Une étude suédoise parue en décembre 2020 démontre que les domiciles possédant une voiture à essence et une voiture hybride rechargeable font autant de kilomètres électriques que les foyers possédant une voiture à essence et une voiture 100% électrique. Il est à noter que ces derniers sont des véhicules de première génération avec 130 kilomètres d’autonomie, et que selon nos données les foyers avec des véhicules entièrement électriques de 2e génération avec une autonomie de plus de 350 km peuvent remplacer leur 2e véhicule à essence avec celui-ci.
Les véhicules électriques hybrides rechargeables (PHEV) fonctionnent à la fois à l'électricité et aux combustibles fossiles. Alors, sont-ils écologiques? Et dans quelle mesure peuvent-ils aider à se préparer à une éventuelle transition vers des véhicules sans combustibles fossiles? Une étude unique de l'Université de technologie de Chalmers, en Suède, démontre que les PHEV roulent autant à l'électricité que les voitures tout électrique, offrant une autonomie d'environ 130 km. «En comparant un grand nombre de foyers multi-voitures, nous avons constaté que les familles qui possèdent un véhicule à combustible fossile et un PHEV peuvent parcourir autant de kilomètres purement électriques qu'un ménage possédant un véhicule à combustible fossile et un véhicule tout électrique», dit Ahmet Mandev, doctorant à Chalmers. Après avoir traité les données de quatre millions de jours de conduite de PHEV, Ahmet Mandev peut également démontrer comment effectuer la recharge pour maximiser la motorisation électrique, tout en minimisant la consommation de carburant et d’émissions. Malgré le fait que plus de 20 années se soient écoulées depuis que la première voiture PHEV produite en série soit apparue sur le marché, de nombreuses questions demeurent quant à l'utilisation optimale de ces véhicules. Ce sont des questions auxquelles Ahmet Mandev, doctorant au Département des Sciences de l'Espace, de la Terre et de l'Environnement de Chalmers, a voulu répondre avec ses études doctorales, sous la direction du Professeur Associé Frances Sprei. Pour mieux comprendre leur rôle dans l'électrification des transports. Il est essentiel d'en apprendre le plus possible sur leur potentiel électrique, afin de pouvoir déterminer quels instruments politiques, lois, règlementations et subventions seraient les plus efficaces pour ces véhicules », déclare Ahmet Mandev. Dans la première des études incluses dans sa thèse de licence The Role of Plug-in Hybrid Electric Vehicles in Electrifying Personal Transport - Analysis of Empirical Data from North America, il a traité et analysé une année de données de conduite de 71 familles en Californie. «Il est généralement facile de répartir la proportion de kilométrage d’un PHEV quant au pourcentage d’utilisation du moteur électrique ou du moteur à combustion interne. Mais cette étude a la particularité d’avoir examiné le pourcentage d’utilisation des ménages et pour ce faire, nous avons cartographié toutes les familles qui possédaient des voitures à énergies diverses. Ensuite, nous avons évalué le nombre de kilomètres parcourus par ménage en utilisant l'énergie entièrement électrique et ensuite nous les avons comparés aux ménages qui possèdent une voiture entièrement électrique, ou un PHEV, associé à un véhicule conventionnel », explique-t-il. Comme toujours quand il est question de véhicules électriques, l'autonomie est un facteur important. L'étude a démontré que les ménages possédant un véhicule tout électrique et une voiture conventionnelle parcourent en moyenne 45% de leur kilométrage en utilisant l’énergie électrique, tandis que les ménages disposant d'un PHEV et d'une voiture conventionnelle ont atteint en moyenne 46% de roulement électrique. Ceci malgré le fait que l'autonomie des véhicules entièrement électriques était de 130 km pour la voiture électrique, la Nissan Leaf a été utilisée dans le cadre de cette étude et un peu moins de la moitié d’autonomie pour l'hybride rechargeable, soit environ 56 kilomètres. «La raison pour laquelle le PHEV fonctionne mieux, malgré l'autonomie considérablement plus courte, est qu'il est utilisé plus souvent pour les trajets plus longs. Ainsi, au moins une partie de ces trajets est parcourue à l'électricité. Les chiffres démontrent également que les PHEV sont plus souvent utilisés que les véhicules conventionnels. L’autonomie des VEB (véhicules électriques à batterie) et des PHEV a augmenté depuis l’étude, mais les résultats sont toujours pertinents et confirment que les véhicules hybrides rechargeables ont un rôle important à jouer lorsqu’il est question d’électrification des transports individuels. Lors de la prochaine étape, il sera intéressant d’évaluer l'effet de l’augmentation de l’autonomie sur le niveau d'électrification », déclare Frances Sprei. Le plus important: recharger pendant la nuit Un autre aspect qu'Ahmet Mandev a évalué a été le mode ainsi que le meilleur moment pour recharger un PHEV afin de maximiser le kilométrage électrique, en minimisant la consommation de carburant afin de réduire au maximum les émissions de gaz. Dans deux autres études, il a eu recours à des données basées sur environ 4 millions de jours de conduite, recueillies sur une période de dix ans à partir du modèle hybride rechargeable la Chevrolet Volt. Dans le cadre de la recherche, Ahmet Mandev a calculé la fréquence de rechargement des véhicules, et peut ainsi prouver pragmatiquement plusieurs données sur les PHEV. L’élément le plus positif, sans surprise, est l'importance de recharger votre voiture une fois par jour. Mais Ahmet Mandev a fait une autre découverte intéressante. «Si vous ne rechargez pas votre voiture chaque nuit à 90%, les émissions risquent de tripler, de 1,7 kg de dioxyde de carbone à 5,7 kg pour chaque 100 kilomètres. La consommation de carburant augmente également, passant de 0,7 litre pour 100 kilomètres à 2,5 litres. Ce sont toujours de faibles émissions et de faibles niveaux de consommation de carburant, mais c'est une grande différence pour un si petit changement de comportement », explique-t-il. Les PHEV évalués dans l'étude atteignent une proportion élevée de 76% des kilomètres parcourus à l'électricité, à condition qu'ils soient complètement rechargés une fois par jour. Ahmet Mandev et Frances Sprei soulignent qu'une recharge pendant la journée a également des effets positifs, mais pour un effet maximal, une recharge complète pendant la nuit est l’option idéale. «Dans nos études, nous nous sommes concentrés sur l'analyse des données et sur l'élaboration de conclusions sur le mode de recharge et le l’utilisation du mode électrique, mais si l'on devait traduire nos résultats en suggestions politiques, ce serait de donner rapidement à plus de gens la possibilité de recharger leurs véhicules. Actuellement, de nombreuses personnes, par exemple celles qui vivent dans des immeubles à appartements, n'ont pas cette opportunité », déclare Ahmet Mandev. Dans ses prochaines études doctorales, il prévoit faire des comparaisons internationales, pour voir comment les modèles de recharge et l'utilisation de l’énergie électrique diffèrent entre les pays avec des conditions, des lois et des directives différentes concernant les PHEV. Sur cette base, il sera alors possible de voir quelles orientations politiques et quelles recommandations seraient les plus pertinentes. Texte et photos: Christian Löwhagen. Illustration de Chaowalit Koetchuea, the Noun Project , arrangée par Christian Löwhagen. La recherche a été financée par le centre suédois d'électromobilité et réalisée en collaboration avec UC Davis en Californie et le Fraunhofer Institute for Systems and Innovations Research en Allemagne. Chalmers
Contribution: André H. Martel
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Uber prévoit offrir du transport exclusivement en véhicules électriques d'ici 2030 dans les villes américaines, canadiennes et européennes , et d'être entièrement exempt d'émissions d'ici 2040.
L'annonce d'Uber liée à la crise climatique est intervenue à la suite de la publication d’un rapport reconnaissant que ses véhicules ont plus d’impact négatif sur le climat que le véhicule moyen. Uber a déclaré que l'émission en carbone de ses voyages est 41% supérieure à l’utilisation normale d’un véhicule. Les activités routières d’Uber exigent plus de kilométrage car les conducteurs doivent d'abord rouler une certaine distance pour récupérer leurs passagers. Un rapport du gouvernement californien produit en 2019 a révélé que les véhicules de covoiturage ne roulent que pour environ 61% des kilomètres parcourus avec un client à bord. Une étude menée en 2020 par l'Union of Concerned Scientists a récemment révélé que les services de covoiturage généraient 69% d'émissions de plus que les services de transport qu'ils visaient à remplacer. «Les changements climatiques demeurent une menace et une crise existentielles qui nécessitent que chaque personne, chaque entreprise et chaque nation assument leur responsabilité», a déclaré le PDG d'Uber, Dara Khosrowshahi. "Nous savons que ce sera difficile." Le transport est la plus importante source d'émissions de gaz aux États-Unis. Aujourd'hui, seuls 0,15% des transports effectués par Uber se font en véhicules électriques. Les voitures électriques sont moins coûteuses à exploiter que les véhicules fonctionnant au gaz, mais peuvent coûter 50% de plus qu’une voiture à essence à l'achat. Les véhicules électriques représentaient 2,5% du marché mondial des véhicules légers en 2019 . L'annonce d'Uber intervient près de trois mois après que son rival Lyft se soit engagé à ne proposer que des véhicules électriques en 2030. Certains experts croient que le calendrier est optimiste pour les entreprises de covoiturage. Selon Shin-pei Tsay, directeur de la politique, des villes et des transports chez Uber, l'infrastructure de recharge des véhicules électriques est également un problème. De nombreux chauffeurs vivent dans des immeubles à logements multiples et ne disposent pas de garage. «La mise en place d'une infrastructure de recharge publique dans des quartiers plus résidentiels a vraiment intéressé les chauffeurs d’Uber.» Le passage aux véhicules électriques augmentera les coûts pour les utilisateurs d'Uber, car ils seront requis de couvrir une partie des coûts liés à la transition vers les véhicules électriques. Uber rajoute que la compagnie prendra les mesures nécessaires pour faciliter la transition des conducteurs vers les véhicules électriques. Aux États-Unis et au Canada, les conducteurs de véhicules électriques reçoivent désormais 1,50 $ de plus par voyage, a déclaré Uber, alors que 0,50 $ proviendront directement du passager. En revanche, les conducteurs de véhicules hybrides recevront un supplément de 0,50 $ par voyage. Uber a également déclaré qu'il travaillerait en collaboration avec les constructeurs automobiles pour leur offrir des réductions sur les véhicules électriques. Uber a déclaré dans un rapport publié mardi en Europe que de nombreux conducteurs seraient confrontés à une réduction significative de leurs revenus s'ils n'avaient pas accès à une borne de recharge domestique et à une subvention généreuse pour combler l'écart du coût d’achat d'un véhicule électrique. Il y a un manque de voitures électriques abordables et d'occasion, selon le rapport. L'écart de prix entre une voiture d'occasion à essence et un véhicule électrique neuf peut aller jusqu'à 30 000 euros, selon le rapport. Uber a ajouté une fonctionnalité sur son application qui permet aux utilisateurs de requérir un véhicule électrique. Uber affirme que l'option est déjà disponible dans 37 villes européennes et le sera dans 60 marchés d'ici la fin de l'année, notamment à San Francisco, Los Angeles, San Diego, Chicago, Denver, Seattle et Toronto. L'objectif d'Uber d'atteindre zéro émission d'ici 2040 intervient près d'un an après qu'Amazon ait pris un engagement similaire, et en juillet dernier, Apple a annoncé son intention d'être entièrement neutre en carbone d'ici 2030. Matt McFarland CNN
Contribution: André H. Martel
Peut-être êtes-vous à la recherche d'une maison dans laquelle une borne de recharge de voiture électrique est déjà installée. En ce qui concerne cette idée, l'Angleterre facilite la tâche des propriétaires de véhicules électriques ainsi que des futurs propriétaires de véhicules électriques en introduisant l’obligation d’installer une borne de recharge dans chaque maison nouvellement construite.
En vertu de la loi, chaque maison neuve devra donc avoir une borne de recharge pour un véhicule électrique, même si vous n'en possédez pas encore.
Cela faciliterait la tâche aux propriétaires d’appareils hybrides entièrement électriques et électriques rechargeables en Angleterre, qui utilisent la subvention gouvernementale destinée à l’installation de bornes à domicile, qui a déjà permis de financer l’installation de près de 100 000 bornes de recharge murales. Pourquoi l'Angleterre a-t-elle pris cette décision? En 2018, le gouvernement anglais a publié sa politique zéro émission: les prochaines étapes vers un transport routier plus propre et la mise en œuvre de sa stratégie industrielle. Les recherches publiées dans ce document démontrent qu'en 2017, plus de 8,1 millions de voitures d'occasion ont été vendues au Royaume-Uni. Parmi elles, plus de 10 000 étaient des voitures zéro émission. Il s'agissait d'une augmentation de 77% par rapport à 2016. Cela démontre que les consommateurs veulent de plus en plus éviter les émissions. Le graphique ci-dessous reflète d'autres recherches montrant que la plupart des véhicules circulant sur les routes et les autoroutes du Royaume-Uni en 2017 étaient à essence ou au diesel.
Le secrétaire aux Transports, le très hon. Chris Grayling, a déclaré qu'au cours de l'année précédente, le gouvernement avait défini une «stratégie industrielle intégrée et audacieuse» conçue pour créer une «économie verte à forte croissance et à forte productivité à travers le Royaume-Uni».
Ce sera une économie conçue pour le 21ème siècle pour résoudre le problème des concentrations de dioxyde d'azote en bordure des routes. L'objectif est de réduire l'exposition aux polluants atmosphériques, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d'améliorer la sécurité énergétique du Royaume-Uni. L’une de ces politiques devra accélérer le développement d’un des meilleurs réseaux d’infrastructures de véhicules électriques au monde. Il faudra notamment: «Veiller à ce que les maisons que nous construisons dans les années à venir soient prêtes pour les véhicules électriques. Notre intention est que toutes les nouvelles maisons, le cas échéant, disposent d’une borne de recharge. Nous prévoyons procéder dès que possible à l'introduction d'une obligation relative à une infrastructure de bornes de recharge pour les nouveaux logements en Angleterre. " Le Royaume-Uni sait que les véhicules électriques à autonomie prolongée, les véhicules hybrides rechargeables et les véhicules entièrement électriques comptent parmi les véhicules les plus propres sur le marché et apporteront des avantages environnementaux significatifs. Le Royaume-Uni veut être à l'avant-garde de la conception et de la fabrication de véhicules à zéro émission de sorte que tous ses nouveaux véhicules soient effectivement à zéro émission d'ici 2040. Le gouvernement a précisé dans son plan NO2 qu'il visait mettre fin à la vente de voitures et fourgonnettes neuves fonctionnant aux combustibles fossiles d'ici 2040. Il espère également que d'ici 2050, chaque voiture et fourgonnette produira zéro émission. Clean Technica
Contribution: André H. Martel
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