La Californie interdira la vente de nouveaux véhicules à essence d' ici 2035. Et pour ce faire, elle aura besoin d'un réseau beaucoup plus performant.
Alimenter en électricité toutes les nouvelles voitures particulières et camions légers vendus en Californie pourrait augmenter la demande de 25%, a rapporté vendredi le Wall Street Journal , citant les dirigeants et les analystes du secteur de l'énergie. Selon le rapport, les trois principaux services publics Californiens appartenant à des investisseurs privés dépensent déjà des milliards pour renforcer les infrastructures afin de ne pas déclencher davantage d'incendies de forêt, mais ces services s'attendent également à obtenir l'aide des législateurs pour faire face à une demande accrue. "Franchement, les agences d'État vont devoir faire leur part", a déclaré Pedro Pizarro, PDG d'Edison International, propriétaire de Southern California Edison, dans une entrevue accordée au Wall Street Journal . Il a déclaré que les processus de délivrance de permis et d'approbation devront être rationalisés pour atteindre l'objectif de 2035. Caroline Winn, PDG de San Diego Gas & Electric, a déclaré au Wall Street Journal qu'il faudrait de nouvelles réglementations et un nouveau mode de tarification pour inciter les gens à recharger leur voiture à différents moments de la journée.
Audi E-tron 2019 - Premier rapport de conduite - California, mai 2019
En Californie, la capacité du réseau est actuellement réduite en début de soirée, lorsque l'énergie solaire diminue alors que la demande des climatiseurs demeure relativement élevée. Les conducteurs qui rentrent du travail à ce moment et qui désirent recharger leurs VÉ pourraient aggraver le problème. Mais Winn a noté que la compagnie San Diego Gas & Electric génère généralement un excès d'énergie au milieu de la journée, il serait donc avantageux d'encourager les conducteurs à plutôt recharger à ce moment. Faire correspondre la capacité de production et la demande que l’on définit comme l’équilibrage du réseau ne consiste pas uniquement à se préparer à un afflux de voitures électriques il faut également restructurer le réseau en fonction des besoins et de l’environnement. Cet été, au milieu des pannes de courant, la Californie a dû faire appel à des génératrices fonctionnant au diésel ce qui ne correspond pas exactement avec sa volonté d'électrifier. Cependant, tout le monde n'est pas d'accord pour dire que le réseau californien approche de son point de rupture. Un rapport de 2018 avait suggéré qu'avec une recharge intelligente et des dispositions d'alimentation flexibles, une augmentation spectaculaire du nombre de véhicules électriques dans l'État serait acceptable. Plus tôt cette année, Southern California Edison a évalué comment la recharge bidirectionnelle pouvait aider à stabiliser le réseau . La technologie «Vehicle-to-grid» ou «V2G», qui permet aux voitures de redistribuer l'électricité dans le réseau, a été présentée comme une façon pour les voitures de capter l'excès d'énergie pendant les périodes de faible demande et de la libérer pendant les périodes de forte demande, jouant ainsi le rôle de batteries de réserve tampons sur roues. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Commentaires
Partout dans le monde, des gens rapportent que le ciel s'est considérablement dégagé au cours des dernières semaines. Dans l'État du nord du Pendjab, dans le nord de l'Inde, les montagnes de l'Himalaya sont désormais visibles à plus de 160 kilomètres, certains habitants disent qu'ils n'ont pas vu les sommets depuis 30 ans. Des photos aériennes de Los Angeles montrent une vue limpide de l'horizon qu'aucun de nous n'avait encore jamais vu.
Les voitures sans émissions, comme le Model S de Tesla, peuvent contribuer à un environnement plus propre.
C’est le résultat d'une réduction du trafic et de l'activité manufacturière en raison de la quarantaine causée par la pandémie. Comme Dan Neil l'écrit dans un récent article du Wall Street Journal, le volume de trafic américain de véhicules de tourisme a chuté de 30% en mars. Au cours de la même période, les émissions et le monoxyde de carbone au-dessus de New York ont chuté de plus de 50%. En Californie du Sud, les niveaux de particules ont chuté de 40%.
Un air plus pur n'est pas seulement esthétique. Il pourrait également réduire considérablement l'incidence des maladies pulmonaires et cardiaques, et très probablement réduire la gravité des futures épidémies de maladies aéroportées. Comme un nombre croissant de personnes le reconnaissent, si nous voulons avoir un air plus pur, il faut cesser de brûler des combustibles fossiles .
L'air pur est agréable.
Dan Neil, l'autorité automobile résidente du WSJ , est converti à Tesla, et il préconise un programme national de relance englobant l'électrification des transports financée par une taxe sur l'essence.
Neil note que de nombreux gouvernements du monde entier se sont engagés à interdire les véhicules à moteur à combustion interne (ICE) d’ici 20 ans. Les pays qui ont proposé des interdictions représentent environ 85% du marché mondial des véhicules légers. Les véhicules à combustion interne sont tombés en disgrâce parce qu’ils rendent les gens malades et qu’ils en meurent. Les émissions de gaz à effet de serre sont ciblées comme les grands coupables, mais d'autres polluants sont responsables des impacts immédiats sur la santé humaine et sur le smog: hydrocarbures, particules de diesel, oxydes d'azote (NOx), monoxyde de carbone, benzène et composés organiques volatils. L'Organisation mondiale de la santé estime que la pollution de l'air a causé 4,2 millions de décès prématurés en 2016. Neil note que les sceptiques soutiennent que l'alimentation des véhicules électriques déplace simplement la pollution ailleurs. En fait, cet argument a été réfuté par des dizaines d’études. Même si la fabrication d’un véhicule électrique était alimentée à 100% par de l'électricité produite au charbon, il produirait toujours moins d'émissions qu'un véhicule traditionnel classique, et à mesure que le réseau deviendra plus propre, les véhicules électriques le deviendront également. De plus, Neil souligne que de nombreuses mégapoles, comme Pékin, Los Angeles et Mexico, ont des topographies qui favorisent les polluants atmosphériques. Même si les véhicules électriques ne faisaient que déplacer la pollution de l'air des villes à forte densité de population vers les zones industrielles périphériques, ce serait toujours une victoire pour la santé humaine. En Europe, en Chine et dans certains États américains, les décideurs politiques poussent à accélérer la transition des combustibles fossiles vers la mobilité électrique, et encore une fois, la motivation initiale n'était pas tant les émissions de gaz à effet de serre que la pollution atmosphérique au niveau du sol. Ironiquement, même Stuttgart (la maison de Mercedes-Benz) et Munich (la maison de BMW) ont interdit les voitures plus anciennes et à haut niveau d'émission et établi des zones à faibles émissions. Aux États-Unis, l'administration Trump pousse dans l'autre sens, faisant reculer les normes fédérales d'économie de carburant et révoquant l'autorité de la Californie et d'autres États pour fixer des limites plus strictes. Beaucoup craignent que cela nuise sérieusement à la position concurrentielle de l'industrie automobile américaine et favorise Tesla. Comme le souligne M. Neil, les constructeurs automobiles mondiaux ont commencé à investir massivement dans les véhicules électriques, non seulement pour la R&D, mais on augmente la production de batteries, on sécurise l'approvisionnement en composants clés et on construit l’infrastructure de recharge. Pendant ce temps, le développement technique des plateformes IC et des groupes motopropulseurs est pratiquement à l’arrêt. Les véhicules disponibles sur les lots des concessionnaires sont désormais obsolètes. En présence d’un marché en baisse les constructeurs automobiles n'ont pas besoin d'aide pour défendre un modèle économique défaillant. Ils ont besoin d'aide pour vendre des véhicules électriques. La solution suggérée par Neil est une taxe sur l'essence. Il pense qu'une taxe carbone qui taxerait tous les carburants à base de carbone à la source, répartissant ainsi les coûts tout au long de la chaîne d'approvisionnement, serait une solution plus efficace. En fait, la plupart des pays européens ont déjà une certaine forme de taxe sur le carbone, bien que de nombreuses failles dans le système limitent leur efficacité. Bien sûr, quiconque est familier avec la politique américaine comprend que tout ce qu'on appelle une «taxe» est inacceptable dans le pays, du moins pour le moment. Neil propose quelques autres idées qui ont de meilleures chances d'être mises en œuvre. La réécriture et l'élargissement du programme fédéral de crédit d'impôt pour véhicules électriques pourraient être efficaces, mais seulement si le crédit d'impôt était transformé en une remise en argent que les concessionnaires pourraient donner aux acheteurs au moment de la vente alors que le système actuel ne profite qu'à un petit nombre de contribuables aisés. Un programme Cash for Clunkers (de l’argent pour vos tacots) pourrait également aider, s'il avait pour objectif de stimuler les ventes de VÉ, contrairement au programme Cash for Clunkers adopté en 2008, qui est devenu un programme de relance pour l'industrie automobile alors que de nombreux bénéficiaires ont échangé des voitures plus anciennes contre de nouveaux VUS qui n'étaient que légèrement plus efficaces. Clean Technica
Contribution: André H. Martel
La décision de General Motors de cesser de produire la Chevrolet Volt était révélatrice d'une stratégie à long terme consistant à se concentrer sur des véhicules tout électriques plutôt que sur des véhicules hybrides.
Dans une récente entrevue avec le Wall Street Journal , le président de la société, Mark Reuss, a expliqué que la décision du constructeur automobile de cesser de produire des hybrides avait comme objectif de canaliser ses investissements écologiques vers les véhicules tout électriques, car ils étaient convaincus qu'ils prendraient éventuellement la relève.
«Si j'avais un dollar de plus à investir, le dépenserais-je sur des véhicules hybrides? Ou devrais-je le dépenser sur une valeur sûre, que nous souhaitons perfectionner plus rapidement et mieux que quiconque? »Dit Reuss. Le Wall Street Journal note que cette stratégie s'écarte des autres grands acteurs de l'industrie tels que Toyota et Ford. Pour Toyota, les véhicules hybrides sont essentiels pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, car ils sont moins dispendieux à produire que les véhicules tout électriques, donc se vendent moins chers et en plus grand nombre. Ford, quant à lui, envisage d'investir massivement dans les véhicules tout électriques, mais prévoit également certains modèles hybrides, comme le prochain F-150 Hybrid. Un ingénieur de Ford a expliqué que la société ne souhaitait pas que les acheteurs désirant un véhicule écologique soient contraints de passer uniquement à un véhicule tout électrique, toujours plus dispendieux qu’un véhicule hybride et dont l’autonomie est encore limitée. GM n'est pas le seul constructeur à considérer les véhicules hybrides comme une étape inutile entre les véhicules à combustion et les véhicules électriques. Le Wall Street Journal a également parlé aux dirigeants de VW qui partagent la vision de GM: si la part de marché des véhicules électriques augmente comme prévu, pourquoi continuer à investir dans des technologies telles que les hybrides et les hybrides rechargeables? «Notre préférence va tout simplement vers une évolution intégrée du marché, par opposition aux hybrides comme moyen de protéger nos investissements», a déclaré le directeur général de Volkswagen America, Scott Keogh. Le temps nous dira quels constructeurs ont adopté la bonne stratégie et lesquels se sont trompés. La stratégie gagnante peut dépendre de la rapidité avec laquelle les constructeurs automobiles tels que GM et VW pourront mettre sur le marché des VÉ abordables qui offrent une autonomie intéressante. Si les véhicules tout électriques ne connaissent pas une croissance suffisamment rapide, ils pourraient être contraints d'employer davantage de véhicules hybrides pour se conformer à la règlementation gouvernementale sur les émissions de 2025. Source: Wall Street Journal GM Authority
Contribution: André H. Martel
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