Vous planifiez d’acquérir une voiture électrique? Hâtez-vous de commencer vos démarches, car les fonds consentis au programme fédéral de subventions pour l’achat d’un véhicule zéro émission filent plus rapidement que prévu.
Le gouvernement de Justin Trudeau a réservé 300 millions de dollars pour inciter les Canadiens à faire l’acquisition d’une automobile neuve qui produit peu ou pas d’émission de gaz à effet de serre. Un montant de 5 000 $ leur est accordé s’ils achètent ou s’ils louent, du 1er mai 2019 au 30 avril 2022, un véhicule électrique à batterie, un véhicule hybride électrique rechargeable pouvant parcourir au moins 50 km avec une seule charge ou un véhicule doté d’une pile à hydrogène. Les fonds sont versés selon le principe du «premier arrivé, premier servi», indique Transports Canada. Or, plus d’un an après le lancement de ce programme de subventions, 75 % des fonds ont été versés à des électromobilistes, d’après des données obtenues par la Presse canadienne. Pas moins de 225 millions de dollars ont ainsi été distribués à quelque 53 510 propriétaires d’automobile. Le Québec et la Colombie-Britannique ont obtenu jusqu’à maintenant la part du lion de ces subventions, soit 86 % des fonds distribués. «Tant que le gouvernement fédéral n’a pas fait d’amendement dans son budget, on risque de manquer d’argent. Ça serait bien que les gens profitent maintenant des subventions», affirme Simon-Pierre Rioux, président de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ). Inscrivez-vous sur la liste d’attente L’AVEQ vous suggère de commencer rapidement à vous informer sur les différents modèles, et même à visiter un concessionnaire automobile pour faire un essai routier. Si vous trouvez un véhicule propre qui répond à vos besoins et à vos préférences, vérifiez dans quel délai vous pourrez en prendre possession. Au besoin, inscrivez-vous sur la liste d’attente. «On donne en général un dépôt de 100 $ pour réserver un véhicule, rapporte M. Rioux. On n’est pas obligé de donner plus et ce dépôt est remboursable en tout temps.» Les consommateurs attendent en moyenne de deux à quatre mois avant de recevoir leur nouveau véhicule zéro émission, d’après le président de l’AVEQ. Ce dernier souligne que ce temps d’attente, qui pouvait atteindre jusqu’à un an il y a quelques années, a diminué en raison des quotas de vente imposés aux constructeurs d’automobiles par le gouvernement du Québec. Programme de subventions renfloué? Si vous n’êtes pas prêt à acheter un véhicule électrique, sachez que l’AVEQ est persuadée que le programme de subventions sera renfloué. «On s’attend à ce que de nouveaux fonds soient injectés dans ce programme qui est très populaire», dit Simon-Pierre Rioux. Qui plus est, le gouvernement fédéral a avantage à bonifier le financement du programme de subventions en raison des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre que le Canada s’est fixés, soit une diminution de 30 % par rapport au niveau de 2005. «C’est grâce notamment à l’achat de véhicules électriques par les Canadiens que le Canada espère atteindre cette cible, dit M. Rioux. Il ne peut pas juste couper le programme. Il a des engagements internationaux.» Le Canada planifie que, d’ici 2025, 10 % des véhicules vendus seront électriques. Cette proportion devrait atteindre 30 % en 2030 et 100 % en 2040. Le gouvernement du Québec a pour sa part comme objectif que 100 000 véhicules électriques roulent sur les routes d’ici la fin de 2020, et 300 000 en 2026. Son programme de subventions Roulez vert, qui permet de recevoir une aide financière pouvant atteindre 8 000 $ à l’achat d’un véhicule entièrement électrique, a été prolongé jusqu’en 2026. Par : Marie-Ève Shaffer Protégez-vous
Contribution: André H. Martel
Commentaires
Pour savoir quelles sont les autos électriques les plus intéressantes, nous avons analysé les prix et les paiements pour 6 véhicules (achat comptant, location 48 mois et financement 84 mois).
Vous pensez que c’est le bon moment pour franchir le pas vers un véhicule électrique? Au terme de notre essai comparatif, nous avons comparé les prix et les paiements demandés pour la Tesla Model 3, le Hyundai Kona électrique, la Kia Soul EV, la Nissan Leaf, la Chevrolet Bolt et le Kia Niro EV. >> Consultez le tableau récapitulatif des paiements des voitures électriques (PDF) Pour identifier les modèles qui proposent le meilleur rapport prix/équipements, nous avons normalisé les versions des 6 véhicules en choisissant la version la moins chère de chaque modèle avec la plus grande autonomie possible. Puis, nous avons ajouté des équipements de prévention de collision complets s’ils n’étaient déjà pas livrés de série. Paiements élevés, mais carburant bon marché Le tableau récapitulatif des paiements des voitures (PDF) préparé par l’APA compare les prix à l’achat et, ce qui est plus important, les paiements mensuels avec un financement de 84 mois ou la location de 48 mois avec les taxes. Les mensualités à la location et au financement sont salées, variant entre 500 et 700 $ par mois, mais vous économiserez facilement 150 $ par mois en carburant, car un plein d’électricité est très bon marché. Ainsi, faire le plein d’électricité pour un Hyundai Kona électrique coûte un peu moins de 7 $ et permet de parcourir au moins 400 km en été! Et plus votre kilométrage annuel est élevé, plus l’économie sera importante. Attention à la disponibilité! Cela dit, un facteur important est à considérer: la disponibilité des véhicules. Les délais d’attente varient d’un modèle à l’autre, certains pouvant être très longs. Au moment d’écrire ces lignes, il fallait patienter 12 mois pour obtenir un Hyundai Kona électrique, alors que pour les Nissan Leaf et Leaf Plus, les délais sont de six mois. Comptez trois mois pour les Kia Soul EV et Niro EV. La Chevrolet Bolt 2019 est toujours disponible chez les concessionnaires, mais on ignore si ce sera aussi le cas du modèle 2020 à l’autonomie augmentée. Enfin, les délais d’attente pour la Tesla ont augmenté ces dernières semaines, passant de 3 à 8 à 10 semaines en moyenne pour obtenir une Model 3. Tesla Model 3 L’autonomie de 402 km de la Tesla Model 3 de base se compare à celle des versions à autonomie prolongée des autres constructeurs. C’est cette voiture qui offre la meilleure valeur de la gamme, en partie grâce aux rabais gouvernementaux consentis. Son prix de vente de 51 374 $ est de 7 000 à 11 000 $ plus élevé que les autres modèles de notre comparatif. Le paiement mensuel au financement sera de 85 à 165 $ de plus que pour les autres véhicules. Tesla ne propose pas la location. Le modèle essayé, vendu près de 75 000 $ appartient carrément à une autre catégorie. Hyundai Kona électrique Le taux de financement est avantageux, mais la location est moins intéressante. Le modèle de base, bien équipé pour le prix, profite de la longue autonomie. Tous les équipements de prévention de collision sont livrés de série. Kia Soul EV Il faut choisir le modèle Limited (haut de gamme) pour obtenir une grande autonomie (383 km au lieu de 248 km). Ainsi équipée, le prix d’achat, les mensualités au financement et la location sont chers, mais moins que ceux du Hyundai Kona en version haut de gamme Ultimate. Pour économiser, vous pouvez opter pour la version de base Premium avec ses 248 km d’autonomie et obtenir tous les équipements de prévention de collision pour 10 300 $ de moins que le modèle haut de gamme Limited. Chaque mois, cela permet une économie de 140 $ au financement et de 118 $ à la location. Les paiements au financement sont alors 30 $ de moins que ceux de la Leaf SV, mais 160 $ de plus qu’en location. Nissan Leaf et Leaf Plus Nissan propose deux modèles, la Leaf, à l’autonomie de 243 km, et la Leaf Plus (363 km). Les paiements au financement sont chers dans tous les cas à cause des taux d’intérêt et prix de vente plus élevés que ceux des autres véhicules dans le cas du modèle normalisé. La location est toutefois avantageuse pour la Leaf. Pour économiser, le modèle de base de la Leaf Plus (S) pourrait faire l’affaire à 40 995 $, soit 503 $ à la location et 589 $ au financement. Mais il faudra vous contenter du système de freinage autonome comme seul équipement de prévention de collision. Avec une autonomie de 243 km, la Leaf SV à petite autonomie (milieu de gamme) coûte 6 400 $ de moins que la version SV Plus à grande autonomie, soit une réduction de 82 $ au financement et 92 $ en location chaque mois. Chevrolet Bolt Comme pour le Kona, toutes les versions de la Bolt sont dotées d’une grande autonomie. Au moment d’écrire ces lignes, le plus faible taux d’intérêt au financement permet d’afficher les paiements les plus bas parmi les modèles à grande autonomie. En revanche, les mensualités à la location sont élevées. Les équipements de prévention de collision sont tous optionnels sur la version de base LT. Kia Niro EV Les taux d’intérêt au financement et à la location sont étonnamment plus élevés que ceux des deux autres coréennes (Kona électrique et Soul EV). La version toute équipée SX Tourisme est plus chère que les autres coréennes, autant au financement qu’à la location. Il s’agit de la seule version qui offre tous les équipements de prévention de collision. Sans ceux-ci, le prix d’achat est relativement bas, comparable à celui de la Bolt. Cela dit, ses mensualités sont plus élevées à cause des taux d’intérêt plus élevés. Le Niro EV vous coûtera 65 $ de plus en location et 36 $ de plus au financement chaque mois. >> Voyez notre essai comparatif: Tesla Model 3, Hyundai Kona, Kia Soul EV, Nissan Leaf Plus, Chevrolet Bolt Par L’Association pour la protection des automobilistes (APA) Protégez-vous
Contribution: André H. Martel
L’Hiver sera bientôt à nos portes, il est temps de penser antirouille sur notre véhicule électrique19/9/2019
Enlever les fausses ailes.
La méthode idéale est celle permettant d'éviter de percer des trous qui permettent d'atteindre les endroits vulnérables à la rouille. Percer des trous chauffe et affaiblit le métal, le rendant plus sujet à la rouille même si de la graisse est badigeonnée autour du trou. De plus, comme le produit antirouille est vaporisé un peu partout par ces orifices, il n'est pas systématiquement appliqué aux endroits bien précis ou la rouille peut survenir et le produit antirouille peut se retrouver sur une ou plusieurs pièces électroniques du véhicule.
L'AVÉQ remercie l'entreprise Antirouille Bolduc de St-Apollinaire ayant permis la rédaction de cet article.
Auteur: Pierre Langlois, délégué régional AVÉQ, Capitale nationale. Actualités AVÉQ
Contribution: André H. Martel
Les ventes de voitures électriques s’accélèrent, mais des freins persistent, comme le prix et la disponibilité des modèles. La production des autos vertes soulève aussi des questions écologiques et sociales. Malgré cela, de nombreux incitatifs à l'achat existent. Aussi dans cet article: un tableau comparatif des coûts d’achat et d’utilisation d'un véhicule électrique et d'auto à essence.
Les automobilistes qui ont mordu à la « plug » de l’électrique ont souvent la conviction d’avoir pris la seule option valable. Les dizaines de propriétaires de véhicules électriques (VE) qui ont répondu à notre appel à témoignages sur les réseaux sociaux sont unanimes : pour eux, la transition était évidente afin de cesser de brûler pétrole et argent.
Caroline Sirois et sa conjointe sont propriétaires de deux Nissan Leaf SV et d’un vieux VUS Volvo à essence. « Depuis deux ans et demi, raconte Caroline, nous sommes converties à l’électrique, en partie par conviction mais aussi pour en tirer avantage sur le plan économique, de même que pour bénéficier des voies réservées sur les autoroutes. » Il y avait 39 175 véhicules électriques en circulation au Québec au 31 décembre 2018, trois fois plus qu’en 2016 (13 454). Certains modèles ont fait mousser les ventes l’an dernier, comme la Tesla Model 3, qui était très attendue, et la nouvelle Nissan Leaf. Les 2 663 exemplaires de la Leaf vendus en 2018 représentent une progression de près de 500 % par rapport à 2017. En 2018, Protégez-Vous a testé la moitié de la cinquantaine de modèles offerts au Québec (électriques et hybrides rechargeables) : petites voitures, compactes, fourgonnettes et même VUS. Ils se comptaient sur les doigts d’une main six ans plus tôt. Malgré des ventes en progression et une offre de modèles de plus en plus importante, le marché des VE québécois peine encore à carburer à plein régime. Certains freins semblent subsister, notamment le prix des véhicules. Modèle tout électrique populaire, la Chevrolet Bolt (et ses 383 km d’autonomie) se vend, neuve, 47 000 $.
Martin Archambault, porte-parole de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ), rappelle que plus une batterie offre d’autonomie, plus elle coûte cher à fabriquer. Mais la technologie évolue rapidement, et certains constructeurs annoncent déjà des autos plus autonomes (250-300 km) à des prix autour de 25 000-30 000 $.
Selon une étude réalisée par Bloomberg New Energy Finance l’an dernier, le prix d’une voiture électrique neuve pourrait commencer à être plus compétitif que celui d’une voiture à essence à partir de 2025. Comment ? Principalement en raison de la baisse prévue du prix (au kWh) des batteries, dont les matériaux actuels coûtent cher. Selon les chiffres du sondage annuel réalisé par l’AVEQ auprès de ses membres, 84 % des personnes qui utilisent une voiture électrique en sont propriétaires. Ce que confirme le Montréalais Stéphane Bakhos, qui roule à l’électrique depuis 2012 : « Le feeling de s’affranchir des pétrolières est une pure joie ; c’est comme mettre fin à une mauvaise relation amoureuse. Cela faisait des années que j’avais une “écœurantite” de l’essence, et c’est une belle cerise sur le sundae de protéger l’environnement tout en épargnant un bon 2 000 $ par année. » Dernier frein : le réseau encore limité des bornes publiques de recharge. Même si Hydro-Québec investit des centaines de milliers de dollars pour équiper la province, les personnes qui n’ont pas la possibilité d’installer une borne chez elles hésitent à acheter électrique, note Julien Amado, le journaliste auto de Protégez-Vous : « C’est particulièrement le cas des gens qui vivent en appartement et ne disposent pas d’une place de stationnement. C’est pourtant dans les régions de Montréal et de Québec que se vendent la majorité des voitures électriques. »
Les VE font par ailleurs l’objet de critiques de plus en plus fortes. On remet en cause en particulier leurs vertus écologiques. Les analyses de cycle de vie (ACV) qui comparent voiture électrique et voiture à essence montrent que la fabrication d’un VE a des répercussions environnementales considérables. Stéphane Pascalon en convient, mais tempère : « Lors de la phase d’utilisation, la voiture électrique devient moins polluante que celle à essence après seulement deux ans et sur l’ensemble du cycle de vie des deux autos, c’est évident ! »
La fabrication des VÉ a aussi un coût humain. « Dans une batterie ou un moteur de voiture électrique, il y a du lithium, provenant du Chili ou de la Bolivie ; du cobalt, exploité dans les mines en République démocratique du Congo ; et certaines terres rares, dont la Chine contrôle l’extraction… Les conditions dans lesquelles sont exploitées ces ressources doivent être prises en considération », souligne Guillaume Pitron, auteur du livre La guerre des métaux rares : la face cachée de la transition énergétique et numérique.
"À l’exception de Tesla, qui ne produit que des voitures électriques, tous les autres constructeurs tirent encore leurs plus gros bénéfices de la vente de voitures à essence." - Pierre Langlois, consultant en mobilité durable et auteur du livre Rouler sans pétrole
Extraits d’un article de Protégez-vous
Auteur: Rémi Leroux Mise en ligne : 21 mai 2019 | Magazine : juin 2019 À consulter dans : Protégez-vous
Contribution: André H. Martel
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