La croissance rapide de l'énergie éolienne et solaire rendra la décarbonisation des réseaux plus facile, mais le transport demeurera un problème majeur sur la planète.
Les véhicules à moteur à combustion sont omniprésents, les entreprises vendent des véhicules plus gros et plus émetteurs de gaz et les consommateurs les achètent toujours, et il semble y avoir une ferme réticence à s'engager dans un changement à l'échelle mondiale dans le secteur de l'énergie. Nous savons tous que ce sera une route difficile. Pour en savoir un peu plus sur les options à envisager tournons-nous vers le leader mondial de l'électrification des transports: la Norvège. C'est un pays connu pour deux facteurs climatiques clés: le pétrole et les véhicules électriques. En ce qui concerne les véhicules électriques, ils sont incroyablement difficiles à manquer, dans les faits, ils sont plutôt faciles à manquer, car ils sont pour la plupart silencieux et nécessitent donc une prudence supplémentaire si vous êtes cycliste ou piéton. Le gouvernement norvégien a vivement encouragé l’intégration de cette alternative aux véhicules à moteur à combustion et, par conséquent, la Norvège mène facilement le monde pour leur déploiement. Pour un citoyen d’Oslo, la région de Norvège avec la plus forte concentration de véhicules électriques, il est facile de voir comment la politique gouvernementale agressive du pays a entraîné ces changements. Sur le nombre total de voitures neuves achetées chaque mois, un pourcentage croissant de celles-ci est électrique. Depuis les derniers mois, cette proportion ne cesse d'augmenter. C'est une très bonne nouvelle: ces véhicules demeureront populaires pendant des décennies et ils rouleront sur le réseau électrique propre de Norvège. En octobre, un peu plus de 60% des véhicules neufs étaient électriques. Cependant, les excellentes statistiques norvégiennes sur les nouvelles voitures doivent faire face à un réel défi: les consommateurs conservent leurs voitures si longtemps que les véhicules à combustibles fossiles dominent toujours le parc de véhicules automobiles, malgré les nombreux achats de voitures neuves. Cette situation est expliquée sur le site Web de statistiques de base de la Norvège, Statistisk sentralbyrå (SSB), qui confirme le léger mais notable accroissement de la flotte de VÉ du pays:
Le nombre total de véhicules en Norvège augmente régulièrement , conformément à la croissance de la population. Cette demande accrue est satisfaite presque entièrement par les véhicules de la catégorie «électrique» et «autres carburants verts». Il est clair qu'il se passe quelque chose en ce qui concerne les émissions causés par le transport routier en Norvège:
En fait, les émissions totales de la Norvège pour 2019 étaient à leur niveau le plus bas depuis les années 1990 mais il y a encore beaucoup plus de travail à faire pour atteindre les objectifs visés. La baisse de 7% du trafic routier a le plus contribué à la baisse entre 2018 et 2019. Mais il faut apporter un bémol à ces données: ce ne sont pas seulement les véhicules électriques qui sont classés comme «zéro émission» dans ces données. Les voitures fonctionnant aux biocarburants sont également classées comme zéro émission.
Selon le SSB : «Une des causes de la baisse des émissions fut la réduction des ventes d'essence et de gazole combinée à une part accrue de biocarburants dans le mélange du carburant en 2019» Ce n’est définitivement pas une alternative à l'électrification des transports que d’utiliser de l’huile de palme controversée et extrêmement nocive. «Une enquête auprès des vendeurs de biocarburants confirme que 36 millions de litres de biocarburant liquide ont été vendus pour le transport routier en 2019. Sur ce total, environ 15 millions de litres étaient de l'huile de palme», a écrit l'Agence norvégienne pour l'environnement en septembre. 2020. Selon le chercheur norvégien sur le climat Glen Peters, l'impact sur les émissions des véhicules électriques est assombri par l'implication des véhicules alimentés au biocarburant en Norvège. Il est clair que la baisse des émissions due au transport doit s'accélérer et que la proportion de cette baisse qui repose sur des biocarburants controversés doit diminuer. Cela me semble être une demande difficile pour un pays qui en fait déjà tant, mais plusieurs options sont disponibles, par exemple en réduisant simplement l'utilisation de véhicules privés, en encourageant des alternatives de transport actif comme la marche et le vélo, ou en augmentant les services de transports publics. D'autres options incluent des programmes «cash for clunkers» pour permettre d’échanger les véhicules les plus anciens et les plus émetteurs de pollution et les remplacer par des alternatives électriques simples et bon marché. La date de la prochaine rencontre mondiale sur le climat (COP26) a été reportée à novembre 2021. Actuellement, de nombreux pays examinent leur profil d'émissions et se posent des questions sur le succès des programmes existants. Pour le déploiement des véhicules électriques en Norvège, il est très clair que ce qui s'est passé jusqu'à présent est extrêmement efficace, mais il est également clair que ces efforts doivent être doublés ou triplés pour atteindre les objectifs climatiques du pays au cours de la prochaine décennie. Le pays est en bonne position pour franchir les prochaines étapes vers un avenir électrique. Ketan Joshi The Driven
Contribution: André H. Martel
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Stations de recharge Tesla en Californie. Photographe: Patrick T. Fallon / Bloomberg © 2019 BLOOMBERG FINANCE LP
Selon cette nouvelle étude, l’avenir des énergies fossiles n’est pas très brillant. En effet selon cette étude, le pétrole devrait coûter entre 10 et 20 dollars le baril pour rester compétitif en tant que carburant pour le transport.
La nouvelle étude de BNP Paribas indique que les avantages économiques des énergies renouvelables font en sorte que le pétrole ne pourrait demeurer compétitif au prix actuel. L'auteur du rapport, Mark Lewis, responsable mondial de la durabilité, confirmait que «l'électricité renouvelable à court terme a un coût marginal nul, est plus propre sur le plan environnemental, est beaucoup plus facile à transporter et peut facilement remplacer jusqu'à 40% de la demande mondiale en pétrole». L'industrie pétrolière est confrontée à une perturbation de la même ampleur que celle qui a frappé le secteur des services publics en Europe au cours de la dernière décennie, a-t-il ajouté. Le rapport, Wells, Wires and Wheels… évoque le difficile chemin à parcourir pour le pétrole et introduit le concept de retour sur investissement du capital investi (EROCI), qui met l'accent sur la capacité de production d’énergie générée par un investissement de 100 milliards de dollars sur le pétrole et les énergies renouvelables nécessaire pour alimenter des voitures et autres véhicules légers. «Pour une dépense en capital donnée sur le pétrole et les énergies renouvelables, combien d’énergie pouvons-nous espérer? L’analyse indique que, pour les mêmes dépenses en capital, les nouveaux projets éoliens et solaires associés à des véhicules électriques produiront six à sept fois plus d'énergie utile que le pétrole à 60 dollars le baril pour les véhicules légers à essence et trois à quatre fois plus que le pétrole à 60 dollars le baril pour les véhicules légers fonctionnant au diesel », a déclaré Lewis. En conséquence, selon le rapport, le prix du pétrole qui pourrait permettre à l'essence de rester compétitif en tant que source de mobilité se situe entre 9 à 10 dollars le baril et de 17 à 19 dollars le baril pour le diesel. «La conclusion de l’analyse est que, si aujourd'hui nous avions la possibilité de rebâtir le système énergétique mondial à neuf, les considérations économiques dicteraient qu'au minimum l'infrastructure de transport routier soit construite autour de véhicules électriques fonctionnant à l'énergie éolienne et solaire. ". Forbes
Contribution: André H. Martel
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