Triste nouvelle pour Téo Taxi tel que rapporté par les médias cette semaine, les fameux taxis électriques blanc et vert qui ont voulu transformer l'industrie du taxi ne feront plus partie du paysage montréalais. La compagnie vraisemblablement mal gérée a dû se mettre sous la protection de la Loi sur la faillite. Qu'en adviendra-t-il des voitures?
Selon le Journal de Montréal, le processus visant à trouver des acheteurs pour les actifs du groupe Taxelco fondé par Alexandre Taillefer a officiellement été lancé vendredi. Taxelco et ses 15 filiales ont reçu la protection de la Cour supérieure en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers pour se restructurer. Les différentes entités du groupe pourront donc effacer une bonne partie de leurs dettes. Les actifs seront vendus au plus offrant à moins qu’un investisseur propose de relancer les activités de Téo Taxi. Parmi les biens qui pourraient susciter le plus d’intérêt, on trouve les quelque 200 voitures de Téo, dont 42 luxueuses Tesla. C’est le cabinet comptable Richter, nommé par le tribunal à la demande de la Banque Nationale, l’un des principaux créanciers de Taxelco, qui supervisera la restructuration. Les acheteurs et repreneurs potentiels auront jusqu’au 4 mars pour soumettre leurs offres. Richter prévoit pour l’instant conclure le processus d’ici la fin mars. La faillite n'est pas dû à la recharge des VÉ Selon Thierry St-Cyr, cofondateur de Téo Taxi, le fiasco financier de l’entreprise s’explique par sa mauvaise gestion bien plus que par de soi-disant problèmes de voitures électriques. « C’est clair qu’il y a un problème de culture d’entreprise. Quand il y a cinq directeurs généraux qui passent, aucun membre de la haute direction qui reste et que même les consultants bien rémunérés quittent tous le navire, il faut se poser des questions » Selon lui, « Il y a des trucs de culture au plus haut niveau qui font que les gens ne restent pas parce qu’ils n’ont pas l’impression d’être écoutés ni que leur expertise est reconnue. Je ne veux pas que les véhicules électriques servent de boucs émissaires ». L’ingénieur de formation pointe plutôt du doigt la gestion déficiente. Pour lui, c’est l’éléphant dans la pièce. « Il y a un symptôme et un fait réel : un taux de roulement hallucinant », poursuit-il. Cadres, gestionnaires, consultants... ont fui la société, note-t-il. L'AVÉQ est d'avis que l'avenir de l'industrie du taxi et des flottes continue à être électrique, et que les propriétaires de flottes ont tout intérêt à s'électrifier pour diminuer leurs coûts d'exploitation et réduire leur impact carbone avec des véhicules zéro émission. De multiples villes à travers la planète possèdent des flottes d'autobus et de taxis 100% électriques et en profitent pleinement, ce qui nous permet de souhaiter que la mauvaise presse dont jouit présentement Téo Taxi ne freine pas cette transition importante au Québec.
Contributeur: Simon-Pierre Rioux
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