Canoo a dévoilé jeudi dernier son deuxième véhicule électrique, une camionnette de livraison. Elle entrera en production limitée en 2022, suivie d'une production à grande échelle en 2023, son prix sera de 33 000 dollars USD.
La nouvelle camionnette sera montée sur la même plate-forme «skateboard» que le monospace Canoo dévoilé à la fin de l'année dernière. La plateforme a été conçue pour accepter plusieurs types de carrosseries. Canoo avait déjà envisagé la production d’une camionnette de livraison dès 2018, et plus récemment cette année. Canoo croit que l'efficacité d'un groupe motopropulseur électrique, ainsi que les coûts d'exploitation inférieurs par rapport aux fourgonnettes à essence ou diesel, rendront son véhicule de livraison plus attrayant pour les flottes commerciales. Un constat identique a conduit les startups Rivian et Arrival, ainsi que des constructeurs automobiles établis comme Ford et Mercedes-Benz, à développer des fourgonnettes électriques. Semblable aux fourgonnettes à combustion interne, Canoo proposera des versions à toit bas et à toit surélevé, respectivement baptisés MPDV1 et MPDV2. Une troisième plus grosse version appelée MPDV3 est également en développement. La version MPDV1 sera équipée des batteries de 40 kWh, 60 kWh et 80 kWh, offrant une autonomie respective estimée par l'EPA de 210 km, 305 km et 370 km. La plus grande batterie, pourra être rechargée de 20% à 80% en 30 minutes, a déclaré Canoo. Les fourgons seront également équipés de prises de courant alternatif de 120 volts et 240 volts pour permettre de connecter des outils ou des appareils électroniques.
Fourgon électrique Canoo MPDV
Les modèles MPDV sont à traction avant, avec un seul moteur électrique fournissant 200 chevaux et un couple de 236 livres-pied. Canoo a déclaré que le système de direction par câble de sa plateforme de planche à roulettes donnera aux fourgons un rayon de braquage serré, tandis que sa configuration efficace permettra 30% de volume de chargement de plus que les fourgons à combustion interne de taille similaire, ainsi qu’un marchepied de 17 pouces, selon l'entreprise. Canoo a également déclaré qu'elle souhaitait s’associer avec des entreprises pour produire des véhicules personnalisés. Cependant, la commercialisation de la camionnette de livraison sera différente du modèle commercial initialement prévu par l'entreprise qui était axé sur les abonnements et les références de type Tesla . Cette annonce fait partie d’une stratégie qui devrait permettre à Canoo de s’inscrire prochainement sur NASDAQ. En effet, Canoo est l'une des nombreuses startups de véhicules électriques qui tentent d'entrer en bourse sans avoir livré un seul véhicule. La fourgonnette 7 places, conduite par Jay Leno plus tôt dans l'année, apparaît comme un véhicule concept dépassé, bien que la société affirme qu'elle prévoit produire un véhicule similaire avec les mêmes caractéristiques en 2021. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Commentaires
Ces plateformes autonomes seront essentielles à la construction efficace de véhicules électriques
Un châssis de planche à roulettes est différent du châssis traditionnel du fait que le moteur et la source d'alimentation du véhicule sont intégrés dans le châssis. Ce concept donne aux manufacturiers une plus grande flexibilité pour répondre aux besoins. Par exemple si un propriétaire décidait de modifier son véhicule, il pourrait se procurer une nouvelle coque et la monter sur le châssis de planche à roulettes existant.
Plusieurs constructeurs automobiles prévoient ajouter de nombreux véhicules électriques à leur écurie. Audi, par exemple, en promet vingt au cours des cinq prochaines années. Et leur succès peut finalement reposer sur cette planche à roulettes. Un châssis de skateboard, en fait, contribue à réduire le coût et la complexité de la fabrication. C'est une plateforme autonome incluant des moteurs électroniques, dans laquelle la batterie et les composants d'entraînement sont incorporés qui peut être montée selon les besoins et être intégrée à une grande variété de carrosseries. Les véhicules électriques sont encore produits en quantité réduite, ce qui les rend coûteux à construire. La planche à roulettes permet à un constructeur automobile de créer plusieurs modèles différents de véhicules électriques sans devoir repartir continuellement à zéro. Les frais de recherche et développement représentent une part importante des frais généraux requis pour produire une nouvelle voiture. Garder les coûts sous contrôle pour des véhicules à volume réduit est particulièrement important pour amortir les coûts. Tesla utilise déjà un châssis de skateboard, tandis qu'Audi et GM prévoient fabriquer leurs nouveaux véhicules sur de telles plateformes. D'autres sociétés comme Rivian, qui produit un pickup électrique et un VUS utilisent ce concept alors que Hyundai et Kia ont établi un partenariat avec la start-up Canoo basée à Los Angeles pour produire leurs véhicules sur une plateforme de skateboard. L'utilisation d’un châssis de base pour plusieurs véhicules n’est pas récente, et pratiquement tous les constructeurs automobiles l’utilisent déjà. Mais pour la plupart des véhicules, la plateforme ne représente pas le châssis, mais se réfère plutôt à la conception technique qui sera utilisée pour le produire. En peaufinant et en redimensionnant le design de base, on créé un modèle qui permettra de construire une variété de châssis. Les plateformes les plus efficaces sont modulaires, avec des composants partagés sur plusieurs véhicules pour plus d'économies.
Sur un véhicule monocoque, ce concept de plateforme fait partie de la structure de la carrosserie. C'est légèrement différent pour les camions et certains VUS, qui utilisent un châssis distinct sur lequel on monte une carrosserie. Dans les deux cas, une fois que la structure du véhicule est assemblée, le moteur, les composants de la transmission et la suspension sont ensuite intégrés.
Mais sur une planche à roulettes, les composants nécessaires pour gérer la conduite du véhicule font partie intégrante du châssis lui-même. La batterie prend beaucoup d’espace et fait partie de la structure au sol. Positionnée à ce niveau, la batterie confère au véhicule un centre de gravité plus bas, ce qui améliore sa maniabilité. La batterie elle-même peut être modulaire, avec la possibilité de rajouter des cellules si nécessaire. Cela donne au constructeur automobile la possibilité d'adapter la batterie aux exigences du véhicule, par exemple en ajoutant plus de cellules pour augmenter l’autonomie ou les performances. La planche à roulettes comprend également un ou des moteurs électriques, selon la transmission. Un VÉ à traction intégrale utilise généralement un moteur avant et un moteur arrière, mais l'e-tron S d'Audi en utilise trois, un moteur entraînant les roues avant et deux moteurs plus petits pour entraîner chaque roue arrière. Les véhicules électriques à traction intégrale ne nécessitent pas d'arbre de transmission central allant de l'avant à l'arrière comme avec un système de traction intégral traditionnel, et la vectorisation du couple peut alimenter une roue plus qu'une autre dans les courbes pour améliorer la maniabilité est contrôlée par un logiciel, plutôt que par une connexion mécanique. Comme avec une voiture conventionnelle, les roues sont reliées au moteur avec des arbres de transmission. Alors qu'ils sont encore au stade de la voiture expérimentale, certains constructeurs expérimentent des moteurs intégrés aux roues incorporés dans les moyeux et dès qu'ils seront commercialisés, ils seront naturellement intégrés à un châssis de planche à roulettes. En utilisant un logiciel pour déterminer les conditions et l’alimentation de chaque roue selon les besoins on peut améliorer la stabilité du véhicule et même faciliter le stationnement. Le châssis de planche à roulettes comprend également des modules d'entrainement par câble, qui transfèrent les directives du conducteur comme la pression sur l'accélérateur ou la sélection de la vitesse sans connexion mécanique. L’approche Drive-by-wire est également utilisée sur la plupart des véhicules conventionnels, mais sur la planche à roulettes, tout est intégré dans le châssis. Il ne faut cependant pas croire que ce concept soit nouveau., il remonte au véhicule expérimental de GM présenté en 2002: The Autonomy. Il avait été conçu pour fonctionner à l’hydrogène et être complètement autonome sans commandes et sans pilote, tout devait être intégré dans le châssis . L’appellation « skateboard » vient de la ressemblance du châssis avec une planche à roulettes. Driving
Contribution: André H. Martel
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