![]() L'une des principaux freins à l'achat d'une voiture électrique (à part peut-être le prix) est sans aucun doute l'autonomie. C'est à tout le moins la première question qu'on me pose : « Ça fait combien de kilomètres cette affaire là? ». Il faut dire que dans la tête de la plupart des gens, la voiture électrique est, soit un bidule de luxe pour millionnaire, soit une sorte de cart électrique inefficace. Quand je leur dis que je peux facilement faire 400 kilomètres en été (sans me priver) et que je passe de 0 à 100 en 6 secondes avec 200 chevaux de poussée, j'entends des « ah! » étonnés. C'est que l'anxiété du kilométrage (que je suggère de nommer : l'autonomophobie) pour une population habituée à rouler toujours à plein et à pouvoir recourir à une station service à tout moment est profondément ancrée dans nos mœurs. Si la jauge de carburant n'indique pas 300 kilomètres, les gens deviennent nerveux et se mettent à la recherche d'une station service. Et pourtant, quel est réellement le mode de déplacement de la majorité des automobilistes ? La plupart d'entre eux se rendent au travail ou vont faire des courses dans un rayon de 100 kilomètres, maximum! Autrement, la voiture passe 80 % du temps stationné, la plupart du temps à la maison (je parle de la nuit). Tout ce temps peut facilement être employé pour une recharge! Et avec l'autonomie de la Bolt, il est rarissime que l'on doive se recharger à l'extérieur... sauf pour de longs voyages occasionnels (je traiterai cela dans un billet ultérieur). Conclusion? Il faut changer sa mentalité! Arrêter de considérer un véhicule comme une oie énergétique qu'il faille gaver sans répit. Je pense que c'est carrément une structure anxieuse bien ancrée qu'il faille mettre de côté. Des trucs pour s'habituer : apprendre à rouler avec un réservoir seulement au tiers ou rouler jusqu'à ce qu'il ne reste que 20 kilomètres d'autonomie ! Bon entraînement ! Note de fin de blogue : Il semble que la voiture électrique et notre Bolt se taille tranquillement une place. Alors que je rédigeais cet article dans mon café habituel, j'ai pu prendre cette photo exclusive : deux Bolts côte-à-côte et une Volt bleue en arrière-plan... * Oui, je suis un amateur de jeu de mot douteux...
5 Commentaires
![]() Même s'il est vrai qu'un certain nombre de bornes soient gratuites lorsqu'on consomme au commerce qui la possède (le café ou j'ai l'habitude d'aller en possède même deux, dont une qui doit dater des débuts de l'électrification et qui ne fonctionne plus tout à fait) il faudra plus souvent qu'autrement se conformer aux procédures des bornes payantes. ![]() Pour ma part, je ne connais bien que celle du Circuit électrique. Pour y avoir accès, on doit d'abord s'inscrire sur le site (lecircuitelectrique.com). On recevra ensuite une carte sur laquelle on pourra mettre des fonds à même une carte de crédit (autour de 1 $ de l'heure pour une 220 volts et de 10$ pour une 400 volts). Pour l'avoir essayé à plusieurs reprises, le système fonctionne parfaitement bien. ![]() Grâce à l'application Roulez électrique, vous aurez accès à votre carte (pour y mettre des fonds), à toutes les recharges que vous avez effectuées, à certaines fonctions (avertissement lorsque votre charge est terminée, si on vous débranche...) et à un diagnostic en direct de votre recharge : très pratique et très bien fait. L'application permet aussi d'afficher, par exemple, seulement les bornes rapides ou de montrer les bornes qui sont indisponibles (je n'ai pas vérifié si cela fonctionnait bien). ![]() Il est vrai qu'avec une Bolt, le problème de la recharge ne se pose pas de manière aussi impérative qu'avec d'autres modèles. J'ai jusqu'à maintenant effectué des voyages de Trois-Rivières à : Drummondville, Sherbrooke, Montréal et Québec. De tous ces voyages, je n'ai jamais eu a effectué de recharge (sauf une de sûreté, inutile, en revenant de Sherbrooke) et je me suis déplacé à l'intérieur de chacune de ces villes pour affaires avant de revenir. Mais si jamais le besoin d’une recharge se fait sentir, le réseau Circuit électrique et le service Android Auto nous permet de repérer aisément les bornes disponibles à proximité. Avons-nous besoin de d’avantage de bornes? Bien entendu. Celles-ci devraient-elles être concentrées dans des endroits névralgiques et inclure des bornes de 400 volts? Bien sûr, encore une fois. Mais force est de constater que, pour l'instant, l'autonomie de la Bolt et le réseau de bornes est plus que suffisant pour suffire à la presque totalité de nos déplacements... ![]() L'achat d'une Bolt implique bien entendu qu'on devra régulièrement lui injecter sa dose de jus électrique. Pour ce faire, il y a actuellement trois options disponibles. Premièrement, la charge à partir du câble de 120 volts, fourni avec la voiture. J'ai personnellement essayé et constaté un mince 15 kilomètres d'autonomie pour une charge de trois d'heures avec une batterie à 60% de capacité. Pour une recharge complète du véhicule, on parle donc d'au minimum 48 heures... Cela peut dépanner, mais on ne peut pas se fier là-dessus autrement que pour une recharge de dernier recours. Deuxièmement, on peut se recharger à l'une des 1250 bornes de 220 volts (et près d'une centaine de bornes de 440 volts) qui se trouvent un peu partout au Québec (voir prochain billet). Enfin, on peut abreuver sa petite Sparky à même une borne installée à domicile. Malgré l'autonomie avantageuse de la Bolt, l'achat d'une borne semble impératif au déploiement de toute la capacité énergétique de la voiture. Malheureusement, cette nécessité est hors de portée de la plupart des locataires. Je le sais, j'en suis un moi-même. J'ai toutefois eu la chance d'avoir un propriétaire suffisamment compréhensif et soucieux de l'environnement pour accepter la pose d'une borne. Concernant l’installation de ce biberon électrique, il m'en a coûté environ 200 $ pour un électricien professionnel, 50$ pour une prise électrique extérieure, et 800 $ (+Tx) pour la borne de recharge elle-même. Les subventions gouvernementales sont de 250 $ pour l'installation de la borne par un électricien professionnel et une subvention de 350 $ sur l'achat de la borne elle-même (vous devez conserver vos factures, les scanner et les envoyer via le site du gouvernement). N'attendez pas votre remboursement avant plusieurs mois (j'attends le mien depuis six semaines en date d'aujourd'hui). Au final, le système de recharge de la voiture électrique est parfaitement adapté pour la Bolt. Je n'ai jamais eu aucun problème de rayon d'action ni aucune angoisse d'autonomie. Premièrement, la voiture passe une grande partie de la nuit et parfois de la journée à ne rien faire dans la cours : pourquoi ne pas la recharger pendant ce temps ? Deuxièmement, aux nombres de bornes qu'il y a un peu partout (et de plus en plus), il y a toujours moyen de trouver un point de recharge (d’autant plus facile avec Android-auto : cela aussi fera l’objet d’un prochain billet !). Bien entendu, il faut revoir ses habitudes de déplacement, particulièrement sur les longues distances (cela fera, aussi, l'objet d'un prochain article… je cherche à piquer la curiosité de mon lectorat), mais pour se débarrasser du pétrole dans une province ou l'électricité est peu onéreuse et à 99 % verte, je me demande ce que les gens attendent... Sans doute un VUS avec 600 kilomètres d'autonomie et des recharge en moins de 5 minutes... Bonjour! Je me présente, Martin Bellefeuille, enseignant, 47 ans, de Trois-Rivières. Je n'ai pour ainsi dire aucune formation en mécanique (bien que mon père ait été mécanicien pendant plus de quarante ans) et encore moins de compétences en ce qui concerne les véhicules électriques. C'est justement pourquoi j'ai décidé de participer à ce blog: je compte apporter le point de vue d'un néophyte et de ses diverses expériences avec une voiture électrique. Je tiens à souligner que je n'ai aucun lien de près ou de loin avec la compagnie Chevrolet, pas plus qu'avec une quelconque compagnie reliée au monde l'électrification des transports. Tous les avis et commentaires que je publierai ici le seront à titre personnel. La raison qui m'a poussé à l'achat d'un véhicule électrique est très simple: une conviction écologique. Je sais que l'idéal serait de pouvoir se passer du transport individuel, mais comme je travaille en région et jusqu'à ce que notre modèle socio-économique se transforme radicalement, je n'ai pour ainsi dire pas d'autres choix si je souhaite m'arracher à l'emprise du pétrole. Il y a déjà bien des années que je souhaite acquérir une voiture électrique, mais jusqu'à l'an dernier, les modèles accessibles ne me satisfaisaient pas quant à leur autonomie. Lorsque j'ai pris connaissance de la sortie de la Bolt Ev, j'ai immédiatement pensé que c'était le moment ou jamais malgré son prix qui, selon mes moyens, l'apparentait à une voiture de luxe. Mais, comme je dois régulièrement me rendre à Montréal et à Québec, une autonomie de plus de 300 kilomètres m'apparaissait essentielle. En mai 2017, je passais la commande pour une Bolt Ev. J'ai dû attendre de longs mois avant d'en prendre possession en mars 2018. Je l'ai aussitôt appelée Sparky (oui, je suis ce genre de type qui donne des noms aux choses): Bolt 2018 de couleur noire, modèle LT, vitres teintées. Dans mes prochains articles, je vous parlerai de choses et d'autres mais, autant que possible, pas de moi : uniquement mes expériences, mes critiques et mes découvertes concernant la Bolt. Un petit indice sur mon appréciation : jamais au grand jamais je ne reviendrai à un véhicule à essence. |
AuteursMartin Bellefeuille Archives
Décembre 2019
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