Je suis en vacances et en train de lire le livre « Supercharged momentum : the century of the electric car » de John Murray. Le livre est gratuit sur iBooks/iTunes. L’inspiration de mon blogue d’aujourd’hui vient du premier chapitre. J’aime beaucoup conduire ma Ioniq, mais à date, il ne m’était pas trop clair pourquoi au juste. Pourquoi est-ce que je me sens plus zen qu’en conduisant ma Volkswagen Jetta Diesel? J’avais toujours une inquiétude en conduisant ma Jetta. Avec celle-ci, je mettais ma clé dans la serrure, mais j’attendais un peu que le mécanisme se réchauffe comme il faut. Après, je tournais la clé et j’étais soulagé d’entendre le moteur vibrer. Il m’est d’ailleurs déjà arrivé que le moteur ne parte pas (situation hivernale à l’extérieur). La réparation m’avait couté plus de mille dollars. Maintenant, j’ai un simple bouton « power ». Une fois le moteur parti, je quittais le garage rapidement pour ne pas asphyxier les gens à la maison avec les gaz d’échappement. Suivant le conseil d’un architecte, on a fait boucher les trous qui pouvaient faire passer les gaz dans les chambres et on avait un détecteur de monoxyde de carbone dans le garage et un autre à l’intérieur. Quand un détecteur partait, on pouvait choisir de le débrancher ou d’ouvrir la porte de garage pour aérer. Maintenant, ça ne me dérange plus du tout de taper ma destination dans le GPS de la voiture avant de quitter le garage. Je n’ai plus de sortie pour les gaz toxiques en arrière de la voiture. Il n’y a pas d’entrée pour l’air propre. Il n’y a pas de sortie pour l’air sale.
Sur la route, je vérifiais régulièrement le tableau de bord. Il y avait notamment la lumière « Check Engine » qui me faisait peur. Cette lumière pouvait s’allumer pour plusieurs raisons. Le concessionnaire avait un outil pour faire le diagnostic rapidement. Ça pouvait être un défaut avec un détecteur d’oxygène ou avec le système antipollution par exemple. Dans tous les cas, la solution était une réparation de plusieurs centaines de dollars. Avec quatre cylindres à maintenir en bon état de fonctionnement, ça faisait beaucoup de détecteurs et un problème résolu à un endroit pouvait revenir à un autre. Maintenant, je n’ai plus à vérifier les gaz qui s’échappent parce que la pollution, je n’en fais plus. Le pire aspect de la conduite automobile était le retour à la maison après une longue journée de travail. On est déjà fatigué de sa journée, et là on doit s’assoir dans une machine qui vibre et ronronne pour environ une heure. Le retour à la maison prend toujours environ une heure, mais maintenant, plus de bruit de moteur et de vibration. Et, je peux écouter radio-classique au 99.5 FM presque dans le silence. J’ai jeté les gants sales que j’avais spécifiquement pour manipuler le diésel. Je n’ai plus à manipuler les pompes sales et collantes du diésel. J’allais d’ailleurs souvent chez Ultramar où quelqu’un remplissait le réservoir pour moi. Je me forçais toujours de sourire et de jaser un peu pendant que le compteur allait vers les 50 $ ou plus. Maintenant, les recharges ne me dérangent plus. C’est très propre et 20 kWh ne coûtent que 2 $. Avec mon texte, je veux souligner que l’anxiété qu’on peut sentir dépend de son point de vue. En allant vers un véhicule électrique comme la Ioniq, on s’inquiète parce qu’on ne pourra plus conduire 500 km sans recharge. En réalité, quand je pars le matin je sais assez bien quelle distance j’ai à parcourir. À date, le maximum a été de 230 km et il a toujours été facile de planifier une recharge. Dans 90 % des cas, la distance pour la journée est de 40 km et je n’ai aucune raison de me préparer ou de m’inquiéter pour l’autonomie. Ayant déjà fait le saut vers l’électrique, je peux regarder en arrière. Je constate les défauts de la technologie sale et brutale que j’utilisais et je réalise qu’ils étaient une source d’anxiété que je devais gérer chaque jour que je conduisais. Pieter
1 Commentaire
10/8/2017 04:39:09
Très beau texte, Peter, bien senti. Il démontre que nous pouvons développer un sentiment d'appartenance et de fierté avec notre voiture en fonction de valeurs humanistes. C'est une approche différente de celle de la publicité teintée de machisme et de sexisme.
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