J’ai lu le livre « The Great race : The Global Quest for the Car of the Future» par Levi Tillemann. Le livre nous parle du développement de la voiture électrique en Chine, aux États-Unis et au Japon. On voit comment les possibilités et difficultés techniques et la règlementation par notamment la Californie ont mené à la situation actuelle. On comprend qu’il n’est pas simple de construire une voiture électrique pour une compagnie traditionnelle d’automobile. Une compagnie, qui maitrise la construction d’un moteur à combustion à la perfection depuis 50 ans ou plus, n’a pas automatiquement les compétences en chimie pour faire des batteries à haute capacité d’énergie. Il y a tout un cheminement à faire avant d’arriver à un ensemble batterie, convertisseur, moteur qui fonctionne de manière efficace et fiable. Dans ce contexte on peut comprendre qu’il faut pousser les constructeurs d’automobiles, avec la seule exception de Tesla, pour qu’ils construisent des voitures électriques dans le but de se conformer aux lois.
L’entrée prudente des voitures électriques se fait là où les lois et les pénalités les obligent. Ceci permet aux constructeurs de se familiariser avec la nouvelle technologie avant de partir la production de masse. Ainsi, il y a peu de risque d’un rappel couteux à cause d’une erreur de conception ou d'une technologie pas assez mature. Par contre, depuis l’arrivée du Tesla 3, le temps presse pour les constructeurs. Si Tesla peut produire 500 000 voitures par année et les vendre comme des petits pains, il est fort à parier qu’ils vont pouvoir multiplier et diversifier l’offre rapidement. En comparaison, Hyundai cible une production globale de 1800 Ioniq par mois. Ça fait un peu plus que 20 000 Ioniq par année pour le monde entier (25 fois moins que Tesla). On regardera maintenant jusqu’à quel point le gouvernement du Québec force les constructeurs à nous acheminer des voitures électriques. En juillet 2017, Hyundai a vendu 14 600 de voitures au Canada (https://www.statista.com/statistics/451443/canadian-monthly-vehicle-sales-by-brand/). Si un quart de ces véhicules sont vendus au Québec, on parle de 3650 de voitures Hyundai de vendues au Québec. Pour la IONIQ, nous ne savons pas encore bien combien de voitures seront vendues par mois sur une longue période. En mai et juin 2017, Hyundai a vendu 200 Ioniq au Canada, donc 90 au Québec. (http://www.fleetcarma.com/electric-vehicle-sales-canada-q2-2017) D’après ces chiffres, Hyundai arrive à 1.2 % (45 VE par mois/3650 x 100%) de pourcentage pour les ventes de voitures électriques. Ils vont devoir en vendre trois fois plus pour arriver au 3.5 % de la loi zéro-émission. Avec la Kona qui s’en vient (http://www.journaldemontreal.com/2017/06/13/voici-le-nouveau-vus-de-hyundai-le-kona) et la Ioniq, je pense que les exigences de la loi seront faciles à respecter en 2018. Pour d’autres constructeurs, comme Mazda, il y du travail à faire ou de l’argent à payer. Comme conducteur cobaye pour la Hyundai Ioniq, je suis toujours très heureux de mon achat. Après une recharge à la maison, au démarrage, la voiture affiche une distance joignable de 250 km. Je pense que c’est une estimation réaliste. Je ne vais pas souvent (de Montréal) à Québec, mais je pourrais presque m’y rendre d’un coup en roulant à 100 km/h sur autoroute. Évidemment, je ne peux pas tout faire avec la Ioniq. Après l’achat des meubles chez IKEA (deux chaises), j’ai dû conduire deux fois pour ramener et les achats et ma femme et mon fils à la maison. Aussi, il n’y a rien de prévu pour transporter un vélo sur ou derrière la voiture. Je pense que c’est à cause des considérations d’aérodynamisme et alors d’économie de puissance http://metrompg.com/posts/roof-racks.htm. En gros, je pense que je suis un conducteur assez typique, avec des attentes côté autonomie quand même modeste, et qu’il doit y avoir pas mal d’autres comme moi. Actuellement, l’attente pour la Ioniq semble être de 4 mois. Avec tant de consommateurs déjà convaincus, Il m’arrive de me questionner pour qui j’écris encore mon blogue. J’encourage notre gouvernement à renforcer ses lois et j’encourage Hyundai à augmenter la cadence de production de la Ioniq. Autrement, je pense que Tesla, et peut-être aussi Nissan, vont avoir le marché des consommateurs à se partager entre eux. Pieter
3 Commentaires
André Bastien
16/9/2017 14:29:06
Attention, pour la loi Zéro émission du Québec, il ne faut pas confondre le % des ventes et le % des crédits que prescrit la loi. Une tout électrique de 200 km d'autonomie donne environ 2,5 crédits. En 2018, il faudra 3,5 crédits par 100 autos vendues.
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Claude Lafontaine
17/9/2017 14:39:56
Autour de 1985 les compagnies traditionnelles de téléphone comme Bell et les autres ont dû faire un choix :
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Claude Lafontaine
17/9/2017 14:54:27
Ce qui est frappant et vraiment navrant dans cet article c'est de réaliser comment nos gouvernements qui se disent ouvertement VERTS contribuent directement à mettre un frein à l'introduction des VÉ plutôt que le contraire.
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