel, commercial, des déchets, de l’agriculture, etc.) stagnaient ou diminuaient, les GES des transports routiers québécois augmentaient de 52,3 % entre 1990 et 2016. Or le Québec vise une diminution de nos émissions de GES de 20 % d’ici 2020 et de 37,5 % d’ici 2030 par rapport à celles de 1990. Durant son cycle de vie complet, les émissions de GES d’une voiture électrique seront environ 65% plus basses sur 150 000 km et 80% plus basses sur 300 000 km au Québec. Dans les régions où la production d’électricité est moins propre, cette différence est moindre, mais n’en demeure pas moins réelle comme le confirme le Département américain de l’Énergie qui conclut qu’il est préférable de se déplacer en voiture partiellement ou entièrement électrique qu’en voiture équivalente à essence … dans 50 états sur 50. Électricité VS pétrole La production d’électricité ne cesse de se « verdir » en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde. Si au Québec, nous en sommes déjà à 99% d’électricité renouvelable, les émissions de GES de la production d’électricité ont diminué de 54% dans l’état de New York et de 87% en Ontario entre 1990 et 2015. En Alberta, le gouvernement prévoit que toutes leurs centrales au charbon seront fermées d’ici 2030. À contrario, la production pétrolière devient de plus en plus sale. En 2018, près du 2/3 de la production pétrolière canadienne provenait des sables bitumineux. Aux États-Unis, le pétrole de schiste représentait 51% de la production totale de pétrole en 2015. Or, ces 2 types de pétrole émettent beaucoup plus de GES et de pollution atmosphérique que le pétrole conventionnel… et leur production est en constante augmentation. En 2017, près de 80% du pétrole consommé au Québec venait des États-Unis et du Canada… ce qui se traduit par une part croissante de pétrole non conventionnel dans nos voitures à essence. Pollution atmosphérique et santé : Du point de vue de la santé, une analyse environnementale de l’un et l’autre mode (essence vs électrique) doit tenir compte de la toxicité humaine et des coûts de santé dus aux polluants émis par les véhicules fossiles. On devrait considérer dans une analyse exhaustive du cycle de vie les coûts et impacts du véhicule fossile dans une partie importante des 36 milliards de dollars en soins de santé et invalidité au Canada dus à la pollution atmosphérique, laquelle vient majoritairement du transport routier,… sans oublier les 21 000 mortalités prématurées annuelles. Dans les méfaits d’un milieu pollué, particulièrement près des voies routières denses, on relève troubles d’apprentissage et asthme chez les enfants; fibrose pulmonaire, cancer et maladie cardiaque chez les boomers et démence accélérée chez les ainés. Partout où la pollution atmosphérique a diminué, on a invariablement mesuré une baisse de maladies et de mortalités prématurées. Pour ceux qui ne peuvent se départir d’un véhicule, mieux vaut que celui-ci soit électrique pour cesser de respirer du smog. « Métaux rares » : On retrouve des métaux dits « rares » dans l’industrie pétrolière, les systèmes antipollution des voitures à essence, de nombreux petits moteurs et appareils électroniques tels que des lève-glaces, des cellulaires, des ordinateurs et des téléviseurs. Certains moteurs de certains modèles de véhicules électriques en utilisent, mais pas tous. Fait à noter, il n’y a pas de métaux rares dans les batteries de voitures électriques. Cycle de vie et recyclage… des batteries: Les batteries de voitures électriques sont conçues pour durer très longtemps (200 000 à 500 000 km, selon les technologies) et peuvent être ensuite utilisées comme batteries stationnaires en 2evie. Pour sa 3evie (le recyclage) les choses évoluent rapidement. Prenons pour exemple le consortium composé d’entreprises québécoises et d’Hydro-Québec qui pourra recycler jusqu’à 99% des composantes de la batterie, dont le lithium, le cobalt et le graphite. Cette longue espérance de vie couplée à son recyclage signifie que l’utilisation de ressources minérales ainsi que l’empreinte écologique de la batterie sera beaucoup moindre qu’on l’aurait cru il y a à peine 5 ans. Quant à l’utilisation de métaux controversés tels que le cobalt, celle-ci est en constante diminution et devrait bientôt être à peu près éliminée. Économie En 2016, le déficit commercial du Québec était de 6,4 milliards… pendant que nos importations d’hydrocarbures s’élevaient à 7,5 milliards. Ainsi, plus nous diminuerons nos importations d’hydrocarbures pour les remplacer par l’utilisation de notre électricité renouvelable, mieux se portera l’économie du Québec. Une partie de la solution Nous ne prétendons pas que la voiture électrique est parfaite ou qu’elle représente LA solution. Cela dit, elle demeure une des solutions incontournables pour diminuer notre empreinte écologique ET améliorer notre santé, en combinaison avec une réelle priorisation du transport collectif (qui sera de plus en plus électrique), du transport actif, du duo covoiturage/auto partage (qui peut très bien être électrique)… et du télétravail. Il ne faut donc pas opposer la transition vers les véhicules électriques aux autres solutions en matière de mobilité durable. Il faut plutôt les additionner et les combiner intelligemment.
Signataires de cette lettre ouverte :
Vous avez probablement vu le reportage de Radio-Canada qui affirme que les véhicules électriques ne sont pas si bons pour l'environnement. Le reportage réfère à une étude du CIRAIG concernant la durabilité de vie des différents véhicules. Premièrement le titre est trompeur car on énumère dans l’article les conclusions de l'illustration ici-bas : Le véhicule électrique, un choix logique au Québec ! Nous sommes donc retournés lire l'étude en question pour voir si nous arrivions aux mêmes conclusions que l'auteur de l'article.
« Hydro-Québec a mandaté le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) afin qu’il réalise une analyse de cycle de vie comparative des impacts environnementaux potentiels du véhicule électrique et du véhicule conventionnel dans un contexte d’utilisation québécoise. L’objectif d’Hydro-Québec étant de déterminer dans quelle mesure l’utilisation d’un véhicule électrique alimenté par l’électricité québécoise peut s’avérer avantageuse sur le plan environnemental, comparativement au véhicule conventionnel (c.-à-d. avec un moteur à combustion interne) et ce, sur le cycle de vie des véhicules étudiés.
Le cycle de vie des véhicules inclut les étapes de production des composantes du véhicule et des batteries, de transport du lieu de production jusqu’à l’utilisateur, d’utilisation et de la fin de vie du véhicule. L’unité fonctionnelle sur laquelle l’étude se base est : « Se déplacer au Québec sur 150 000 km avec un véhicule mis sur le marché en 2013 ». 1 Premièrement il est important de noter que le véhicule avec lequel on se réfère date de 2013. En années technologiques, cela nous ramène à l'époque des dinosaures. Les véhicules électriques ont énormément progressé depuis cette date. La Nissan Leaf, le véhicule qu’on prend comme exemple, avait une autonomie à l'époque d'environ 120km. Le véhicule actuellement disponible pour l'année 2019, à une autonomie de 240km. De plus, les données qu'on avait à l'époque concernant la dégradation des batteries, ainsi que le recyclage des batteries, étaient encore incertaines. Une étude très complète! Les cinq volets étudiés sont la santé humaine, la qualité des écosystèmes, les changements climatiques, l'épuisement des ressources fossiles et l’épuisement des ressources minérales. • Santé humaine : cette catégorie prend en compte les substances ayant des effets toxiques (cancérogènes et non cancérogènes) et respiratoires, des changements climatiques, produisant des radiations ionisantes et qui contribuent à la destruction de la couche d’ozone. Afin d'évaluer le facteur de dommage, la gravité de la maladie potentiellement causée par ces substances est exprimée en DALY - Disabled Ajusted Life Years, unité reflétant le dommage à la santé humaine; • Qualité des écosystèmes : cette catégorie regroupe les impacts liés à l’écotoxicité aquatique, à l’acidification terrestre, océanique et aquatique, à l’eutrophisation aquatique et marine, aux effets d’émissions de radiations ionisantes sur les milieux aquatiques, aux changements climatiques et à l’occupation des terres. Elle est quantifiée en fraction d’espèces potentiellement disparues, pour une surface donnée et durant une certaine période de temps (PDF*m²*an) ; • Ressources et services écosystémiques : cette catégorie de dommage n’est pas opérationnelle à ce stade de développement de la méthode. • Changement climatique (GIEC 2007) : les émissions de gaz à effet de serre anthropiques absorbent les radiations infrarouges émises par la surface terrestre maintenant l’énergie thermique dans la basse atmosphère. L’augmentation des gaz à effet de serre lors du siècle dernier a eu pour effet d’augmenter la température moyenne de l’atmosphère et des océans. Les résultats pour cette catégorie d’impact sont typiquement ceux rapportés dans les diverses études portant sur l’empreinte carbone; • Épuisement des ressources fossiles : présente la consommation de ressources fossiles empêchant leur utilisation par les générations futures; • Épuisement des ressources minérales : présente la consommation de minéraux empêchant leur utilisation par les générations futures.
Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques publie sa plus récente mise à jour de l’inventaire des émissions de GES du Québec. Les chiffres de 2016 montrent que le Québec stagne depuis 2014 dans sa lutte aux changements climatiques. Ils montrent aussi que l’électrification massive des transports représenterait la plus grande amélioration possible de nos émissions collectives de GES.
D’après l’Inventaire, le secteur des Transports est le secteur délinquant par excellence. Le transport plombe le bilan de la province en allant à contre-courant des autres, hormis une faible augmentation des émissions du secteur agricole (figure 1).
Plus précisément, les émissions du secteur du transport routier continuent d’augmenter légèrement, passant de 26,66 à 27,04 Mt éq. CO2 entre 2015 et 2016 [chiffres corrigés]. Le transport routier est le principal émetteur de GES, avec 34,4% des émissions de GES du Québec.
Le constat est particulièrement accablant concernant le transport automobile (incluant les camions légers), comme le démontre la figure 2 :
D’après le rapport, le nombre de véhicules légers (automobiles et camions légers combinés) est en constante augmentation depuis 1990, malgré une diminution graduelle du nombre
d’automobiles en circulation entre 2010 et 2016.
L’avis de l’auteur
Ça confirme une fois de plus le potentiel incroyable de réduction des GES qu’offre la transition vers la voiture et les camions légers électriques. Électrifier l’ensemble de la flotte de véhicules légers québécois représenterait une réduction de près de 22% des émissions de la province, en radiant 17,3 Mt éq. CO2 de notre bilan.
C’est sans parler des gains énormes à faire dans l’électrification du transport lourd (qui comprend les transports collectifs par autobus). Le transport lourd pèse pour 12% de nos émissions collectives de GES. D’autant plus qu’il y a d’excellentes opportunités d’affaires pour nos entrepreneurs et nos innovateurs dans ce domaine. Il est temps de mettre les bouchées doubles et de faire une Norvège de nous même ! Pour lutter contre les changements climatiques, c’est en électrification des transports que ça se passe…
Source : Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2016 et leur évolution depuis 1990
(MELCCC, 2018) Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur ![]()
VE Passion nous parle des changements climatiques.
Y-a-t'il vraiment quelques chose à craindre? Que sont les GES et quels sont leurs impacts? Quelle est l'analogie entre la situation actuelle et le comportement l'humain? Quel est le lien entre les GES et le smog?
Source : VE Passion
Contribution : Jean Forget
L’empreinte écologique des véhicules électriques fait beaucoup couler d’encre ces jours-ci. Dans les reportages diffusés récemment, on y accole un titre racoleur indiquant que l’auto électrique pollue plus que l’auto à essence, sans trop apporter de nuance.
Par Paul-Robert Raymond, Le Soleil - 26 novembre 2018 Évidemment, c’est difficile de tout mettre dans un titre. Mais il est important de mettre les pendules à l’heure. La nuance qu’il faut apporter, c’est que les voitures électriques sont moins polluantes à l’utilisation. Oui, c’est vrai, elles sont plus polluantes à produire. Allant même jusqu’à produire deux fois plus de tonnes de CO2 que les modèles à moteur thermique. Et cela en tenant compte de l’extraction des métaux «dit rares» nécessaires dans la fabrication des batteries. Pour donner des batteries, les procédés de transformation ne sont probablement pas très écologiques. De plus, l’endroit où l’on demeure (lire la province ou la façon dont est produite l’électricité) est déterminant quant à l’empreinte écologique.
Pour illustrer la pollution produite par une Nissan Leaf, une Toyota Prius rechargeable et plusieurs autres véhicules à essence, on a trouvé un graphique compilé par le commentateur Barry Saxifrage en 2013 dans VisualCarbon.org et VancouverObserver.com.
Même si ces données datent de cinq ans, elles peuvent donner une bonne idée du portrait global. M. Saxifrage a compilé les données des émissions de CO2 des véhicules et des batteries basées sur les données dans l’article «Comparative Environmental Life Cycle Assessment of Conventional and Electric Vehicles» paru dans Journal of Industrial Ecology. Il spécifie toutefois que ces données d’émissions de CO2 ont probablement été sous-estimées. La durée de vie moyenne de 320 000 km, spécifiée dans le graphique, a été établie par arb.ca.gov. Enfin, les données sur l’efficacité énergétique des véhicules à essence et électriques et l’empreinte de CO2 moyenne proviennent de l’Environmental Protection Agency (EPA) américaine, et les données sur l’empreinte de CO2 de la production d’électricité proviennent de BC Hydro, de l’EPA et de Carma.org. Le Québec, champion Ce qui est fascinant à la lecture des données de M. Saxifrage (et flatteur pour notre ego), c’est que le Québec est le grand champion en termes d’absence de génération de CO2 lors de production de l’électricité. Selon le graphique, l’hydroélectricité génère à peine une tonne de CO2 pendant toute la vie utile de la voiture, alors que si l’électricité est produite par des centrales au charbon, le bilan de production de tonnes de CO2 est peu reluisant, dépassant même celui des sous-compactes ou des compactes à essence. Quand on va à l’autre bout du spectre, celui des gros VUS ou des gros camions, la quantité de CO2 produite est sans équivoque. Par exemple, le bilan d’un GMC Yukon Denali, d’un Toyota Tundra 4 X 4 ou d’un Cadillac Escalade à traction intégrale se chiffre à 164 tonnes de CO2 pour l’ensemble de la vie utile de ces véhicules.
Article publié par Paul-Robert Raymond
Le Soleil, 26 novembre 2018
Pour Tesla, les plus grandes contraintes à la croissance sont l’infrastructure et le gite; La compagnie WESTCOAST Sightseeing est la première compagnie d’autobus touristiques à commander des autobus électriques; L’Europe s’engage à réduire le taux d’émanation de CO2 de 35% supplémentaire d’ici 2030; La STM songe à devancer l’achat de bus électriques; Volvo annonce l'arrivée de ses camions électriques en Amérique dès 2020; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
Tesla va-t-il survivre à l’offensive massive des grands constructeurs? L’Organisme SMUD s’est joint aux chefs de file américains pour lutter contre l’émission des gaz et coordonner l’évolution des solutions de transports éco énergétiques; Panasonic en avance sur l’installation de sa ligne de production de batteries à l’usine « Gigafactory 1» de Tesla; La compagnie chinoise BYD investit 5 millions USD pour ajouter un nouvel entrepôt aux États-Unis afin d’accroitre sa capacité de production d’autobus électriques; La compagnie Bollinger Motors, un start-up de véhicules électriques basée à New York introduit sur le marché un véhicule utilitaire 100% électrique: le Bollinger B1; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
Comment rehausser la valeur de sa résidence; Renault investira 1,5 milliard en France pour construire des véhicules électriques; Réduction des gaz à effet de serre – Montréal poursuit ses initiatives; La compagnie d’autobus Proterra fait une percée dans le marché canadien. « Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture ! »
Contribution : André H. Martel
Mon École Branchée fait appel à l'AVEQ; 90 millions de tonnes de CO₂ de moins d’ici 2022; Efficacité énergétique des véhicules : 17 états unis contre Trump; Après la recharge rapide, la recharge ultrarapide : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus.
Bonne lecture !
Le programme offrira aux acheteurs des rabais allant jusqu'à 60 % du coût d'achat d'un camion électrique, comparativement à un véhicule diesel équivalent, jusqu'à un plafond de 75 000 $ par véhicule, selon des documents vus par Reuters.
Le nouveau Programme de promotion des véhicules utilitaires écologiques, qui accorde également des rabais sur d'autres appareils économes en carburant, contribue à harmoniser la province avec d'autres régions comme le Québec, la Californie et l'État de New York, qui offrent des incitatifs pour rembourser les coûts plus élevés des camions électriques. Les entreprises canadiennes, dont le détaillant Loblaw Cos Ltd, ont été parmi les premières à pré-commander des semi-remorques de Tesla, compagnie qui détient au moins 285 réservations, selon un décompte de Reuters en date du 12 décembre. Tesla a essayé de convaincre la communauté du camionnage qu'elle peut construire un gros appareil électrique abordable avec l'autonomie et la capacité de chargement nécessaires pour rivaliser avec des camions diesel relativement bon marché et éprouvés par le temps. Le programme de remise survient alors que l'Ontario s'efforce d'attirer les fabricants de véhicules électriques et les fournisseurs de pièces. La province de l'automobile a perdu du terrain au cours des dernières années au profit de régions à faible coût comme le Mexique et le sud des États-Unis. Les remboursements sont offerts par l'entremise d'un fonds de 12 millions de dollars, pour l'année financière se terminant le 31 mars 2018. Le gouvernement a utilisé un programme incitatif existant pour attirer BYD, qui a récemment annoncé l'ouverture d'une usine en Ontario pour assembler 900 véhicules électriques au cours des cinq prochaines années, a déclaré le ministre du Développement économique Brad Duguid par courriel. BYD n'a pas pu être jointe pour commenter. L'Ontario a fixé comme objectif de réduire la pollution par les gaz à effet de serre de 15 % par rapport à 1990, de 37 % d'ici 2030 et de 80 % d'ici 2050, et l'utilisation de véhicules électriques devrait contribuer à atteindre cet objectif. (Reportage d'Allison Lampert, édité par Frances Kerry)
Tesla établit un nouveau record de vente en Norvège, la Chine lancera le plus grand système d'échange de quotas d'émission, Volkswagen commence les livraisons de sa nouvelle camionnette tout-électrique et des routes solaires pour recharger des VÉs en Chine : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus.
Bonne lecture!
Contribution : Peggy Bédard
Ford investit massivement dans la production de petites voitures électriques en Chine, Ford investit massivement dans la production de petites voitures électriques en Chine, il est plus écologique de conduire un VÉ dans tous les pays sauf 19, et l'Allemagne supprime Tesla de sa liste des subventions pour VÉs : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lanceune vidéo, vous pouvez cliquer dessus.
Bonne lecture!
Contribution : Naïma Hassert
Les véhicules électriques sont peut-être à zéro émission, mais pour calculer à quel point ils sont réellement écologiques, il faut prendre en compte la manière dont leur électricité est produite. Une étude de l'université du Michigan s'est intéressée à la question.
Cette étude a tenu compte de la pollution produite par un VÉ sur une base équivalente à des miles au gallon et de la pollution générée pour produire l’électricité nécessaire au fonctionnement des VÉs dans différents pays. Le tout a été ramené à une base de consommation de litres aux 100 kilomètres et a ensuite permis de déterminer combien une voiture à essence doit consommer en carburant pour être moins polluante qu’un VÉ. Au Canada, par exemple, les voitures à essence devraient consommer moins de 1,4 litres par 100 km. En France, un VÉ produit autant de gaz à effet de serre qu'une voiture à essence qui consomme 0,45 litres par 100 km. Ce résultat s'explique par l'énergie nucléaire, principale source d'énergie électrique de la France et relativement propre, du moins en ce qui concerne les gaz à effet de serre. Les pays qui comptent principalement sur l'hydroélectricité ont obtenu les meilleurs résultats. L'un d'eux est l'Albanie, avec un équivalent de 0,046 litres par 100 km. La Suède, la Norvège et le Congo ont également obtenu de bons résultats. Les pays les moins performants, car ils dépendent presque exclusivement du charbon et du pétrole pour leur électricité, comprennent le Botswana, l'Érythrée et le Kosovo. L’étude est somme toute assez complexe, mais elle rappelle que la production d’électricité ne se fait pas sans conséquences. Malgré tout, pour la majorité des pays, l’augmentation de l’adoption des VÉs aurait un impact positif sur l’environnement. Pour consulter le résumé de l'étude (en anglais) c'est ici.
Le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie (CREE) lance son programme de promotion de l’électrification des transports corporatifs, ICI propulsé à l’électricité, qui permettra à 40 entreprises de la région de faire l’essai d’un véhicule électrique durant une semaine. Les entreprises de l’Estrie seront également invitées à signer des engagements à poser des actions visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre en ville.
Nissan de Sherbrooke, Kia de Sherbrooke et JN Auto s’associent à la démarche en fournissant les véhicules alors que Hydro-Sherbrooke et Hydro-Coaticook s’engagent à fournir un raccordement à leur réseau gratuit aux entreprises qui nécessiteront une installation de borne temporaire. HydroSherbrooke s’engage aussi à offrir un rabais de 500$ aux entreprises sherbrookoises participantes qui décideront d’installer une borne de recharge permanente. L’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ) ainsi que TechnoVE (fournisseur de bornes basé à Saint-Malo) contribueront en fournissant toutes les informations nécessaires pour faciliter le transfert des flottes commerciales vers l’électricité.
Des ateliers d’information sur les véhicules électriques, l’éco-conduite et les autres options visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre émis par les véhicules commerciaux sont prévus au programme. Jacinthe Caron, directrice du CREE, est heureuse de voir autant de partenaires s’associer à la démarche : « pour nous qui sommes sans cesse à la recherche de nouvelles initiatives pour réduire les émissions de GES en ville, cibler les véhicules qui se promènent toute la journée est tout à fait logique. Nous constatons par les partenariats variés issus de ce projet un véritable intérêt de la communauté à s’engager vers l’électrification de nos transports. C’est très encourageant ». Christian Laprise, directeur d’Hydro-Sherbrooke, souligne son intérêt au projet : « L’électrification des transports nous tient à cœur. Afin de contribuer au succès du projet, nous offrirons une subvention de 500 $ aux entreprises sherbrookoises participantes pour l’installation d’une borne de recharge permanente. Pour les participants situés sur le territoire desservi par Hydro-Sherbrooke, nous effectuerons aussi, au besoin, un raccordement temporaire avec l’électricité gratuite, et ce, afin de raccorder la borne de recharge de l’auto prêtée durant la semaine d’essai ». TechnoVE 165, rue Moore, bur. 300 Sherbrooke (Québec) J1H 1B8 | Tél. : 819 821-4357 cree@environnementestrie.ca | www.environnementestrie.ca Alexandre Sanschagrin, directeur des ventes chez Nissan de Sherbrooke et bénévole pour l’AVEQ s’est immédiatement joint à la démarche : « Nissan de Sherbrooke est le plus important vendeur de véhicules électriques du Québec. Les voitures électriques, ce n’est plus juste l’avenir… c’est aujourd’hui. On est rendu là! Je suis fier de faire partie de cette démarche qui vise à faire évoluer les mentalités et de changer la perception des entreprises en leur donnant un maximum d’informations. Les entreprises comprendront rapidement les avantages qu’ils auront à transférer vers l’électrique. » Robert Mercier, délégué régional de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ), applaudit les efforts dans la région : « En terme de VÉ en circulation, l'Estrie est une région en forte croissance et se situe maintenant au 2ème rang au Québec, presqu’ex aequo avec les régions des Laurentides et de la Montérégie. Cependant, on constate aussi que le transport corporatif en est encore à ses premiers balbutiements. C'est pourquoi l'AVEQ s'est joint sans réserve, à ce projet novateur initié par le CREE qui, espérons-le, sera la "bougie d'allumage" de l'électrification du transport corporatif d'abord en Estrie et au Québec.» Pour plus d’informations et pour participer au projet, veuillez communiquer avec Jeremy Parent au Conseil de l’environnement de l’Estrie. Source : David Allard - Directeur régional AVÉQ - Estrie Contribution : Martin Archambault
Teslanomics décompose le coût mensuel de votre future Tesla Model 3, le Tesla Semi de nouveau décalé, cette fois au 16 novembre, Tesla brise son record de livraison en Norvège, réduisant ainsi les émissions de CO2 à leur plus bas niveau, et Renault planifie construire 8 nouveaux VÉs et 15 modèles de voitures autonomes d'ici 2022 : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus.
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Contribution : Naïma Hassert
Des personnages de Sesame Street font la publicité de la Chrysler Pacifica hybride, Honda apporte un concept de voiture de sport électrique au Salon de l'auto de Tokyo de 2017, Tesla affirme que ses propriétaires ont sauvé 2,5 millions de tonnes de CO2 et publie une nouvelle carte de l'impact de sa flotte, et Volkswagen et Navistar s'associent pour lancer un camion électrique de poids moyen en 2019 : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus.
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Contribution : Naïma Hassert
2e texte sur 4, publié par Pierre Langlois
»» Lire le 1er texte ici sur les changements climatiques par Daniel Breton
Par définition, une technologie de rupture offre de meilleures performances que celle qui est en place pour une application donnée, et souvent des options nouvelles, impossibles à réaliser avec la technologie existante. Le point de rupture, à partir duquel les gens ne veulent plus de l’ancienne technologie, est atteint lorsque le prix de la nouvelle technologie devient compétitif avec celui de la technologie dominante.
Ce ne sont pas les exemples qui manquent depuis les dernières décennies. Pensons aux disques de vinyle qui ont été remplacés par les disques compacts au laser pour la musique, dans les années 1980. Et ces disques compacts (CD) sont présentement remplacés par le téléchargement en ligne des albums et les lecteurs numériques. De même, dans le monde de l’image, les caméras numériques ont remplacé les appareils photo analogiques utilisant des pellicules argentiques, qu’on devait faire développer dans des laboratoires spécialisés. La compagnie Kodak, qui était le numéro un mondial dans le domaine de la photographie, avec plus de 60 000 employés, n’a malheureusement pas su reconnaitre la caméra numérique comme une technologie de rupture. Ils voulaient continuer à faire du profit en vendant des pellicules et du papier photographique de même que des produits chimiques pour les développer. Le résultat, Kodak a dû se mettre sous la protection de la loi sur les faillites en 2012 et son chiffre d’affaire s’est effondré. Il en est de même pour la compagnie Research in Motion qui a lancé le BlackBerry en 1999, le premier téléphone portable avec un service de courriel intégré. En 2009, le Blackberry avait près de 50 % de part de marché aux États-Unis, et trois ans plus tard il était tombé autour de 2 %! Encore là, Research in motion n’a pas su reconnaitre la technologie de rupture que représentait le iPhone de Apple. En ce qui concerne les véhicules électriques, s’ils offrent plusieurs avantages par rapport aux véhicules thermiques tels que la diminution des gaz à effet de serre, regardons ce qu’il en est des autres avantages.
Le fait qu’il n’y ait aucune émission de gaz toxiques résultant de la combustion d’un carburant améliore de beaucoup la qualité de l’air dans nos villes et la santé des gens par le fait même. La pollution sonore est également diminuée considérablement avec les véhicules électriques, ajoutant à la qualité de vie des citadins. Les recharges de la batterie se font avec de l’électricité locale et non du pétrole acheté à l’étranger, favorisant l’indépendance énergétique. Ainsi, un grand nombre de pays verront diminuer leurs importations d’or noir de plusieurs milliards $ annuellement, ce qui va améliorer leur balance commerciale et leur économie par le fait même.
La voiture autonome est électrique Plusieurs fabricants automobiles développent présentement des pilotes automatiques qui vont affranchir les véhicules électriques de leurs conducteurs, d’ici une dizaine d’années. De multiples caméras numériques embarquées, des senseurs variés (radar, laser et ultrasons) et des processeurs performants vont constamment monitorer l’environnement du véhicule et décoder les panneaux de signalisation de même que les feux de circulation, afin d’assurer une conduite sécuritaire en tout temps. Déjà des millions de kilomètres ont été parcourus par des véhicules prototypes sans conducteurs circulant en ville ou sur autoroutes. Ainsi, la conduite robotisée va réduire de beaucoup les accidents automobiles dus aux erreurs humaines (alcool au volant, textos, fatigue au volant, excès de vitesse, conduite en état émotif intense…). Ces pilotes automatiques pourraient être installés sur des véhicules à essence, mais il est plus facile de le faire avec des véhicules électriques et moins coûteux, selon une étude du Rocky mountain Institute[1], intitulée «PEAK CAR OWNERSHIP – The Market Opportunity of Electric Automated Mobility Services». De telles voitures autonomes vont entrainer un changement de paradigme profond dans nos habitudes. Au lieu de laisser une voiture personnelle stationnée 90 % du temps comme c’est le cas aujourd’hui, de nouveaux services de transport connecté vont envoyer une voiture électrique autonome (sans conducteur) vous prendre à domicile et faire embarquer d’autres passagers en cours de route sur votre trajet. Tout cela sera géré via les téléphones intelligents, le GPS et un ordinateur au centre de service. Ces voitures “communautaires” vont rouler 18 heures par jour au lieu d’une heure ou deux, avec 2, 3 ou 4 passagers au lieu d’un seul. Les gens n’achèteront plus des voitures mais plutôt des kilomètres, ce qui pourrait diminuer d’un facteur 5, à terme, le nombre de voitures dans nos villes. Fini les embouteillages, la recherche de stationnement et les visites aux ateliers de mécanique pour l’entretien des véhicules. Sans compter qu’à terme, ces nouveaux services vont faire diminuer la facture du transport des personnes, comparativement à l’achat de véhicules personnels. Les fabricants d’automobiles sont bien conscients de cette future réalité, puisque la plupart ont déjà fait des investissements majeurs dans la robotisation de la conduite de leurs véhicules électriques[2], [3] et dans des nouvelles compagnies de transport connecté, comme Uber ou Lyft, tel que rapporté dans l’étude du Rocky Mountain Institute (RMI) mentionnée plus haut et ailleurs[4]. Et, si certaines compagnies, trop conservatrices, étaient tentées de trainer de la patte, les Tesla, Google, Apple et Intel de ce monde, qui sont activement impliquées dans la conduite robotisée, vont les forcer à emboîter le pas, sous peine de se voir ravir des parts de marché importantes. Le point de rupture Selon plusieurs experts, le point de rupture pour les voitures électriques devrait être atteint autour de 2025, année où, selon Bloomberg New Energy Finance[5], les voitures électriques vont se vendre le même prix qu’une voiture à essence de même catégorie. C’est la chute rapide du prix des batteries[6], les aides financières à l’achat de voitures électriques, et les lois/programmes forçant les fabricants d’automobiles à vendre plus de véhicules électriques qui rend cela possible pour 2025. Sans compter qu’en ce qui concerne les voitures à essence, les normes environnementales vont être plus sévères en 2025, imposant le développement de nouvelles technologies pour diminuer leur consommation et leur pollution, ce qui devrait faire monter leur prix, contribuant à l’atteinte de la parité de prix électrique vs thermique. Il ne fait nul doute que les rabais à l’achat de véhicules électriques, offerts par les gouvernements, ont grandement contribué à l’accélération de la pénétration de ces derniers. Au Canada, il n’y a pas de rabais du fédéral, et seules trois provinces donnent des rabais : le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique. Il suffit de regarder les statistiques de ventes de véhicules électriques de Fleetcarma pour réaliser qu’il n’y a pratiquement que dans ces trois provinces qu’on achète des véhicules électriques, comme l’indique la figure ci-dessous, tirée de leur site (http://www.fleetcarma.com/electric-vehicle-sales-canada-q1-2017/ ). Par ailleurs, la loi zéro émission californienne leur a toujours assuré d’avoir une plus grande disponibilité de véhicules électriques et un plus grand choix, ainsi qu’aux États qui les ont suivis en adoptant une telle loi. Par exemple, le Toyota RAV 4 électrique, pourtant jadis fabriqué en Ontario, n’a jamais été disponible au Canada. Volkswagen a pris quelques années avant de rendre disponible au Canada sa e-Golf électrique, la réservant aux États avec une loi zéro émission. Et plus récemment, Toyota annonçait que sa nouvelle Prius Prime hybride rechargeable ne serait d’abord disponible qu’au Québec en sol canadien[7]. Or, il n’y a, comme par hasard, qu’au Québec qu’on met en place une loi zéro émission. Toujours en relation avec l’arrivée du point de rupture pour les véhicules électriques, regardons ce qu’il en est de l’infrastructure de “remplissage d’énergie”. N’oublions pas, tout d’abord, que la grande majorité des recharges sont faites au domicile et au travail. Pour les longs trajets, les chargeurs rapides actuels (à l’exclusion de ceux de Tesla) ont une puissance de 50 kW et peuvent redonner 100 à 125 km d’autonomie à une voiture, en 30 minutes. La prochaine génération de chargeurs publics, présentement en développement, sera à 150 kW et pourra redonner 250 km à 275 km en 30 minutes, vers 2020. Notons que déjà les superchargeurs de Tesla ont une puissance de 120 kW. Par ailleurs, une troisième génération de chargeurs rapides à 350 kW est dans les cartons et fera son apparition principalement après 2020. Avec ces chargeurs plus puissants, les voitures électriques dotés d’une autonomie de 400 km pourront faire un plein de 300 km en 15 à 20 minutes, et auront un prix de vente avoisinant celui des voitures à essence. Sans compter que l’infrastructure de recharge sera alors très bien déployée. J’en profite pour souligner un autre avantage des véhicules électriques, stimuler la filière industrielle qui s’y rattache et contribuer au démarrage de nouvelles entreprises ou divisions d’entreprises, entre autres dans la fabrication et la commercialisation de bornes, de véhicules et de produits connexes. C’est ainsi qu’on a vu naître au Québec, depuis quelques années, AddÉnergie, Roulezélectrique, Elmec, Bectrol, Astria Technologies, Azra, LTS Marine, Nordresa , ChargeHub, Autobus Lion, etc. D’autres exemples seront donnés dans le 3ième texte de cette série, concernant l’économie. Et pour ceux qui prétendent que les batteries ne sont pas fiables et ne durent que quelques années, ils feraient mieux de regarder ce que nous disent les statistiques des utilisateurs de la Tesla Model S, selon lesquelles l’autonomie moyenne de la voiture est supérieure à 90 % de sa valeur originale, après 350 000 km (https://teslanomics.co/what-is-the-lifespan-of-a-tesla-battery-and-how-long-will-it-last). Sans compter qu’au printemps 2017, on apprenait que l’équipe du professeur Jeff Dahn de l’université Dalhousie en Nouvelle Écosse, qui travaille en collaboration avec Tesla, a trouvé une façon de doubler la durée de vie des batteries de Tesla (http://interestingengineering.com/researchers-found-way-increase-lifetime-tesla-batteries-20-years/ ). C’est donc dire qu’on peut s’attendre à ce que, d’ici quelques années, les voitures Tesla vont pouvoir rouler 1 000 000 km avec la même batterie et conserver plus de 85 % de leur autonomie originale! Et la batterie de la Chevrolet Volt est excellente également. Un propriétaire de cette populaire voiture hybride rechargeable n’a décelé aucune dégradation de la batterie après 165 000 km en mode électrique, sur les 480 000 km au compteur de sa voiture (http://www.greencarreports.com/news/1102736_durable-2012-chevrolet-volt-300000-miles-no-battery-loss ). L’importance des mesures gouvernementales L’aide gouvernementale pour la recherche, le développement et la commercialisation de nouvelles technologies essentielles à la société est primordiale. L’énergie nucléaire n’aurait jamais vu le jour sans des milliards de dollars publics investis et il en est de même pour l’énergie solaire, les éoliennes et l’industrie des semi-conducteurs. Même les pétrolières et gazières reçoivent toujours de gros montants en aide financière et autres avantages fiscaux (environ $5300 milliards par an, selon le Fonds Monétaire International) pour développer les nouvelles filières d’extraction, après plus de 100 ans d’exploitation du pétrole et du gaz naturel. Et, pour ce qui est du futur, des milliards de dollars sont investis par nos gouvernements pour le contrôle de la fusion nucléaire. C’est une question de priorité nationale et planétaire. Toutefois, ces subventions ne devraient être là qu’au début d’une nouvelle filière technologique et décroitre avec le temps, jusqu’à ce que la production soit suffisamment grande pour faire baisser les prix et assurer la transition vers les nouvelles technologies. C’est ce qui est prévu pour les rabais à l’achat des véhicules électriques. C’est ce qui est exigé (mais pas encore appliqué) par de multiples instances envers les hydrocarbures. Aux États-Unis, par exemple, ils ne s’appliquent que pour les premiers 200 000 véhicules électriques d’un fabricant automobile. Le Québec fait un certain travail en ce qui concerne ses programmes d’aide et d’incitation pour les véhicules électriques, mais il est loin derrière la Norvège et la France, qui ont mis de l’avant des programmes de bonus-malus pénalisant l’achat de véhicules énergivores d’une surtaxe (malus) pouvant atteindre 10 000 $ en France et beaucoup plus en Norvège. Les fonds ainsi ramassés servent à payer des rabais (bonus) à l’achat de véhicules électriques. Les résultats de ces mesures musclées ont fait de la Norvège le champion des véhicules électriques, bien en avance sur tous les autres pays de la planète. Alors que les ventes de nouveaux véhicules électriques représentent entre 1 % et 3 % des ventes dans les différents pays, en juin 2017 la Norvège a atteint une part de marché de 42 % pour les ventes de véhicules électriques[8]! La Chine, pour sa part, étant envahie par une pollution atmosphérique extrême, veut mettre en place une loi zéro émission similaire à celle de la Californie, comme le fait le Québec présentement, mais avec des objectifs beaucoup plus ambitieux. Ce projet de loi chinois veut forcer les fabricants d’automobiles à vendre 8 % de voitures électriques en 2018 et 12 % en 2020[9]. En comparaison, le Québec vise plutôt, avec sa loi, des quotas de crédits zéro émission de 3,4 % en 2018 et 6,9 % en 2020, ce qui représente des quotas de vente de véhicules électriques environ deux fois moindre. Par ailleurs, la France, aux prises avec des problèmes de smog dans ses grandes villes (beaucoup de véhicules au diesel) vient d’annoncer qu’elle va interdire la vente de véhicules légers à essence ou au diesel en 2040[10]. C’est une question de volonté politique Mais attention, il n’y a pas que l’amélioration de l’environnement qu’entraine l’intervention des gouvernements pour les véhicules électriques. Il y a aussi beaucoup le déploiement d’une nouvelle filière industrielle en haute technologie, avec des emplois de qualité. S’il n’y a pas d’aide à l’achat des véhicules, ni de loi zéro émission, le Québec trainera de la patte et passera à côté d’un développement industriel important. Au lieu de démarrer des entreprises, on achèterait les produits et services en mobilité électrique d’ailleurs, là où ils auront été plus visionnaires. Conclusion Les véhicules électriques ne constituent pas une mode écologique destinée aux personnes mieux nanties mais bien une nécessité absolue urgente pour toute la société. Les multiples avantages des véhicules électriques autonomes et connectés sont énormes pour la société, sous plusieurs rapports (moins de pollution, de GES et de bruit, plus sécuritaires, diminution du nombre de véhicules, amélioration de l’économie via une réduction des importations de pétrole et le démarrage d’entreprises…). Le statu quo avec les véhicules à essence ou au diesel n’est tout simplement pas une option. Pensons à la pollution de l’air, de l’eau et des sols (catastrophe du Golfe du Mexique en 2010, catastrophe du Lac Mégantic en 2013, multiples bris d’oléoducs…) et à la dégradation de la santé publique qui s’en suit, sans compter tout le reste. Nous avons démontré dans ce texte que la mobilité électrique est une technologie de rupture, qui va transformer de façon radicale tout le secteur des transports. Le problème c’est que la très grande majorité des fabricants d’automobiles font beaucoup de profits avec les véhicules thermiques énergivores comme les véhicules utilitaires sport, les camionnettes et les grosses voitures. Au début, les compagnies perdent de l’argent en vendant des véhicules électriques, compte tenu des investissements majeurs qu’elles doivent faire pour changer de technologies. Par ailleurs, l’entretien d’un véhicule électrique est bien moindre (pas de changements d’huile, pas de système d’échappement, beaucoup moins d’usure des freins mécaniques à cause du freinage électromagnétique, pas d’ajustement des valves ou de nettoyage des injecteurs, moins de bris du moteur électrique qui n’a que quelques pièces mobiles comparativement à plus d’une centaine pour un moteur thermique). Et, comme nous l’avons vu les batteries vont pouvoir faire plus de 500 000 km et conserver 90 % de l’autonomie originale des voitures électriques. Disons qu’il y a une apparence de conflit d’intérêt qui ne les fait pas pencher naturellement en faveur des véhicules électriques. Ce qui a changé la donne c’est la compagnie Tesla, un nouveau joueur vedette qui excelle et ne construit pas de voitures à essence, de même que la loi zéro émission californienne. L’importance de l’intervention gouvernementale est capitale pour accélérer l’avènement des véhicules électriques. On n’a plus 20 ans à attendre. Il faut agir maintenant. [1] C. Johnson et J. Walker, «PEAK CAR OWNERSHIP – The Market Opportunity of Electric Automated Mobility Services», Rocky Mountain Institute, septembre 2016, page 7. Téléchargement gratuit ici : https://rmi.org/insights/reports/peak-car-ownership-report/ . [2] F. Lambert, «Tesla has a new Autopilot “2.5” hardware suite with more computing power for autonomous driving», blogue Electrek, 9 août 2017. Voir https://electrek.co/2017/08/09/tesla-autopilot-2-5-hardware-computer-autonomous-driving/ . [3] J. Voelcker, «Self-driving Chevy Bolt EV electric test cars to be deployed», blogue Green Car Reports, 14 juin 2017. Voir http://www.greencarreports.com/news/1110994_self-driving-chevy-bolt-ev-electric-test-cars-to-be-deployed . [4] D. Etherington, «Toyota partners with Getaround on car sharing», TechCrunch.com, 31 octobre 2016. Voir https://techcrunch.com/2016/10/31/toyota-partners-with-getaround-on-car-sharing/ . [5] Jess Shankleman, Pretty Soon Electric Cars Will Cost Less Than Gasoline, Bloomberg, 26 mai 2017 (https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-05-26/electric-cars-seen-cheaper-than-gasoline-models-within-a-decade ). [6] Reed Landberg, Battery Cost Plunge Seen Changing Automakers Most in 100 Years, Bloomberg Technology, 11 octobre 2016 (https://www.bloomberg.com/news/articles/2016-10-11/battery-cost-plunge-seen-changing-automakers-most-in-100-years ). [7] J. Hamelin, «La Prius Prime d’abord offerte au Québec», AutoJournal, 25 mai 2017. Voir (https://fr.autosphere.ca/autojournal/concessionnaires-nouvelles/2017/05/25/prius-prime-quebec/ [8] Fred Lambert, Electric cars reach record 42 % of Norway’s total new car sales with boost from Tesla Model X, blogue Electrek, 4 juillet 2017 (https://electrek.co/2017/07/04/electric-car-norway-tesla-model-x/ ). [9] Fred Lambert, China is pushing for aggressive new ZEV mandate : 8 % of new cars to be electric by 2018, 12 % by 2020, blogue Electrek, 31 octobre 2016 (https://electrek.co/2016/10/31/china-pushing-aggressive-zev-mandate-8-of-new-cars-to-be-electric-by-2018-12-by-2020/). [10] Le Monde.fr, Nicolas Hulot : « Nous visons la fin de la vente des voitures à essence et diesel d’ici 2040 », 6 juillet 2017 (http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/07/06/nicolas-hulot-annonce-une-prime-pour-remplacer-les-vehicules-les-plus-polluants_5156706_3244.html ). Contributeur: Pierre Langlois, Ph.D., physicien Consultant en mobilité durable, Auteur de Rouler sans pétrole & conférencier
L’objectif de Beijing du nombre de VÉs enregistrés en 2017 a été atteint en cinq mois seulement, le camion autonome de Waymo a été repéré pour la première fois, une étrange étude suédoise affirme que les voitures électriques sont les pires pour l'environnement, et la Californie songe à rendre les voitures électriques moins chères à l’achat : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus.
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Contribution : Naïma Hassert
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L'article discute de la Tesla Model 3 et de sa pollution...
ERREUR: La Tesla Model 3 n’est pas encore disponible sur le marché, on ne connait ni sa consommation ni la grosseur de sa batterie. De plus le « fuel consumed » (voir graphique à gauche) n’est pas applicable sur une 100% électrique alors que nos centrales hydro-électriques n’émettent aucun CO2 en créant de l’électricité. Cela peut être différent dans des pays avec des centrales électriques au charbon. ERREUR: De plus, d'autres études ont démontré que le CO2 émis lors de la production d'une batterie lithium de traction est d’environ 4 tonnes CO2, mais la construction d’un véhicule (qu’il soit à essence ou électrique) est quand même de 8-10 tonnes , et non 0.6 comme indiqué par cet article. ERREUR: L’usine Gigafactory de Tesla qui fabrique les batteries est alimentée par des panneaux solaires, donc zéro émission pour leur fabrication, tel que décrit par Musk ci-haut. Donc l'émission de 5.2 tCO2 pour sa fabrication est fausse. ERREUR: Popular Mechanics adore le bruit des grosses cylindrées, mais aime moins la pseudo-science et les articles de ce type. Ils se sont penchés sur le sujet afin de calculer les vraies émissions de CO2 par une voiture thermique de taille comparable. Conclusion? La Audi A8 dans l'exemple pourrait brûler de l'essence pendant 2,4 ans afin d'égaler les émissions théoriques de la construction d'une batterie 100 kWh Tesla (car l'usine utilise des énergies renouvelables, n'oublions pas!) Ça n'équivaut donc pas à 8 ans à brûler de l'essence comme l'article le mentionne, mais à 2,4 ans si l'usine n'était pas alimentée par des panneaux solaires, et à 0 an puisqu'elle l'est. C’est vraiment inquiétant de voir cette désinformation publiée sur les VÉ pour les discréditer auprès des consommateurs...
Contributeur: Simon-Pierre Rioux
En octobre dernier, l’AVEQ publiait un article dans lequel je dénonçais la comptabilisation des émissions des centrales électriques dans l’étude du cycle de vie des véhicules électriques (VE). Depuis, de nouveaux arguments appuyant cette position se sont ajoutés et méritent d’être partagés.
Commençons par remarquer que dans le secteur des pipelines, personne ne mélange les émissions des véhicules avec celles des installations qui produisent le pétrole. En effet, même les écologiques qui dénoncent le pipeline Énergie Est ne parlent pas des émissions des véhicules qui brûleront le pétrole transporté. C’est normal, les émissions de ces véhicules sont comptabilisées là où elles sont émises, dans le secteur des transports, et les émissions issues de la production sont comptabilisées dans ce dernier secteur. Pourquoi alors re-comptabilisons-nous les émissions des centrales au charbon au niveau des VE?
Peut-être pensons-nous qu’en augmentant le nombre de VE, nous augmenterons notre consommations d’électricité et qu’une quantité plus importante de charbon et de gaz de schiste sera brûlée. Si c’est le cas, nous nous trouvons à appuyer un raisonnement erroné avec une fausse prémisse! Voyons pourquoi. Prenons d’abord conscience qu’aucune nouvelle centrale au charbon n’a été construite aux États-Unis et au Canada depuis l’arrivée de la LEAF et de la Volt. Et plus largement, dans le monde, nous assistons ces dernières années à une baisse rapide de la quantité de CO2 émise par KWh produit, ceci en raison du fait que les nouvelles centrales alimentées par les énergies renouvelables sont extrêmement compétitives au niveau des coûts et qu’elles se propagent rapidement. En fait, il faut même noter que l’augmentation des besoins en électricité d’un pays est un facteur favorisant le recours aux énergies renouvelables. Plus un pays a besoin de nouveaux projets de production d’électricité, plus les occasions sont nombreuses de comprendre la compétitivité des énergies renouvelables et plus celles-ci sont adoptées rapidement. Suivant ce fait, on peut conclure qu’une propagation massive des VE, en créant de nouveaux besoins en énergie électrique, augmenterait le recours aux énergies vertes et ne ferait qu’accélérer la mise au rencart des centrales polluantes. Ensuite, que dire de cette annonce récente d’Elon Musk, à l’effet que des Superchargers se trouveront tout le long de la route Transcanadienne d’ici la fin de l’année, ceci alors même que nous avons appris que tous les Superchargers seront déconnectés du réseau et alimentés en énergie solaire. Si l’on ajoute qu’il est possible d’alimenter sa voiture électrique avec un toit solaire, c’est dire que les Canadiens pourront rouler avec une énergie verte partout au Canada et ceci, bien avant que les politiques de Trudeau n’arrivent à éliminer le charbon en 2030. Rappelons qu’actuellement, aucune entreprise, aucun pays, n’est forcé de continuer de produire son électricité à partir des énergies polluantes, car les énergies renouvelables qui sont abordables peuvent être déployées partout sur le globe. Les conducteurs de VE, de par leurs connaissances et leur intérêt pour la question, ne font qu’accélérer la transition. Continuer d’associer les émissions des centrales aux véhicules sans émission est une tautologie qui n’a de sens que pour les pétrolières qui souhaitent nous empêcher de faire la transition et pour les puristes dont la recherche du mieux les éloigne du bien. Il faut apprendre à détacher notre regard de cette fumée, laisser ceux qui la produisent s’isoler et rouler librement avec nos véhicules qui attirent les chauds rayons du soleil et le souffle du vent. Auteur : Sébastien Collard Porte-parole du groupe Recycle ta Caisse, lequel demande à la Caisse de dépôt et placement du Québec de sortir des énergies fossiles. Joignez-vous aux 10 000 Québécois qui ont dit à Michael Sabia : Sortons la Caisse du carbone. Contribution : Martin Archambault
Le financement appuiera le développement de voitures plus légères et plus éconergétiques qui émettent moins de gaz à effet de serre.
Un investissement du gouvernement fédéral de 11,5 millions de dollars dans la technologie de l'automobile créera jusqu'à 80 emplois en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec.
Le financement de six nouveaux projets dans le cadre du Programme d'innovation pour les fournisseurs du secteur automobile appuiera le développement de voitures plus légères et plus éconergétiques qui émettent moins de gaz à effet de serre. Datec Coating Corporation, à Mississauga, en Ontario, recevra jusqu'à 1,3 million de dollars pour développer des technologies qui amélioreront les systèmes de gestion thermique pour les habitacles d'automobiles électriques et hybrides et pour mettre au point une batterie lithium-ion et du liquide pour moteur. Tyromer Inc. à Windsor, en Ontario recevra 3,4 millions de dollars pour utiliser du caoutchouc recyclé pour sceller les fenêtres et les portes des voitures. Jusqu'à 1,7 million de dollars seront versés à Eurospec Manufacturing Inc. à Newmarket, en Ontario, pour développer un meilleur mécanisme d’ajustement du siège automobile. Loop Energy Inc. à Burnaby, en Colombie-Britannique, obtiendra 787 000 $ pour développer une pile à combustible qui générera plus de puissance. TM4 Inc., la filiale d’Hydro-Québec basée à Boucherville, au Québec, recevra jusqu'à 4 millions de dollars pour développer un moteur électrique à faible coût et performant pour les camions légers. Enfin, jusqu'à 272 000 $ seront versés à Advanced Technology Emission Solutions Inc., à Hamilton, pour développer un convertisseur catalytique qui réduit les émissions de gaz à effet de serre des tuyaux d'échappement.
Source : Plant.ca
Contribution : Naïma Hassert |
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