Le tout dernier épisode de la baladodiffusion officielle de l'AVÉQ - Silence, on roule , est maintenant disponible pour écoute et téléchargement
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La transition vers une économie propre est bénéfique pour notre santé, notre environnement, les occasions d'affaires et les emplois pour la classe moyenne dans l'ensemble du Canada. C'est pourquoi le gouvernement prend des mesures concrètes pour aider les Canadiens à effectuer une transition propre et abordable, notamment en investissant en efficacité énergétique, en offrant plus de transports publics, en éliminant progressivement la pollution générée par l'électricité au charbon et en appuyant les technologies propres.
De plus, le gouvernement éliminera les subventions inefficaces aux combustibles fossiles au niveau fédéral d'ici 2025. Le Canada a réalisé des progrès importants dans cet engagement en rationalisant à ce jour huit dépenses fiscales du secteur des combustibles fossiles, éliminant ainsi le traitement fiscal préférentiel pour ce secteur. Afin de continuer de démontrer le leadership du Canada en matière d'élimination des subventions inefficaces aux combustibles fossiles, la ministre de l'Environnement et du Changement climatique du Canada, Catherine McKenna, a annoncé aujourd'hui une consultation sur le cadre préliminaire que le gouvernement utilisera pour examiner ces mesures non fiscales. Pour la tenue de cette consultation, la ministre McKenna a publié le cadre préliminaire d'évaluation du ministère sur les subventions non fiscales inefficaces aux combustibles fossiles ainsi que les résultats initiaux de l'application de ce cadre aux mesures du gouvernement fédéral. La consultation lancée aujourd'hui vise à recueillir des commentaires sur les points suivants :
La période de consultation se déroulera jusqu'au 30 juin 2019. Les consultations ciblées auprès des principaux intervenants seront dirigées par Michael Horgan, ancien sous-ministre des Finances et sous-ministre de l'Environnement du gouvernement du Canada. Les résultats des consultations serviront à produire le rapport du Canada lors de l'examen par les pairs avec l'Argentine, lequel sera rendu public à la fin de leur examen. Citations « En adoptant des mesures pour lutter contre les changements climatiques, nous pouvons protéger notre santé et créer de bons emplois dans une économie propre. Nous respectons l'engagement que nous avons pris avec nos partenaires internationaux pour éliminer progressivement les subventions inefficaces qui procurent un avantage injuste aux combustibles fossiles comparativement aux solutions plus propres. Il est important d'entendre directement les Canadiens pour nous assurer que nous utilisons les définitions et les critères appropriés afin de procéder avec confiance à l'élimination des subventions inefficaces aux combustibles fossiles. » - Catherine McKenna, ministre de l'Environnement et du Changement climatique Faits en bref
Contributeur: Simon-Pierre Rioux
La Chrysler Pacifica hybride branchable (PHEV) sera admissible à la subvention fédérale aux véhicules électriques de 5000$, malgré son PDSF de départ de 52 000$. Au total, les acheteurs de ce modèle, le seul modèle de véhicule passager branchable bâti au Canada, recevront 13 000$ de subventions au Québec.
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Le ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, a fait cette déclaration en appui aux travailleurs de l’usine de Fiat-Chrysler auxquels il rendait visite dans leurs locaux syndicaux.
M. Bains n’a pas spécifié si le gouvernement a décidé de monter le plafond d’admissibilité de la subvention, ou de faire une exception pour la Pacifica PHEV. Souvenons-nous que le libellé de l’annonce dans le budget spécifiait un plafond de 45 000$ pour une subvention maximale de 5000$. Il n’était pas fait mention de la motorisation hybride branchable.
Dès le 20 mars - au lendemain du budget - le député de Windsor-Ouest Brian Masse, critique de l’opposition en matière d’innovation, de Sciences et de Développement économique, avait demandé au ministre Morneau de revoir le plan de subvention proposé pour favoriser les ventes du Pacifica PHEV. Il soulevait avec raison que le plan proposé ne favorisait pas du tout le réinvestissement des constructeurs dans l’industrie automobile canadienne. Le ministre Bains s’est défendu de réagir en catastrophe à l’annonce de Fiat-Chrysler, prétextant que le constructeur était déjà au courant que le Pacifica PHEV serait admissible à la subvention. ![]()
Selon Fiat-Chrysler, les ventes du Pacifica en février 2019 ont baissé de 61% par rapport à l’année dernière.
Mais on peut aussi remarquer que le constructeur ne semble pas très motivé depuis deux ans à pousser les ventes de son seul modèle branchable… qui a pourtant l'avantage d'être seul dans toute sa catégorie sur le marché canadien ! Le modèle est livré au compte-goutte, seulement chez certains concessionnaires choisis. Résultat : en 2018, il s’est vendu un peu plus de 187 Pacifica PHEV au Québec (contre 57 en 2017)… et ce malgré une subvention provinciale de 8000 $ !!! Reste que, même avec un total de 13 000$ de subventions, il faudrait que Fiat-Chrysler ait la volonté d’augmenter la disponibilité et la promotion de l’hybride branchable pour que les ventes augmentent… ce qui reste peu crédible puisque le gouvernement canadien se contentera de suggérer aux constructeurs des cibles VOLONTAIRES de parts de ventes de VÉ.
Sources :
Windsor Star Yahoo News Brian Masse Programme Roulez Électrique - statistiques Auteur : Daniel Rochefort
Le budget fédéral 2019 est très attendu : verrons nous enfin un incitatif à l'achat de véhicule électrique pour tous le Canada, ce qui ferait décoller la voiture électrique d'un océan à l'autre ? Le discours du dépôt du budget Morneau sera diffusé en direct à 16h30.
À écouter en direct :
http://www.cpac.ca/fr/dossiers-cpac/budget-2019/?hootPostID=0532e9d45cbb12829b76d82a9fe9e8f3 Si le ministre des finances met en application les recommandations du Conseil consultatif en matière de lutte contre les changements climatiques du Canada (que le gouvernement Trudeau à mandater pour trouver des solutions concrètes en matière de lutte aux changements climatiques), voici ce que son budget devrait contenir comme mesures spécifiques pour amorcer la décarbonisation des transports au Canada :
MISE À JOUR: L'incitatif pour les VÉ est de 5000$ (très bien), pan-canadien (très bien), mais seulement pour les véhicules de 45,000$ et moins (très mauvais). De plus, c'est sur le prix de vente officiel, ce qui signifie qu'aucun véhicule de 2e génération (380 km+) n'est admissible sauf la Nissan LEAF Plus S. Le concessionnaire ne pourrait pas non plus "truquer" le prix d'acquisition (suggestion d'un lecteur!) puisque le gouvernement se base sur le PDSF. Les véhicules de première génération (Focus Electric, Soul 33 kWh, Ioniq, etc...) sont admissibles. L'AVÉQ est fort déçue de cette annonce beaucoup trop limitative. Plus de détails à venir.
Sources :
Rapport provisoire du Conseil consultatif sur l’action pour le climat Auteur : Daniel Rochefort
Steven Guilbeault, coprésident du Conseil consultatif en matière de lutte contre les changements climatiques du Canada, à dévoilé publiquement une recommandation phare pour accélérer l'électrification des transports et la lutte aux changements climatiques : accorder une subvention pancanadienne de 5000$ aux Canadiens acheteurs de véhicules électriques.
Une «discussion informelle» publique a été tenue à la Maison du développement durable de Montréal entre la ministre Catherine McKenna (ministre de l'Environnement et du Changement climatique) et Steven Guilbeault. Ce dernier présentait les grandes lignes d'un rapport préliminaire sur les meilleures stratégies pour réduire les émissions provenant du secteur des transports.
M. Guilbeault a affirmé que le Conseil qu'il co-préside (à la demande du gouvernement Trudeau) recommande que soit instauré un programme de subvention fédéral à l'achat de véhicule électrique pour accélérer la transition vers le véhicule électrique partout au Canada. La recommandation est chiffrée à 5 000 $ d'incitatif. «97% des véhicules électriques vendus le sont dans les deux provinces qui ont un des incitatifs [soit le Québec et la Colombie-Britannique]» affirme M. Guilbeault. «C'est un élément essentiel», ajoute-t-il. M. Guilbeault a aussi insisté sur la nécessité d'investir davantage dans le déploiement d'un réseau de recharge rapide publique, ainsi que dans des mesures d'éducation et de sensibilisation à la nécessité et aux avantages de l'électrification des transports. Le rapport préliminaire présenté au gouvernement (disponible en ligne) demande aussi l'instauration de cibles de vente de véhicules électriques. On suggère de débuter avec des cibles volontaires, puis légalement contraignantes (loi VZÉ fédérale) si la réponse de l’industrie n’est pas satisfaisante. La ministre Mc Kenna s'est montrée en accord avec les propositions de Steven Guilbeault, tout en avouant qu'elle n'a aucun pouvoir décisionnel sur la question (qui relève du ministère des Finances et du ministère des Transports). «J’ai besoin de votre aide» a-t-elle lancé en encourageant tous les citoyens à suivre l’exemple des jeunes et à sortir dans la rue pour manifester pour l’urgence climatique. Souhaitons que cette recommandation publique mette la table pour le prochain budget fédéral qui sera déposé le 19 mars prochain. Si c'est accepté, et si le gouvernement Legault reconduit la subvention provinciale (21 mars, dépôt du budget provincial), la subvention à l'achat d'un véhicule électrique neuf pourrait atteindre 13 000$ au Québec !
Sources :
«Discussion publique informelle» à la MDD et Interim report from the Advisory Council on Climate Action Auteur : Daniel Rochefort
Pour le premier ministre du Québec, de nouvelles routes seront nécessaires pour faire circuler les véhicules électriques. Au micro de Claude Bernatchez à Radio-Canada Québec, François Legault a aussi exclu implicitement de tenir la Conférence des nations unies sur les changements climatiques au Québec dans deux ans.
COP-24 : Le Québec et le Canada prennent parti pour la mobilité électrique... mais soyons vigilants10/12/2018
Alors qu'il a été démontré scientifiquement, très récemment, que le transport est le principal responsable de l'accélération des émissions de GES à l'échelle planétaire, 43 pays et régions se sont engagés à faire de l’électromobilité un outil de lutte aux changements climatiques dès l'ouverture de la COP-24 à Katowice, en Pologne. Le Canada et le Québec sont aussi signataires de cette déclaration de principe, la «DRIVING CHANGE TOGETHER – KATOWICE PARTNERSHIP FOR ELECTROMOBILITY». Maintenant, la question qui tue : nos élus passeront-ils de la parole aux actes ?
Avec cette déclaration de principe, les signataires reconnaissent la mobilité électrique comme l'une des avenues clés pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris. Ils s’engagent à appuyer des mesures concrètes pour accélérer la transition vers les véhicules zéro émission (VZE). Bien que cette déclaration commune soit non contraignante [et formulée dans un langage alambiqué typique des déclarations de principes onusiennes !], c’est néanmoins une bonne nouvelle. En effet, le document tente de rallier plus d’acteurs que jamais autour d'un consensus : l’électromobilité est une des clés pour renverser la vapeur et freiner les changements climatiques. Les signataires de trouvent à approuver textuellement, ou à réitérer, leur adhésion aux principes d’initiatives précédentes comme : La déclaration de Paris sur l'électromobilité et le changement climatique (incluant l’Appel à l'action) - COP-21; L’alliance internationale des véhicules zéro émission - COP-21; L’alliance pour la décarbonisation des transports (TDA) - GCAS, 2018; L’«Electric Vehicles Initiative» - Clean Energy Ministerial, 2018; L’initiative EV100 ![]()
L’avis de l’auteur
Souhaits pour le gouvernement fédéral Dans le cas du gouvernement du Canada, espérons que la Ministre de l’Environnement Catherine McKenna (qui est présentement à la COP-24) sera de plus en plus sensible à l’importance de décarboniser les transports aux pays, ce qui passe nécessairement par l’électromobilité. Espérons aussi qu’elle deviendra promotrice des actions incontournables que doit prendre son gouvernement pour accélérer la transition vers les transports électriques :
Étrange que le gouvernement Trudeau n’ait pas encore réalisé à quel point l’électrification des transports au Canada est un projet fédérateur qui pourrait lui permettre de se dégager une marge de manoeuvre dans le catch-22 dans lequel il est actuellement empêtré en matière d’environnement. Une façon de sortir la tête haute, voir même de sauver son mandat ! Nous pourrions faire du Canada la Norvège d'Amérique du Nord (la Norvège finance en grande partie sa propre transition énergétique grâce à ses revenus pétroliers...) ![]()
Souhaits pour le gouvernement provincial du Québec
Dans le cas du gouvernement du Québec, la signature de notre Ministre de l’environnement Mme Chassé (elle représente le Québec à la COP-24) est aussi une bonne nouvelle.... c’est du moins un argument de plus pour que le gouvernement Legault maintienne les objectifs d’électrification des transports du gouvernement précédent. Petite note discordante cependant : Dans son communiqué de presse sur la question, le ministère de l’Environnement réitère sa volonté de maintenir les initiatives amorcées au cours des dernières années pour favoriser l'électrification des transports… SANS TOUTEFOIS MENTIONNER L’AIDE FINANCIÈRE À L’ACHAT DE VÉHICULE ÉLECTRIQUE !!! C'est un peu inquiétant (voir le communiqué si vous êtes septiques)... le gouvernement Legault s’engage à maintenir pour les prochaines années :
MAIS ON NE MENTIONNE PAS L’AIDE FINANCIÈRE À L’ACHAT DE VÉHICULE ÉLECTRIQUE, qui est LA principale mesure qui fait du Québec le joueur majeur en électrification des véhicules légers au Canada… Souhaitons donc que le gouvernement Legault prendra au sérieux sa signature à la COP-24 et maintiendra le programme Roulez Électrique… voire même qu’il le bonifiera pour accélérer davantage la transition vers la voiture électrique. Souhaitons aussi que le gouvernement Legault profite de son prochain budget pour prendre des mesures supplémentaires qui concrétiseront son engagement à lui (et non seulement réitérer celui de ses prédécesseurs), par exemple :
Allez M. Legault, les québécois ont été sages cette année...
Sources:
MELCC Déclaration conjointe : DRIVING CHANGE TOGETHER – KATOWICE PARTNERSHIP FOR E-MOBILITY Signataires de la déclaration Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
Tesla commence l’installation de son réseau Trans-Canada tant attendu. Le Canada pourra enfin être traversé d’un océan à l’autre en voiture électrique… du moins en Tesla ! Étrange que notre gouvernement fédéral ne réalise pas l’opportunité d’un tel projet fédérateur, vert et innovant!
Certains diront «les amaricains, y’l’ont l’affaire». Il semble en tout cas que ça s’applique aux gens de Tesla ! Dans le cadre de son dernier plan d’expansion, Tesla commence enfin à construire le réseau de recharge rapide qui doit couvrir l’autoroute Transcanadienne d’un océan à l’autre. D'après Fred Lambert de Electrek, six permis de construire ont été obtenus en Ontario, Manitoba et Saskatchewan. (source : Supercharge.info) ![]()
Les cyniques souligneront que c’est une promesse qui date de deux ans. Mais ça prend tout de même une bonne dose de courage, de la part du constructeur automobile, de couvrir des régions avec une si faible densité de population. De surcroit dans des provinces qui n’encouragent même pas l’électrification des transports ! Ces stations seront difficilement rentables (du moins à moyen terme) et ne se justifient que par le côté visionnaire et engagé de la compagnie.
Pendant ce temps, dans le réseau de recharge public... Par opposition, les propriétaires de véhicules électriques d’autres marques que Tesla ne peuvent qu’espérer galérer d’une borne 240v à l’autre… une aventure épique sur plus de 2500 km ! En effet, le Canada reste un véritable désert de recharge rapide entre Sault-Sainte-Marie (Ontario) et Medicine Hat (Alberta), avec une petite oasis à Winnipeg. Nous attendons toujours le lancement du projet de BRCC publiques sur la Transcanadienne (34 stations) annoncé en juillet 2017 par le ministre des Ressources naturelles du moment, Jim Carr. Un projet de 17,3 M$ dans lequel Ottawa s’est engagé à injecter 8 M$… pour couvrir uniquement le Manitoba et l’Ontario !
L’avis de l’auteur
Bravo Tesla, et merci de travailler à transformer le paysage canadien du VÉ. Une chance que nous vous avons ! Thank you sincerely, Elon Musk and your team ! ---- D'un autre côté, qu'est-ce qui ne va pas à Ottawa ? On dort au gaz ? On a pas encore compris que la transition vers l'électrification des transports est déjà commencée ? Pendant qu’on tente de concilier les pipelines et le «plan pour atteindre nos engagements de réduction de GES», personne ne semble réaliser au gouvernement fédéral l’opportunité rassembleuse et fédératrice d’une autoroute Transcanadienne VERTE «Coast to coast». Tesla, eux, semblent l’avoir compris, pourtant !
Nouvelle de dernière minute
Il semble que la ministre Kirsty Duncan (Ministre des Sciences et des Sports) va faire une annonce importante à propos du réseau canadien de recharge de véhicules électriques, au nom du ministre des ressources naturelles Amarjeet Sohi.
Le 7 décembre à 13h
https://www.canada.ca/en/natural-resources-canada/news/2018/12/minister-duncan-to-make-a-green-infrastructure-announcement.html
Nous allons être suspendus à vos lèvres, chère Mme Duncan !
Sources:
Electrek Ressources naturelles Canada Newswire Electrek Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
Le gouvernement Legault a annoncé, dans son Énoncé sur la situation économique du Québec, l’injection de 20,7 millions de dollars supplémentaires dans le programme d’incitatifs à l’achat de véhicules électriques pour couvrir la demande d’ici le 31 mars 2019. Par le fait même, le projet pilote favorisant l’acquisition de véhicules électriques d’occasion est reconduit jusqu’au 31 mars 2019.
Avec cette mise à jour, les acteurs de l’électrification des transports peuvent souffler un peu : le gouvernement s’adapte au fait que la demande de rabais pour l’acquisition de véhicules électriques neufs dans le cadre du programme Roulez électrique a crû rapidement au cours des derniers mois. Le programme est victime de son succès et on craignait même un épuisement possible des fonds d’ici la fin de l’année.
Comme le démontre le tableau suivant tiré du document Le point sur la situation économique et financière du Québec - Automne 2018, le gouvernement Legault souhaite éviter tout impact sur la demande grandissante pour les voitures électriques en subventionnant l’achat d’environ 3350 VÉ de plus dans les trois premiers mois de 2019, dont plus de 730 voitures usagées.
Le gouvernement compte entreprendre une réflexion d’ici le prochain budget quant aux paramètres du programme Roulez électrique, au montant de l’aide à verser et aux types de véhicules visés. Même chose pour le projet pilote pour l’acquisition de véhicules d’occasion alors qu’il est déjà prévu qu’un bilan sur l’efficacité du projet pilote sera effectué dans les prochains mois.
L’avis de l’auteur Nous ne pouvons que saluer cette nouvelle. En effet, l’inquiétude planait chez les automobilistes intéressés par la voiture électrique à propos de la disponibilité des rabais à l’achat de voitures électriques dans les prochains mois. Nous prenons note que le gouvernement Legault annonce ce financement supplémentaire dans le cadre de la «POURSUITE DES EFFORTS POUR LUTTER CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES». De plus, le gouvernement continue d’appuyer dans son énoncé économique la cible de 100 000 véhicules électriques sur les routes du Québec d’ici 2020, en précisant que le programme Roulez électrique est un des principaux leviers pour atteindre cette cible. Il y a donc peu d’inquiétudes à avoir sur l’avenir du programme sous ce nouveau gouvernement… bien qu’il faille demeurer vigilants. Il serait cependant bien que notre nouveau gouvernement s’engage à plus long terme dans le financement des mesures d’électrification des véhicules routiers, contrairement à l’administration précédente qui ne s’y engageait qu’au compte-gouttes, annuellement. Les acteurs de l’industrie québécoise et du marché de l’automobile ont besoin d’engagement à plus long terme pour voir venir et sécuriser leurs investissements. Nous en aurons le coeur net lors du dévoilement du prochain budget en mars 2019… c’est un rendez-vous !
Source:
Le point sur la situation économique et financière du Québec - Automne 2018 Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
En discours inaugural de sa législature, le premier ministre François Legault s'engage à accélérer l'électrification des transports, à tous les niveaux, pour nous «enrichir en remplaçant des importations de pétrole».
« La survie de notre planète est en jeu », fait valoir François Legault. « Je ne peux ignorer ce défi de l’urgence climatique et continuer de regarder mes deux fils dans les yeux », dit le premier ministre.
Voilà qui est réjouissant pour les acteurs en électromobilité qui espèrent que les investissements publics et la volonté politique seront au rendez-vous dans ce domaine.
Toujours dans le domaine des transports, le nouveau premier ministre s'engage à poursuivre les grands projets de transport en commun amorcés. 25% de contenu local québécois sera exigé dans le matériel des projets de transport à venir. Concernant le troisième lien de la région de Québec, François Legault réitère son engagement électoral à le réaliser, mais il s’engage en en faire aussi un axe de transport en commun. Il a également annoncé son intention de:
Ces promesses pourraient offrir des opportunités intéressantes pour nos entreprises locales. Donnons la chance au coureur.
Lors du lancement du Salon du véhicule électrique de Saint-Hyacinthe, Mme Chantal Soucy, la députée de la région, se voulait rassurante en annonçant que le gouvernement du QC s’engage officiellement à maintenir le programme d’incitatifs à l’achat de voitures électriques. Cette annonce nous a cependant laissés sur notre faim, car elle ne fait référence à aucune date, aucun montant, ni aucune cible…
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En compagnie de Mme Chantal Rouleau la nouvelle ministre déléguée aux Transports, Mme Soucy s’est fait le porte-voix de la CAQ pour l’occasion. «Notre parti est engagé à maintenir les mesures et programmes qui soutiennent l’electromobilité...», soutient-elle.
Nous aurions cependant aimé obtenir des engagements plus fermes et plus concrets de la part de la ministre, car l’annonce reste très floue. Par exemple :
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Interrogé sur la question, M. Simon-Pierre Rioux, président de l’AVÉQ, s’engage pour sa part à talonner le nouveau gouvernement du Québec pour obtenir des réponses favorables à ces quelques questions.
Par extension, l’AVÉQ consacrera toute son énergie à démontrer aux élus de toutes les régions que la transition vers la voiture électrique est plus que souhaitable : c’est un projet de société qui mérite qu’on y mette les bouchées doubles, car c’est tout le Québec qui en bénéficiera.
Auteur : Daniel Rochefort
Les coffres du programme québécois d’incitatif à l’achat de véhicules électriques vont manquer de fonds très bientôt, faute d’avoir été suffisamment remplis par le gouvernement Couillard avant le déclenchement des élections. Au rythme actuel des ventes de VÉs, ce sera même la panne sèche avant Noël ! ![]()
D’après une enquête réalisée par Marie-Ève d'Entremont du webzine Autofocus, il resterait 42,3 millions de dollars en date du 27 septembre 2018 pour couvrir les besoins du programme Roulez Électrique jusqu’au 31 mars 2019. 30,6 millions seraient aussi disponibles pour la période du 1er avril au 30 juin 2019. En se basant sur les ventes de voitures électriques des derniers mois, Autofocus conclut que les fonds de la première enveloppe risquent d’être entièrement distribués autour du 13 décembre !
Nous avons contrevérifié les calculs d’Autofocus en nous basant sur la répartition proportionnelle du nombre de rabais accordés en 2018 (selon les données ouvertes du Programme Roulez Électriques)… pour arriver à des conclusions similaires. À supposer que la demande demeure semblable à celle du printemps 2018 (5 791 VÉs entre le 1er avril et le 30 juin), les fonds devraient être épuisés d’ici le 12 janvier… au mieux le 3 mars si on débloque dès maintenant les sommes réservées à la période du 1er avril au 30 juin 2019 !!! Voilà qui est donc très inquiétant. C’est pourquoi nous enjoignons le nouveau gouvernement de François Legault à bonifier de toute urgence le programme Roulez Électrique pour ne pas mettre en péril la superbe montée de la popularité de la voiture électrique au Québec.
La réalité pourrait même être bien pire, car la demande s’est encore accrue d’un cran depuis le début de l’été.
Pour la petite histoire, rappelons que voilà tout juste quelques mois, lors du plan budgétaire 2018-2019 (ainsi que dans son plan d’action en mobilité durable), le défunt gouvernement Couillard avait regarni les coffres du programme Roulez Électrique, prétendant couvrir les besoins du programme jusqu’au 30 juin 2019.
Paradoxalement (malgré le fait que son plan d’action soit pour la période 2018-2023) le gouvernement Libéral refusait de s’engager à financer le programme d’incitatif à l’achat de véhicules électriques plus d’un an à la fois. Mme Isabelle Mélançon, alors ministre de l’Environnement, avait même défendu cette décision en marge du salon EV2018VÉ, prétextant que son gouvernement agissait d’une façon responsable en attendant de voir comment évoluerait la situation du véhicule électrique au Québec. Pour un gouvernement qui se targuait de vouloir mettre 100 000 VÉs sur les routes d’ici la fin de 2020, voilà qui semblait plutôt timide comme moyens. D’autant plus qu’on n’allouait même pas suffisamment d’argent dans le programme pour rencontrer les requis de la loi VZE !!! (nous reviendrons très bientôt sur le sujet)
À l’heure où le GIECC enjoint aux gouvernements du monde entier de s’unir dans un effort sans précédent et de mettre tous les moyens possibles pour contenir l’augmentation de la température du globe en déca du 1,5°C, nous invitons donc François Legault à s’engager avec plus de conviction que le gouvernement précédent dans l’électrification du parc de voitures québécoises… et il a déjà été maintes fois démontré que ça passe d’abord par un généreux programme d’incitatif à l’achat.
Continuons de faire preuve de leadership dans ce domaine, SVP !
Sources :
Autofocus Statistiques du programme Roulez Électrique «Analyse d’impact réglementaire du règlement d’application de la Loi visant l’augmentation du nombre de véhicules automobiles zéro émission au Québec afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants» Auteur : Daniel Rochefort
Dossier important à suivre aujourd’hui : Le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) pourrait-t’il en venir à museler les organisations citoyennes, comme l’AVEQ, durant la période électorale ? Équiterre, la Fondation David Suzuki et Greenpeace n’entendent pas laisser une telle dérive se produire : ils contesteront, par la voie des tribunaux s’il le faut, l’avis provenant du DGEQ qui exige le retrait de la publication des positions des quatre partis représentés à l’Assemblée nationale sur 23 priorités environnementales.
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En effet, la mise en demeure sans précédent du DGEQ pour museler le «Syndicat Équiterre» laisse penser que l'on compte, d’ici la fin des élections, restreindre la liberté d’expression sur les enjeux qui permettent de faire un choix entre les partis politique, par exemple les enjeux environnementaux ou les promesses en matière de mobilité et d’électrification des transports.
C’est un dossier extrêmement important à suivre, qui mérite que toute la société civile québécoise s’enflamme. Ça touche particulièrement les groupes comme l’AVÉQ, car la même chape de plomb pourrait inévitablement être appliquée à la publication de nos propres revendications. Rappelons que l’AVÉQ a elle aussi questionné les partis sur leurs engagements en matière d’électromobilité… et publié les résultats. La situation est alarmante. La Presse rapporte que la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a également reçu une telle mise en demeure du DGEQ le 13 septembre «Comparatif des programmes des principaux partis» et son «Bilan du gouvernement Couillard». La coalition environnementale (composée de Équiterre, la Fondation David Suzuki et Greenpeace ainsi 8 autres groupes environnementaux) a décidé de ne pas se coucher et a même rendu publique la mise en demeure du DGEQ, dont vous pouvez constater la teneur à l'adresse suivante : http://equiterre.org/sites/fichiers/avisdgeqenvoyeequiterre.pdf Le groupe à l’intention de se tenir debout, car si le DGEQ parvenait à les censurer, il est clair que l’on appliquerait la même logique à l’AVÉQ et aux autres groupes de pression qui tentent d’obtenir des engagements en faveur de l’électromobilité. Un dossier vraiment important suivre. Vous êtes tous invités à vous faire entendre sur la question.
Les articles fusent sur le sujet :
Journal de Montréal La Presse Le Devoir Texte : Daniel Rochefort, approuvé par le Conseil d'administrateur de l'AVÉQ
Le tout dernier épisode de la baladodiffusion officielle de l'AVÉQ - Silence, on roule , est maintenant disponible pour écoute et téléchargement
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On y retrouve entre autre :
L'ensemble des mesures proposées se retrouvent ici :Lien vers le programme
Le chef de la CAQ n'a pas voulu, mardi après-midi, préciser s'il s'engage à maintenir les subventions pour l'achat de véhicules électriques et l'investissement dans les infrastructures de bornes de recharge.
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«Faut voir, il y a des spécialistes qui disent que cet argent-là pourrait être mieux investi» à affirmé François Legault, avant de poursuivre : «Les 4 milliards qu'il y a dans le Fonds Vert sont mal investits, tous les experts le disent».
Lorsqu'il parle de spécialistes, le chef de la CAQ pense probablement à son candidat et conseiller économique Youri Chassin et à ses collègues de l'Institut économique de Montréal (IEDM). Ceux-ci on développé une rhétorique hostile à toute subvention et à toute règlementation pour accélérer la transition vers le véhicule électrique. Le message de François Legault est à des années lumières de celui de Québec Solidaire, qui s'est engagé à accélérer cette transition, quitte à mettre le Fonds Vert québécois et Hydro-Québec à contribution. Verra t'on se répéter le scénario ontarien advenant une victoire de la Coalition Avenir Québec le 1er octobre ? En juillet, l’attaché de presse de la CAQ Ewan Sauves affirmait que le parti ne remet pas en question la subvention. <> Il faudra talonner M. Legault pour qu'il précise sa pensée.
Le parti Québec Solidaire met la barre haute dans le débat sur l’électrification des transports. On y promet la fin de la vente des voitures à essence dès 2030, et leur disparition sur les routes québécoises pour 2050. C’est ambitieux, mais c’est semblable à ce qu’on envisage déjà en Grande-Bretagne, en France et en Inde… même qu’en Norvège on le promet pour 2025!
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Le parti de Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois promet donc d’accélérer grandement la transition vers la décarbonisation des transports. Rappelons qu’au Québec le transport routier est responsable de 43 % des émissions de gaz à effet de serre et de
75 % de la consommation totale de pétrole. Pour ce faire, Québec Solidaire propose d’adopter un système de bonus-malus pour favoriser l’achat de véhicules électriques tout en défavorisant l’achat de véhicules à essence. Ce système serait modulé selon les régions du Québec, ainsi qu’en fonction des revenus des automobilistes. L’incitatif à l’achat actuel s’en trouverait bonifié. « Oui, ça peut paraître radical […], mais du moment où tu dis à l’industrie : « Go, gang, c’est ça qu’on veut », les concessionnaires vont comprendre qu’il y a avantage à avoir plus d’offres de véhicules électriques », a fait valoir la candidate solidaire au poste de première ministre Manon Massé Le Fonds Vert serait mis à contribution pour financer l’ambitieux agenda d’électrification.
Trop radical selon les adversaires…
Les adversaires politiques de Québec Solidaire se sont empressés de qualifier de trop «radicale» la transition énergétique proposée par Québec Solidaire, préférant s’en remettre aux lois du marché. Le premier ministre sortant, Philippe Couillard, a accusé...
Source : L'Éclaireur progrès.CA
Projet de révision des règles sur les émissions des autos; Les jeunes libéraux manifestent leur intention de bannir les voitures à essence d’ici 32 ans; Elon Musk nous annonce aujourd’hui qu’il considère privatiser la compagnie Tesla; Faraday Future annonce les premières livraisons de la FF91 en fin d’année : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution : André H. Martel
Michel Girard, du Journal de Montréal, tire la sonnette d'alarme sur une décision hallucinante de la Régie de l'énergie : depuis le 1er juin 2018 le tribunal administratif - QUI RELÈVE DIRECTEMENT DU MINISTRE DE L'ÉNERGIE ET DES RESSOURCES NATURELLES PIERRE MOREAU - a décidé de ne plus publier l'estimation de la marge de raffinage sur l’essence qu’empochent les pétrolières au Québec.
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Voilà tout un cadeau que la Régie de l’énergie fait à l'industrie pétrolière car ça empêche les groupes de protection des consommateurs et les médias de se servir de la fluctuation de la marge de raffinage pour dénoncer l’exploitation des automobilistes par les pétrolières.
Comme l'affirme Michel Girard, « L’information sur la marge de raffinage étant dorénavant camouflée, les pétrolières auront beau jeu pour " jouer " avec ladite marge sans se faire emmerder et critiquer par les médias et les consommateurs »...
Est-ce en privant le public d'information qu'on va favoriser la transition vers une économie décarbonisée ?
Drôle de façon de professer son « progressisme » et son engagement envers le développement durable… surtout à l'aube des élections !
Le 3 juillet 2018, l’Ontario a annulé le programme de plafonnement et d’échange dans le cadre de son engagement à réduire le prix de l’essence de 10 cents le litre et réduire les coûts pour les familles et les entreprises de l’Ontario de 1,9 milliard de dollars par année
Étant donné que le Programme d’encouragement pour les véhicules électriques et à l’hydrogène et le Programme d’encouragement pour les infrastructures de recharge des véhicules électriques sont financés par le produit du programme de plafonnement et de l’échange, ces programmes sont annulés.
Les demandes provenant de concessionnaires, de propriétaires de voitures ou de propriétaires potentiels de voitures ne seront acceptées que si l’une des conditions suivantes est remplie :
De plus, le Programme d’encouragement pour les infrastructures de recharge des véhicules électriques est annulé à compter du 11 juillet. Les bornes de recharge achetées ou installées avant cette date seront admissibles à recevoir la subvention si la demande est soumise dans les 60 jours suivant le 11 juillet.
NDLR : L'AVÉQ déplore cette prise de position du nouveau gouvernement ontarien. Ceci constitue un recul dans la lutte aux changements climatiques. Le programme ontarien était efficace et TRES rapidement , l'Ontario s'était hissée en tête de peloton dans les ventes mensuelles de VÉ. A cet effet, nous en avons subit les contre-coups ici au Québec. Le nombre de VÉ produits par les manufacturiers étant réduits, nous avons vécu ici une baisse de disponibilité accentuée par le fait qu'un bon nombre de VÉ était livré en Ontario , nous laissant moins d'inventaire ici. Sur une point de vue purement "égoiste", nous pourrions nous attendre à ce que les inventaires des concessionnaires québecois soient moins anémiques dans les prochains mois. Mince consolation (...)
Source :Gouvernement de l'Ontario
NOUVEAU PRODUIT : Intégrer la recharge du VÉ à la maison intelligente; Le grand concours FLO continue; Philippe Couillard, l'essence et la voiture électrique; Waymo commande 62 000 Chrysler Pacifica hybrides : Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture !
Contribution : Daniel Rochefort
Il y a quelques jours, le gouvernement provincial, via le ministre de l'énergie et des ressources naturelles, M Pierre Moreau, déposait le projet de loi n°184 visant à favoriser l'essor d'un réseau de bornes à recharge rapide au Québec
(texte de présentation du projet de loi) qui sera étudié par les différents partis politiques en chambre et sera soumis à un vote d'ici le 15 juin. Voici les détails nécessaires pour mieux comprendre l'impact qu'il aura sur la recharge rapide au Québec.
L'AVÉQ demande depuis le dépôt de son premier mémoire sur le financement des véhicules électriques en 2013 que le Ministère des transports du Québec s'implique financièrement dans le déploiement de réseaux de bornes rapides afin d'assurer les électromobilistes d'une sécurité énergétique lors de leurs déplacements. Cela permettrait aussi de rassurer les consommateurs intéressés à l'achat d'un VÉ que le réseau leur permettrait de se déplacer à travers la province sans tracas.
Nous recommandions à ce moment que les BRCC soient considérées comme des infrastructures routières, pour éviter le besoin d'une rentabilité sur ces équipements. En début d'année, l'AVÉQ vous a demandé de signer une pétition pour qu'on s'assure qu'un budget adéquat soit disponible pour déployer un réseau public de BRCC. Le projet de loi 184 est le résultat de ce travail.
Le projet de loi s’inscrit, entre autres, dans une volonté de rendre le parc automobile plus vert et, par conséquent, de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il a notamment pour but :
M. Pierre Moreau a expliqué en conférence de presse que
Le principe de fonctionnement :
Chaque voiture électrique vendue permet à Hydro-Quebec de vendre environ 300$ d'électricité de plus sur la facture annuelle de l'électromobilitste (moyenne annuelle des frais d'électricité liée à la recharge d'un véhicule à la maison - le tout est relatif à la voiture et aux habitudes bien entendu). Bref, il y a un profit annuel récurrent qui découle de la vente de voitures électriques pour la société d'État. La logique de la loi consiste à isoler le profit lié aux recharges des VÉ à la maison et de l'injecter en investissement pour des bornes de recharge rapide. Le principe de fonctionnement, étant relatif au nombre de véhicules électriques en circulation au Québec, s'adapte de lui-même selon l'évolution des ventes de véhicules électriques. En effet, contrairement à une cible exprimée avec un nombre fixe de bornes rapides, le principe de fonctionnement actuel s'adapte automatiquement. Un autre point important pour nos membres: une feuille de route du déploiement des bornes rapides dans les prochaines années. Nous nous sommes assurés que le Circuit Électrique nous présenterait un roadmap clair et concis sur le nombre de bornes rapides, leur emplacement, et les échéanciers d'installation afin de compléter certains corridors électriques, et d'en bonifier d'autres.
La position de l'AVÉQ sur les déploiement de bornes rapides se décline comme suit :
L'Association des véhicules électriques du Québec est favorable au principe de fonctionnement du projet de loi n°184 dans le sens où un financement pour des déploiements de bornes rapides est garanti et lié à la taille du parc de véhicules électriques en circulation. Il permettra un déploiement progressif de bornes rapides et contribuera à l'essor de l'électrification des transports au Québec.
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Contribution : Le conseil d'administration de l'Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ)
L'Association des véhicules électriques du Québec a publié les dernières statistiques sur l'évolution rapide des ventes de véhicules électriques au Québec. Bonne nouvelle! On compte maintenant plus de 24 422 véhicules électriques immatriculés au Québec. C'est un franc succès. Même que la courbe d'évolution du nombre de véhicules électrique tend vers la cible gouvernementale de 100 000 véhicules électriques, tel que défini dans le Plan d'Action en Électrification des Transports.
Vient ensuite les moins bonnes nouvelles... Et les bornes rapides, comment se comporte l'évolution des réseaux?
L'AVÉQ a dressé un portrait comparatif de l'évolution du nombre de bornes rapides et du nombre de véhicules électriques immatriculés au Québec, de 2013 à 2018. Il y a un problème :
La quantité de bornes rapide au Québec est passée de 1 à 123 entre 2013 et 2018. Pendant ce temps, les véhicules électriques sont passés de 2835 à 24 422. Nous avons donc comparé le ratio de bornes rapides relativement au nombre de véhicules électriques, pour chaque année. Le tableau ci-dessous démontre l'évolution et la tendance pour 2017 et le début de 2018 : ![]()
Il est à noter que ce ne sont pas tous les véhicules électriques actuellement en circulation au Québec qui sont équipés de recharge rapide, cependant, cette proportion est à la hausse, avec une majorité des nouveaux modèles 100% électriques qui sont munis de connecteurs pour la recharge rapide. Même plusieurs nouveaux véhicules hybrides branchables sont équipés de tels connecteurs (ex: BMW i3, Mitsubishi Outlander PHEV).
Les besoins évoluent avec le temps : la première borne rapide a été installée en 2013 au Québec. Le premier corridor électrique a été complété à l'automne 2014, entre Montréal et Québec. Or, avant en 2014, les propriétaires de véhicules électriques ne pouvaient pas compter sur un réseau de recharge rapide pour faire des déplacements interurbains dans un délai raisonnable. C'est maintenant possible et cela ajoute une pression sur le réseau existant. En résumé, le ratio a augmenté de 0,15% à 0,54% entre 2013 et 2016, par contre ce ratio est à la baisse depuis 2017. Considérant le ralentissement de la cadence d'implantation de nouvelles bornes rapides du principal réseau de recharge (Circuit électrique), l'AVÉQ a lancé une pétition en février dernier pour sonner l'alarme. La pétition, déposée à l'Assemblé nationale le 14 mars dernier, comptait près de 11 000 signataires et a été entendue en commission parlementaire récemment. Malgré un nombre impressionnant de signataires et l'insistance du député qui a parrainé la pétition, les 4 membres du parti au pouvoir ont rejeté d'entendre les groupes AVÉQ et Hydro-Québec devant la commission des Transports et de l'Environnement pour expliquer pourquoi la situation des infrastructures de recharge rapide est préoccupante et peut mettre à risque l'objectif d'atteindre 100 000 véhicules électriques au Québec en 2020. »»» Lire nos articles au sujet de la pétition demandant 2000 BRCC d'ici 2020 Les 4 cibles Tel que mentionné en conclusion du mémoire de l'AVÉQ déposé à la Commission des Transports et de l'Environnement pour la loi VZE, en août 2016 : Les 4 cibles à fixer pour atteindre nos objectifs d’électrification :
Le gouvernement a annoncé récemment un investissement de $4M auprès d'Équiterre, permettant en mise en route de la cible #1 - la sensibilisation. La mise en application de la loi VZE, en janvier dernier fait en sorte que la cible #2 - la disponibilité des VÉ s'améliorera au cours des prochaines années. Le budget provincial a permis de s'assurer qu'une portion de la cible #3 - les incitatifs financiers sera conservée jusqu'à la mi 2019. Toutefois, le Plan d’Action 2018-2030 de la politique de mobilité durable 2030 ne prévoit qu'un maigre $2,6M d'investissement pour accélérer et intensifier l’implantation de bornes de recharge rapide le long des principaux axes routiers», auquel $2,5M ont déjà été confirmés et en partie déjà dépensés dans le PAET 2015-2020. Le gouvernement, bien qu'il a pris action sur les 3 premières cibles pour atteindre les objectifs d'électrification, se démarque dans son quasi-immobilisme au niveau de la cible #4 - les infrastructures de recharge (rapide). L'AVÉQ souligne le fait que les 4 cibles doivent êtres adressées avec des mesures concrètes, comme s'il s'agissait d'un tout indissociable. À quoi bon avoir un parc de 100 000 véhicules électriques en 2020 si l'infrastructure de recharge rapide ne permet qu'en recharger une fraction ?
Commission parlementaire - Transports et Environnement
Le 24 avril dernier, la ministre du Développement Durable, de l'Environnement et de la lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) a été questionnée par le député de Jonquière sur l'existence ou non d'une cible de déploiement de bornes rapides au Québec, d'ici 2020. Aucune cible en matière de borne rapide n'a été dévoilée, hormis la cible générale de 2500 bornes de recharge (tous types confondus). La vidéo suivante de la séance de la commission présente l'échange :
La ministre du Développement Durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les Changements Climatiques a annoncé dans son discours d'introduction de la séance de la Commission des Transports et de l'Environnement que :
Sur les $4,4 MILLIARDS du Fonds Vert, uniquement $2,6 millions sont consacrés à la recharge rapide des véhicules électriques, soit à peine 1/20 de 1%.
Il y a de toute évidence une incohérence entre le discours qui annonce une priorité en électrification des transports et les mesures concrètes pour financer l'ensemble des cibles associées.
Sources : Association des véhicules électriques du Québec , Assemblée nationale
Contribution : Richard Lemelin, vice-président AVÉQ
Pour tirer son épingle du jeu dans le secteur du véhicule électrique, le Québec doit encore trouver de quelle manière se démarquer. Et la voiture grand public n’était pas le bon produit pour y parvenir, croit le premier ministre Philippe Couillard.
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De passage au 2e Salon du véhicule électrique de Montréal 2018, le premier ministre a longuement vanté les mérites de l’industrie québécoise du véhicule électrique... avant de devoir expliquer pourquoi son gouvernement avait tiré un trait sur un projet d’usine de voitures électriques de plus de 600 millions $ impliquant le groupe français Peugeot-Citroën (PSA).
Comme le révélait «Le Journal de Montréal» le mois dernier, le gouvernement du Québec, par l’entremise d’Investissement Québec, a consacré 10 millions $ au projet avant de l’annuler. Hydro-Québec, par l’intermédiaire de sa filiale IndusTech (TM4), a de son côté misé et perdu 4 millions $. Source : Journal de Montréal Contribution : Martin Archambault |
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