Ce que le Canada peut apprendre de la Norvège, la capitale mondiale des véhicules électriques24/1/2024 Le pays nordique vise à éliminer progressivement les ventes de véhicules à combustion d’ici l’année prochaine, et selon les observateurs ils sont sur la bonne route. Des voitures électriques sont vues dans les stations de recharge Tesla à Gulsvik, en Norvège, en 2019. Le pays a connu une augmentation rapide de la vente de véhicules électriques au cours de la dernière décennie. (Crédit : Terje Solsvik/Reuters) Le plan du Canada visant à mettre fin à la vente de voitures à combustion d’ici 2035 a soulevé une multitude de questions quant à savoir si le pays est prêt à relever le défi et ce que cela signifierait pour les consommateurs. La Norvège est déjà sur la bonne voie pour atteindre cet objectif, alors que les véhicules électriques représentaient 82 % de tous les véhicules vendus en 2023. Le pays vise à devenir le premier pays à mettre fin à la vente de voitures à combustion d’ici 2025. Il est considéré comme le leader mondial des véhicules électriques, avec environ un quart de toutes les voitures sur la route désormais électriques. Alors, comment la Norvège en est-elle arrivée là ? Quels ont été les défis à relever ? Et qu’est-ce que le Canada peut apprendre de son expérience ? CBC News s’est entretenu avec trois experts, ainsi qu’avec un haut responsable du gouvernement norvégien, afin de mieux comprendre la trajectoire du pays. Comment la Norvège en est-elle arrivée là ? La Norvège peut sembler être un foyer inhabituel pour les véhicules électriques, compte tenu de sa position de leader dans l’exportation de combustibles fossiles. La Norvège a également été critiquée pour être devenue le premier pays à approuver l’exploration minière en eaux profondes, potentiellement pour des minéraux tels que le cobalt et le nickel qui sont utilisés dans les batteries des véhicules électriques. Mais le pays de 5,3 millions d’habitants a réalisé plusieurs changements politiques il y a plus de dix ans pour stimuler les ventes de voitures électriques dans le cadre de ses efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau national. Le gouvernement a renoncé aux droits d’importation des véhicules électriques, ainsi qu’aux taxes d’immatriculation et de vente imposées sur les véhicules à combustion. Il a également exempté les propriétaires de véhicules électriques du paiement des péages routiers et leur a permis d’utiliser les voies réservées de bus dans les centres-villes congestionnés. Les nouveaux véhicules électriques sont maintenant un choix beaucoup plus populaire que les véhicules à combustion. « Nous sommes très proches de notre objectif », a déclaré Cecilie Knibe Kroglund, secrétaire d’État norvégienne au ministère norvégien des Transports, dans une entrevue, faisant référence à l’objectif de 2025. « Je pense que nous considérons ce changement comme un succès. » Magnus Korpas, professeur d’énergie électrique à l’Université norvégienne des sciences et de la technologie, qui a suivi de près la transformation vers les véhicules électriques, a déclaré que les taxes élevées sur les véhicules à combustion sont la principale raison pour laquelle de plus en plus de consommateurs choisissent les véhicules électriques. « C’est cette décision, combinée à l’accès aux couloirs réservés des bus, aux ferries gratuits et au stationnement gratuit, a rendu les choses plus intéressantes pour les norvégiens », a-t-il déclaré. Christina Bu est secrétaire générale de la Norwegian EV Association, un groupe de défense des propriétaires de véhicules électriques. Elle convient que les choix politiques de la Norvège ont été la clé de son succès. « Il n’y a rien que la Norvège ait réussi que d’autres pays ne puissent faire», a déclaré M. Bu. « Le fait que nous ayons réussi cette transition rapide n’est dû qu’aux politiques, ainsi qu’à la capacité ou à la volonté de maintenir ces politiques en place pendant longtemps. » Le Canada a adopté une approche différente avec sa cible pour 2035. Le plan du gouvernement fédéral, annoncé à la fin de l’année dernière, vise à obliger les constructeurs automobiles à augmenter le nombre de véhicules électriques disponibles, jusqu’à ce que la vente de véhicules à combustion soit progressivement éliminée en 2035. Le gouvernement offre également un rabais de 5 000 $ pour les véhicules entièrement électriques et de 2 500 $ pour les véhicules hybrides, plutôt que d’imposer une taxe sur les véhicules à combustion. Le Québec, la Colombie-Britannique et les provinces de l’Atlantique offrent également des rabais provinciaux allant de 500 $ à 7 000 $, selon la province et certaines conditions. Y a-t-il suffisamment de bornes de recharge ? Selon Bu, dont le groupe plaide pour un meilleur accès, la situation de la recharge en Norvège s’est considérablement améliorée au cours de la dernière décennie. Les véhicules ont une autonomie beaucoup plus longue et il y a beaucoup plus de stations de recharge dans tout le pays. Il y a près de 8 000 bornes de recharge rapide à travers la Norvège, ce qui représente environ une borne de recharge rapide pour 100 voitures électriques. L’augmentation est due en grande partie à l’investissement privé suite au coup de pouce initial du gouvernement, a-t-elle déclaré. Les voitures électriques s’encombrent sur une voie de bus à l’heure de pointe du matin en direction d’Oslo, la capitale norvégienne. Les conducteurs de véhicules électriques en Norvège sont autorisés à utiliser les voies de transport en commun, ainsi qu’une foule d’autres avantages. (Pierre-Henry DESHAYES/AFP/Getty Images) Par exemple, les stations-service disposent souvent d’une deuxième rangée de bornes rapides. Les stations les plus récentes, a-t-elle ajouté, disposent souvent de bornes de recharge comme première option, et des pompes à essence derrière elles. « Les entreprises envisagent de plus en plus cette approche », a-t-elle déclaré. Dans les zones plus rurales, en particulier dans le nord de la Norvège, le gouvernement a investi plus d’argent pour étendre le réseau là où les entreprises sont plus réticentes à le faire, a-t-elle déclaré. Daniel Breton, PDG de Mobilité électrique Canada, s’est rendu en Norvège il y a 18 mois. Il a déclaré que le Canada devrait imiter la Norvège en matière de bornes de recharge. « Nous devrions mettre plus d’emphase pour nous assurer que le plus grand nombre possible de Canadiens installeront des bornes de recharge à la maison, ou dans des immeubles résidentiels à logements multiples, et auront donc moins besoin de bornes de recharge publiques », a-t-il déclaré. Le réseau a-t-il été en mesure de le gérer ? Jusqu’à présent, oui, même si des améliorations sont toujours nécessaires. Actuellement, la demande de véhicules électriques en Norvège s’élève à environ 1% de la demande énergétique totale sur le réseau électrique norvégien, selon les calculs de Korpas. La Direction norvégienne de l’énergie et de l’eau a estimé que même si tous les véhicules, qu’ils soient privés ou commerciaux, étaient électriques, leur demande ne représenterait qu’environ 10 % du total énergétique. Korpas a déclaré que la Norvège avait l’avantage d’avoir déjà un réseau énergétique solide, car le pays dépend presque exclusivement de l’énergie hydroélectrique pour chauffer ses maisons. « C’est un pays froid, tout comme le Canada, mais en raison de l’abondance de l’hydroélectricité, nous utilisons l’électricité pour nous chauffer depuis de très nombreuses décennies », a-t-il déclaré. Korpas a déclaré que le défi survient lorsque la majorité des véhicules électriques sont rechargés simultanément, généralement le soir, au retour de la journée. Cependant, il a déclaré que des choix politiques pourraient également résoudre ce problème, par exemple en imposant des tarifs d’électricité plus élevés pour la recharge aux heures de pointe. Le comportement des voitures électriques dans le froid Comme le Canada, la Norvège connaît des journées très froides. Des études ont démontré que le temps froid peut réduire l’autonomie d’un véhicule électrique jusqu’à plus ou moins 30 %. Mais il existe également des moyens d’atténuer les effets du froid extrême, comme préchauffer le véhicule avant de monter dans la voiture, et le recharger plus fréquemment pour éviter que la batterie ne soit trop faible. REGARDER | Ce que c’est que de conduire une camionnette électrique dans la région subarctique : Ben Baird, un résident de Yellowknife, nous emmène faire un tour dans son camion électrique et nous parle des défis liés à la possession d’un véhicule électrique comme le sien. Entre l’anxiété liée à l’autonomie, l’infrastructure et les coûts, les propriétaires comme M. Baird font face à plusieurs obstacles. Selon M. Bu, les Norvégiens ont amélioré leur capacité face à ces situations. « Notre travail en tant qu’organisation de consommateurs est, bien sûr, d’expliquer aux gens comment cela fonctionne et les précautions à prendre », a-t-elle déclaré. Dans l’ensemble, quel a été le résultat ? La transition de la Norvège vers les véhicules électriques a été si réussie que le gouvernement a commencé à éliminer certains de ses incitatifs. Le pays a également fait l’objet de critiques de la part de certains environnementalistes qui affirment que les politiques gouvernementales ont favorisé les riches et donné la priorité aux véhicules électriques plutôt qu’au transport en commun. « Je pense que nous devons améliorer les deux situations », a déclaré Kroglund. Elle a déclaré que le financement des transports en commun est une priorité dans les villes, en particulier dans la capitale Oslo, mais que comme « la Norvège est un pays assez rural, la voiture est nécessaire dans de nombreuses régions ». La Norvège compte aujourd’hui près de 8 000 bornes de recharge rapide à travers le pays, dont beaucoup sont financées par des investissements privés. (Jonathan Hayward/La Presse canadienne) Selon le gouvernement norvégien, le programme a donné des résultats positifs, puisque les émissions de carbone responsables du trafic routier ont chuté d’environ 15 % entre 2015 et 2021. Le gouvernement s’efforce désormais d’encourager la transition de l’industrie du transport vers l’électrique. « Il y a encore beaucoup à faire dans le domaine des véhicules lourds zéro émission », a déclaré M. Kroglund. Benjamin Shingler CBC News Contribution: André H. Martel
Commentaires
4 voitures neuves sur 5 vendues en Norvège l’année dernière étaient électriques
Le New York Times a examiné de près l’avenir électrique, tel que vécu en Norvège.
Jack Ewing, un journaliste chevronné du Times a passé des années à suivre l’industrie automobile de l’Allemagne et des États-Unis. Dans un rapport détaillé publié hier dans le Times, Ewing a visité la Norvège, où 80% des ventes de voitures neuves l’année dernière étaient des voitures électriques, pour évaluer les avantages et les inconvénients des véhicules électriques. En passant des véhicules à combustion aux véhicules électriques, la Norvège, écrit Ewing, est devenue « un observatoire pour comprendre ce que la révolution des véhicules électriques pourrait signifier pour l’environnement, les travailleurs et la vie en général ». Dans des entretiens avec des concessionnaires automobiles et des dirigeants de ce pays scandinave, ainsi qu’avec des fournisseurs d’énergie électrique, des législateurs, des habitants de la capitale Oslo et des travailleurs qui ont appris à traiter avec des clients frustrés dans les centres de recharge, Ewing a pu couvrir l’expérience norvégienne sous tous les angles. L’une des conclusions les plus convaincantes et tangibles du rapport concerne l’air. À Oslo, les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 30 % au cours des quatre dernières années. La ville est plus calme et sereine. Et les groupes d’activistes ont démystifié la théorie selon laquelle le changement climatique implique des gros sacrifices. Comme l’a dit un représentant : « Les véhicules électriques, c’est un mode de vie que les gens ont adopté. » L’histoire suggère certains parallèles avec les États-Unis. Ewing a constaté que les résidents urbains qui passent à l’électrique doivent encore trouver un nombre suffisant de bornes de recharge. Il cite Sirin Hellvin Stav, maire adjoint d’Oslo pour l’environnement et les transports, qui dit que la ville « veut installer plus de bornes de recharge publiques mais également réduire le nombre de voitures d’un tiers pour mieux sécuriser les rues et libérer de l’espace pour la marche et le vélo. L’objectif est de réduire les émissions, c’est pourquoi les véhicules électriques sont si importants, mais aussi de rendre la ville plus vivable », dit-elle. L’article aborde également d’autres sujets connexes: la réorganisation des concessionnaires automobiles pour accueillir les ventes de véhicules électriques, les demandes croissantes sur le réseau électrique norvégien (non, il ne s’est pas effondré), le recyclage des batteries et l’attente que le pays mette fin aux ventes de voitures à combustion interne d’ici 2025. C’est la réalité que pourrait bientôt vivre les États-Unis, incluant le positif et le négatif. Vous pouvez lire le rapport complet du New York Times ici Stephen Williams Autoblog
Contribution: André H. Martel
La Norvège est la nation incontestée de l’électromobilité. Les voitures privées, les taxis, les bus, les traversiers, les équipements au sol de l’aéroport sont tous branchés.
La tendance à l’électrification s’est poursuivie l’année dernière. La part de marché des véhicules rechargeables est passée de 65% en 2021 à 80% en 2022. Cela représente une étape importante vers l’atteinte de l’objectif climatique du pays de 100% des ventes de véhicules zéro émission en 2025, et prouve que les VÉ abordables sont le choix numéro un des acheteurs de voitures, a déclaré Christina Bu, secrétaire générale de l’Association norvégienne des véhicules électriques. Non, les citoyens n’ont pas décidé d’eux-mêmes de passer au vert. La réussite norvégienne est due à un ensemble d’incitatifs gouvernementaux. La plus importante d’entre elles est une exemption des lourdes taxes de vente sur les véhicules, ce qui a rendu les véhicules rechargeables plus abordables que les véhicules à combustion. Maintenant que la transition semble être une question de routine, les politiciens norvégiens veulent assouplir les incitatifs généreux. Dès cette année, une taxe sur la valeur ajoutée de 25% sera prélevée sur les nouveaux véhicules électriques dont le prix est supérieur à 500 000 couronnes norvégiennes environ 70 000 $ CAD. Une nouvelle taxe basée sur le poids des véhicules entrera également en vigueur. Naturellement, les défenseurs des véhicules électriques sont déçus des nouvelles taxes. « Nous ne pouvons pas prévoir comment ces nouvelles taxes sur les véhicules électriques affecteront les ventes de véhicules électriques », a déclaré Mme Bu. « Nous menons une campagne acharnée pour rappeler au gouvernement norvégien à quel point ces incitatifs sont importants pour réussir et continuer à démontrer à la planète qu’un climat froid et des infrastructures nordiques ne sont pas une excuse pour ne pas passer au 100% électrique. » Une autre excuse souvent citée est le manque de modèles de véhicules électriques disponibles. Cela ne semble pas être un problème en Norvège, comme l’a rapporté la Fédération routière norvégienne, les 10 voitures les plus vendues en 2022 étaient toutes des véhicules électriques:
« Notre message au reste du monde est clair comme de l’eau de roche », déclare l’Association des véhicules électriques. « Maintenant, il n’y a aucune excuse pour la pollution des véhicules à combustion alors que la crise climatique devient de plus en plus urgente. » Si la Norvège peut le faire, n’importe quel pays devrait pouvoir le faire, dit Mme Bu. Nous sommes sûrs qu’elle a raison, mais nous sommes obligés de noter que les Norvégiens ne partagent évidemment pas la fascination des Américains pour les pickups. Leur liste des 10 meilleurs véhicules électriques ne sera probablement pas différente des Américains à moins que les constructeurs automobiles introduisent plus de véhicules électriques avec des cabines, des lits et des semi-remorques. Source : Association norvégienne des véhicules électriques Charles Morris ChargedEVs
Contribution: André H. Martel
Selon des données publiées lundi, les véhicules électriques ont représenté près de 80 % des nouvelles immatriculations de voitures neuves en Norvège l’année dernière, établissant un nouveau record.
En effet, selon un communiqué publié par la Fédération routière norvégienne (OFV) menée par le constructeur automobile américain Tesla, qui arrive en tête de liste avec une part de marché de 12,2%, 138 265 nouvelles voitures électriques ont été vendues dans le pays scandinave l’année dernière, ce qui représente 79,3% des ventes totales de voitures particulières. Ce faisant, la Norvège, qui est à la fois un important producteur de pétrole et de gaz, ainsi qu’un pionnier des voitures zéro émission, a confortablement battu le précédent record de 64,5% établi en 2021. En comparaison, les voitures électriques ne représentaient que 8,6% des immatriculations de voitures neuves dans l’Union européenne au cours des neuf premiers mois de 2022. En décembre seulement, les voitures électriques ont représenté 82,8% des ventes, les ménages norvégiens souhaitant les acheter avant l’entrée en vigueur d’un changement fiscal en 2023. La Norvège vise à ce que toutes les nouvelles voitures soient zéro émission d’ici 2025, qu’elles soient, électriques ou à hydrogène. « Le fait que 80 % des acheteurs norvégiens choisissent des moteurs tout électriques au lieu de moteurs à combustion constitue un pas considérable vers l’atteinte de l’objectif climatique de 100 % de ventes de VÉ en 2025 », a déclaré Christina Bu, secrétaire générale de l’Association norvégienne des véhicules électriques. « Notre message au reste du monde est clair comme de l’eau de roche: il n’y a plus d’excuse pour la pollution des moteurs à combustion interne alors que la crise climatique est si urgente à résoudre », a-t-elle déclaré dans un communiqué. Pour promouvoir les ventes, ces voitures ont bénéficié d’une franchise de taxe, incluant des réductions de tarifs pour les péages routiers et le stationnement public. Mais avec leur popularité croissante et la perte de revenus pour l’État, les autorités norvégiennes ont commencé à réduire certains des avantages. Depuis le 1er janvier, l’exonération de TVA de 25% sur l’achat de véhicules électriques neufs ne s’applique qu’aux premiers 500 000 couronnes norvégiennes environ 68 500 $ CAD. À ce jour, environ 20 % des voitures sur les routes norvégiennes sont électriques. Agence France-Presse ABS-CBN News
Contribution: André H. Martel
Stephen Bieda, de l'EV Society, a fait le tour de la Norvège dans un véhicule électrique de location alors qu'il était à l'EVS35. Il s'avère selon celui-ci que même le premier pays au monde en matière d'adoption de véhicules électriques se débat avec un réseau de recharge public fragmenté.
La Norvège est largement connue comme l'épicentre mondial des véhicules électriques pour une bonne raison. Avec un taux d'adoption des véhicules électriques le plus élevé (79 % des ventes de voitures neuves), le plus grand nombre de marques de véhicules électriques disponibles, un déploiement considérable de bornes de recharge à travers le pays incluant beaucoup des bornes de recharge rapides CC et la plus grande association de propriétaires de véhicules électriques au monde avec plus de 115 000 membres, la Norvège c’est comme un deuxième chez-soi pour un conducteur canadien de VÉ. Du 11 au 15 juin dernier, Oslo a accueilli l'EVS35 , la plus grande conférence mondiale sur les véhicules électriques. Bien que de nombreuses entreprises et spécilistes en technologies furent présentes, l'infrastructure de recharge et l'expérience de recharge des utilisateurs de véhicules électriques furent le thème central de la rencontre. Erik Lorentzen, responsable des services d'analyse et de conseil de l'Association norvégienne des véhicules électriques a expliqué lors d'une session spéciale de l’EVS35, que, basé sur les réponses d'un sondage auprès des membres, les règles d'or pour une recharge adaptée aux VÉ sont les suivantes: construire suffisamment de bornes de recharge ; s’assurer que ça fonctionne ; et le client a toujours raison. Selon les membres, les éléments les plus importants pour les norvégiens sont : l’accès par carte de crédit aux bornes de recharge, des solutions d'itinérance de réseau de VÉ faciles à utiliser et des informations claires sur les prix de la recharge. Expérience de location de VÉ Au Canada, Bieda conduit une Kia EV6 et profitant de sa présence à l'EVS35, il a plutôt loué la toute nouvelle Ford Mustang Mach-E. Mais posséder un véhicule électrique et le conduire à la maison est une expérience très différente de louer un véhicule électrique en Norvège , ce qu’il a vite découvert. Cinq jours et 450 km après le début du voyage, il avait essayé neuf tentatives de recharge et son pourcentage de réussite était inférieur à 50 %. Ironiquement, le site Circle K, propriété de la société canadienne Couche-Tard, n'a pas accepté la carte de crédit canadienne. Le groupe Mer Connect Sverige**, un site de recherche pour bornes de recharge a nécessité plusieurs tentatives de configuration car il ne reconnaissait pas la carte SIM de téléphone portable basée en France. Le site EasyPark a connu des problèmes en raison de difficulté de traduction. La station de recharge de Kiwi Mini Pris était « hors service », et Vipps avait besoin d'un "numéro d'identité ou d'un numéro à 11 chiffres. (N’étant pas sûr du numéro d'identification requis, produire le permis de conduire canadien, n'a évidemment pas fonctionné.) Cette histoire peut sembler lugubre, surtout si on la compare à l'interopérabilité transparente de n'importe quel Superchargeur Tesla dans le monde. Heureusement, il y a de l'espoir pour les autres propriétaires de VÉ avec ISO 15118, autrement connu sous le nom de Plug and Charge , et on en a beaucoup discuté à l’EVS35. Steffen Rhinow, responsable de Plug and Charge chez Hubject, opérateur et consultant pour une plateforme de paiement de recharge en e-roaming, a déclaré : « La principale caractéristique de Plug and Charge est que les smartphones et les applications associées sont remplacés par des certificats informatiques qui communiquent de manière autonome, transparente et sécurisée entre la voiture et la borne de recharge. » Plug and Charge élimine les frictions liées à la recharge des véhicules électriques en permettant un lien numérique entre un véhicule compatible Plug and Charge et la borne de recharge. Essentiellement, le processus démarre automatiquement sans aucune intervention du conducteur. À l'heure actuelle, seuls quelques modèles de véhicules électriques sont prêts à être branchés et rechargés . Côté réseau, alors que de nombreux fournisseurs de réseaux de recharge dans l'UE proposent Plug and Charge, au Canada, seul Electrify Canada l'a adopté jusqu'à présent. Un lien pour brancher et recharger Plug and Charge en est à ses premiers balbutiements. Mais l' Association norvégienne des véhicules électriques a développé une application pour combler le fossé entre la situation actuelle et la mise en place de la technologie Plug and Charge à grande échelle. Bien que cette technologie soit uniquement disponible pour les conducteurs norvégiens membres, l'Association facilite l’accès aux services d'itinérance du réseau de recharge à l'aide d'un RFID***. Le RFID fonctionne sur de nombreux réseaux de recharge populaires. La prolifération de réseaux en améliorera l’efficacité, car les membres semblent déjà l'apprécier. L’expérience de recharge en Norvège pour les touristes ayant loué des VÉ doit être améliorée. Plug and Charge peut-être une excellente solution, mais il faudra un certain temps avant que l'industrie n'y parvienne. Entre-temps, le Canada devrait s'inspirer de la Norvège et utiliser une solution provisoire similaire comme les RFID en attendant que la technologie Plug and Charge soit intégrée. Le Canada étant environ 31 fois plus grand que la Norvège, avoir la liberté de voyager facilement et de manière fiable dans n'importe quelle région du pays avec un accès à un réseau de recharge robuste et homogène est un avantage essentiel pour les canadiens et les visiteurs étrangers qui souhaitent louer un VÉ. Stephen Bieda *Plug&Charge vous offre des capacités de recharge totalement automatisées. Les conducteurs peuvent se connecter et recharger instantanément en utilisant la technologie d’authentification automatique qui relie le véhicule et la borne de recharge, sans application ni carte RFID. **Mer Connect Sverige : À propos de cette application Le moyen le plus simple de trouver les bornes de recharge dans le réseau public de Mer est via notre application. Ensuite, votre station de recharge la plus proche sera toujours disponible sur votre téléphone portable. Vous pouvez filtrer la carte en fonction de vos besoins de recharge et toujours voir les types de connexion et la disponibilité. Choisissez votre application de navigation préférée pour accéder à la station de recharge sélectionnée. ***RFID : Radio-identification La radio-identification, le plus souvent désignée par l'acronyme RFID, est une méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance en utilisant des marqueurs appelés « radio-étiquettes » Electric Autonomy Canada
Contribution: André H. Martel
Christina Bu, secrétaire générale de l'Association norvégienne des véhicules électriques (NEVA) , discute de la révolution des véhicules électriques en Norvège.
Lorsque la voiture à essence a été introduite pour la première fois et mise à la disposition de tous il y a plus d'un siècle, une révolution de la mobilité avait été créée. Ce que nous vivons aujourd'hui avec l'électromobilité en Norvège est considéré comme un changement majeur, est bien plus qu'une évolution de l'histoire industrielle. La nouvelle ère des véhicules électriques aura un impact beaucoup plus important. Plus l'électromobilité est adoptée par les consommateurs et les industries, plus l'innovation sera d'actualité. Non seulement cela entraînera une réduction spectaculaire des émissions, mais également une métamorphose de l'ensemble des industries mondiales de l'automobile et de l'énergie. Du 11 au 15 juin de cette année, NEVA organise la plus grande conférence et symposium sur l'électromobilité au monde, EVS35. Des délégués de tous les coins du globe se rendront en Norvège pour découvrir comment le transport routier, maritime et aérien électrique n'est pas seulement un rêve futuriste, mais une réalité d'aujourd'hui.
Depuis le début de l'année, le pourcentage des ventes de véhicules électriques (BEV) neuves en Norvège a totalisé près de 81 % dans l'ensemble de l’industrie et représente un pourcentage étonnant de 93,4 % des achats privés. Oui, ce n'est pas une faute de frappe, près de 100% de toutes les voitures neuves vendues en Norvège sont des véhicules zéro émission.
Les véhicules électriques font partie des dix voitures les plus populaires en Norvège en 2022 depuis la révolution des véhicules électriques, c'est-à-dire les voitures entièrement électriques (à l'exclusion des hybrides rechargeables). En fait, 17 % de l'ensemble du parc automobile en Norvège sont des véhicules électriques. Ils représentent environ 33% dans de nombreuses grandes villes norvégiennes. Mais comment la Norvège a-t-elle rendu cette situation possible ? La Norvège : un acteur progressiste sur le marché des véhicules électriques Au début des années 1990, les politiciens norvégiens ont adopté la politique de VÉ la plus progressiste au monde en introduisant des incitatifs à l'achat de VÉ, bien avant que n’advienne l'intérêt des VÉ. Les politiciens norvégiens ont gardé le cap depuis lors, trouvant constamment de nouvelles mesures politiques, réglementations et programmes pour soutenir la stratégie initiale. L'histoire des véhicules électriques de la Norvège est considérée comme l'un des plus grands succès climatiques jamais enregistrés, grâce à nos consommateurs qui ont adopté la transition électrique et achètent des véhicules zéro émission. Alors que la révolution des véhicules électriques en Norvège bat son plein, les véhicules traditionnels à combustion disparaissent rapidement de notre environnement. En fait, en 2022 une seule voiture diesel neuve a été vendue en février dans la capitale norvégienne d'Oslo. Vendre des voitures polluantes en Norvège n'est pas seulement mauvais pour l'environnement, c'est aussi un marché en décroissance pour l'industrie automobile. La Norvège : un haut lieu de l'innovation Ce que je trouve inspirant, est de pouvoir démontrer à tous nos délégués lors de la conférence internationale, comment l'électrification a propulsé l'innovation à un rythme que personne n'aurait pu le prévoir il y a seulement dix ans. La révolution des véhicules électriques en Norvège crée de nouveaux emplois dans tous les domaines du pays. La Norvège est un environnement florissant pour les nouvelles entreprises, les pôles technologiques et l'innovation. La compagnie Freyr Batteries, qui est cotée à la Bourse de New York depuis l'été dernier, produit en Norvège certaines des batteries les plus respectueuses de l'environnement pour les véhicules électriques. L'énergie utilisée dans la production de batteries de Freyr, mais également des autres manufacturiers norvégiens de cellules de batterie, tels que Morrow Batteries Beyonder provient de sources d'énergie renouvelables. Ces entreprises mettent tout en œuvre, par la recherche et l'innovation, pour réduire l'empreinte écologique et environnementale. La bataille de la batterie est en marche. Nos membres, les conducteurs de véhicules électriques de tout le pays augmentent constamment leurs exigences envers les constructeurs automobiles pour fournir des batteries respectueuses de l'environnement. C'est l'avenir. Transformer le secteur commercial pour réduire les émissions Sur la côte sud-ouest de la Norvège, plus d'un tiers du parc automobile est désormais zéro émission. Cela a considérablement réduit la pollution urbaine, offrant des avantages durables pour la santé non seulement pour les habitants mais également pour la faune. La réduction des émissions du transport aérien est également une grande priorité pour le comté de Vestland. Le comté collabore maintenant avec l'opérateur de vol norvégien Widerø et l'autorité norvégienne de l'aviation AVINOR, entre autres, pour évaluer la possibilité de vols à zéro émission dans la région d'ici 2030. L’objectif étant de modifier la donne dans les voyages régionaux. Nous constatons également que près de la moitié de tous les traversiers locaux et régionaux ont adopté l’électrique, assurant le transport de milliers de personnes, de voitures et de marchandises sans aucune émission. Les spectaculaires fjords norvégiens abritent de nombreuses espèces animales. C'est un écosystème volatil qui est très sensible à la pollution et au changement climatique. Ce nouvel environnement permet également de mieux les protéger grâce à la technologie, aux entreprises et à la politique qui permet de construire des navires zéro émission.
Dans la région de la capitale nationale d'Oslo, la mobilité électrique domine désormais la ville, les infrastructures, la planification énergétique et les investissements. ASKO, la plus grande entreprise de logistique de détail au pays, transporte désormais de grandes quantités de marchandises avec des poids lourds zéro émission sur la route et des traversiers électriques dans le fjord d'Oslo.
Les services postaux norvégiens, Posten Norge, ont entrepris de transformer l'ensemble de leur flotte en véhicules zéro émission, fournissant des services depuis l'île arctique de Svalbard jusqu'aux rues animées d'Oslo au volant de véhicules de livraison électriques Paxster qui leur permettent de couvrir la livraison du dernier kilomètre en Norvège. Oslo électrifie également les transports publics en introduisant des solutions telles que les traversiers électriques pour les banlieusards, les bus électriques et même le transport électrique pour les personnes âgées. La société de taxis Oslo Taxi utilise également la recharge inductive sans fil, suite à une collaboration fructueuse entre la ville d'Oslo, Jaguar, Oslo Taxi et American Momentum Dynamics. Assurer une économie circulaire Le déploiement massif de l'électromobilité est très positif, et l'industrie et la communauté scientifique doivent maintenant faire tout ce qui est en leur pouvoir pour s'assurer que la production derrière les véhicules électriques soit aussi respectueuse de l'environnement que possible. Nous savons que la société suédoise Polestar, ainsi que certains des principaux constructeurs automobiles européens, favorisent une économie circulaire dans leurs chaînes de production, en plus de veiller à ce que des objectifs d'efficacité énergétique plus stricts soient atteints et maintenus. Nous savons déjà qu'une combinaison de réglementations européennes plus stricte sur la production de batteries, ainsi que l'innovation et la recherche dans l'industrie des cellules de batterie, ouvre la voie à une production de batteries plus respectueuse de l'environnement. De plus, en regardant vers l'avenir, nous ne devons pas, en tant que consommateurs, accepter les composants de batterie qui nuisent directement à l'environnement ou à l'écosystème. Nous ne devons pas tolérer les composants de batterie fabriqués à partir de conditions de travail inacceptables pour les travailleurs miniers. Une réglementation doit également être mise en place dans le monde entier pour que les batteries des véhicules électriques soient recyclées de façon appropriée. L'électromobilité révolutionne non seulement notre façon de nous déplacer mais également nos habitudes de consommation et nos industries. Je serai donc très heureuse, au nom de la plus grande organisation mondiale de consommateurs de véhicules électriques, de discuter et de débattre en Norvège, lors de l'EVS35 en juin, sur tous les thèmes mentionnés dans cet article . Au plaisir de vous rencontrer! Christina Bu Secrétaire générale Association norvégienne des véhicules électriques Innovation News Network
Contribution: André H. Martel
Selon le ministre des Transports Jon-Ivar Nygård, les raisons de cette réflexion ne sont pas seulement causées par la baisse des revenus, mais aussi à cause du retard dans l'évolution du mode de transport. Selon le ministre des Transports : « C'est formidable de rouler en voitures électriques. Mais ce n'est pas idéal si les gens utilisent leur voiture pour se rendre dans les centres urbains au lieu de marcher, de faire du vélo ou d'utiliser les transports en commun ». Pour le moment, la décision finale sur la question est toujours en suspens, a déclaré le ministre à la chaîne de télévision NRK.
Alors que le nombre total d'immatriculations en Norvège a diminué de 15 % cette année, cependant, les voitures électriques ont augmenté de 28,9 % par rapport à la même période l'an dernier. En avril, 74,1 % des nouvelles immatriculations en Norvège étaient électriques, alors qu’en en mars elles représentaient 86,1 %. Selon les normes gouvernementales actuelles, le taux d'imposition des voitures électriques est inférieur à 50 % de la taxe sur les voitures à essence ou diesel. Lors de l'achat, il n'y a pas de taxe de 25% sur la valeur ajoutée. De plus, dans de nombreux endroits les péages et les frais de stationnement sont moins élevés pour les VÉ. Les subventions pour les voitures hybrides, en revanche, ont déjà été annulées. Grâce à ces mesures, la voiture électrique est devenue le système de propulsion numéro un en Norvège. Comme le rapporte NRK, il y cependant a un manque d'argent pour gérer et développer les projets d'infrastructure ou les transports publics en raison de la baisse des revenus à mesure que le pourcentage de voitures électriques augmente. "Nous avons constaté une tendance, en particulier pendant la pandémie, à la reprise du trafic automobile", a déclaré Nygård lors de la rencontre. L'association norvégienne des véhicules électriques Norsk Elbilforening rejette cependant l'annulation ou la réduction des privilèges. La présidente de l'association, Christina Bu, souligne que plus de 80 % des voitures en Norvège fonctionnent encore aux combustibles fossiles et que les privilèges sont l'une des principales raisons pour lesquelles les gens choisissent d’acheter des voitures électriques. Chris Randall Electrive.com
Contribution: André H. Martel
Les voitures électriques ont représenté près des deux tiers des nouvelles ventes de la Norvège en 2021, Tesla étant la marque automobile la plus vendue dans l'ensemble, alors que le pays poursuit son objectif d'être le premier à cesser de vendre des voitures à essence et diesel.
Alors que la Norvège, avec une population de 5,4 millions d'habitants, possède la plus grande part de voitures électriques au monde, la Chine avec ses 1,4 milliard d'habitants est de loin le plus grand marché automobile mondial. La Norvège productrice de pétrole a encouragé la transition vers des voitures à zéro émission en exonérant les véhicules électriques (BEV) des taxes sur les moteurs à combustion interne (ICE). Cet allégement fiscal devrait contribuer à augmenter la part des ventes totales d'électricité jusqu'à 80 % en 2022, alors que la date limite pour cesser de vendre des voitures à essence et diesel est prévue en 2025. Le total des nouvelles ventes en Norvège a augmenté de 25 % en 2021 pour atteindre un record de 176 276 voitures, dont 65 % entièrement électriques. Cette part de marché était passée à 54 % en 2020. La Norvège est considérée comme un marché clé où les nouveaux acteurs de BEV, notamment le chinois Nio et la filiale suédoise de Volvo Cars Polestar peuvent se développer. Tesla détenait 11,6 % du marché automobile de la Norvège en 2021, ce qui en a fait pour la première fois le premier distributeur devant l'allemand Volkswagen avec 9,6 %. Le constructeur automobile américain a confirmé dimanche dernier des livraisons trimestrielles dépassant de loin les estimations de Wall Street, malgré la pénurie mondiale de puces alors qu'elle augmentait la production chinoise, portant ses actions lundi dernier à un sommet mensuel. Le Model 3 de Tesla a été le plus populaire de l'année en Norvège devant le RAV4 hybride de Toyota, la seule voiture parmi les 10 premières à être équipée d'un moteur à combustion interne suivie de l'ID.4 électrique de Volkswagen que l’on retrouve à la troisième place. Des représentants de l'industrie ont déclaré qu'ils s'attendaient à ce que les ventes de voitures électriques atteignent jusqu'à 80 % du marché en Norvège en 2022, bien que des problèmes d'approvisionnement puissent possiblement créer des problèmes. "Nous pensons que nous dépasserons 80 % de voitures électriques dès l'année prochaine", a déclaré Christina Bu, directrice de l'Association norvégienne des véhicules électriques. "Mais cette prévision demeure incertaine, car de nombreux constructeurs automobiles ont toujours des problèmes de livraison", a-t-elle ajouté. "La Norvège est le pays offrant la plus grande ouverture face aux voitures électriques, la meilleure compréhension de ce que c'est que de conduire une voiture électrique ainsi que la possibilité d’obtenir le véhicule de son choix", a déclaré à Reuters Thomas Ingenlath, PDG de Polestars. La berline de luxe de Polestar était le 10e modèle de voiture le plus populaire en Norvège en 2021, et la compagnie veut lancer son VUS Polestar 3 en 2022. "Le lancement de ce VUS premium devrait changer définitivement la façon dont les gens percevront Polestar, j'ai de très grandes attentes face au développement de la marque", a déclaré Ingenlath. Les constructeurs chinois de voitures électriques souhaitent augmenter leurs exportations conformément à l'ambition de Pékin de construire une industrie automobile de classe mondiale et de concurrencer les constructeurs automobiles traditionnels. La compagnie NIO a inauguré de somptueux showrooms dans le centre d'Oslo en 2021, les premiers à l'étranger, dans le but de vendre ses véhicules utilitaires sport ES8 et ses berlines ET7 dans le cadre de ses plans d'expansion à l'échelle mondiale. Elle prévoit également offrir des bornes de recharge et de remplacement des batteries. " Nous allons développer notre stratégie de station d'échange en 2022", a déclaré Marius Hayler, directeur de Nio Norway, ajoutant qu'il s'attend à ce qu'environ 75% des ventes totales de voitures soient électriques en 2022. Les exonérations fiscales qui contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre ont coûté à l'État l’équivalent de 4,35 milliards $ CAD de pertes en revenus l'année dernière, estime le département du Trésor. Ainsi, la coalition de centre-gauche au pouvoir prévoit progressivement taxer les voitures BEV les plus chères dès 2023, tandis que les taxes sur l'essence, le diesel et les hybrides augmenteront encore cette année. Heromag
Contribution: André H. Martel
En Norvège, un porte-conteneurs tout électrique nommé Yara Birkeland sera bientôt testé et certifié en tant que navire autonome. Selon le PDG de la société chimique internationale Yara , Svein Tore Holsether, le navire sera le premier porte-conteneurs entièrement électrique et autonome au monde.
Massterly, une coentreprise incluant la compagnie Kongsberg et Wilhelmsen, prévoit entreprendre un essai de deux ans du navire, qui sera exploité à partir du centre de surveillance et d'exploitation de Massterly à Horten, en Norvège. Yara et Massterly surveilleront à distance les performances du navire et en assureront la gestion. Kongsberg a équipé le navire de capteurs et de systèmes de contrôle pour la propulsion électrique et les batteries. De son côté, Massterly prévoit structurer le navire de 120 unités (EVP*) pour des voyages autonomes en supprimant un pont détachable et en activant un système d'amarrage automatique pour la navigation portuaire.
Les chargements et déchargements se feront automatiquement à l'aide de grues électriques. Le navire n'utilisera pas de ballasts, mais son bloc de batteries agira comme ballast permanent. Le navire sera équipé d'un système d'amarrage automatique, l'amarrage et le désamarrage se feront sans intervention humaine.
Matt Cousineau *L'équivalent vingt pieds, ou EVP est une unité approximative de mesure des terminaux et navires porte-conteneurs basée sur le volume d'un conteneur de 20 pieds. On l'utilise pour simplifier le calcul du volume de conteneurs dans un terminal ou sur un navire. ChargedEVs
Contribution: André H. Martel
La marque chinoise de véhicules électriques et le géant de l'énergie collaborent pour développer des stations de recharge et d'échange de batteries en Europe à partir de l'année prochaine.
Le constructeur chinois de voitures électriques NIO a conclu un accord de coopération stratégique avec Shell, qui, entre autres, s’engage à installer des stations d'échange de batteries pour véhicules électriques en Europe.
L'accord stipule que NIO et le géant de l'énergie construiront et exploiteront conjointement des installations de recharge et d'échange de batteries. L’Objectif est d'installer 100 stations d'échange de batteries en Chine d'ici 2025 et d’entreprendre la construction ainsi que l’exploitation des stations pilotes en Europe. NIO a déjà installé plus de 300 stations d'échange de batteries à travers la Chine. Actuellement ces stations sont exclusivement disponibles pour les propriétaires de voitures de NIO, les installations peuvent extraire une batterie à plat et l'échanger contre une batterie complètement chargée en moins de trois minutes , beaucoup plus rapidement que les bornes de recharge les plus rapides et dans un environnement similaire à une station d’essence. Shell mettra également son réseau de recharge européen à la disposition des utilisateurs de NIO et permettra à NIO d'installer des stations d'échange sur ses sites. EN retour, NIO installera des points de recharge rapide du groupe Shell Recharge sur ses sites. Les deux entreprises continueront d'explorer plusieurs autres collaborations incluant la gestion des batteries, la gestion de flottes, les systèmes d'adhésion, les services de recharge à domicile, la recharge de batterie avancée et le développement de technologies d'échange. Shell, le plus grand détaillant d'essence au monde, affirme qu'elle est s’engagée à devenir l'un des principaux fournisseurs de services de recharge au monde. NIO a fait ses premiers pas sur le marché européen en vendant ses VUS ES8 et sa berline ET7 en Norvège. L’Entreprise prévoit une nouvelle expansion européenne, alors que la société avait déclaré en mai dernier qu'elle pourrait se développer au Royaume-Uni s'il y avait suffisamment d'intérêt. Lawrence Allan Auto Express
Contribution: André H. Martel
Tesla a confirmé d'importantes livraisons en Norvège le mois dernier ce qui a permis au pays d’atteindre un nouveau record.
La Norvège a atteint un taux de pénétration des véhicules électriques impressionnant. Avec l'arrivée sur le marché de nouveaux modèles électriques au cours des derniers mois, nous assistons à une montée en puissance excessivement rapide des VÉ. Le Model Y de Tesla a fait toute la différence au cours de cette période. Grâce à la livraison en août des premiers Model Y, le VUS électrique a permis à la Norvège d’atteindre de nouveaux records avec 77% de part de marché pour les véhicules tout électriques. Le plus remarquable est que les livraisons du Model Y ont débuté juste une semaine avant la fin du mois, et malgré cela le VUS électrique a quand même réussi à devenir le véhicule le plus vendu au pays. Les données utilisées pour cette recherche datent de septembre et le pourcentage de voitures tout électriques a atteint 77,5% du marché selon le bureau norvégien des statistiques : Sur 17 992 voitures particulières neuves immatriculées en septembre, 13 941 étaient des voitures tout électriques, soit 77,5 %. Il s'agit d'une augmentation de 45,8 % par rapport au même mois l'an dernier. De plus, si on ajoute 2 508 hybrides rechargeables, cela représente un total de 91,5% du marché en septembre. Le précédent record de septembre avait été établi l'année dernière, lorsque l’on avait immatriculé 15 552 voitures électriques particulières neuves. Le premier mois complet de livraisons du Model Y a fait toute la différence, et Tesla domine le marché en septembre. Voici le top 10 des véhicules les plus vendus en Norvège le mois dernier : 1. Tesla Model Y 3,564 2. Tesla Model 3 2,218 3. Skoda Enyaq 787 4. Toyota RAV4 702 5. Audi e-tron 672 6. Volkswagen ID.4 659 7. Hyundai IONIQ 5 652 8. Ford Mustang Mach-E 600 9. Volkswagen ID.3 456 10. Nissan Leaf 410 Le marché norvégien confirme sa transition vers les véhicules électriques. Ebil, l'association norvégienne des propriétaires de véhicules électriques, a noté que 91,5% des acheteurs de voitures particulières ont opté pour des voitures électriques le mois dernier. Les corporations et les agences de location sont les seules à acheter des voitures à combustion interne dans le pays. La Norvège vise à éliminer complètement les nouveaux véhicules à moteur à combustion interne d'ici 2025, mais tel que prévu, les ventes devraient passer au tout électrique d’ici la mi-2022. Fred Lambert electrek
Contribution: André H. Martel
Un cargo électrique autonome d'une capacité de batterie de 7 MWh met le cap sur la Norvège16/9/2021
La société norvégienne Yara International a développé un cargo électrique autonome, qui devrait effectuer son voyage inaugural sans membre d'équipage plus tard cette année.
Yara, un important expéditeur de cargaisons en vrac, a créé une filiale, Yara Marine Technologies, pour lutter contre les émissions toxiques des moteurs diesel marins. En 2017, elle a entrepris des travaux sur un navire autonome entièrement électrique qui pourrait éliminer complètement les émissions. CNN rapporte que le Yara Birkeland effectuera son voyage inaugural autonome, entre les villes norvégiennes Herøya et Brevik, plus tard cette année. Il n'y aura pas d’équipage à bord, mais le navire sera étroitement surveillé depuis trois centres de contrôle terrestres. Pour le moment, le chargement et le déchargement du navire nécessiteront des humains. Cependant, selon le directeur de l'usine Yara Jon Sletten, ces opérations seront éventuellement gérées par un logiciel et une technologie autonome. Cela nécessitera des grues autonomes et des chariots pour charger et décharger les conteneurs du navire. Le Yara Birkeland dispose d'une capacité de batterie de 7 MWh, qui alimente deux moteurs Azipull de 900 kW et deux propulseurs de 700 kW, offrant une vitesse de croisière de 13 nœuds. La capacité de chargement actuelle est de 120 unités de vingt pieds (EVP) ou de soixante conteneurs maritimes de 40 pieds. Sletten ajoute que le cargo électrique sera rechargé au quai de chargement et pourra faire la navette entre les divers ports à conteneurs le long de la côte, lui permettant de remplacer 40 000 voyages de camion annuellement". Texte Charles Morris Source : Electrek , CNN ChargedEVs
Contribution: André H. Martel
Nio a présenté sa berline électrique ET7, dévoilée en Chine plus tôt cette année, qui sera bientôt disponible en Allemagne et plus tard en Europe. Nio confirme que la ET7 sera le premier modèle à être lancé en Allemagne en 2022.
En mai dernier, Nio avait annoncé que le marché de la Norvège serait son premier client européen. Les premiers exemplaires du VUS-e ES8 devraient être livrés ce mois-çi. Déjà en mai, on disait que l'Allemagne était le prochain marché visé pour l'expansion de Nio en Europe. Dans le cadre du salon automobile de Munich, Nio a confirmé que les premiers véhicules seront livrés en Allemagne au quatrième trimestre 2022, mais contrairement à la Norvège, ce ne sera pas l'ES8, mais la berline électrique ET7. « Notre objectif est d'entrer sur le marché allemand. L'intérêt est très élevé et les demandes sont nombreuses », déclare William Li, fondateur et PDG de Nio. "Notre objectif est d'avoir la Nio ET7 en Allemagne d'ici la fin de 2022." La ET7 est une berline haut de gamme de 5,10 mètres de long avec jusqu'à 480 kW de puissance offrant 1 000 kilomètres d'autonomie selon les normes NEDC (moins précises que les normes WLTP) lorsque équipée de la grosse batterie de 150 kWh. En plus de l'e-drive, la connectivité et les logiciels sont également très importants dans la berline chinoise. Comme Nio l'a annoncé lors de la première européenne, un recouvrement rotin renouvelable appelé « Karuun » sera utilisé pour la première fois à l'intérieur de la ET7. « Agréable à regarder et à toucher, ce matériau durable et sans plastique est parfaitement adapté à la création d'une expérience d'intérieur haut de gamme », déclare Kris Tomasson, vice-président design. Bien que Nio n'ait pas encore donné plus de détails sur la mise en marché en Allemagne, comme le réseau de revendeurs et de services ou des emplacements pour les « maisons Nio », la compagnie n'a pas encore donné de détails sur son propre réseau de recharge et sur ses stations d'échange de batteries comme en Norvège et en Chine, mais le lancement de l’entreprise sur le marché européen est un fait accompli. Pour réaliser cet objectif, Nio a nommé un PDG pour l'Europe. Alex Schwarz est nouveau dans l'industrie de l'eMobilité, ayant déjà travaillé pour des entreprises telles que Airbnb, PayPal et Ebay, il connaît bien le monde numérique. "Nous devons nous concentrer fortement sur les logiciels, l'Internet mobile et les technologies cloud à l'avenir", a déclaré Li à propos de cette nomination. « L'expérience d'Alex sera donc très importante pour nous. Selon un récent communiqué, s'il y avait une grande demande pour la ET7 en Europe, Nio n'exclut pas une production locale mais probablement en partenariat avec un autre manufacturier. En effet, la société est prête à examiner la possibilité de coopérer avec d'autres partenaires et à discuter de la production conjointe dans la région. Electrive.com
Contribution: André H. Martel
La recharge sans fil des véhicules électriques via la chaussée d’autoroute sera testée en Indiana26/7/2021
L’État d’Indiana souhaite tester des équipements de recharge sans fil pour véhicules électriques intégrés dans la chaussée des autoroutes, permettant aux véhicules de se recharger pendant qu'ils roulent.
Les tests seront effectués en trois phases, la première commençant cet été, selon un communiqué de presse du ministère des Transports de l'Indiana (INDOT).
Les deux premières phases impliqueront des tests, une analyse et une optimisation de la chaussée, qui seront effectués de concert avec l'Université Purdue, a déclaré l'INDOT. Ce n'est qu'au cours de la troisième phase que sera construit à un endroit indéterminé un véritable banc d'essai, sur un quart de mille de chaussée. Selon le site Web de Magment, pour le test, INDOT utilisera du béton magnétisable développé par la startup allemande Magment GmbH. Des bobines intégrées dans le béton transmettent de l'électricité, captée par des bobines montées sur un véhicule. Les tests impliqueront la recharge des camions lourds à 200 kilowatts ou plus, a déclaré INDOT. Si les tests s'avèrent concluants, l'agence a déclaré qu'elle utiliserait la recharge sans fil sur un tronçon encore à déterminer de l'autoroute.
Semi-camion électrique Freightliner eCascadia
INDOT décrit ses tests de recharge sans fil prévus comme une première mondiale, mais une technologie similaire a déjà été démontrée à plusieurs reprises. En 2017, Qualcomm a présenté du matériel qui rechargeait une petite camionnette alors qu'elle roulait à 100 km/h . Cette technologie faisait partie d’une entente qui cédait la technologie de recharge sans fil de Qualcomm à WiTricity en 2019. La startup israélienne Electreon a également développé un système de recharge sans fil qui a été testé avec des camions lourds sur une courte section de route en Suède . Plus tôt cette année, Electreon a également commencé à tester le système sur une ligne de bus à Tel Aviv. De plus, un projet à Oslo, en Norvège, annoncé en 2020 que 25 taxis Jaguar I-Pace seront rechargés par six sections de pavés numériques de la société de recharge sans fil Momentum Dynamics. La recharge sans fil dynamique se heurte encore à de nombreux obstacles techniques, notamment l'inefficacité inhérente à la transmission de la puissance entre les bobines et un manque de normalisation. Les normes de recharge sans fil statique ont été harmonisées pour assurer l'interopérabilité des véhicules et du matériel de recharge à une puissance de recharge relativement faible, mais cela ne s'est pas encore produit avec la charge dynamique. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
En tête des ventes en Europe, le Model 3 de Tesla est aussi celui qui donne le plus de satisfaction à ses propriétaires.
Depuis son apparition sur le marché, le Model 3 de Tesla grimpe en haut de tous les classements en matière de ventes. Un succès qui n’est pas réellement une surprise en raison du rapport prix/prestation de la berline américaine. Et ce succès se confirme avec une récente étude. Au terme d’une enquête de satisfaction menée par l’association norvégienne des voitures électriques, le Model 3 est monté en première position. Ainsi, sur l’ensemble des interrogés, 85 % ont indiqué être très satisfaits par leur berline électrique. Un score qui permet au Model 3 de repasser juste devant le Kia e-Niro, où 84 % ont présenté le même engouement.
Le Hyundai Kona Electric en 5ème position
Le Top 5 se complète des deux autres Tesla de la gamme actuelle en Europe, à savoir les Model S et Model X. Et encore une fois, c’est un véhicule coréen qui suit de près les électriques les plus populaires : le Hyundai Kona Electric. Une surprise qui n’en est pas une, tant le VUS électrique s’est montré convaincant, que ce soit sur des parcours urbains où lors des longs voyages à travers l’Europe. L’association automobile affirme que dans la globalité, 67 % des interrogés sont très satisfaits de leur voiture électrique et que, à l’opposé, 2% se sont montrés très insatisfaits. Source : Clean Technica Un texte de : Soufyane Benhammouda Automobile Propre
Contribution: André H. Martel
Le navire "e5" n'utilisera que des batteries lithium-ion pour sillonner le littoral japonais.
Un nouveau navire alimenté uniquement par des batteries lithium-ion arrive sur la côte japonaise. Selon ses développeurs, le pétrolier de 60 mètres de long sera le premier navire entièrement électrique de ce type lors de son lancement dans la baie de Tokyo l'année prochaine.
Le pétrolier « e5 » est le dernier d'une flotte de navires de petite taille en croissance qui utilise des batteries pour la propulsion ou l'électrification à bord. Alors que l'industrie mondiale du transport maritime s'efforce de réduire les émissions de dioxyde de carbone et d'éliminer la pollution de l'air, les constructeurs navals et leurs clients souhaitent de plus en plus d’électrifier les cargos, les pétroliers et les autres navires qui transportent des marchandises. Asahi Tanker, basé à Tokyo, qui exploitera le navire e5 qui, ironiquement, transportera des carburants diesel marins pour approvisionner d'autres cargos dans la baie. Le système de stockage d'énergie de 3,5 mégawattheures (MWh) a à peu près la taille de 40 blocs-batteries Model S de Tesla. C'est suffisant pour propulser le navire pendant de nombreuses heures avant de devoir se brancher sur une station de recharge, a déclaré Sean Puchalski de Corvus Energy , représentant de la société fournissant les batteries. Corvus, qui a des bureaux en Norvège et au Canada, a installé des batteries dans près de 400 navires, dont environ un quart sont entièrement électriques, a-t-il déclaré. La plupart d'entre eux sont des traversiers de passagers et de voitures sillonnant les fjords norvégiens, où les exploitants de navires sont confrontés à des restrictions strictes sur les émissions de CO2 et de polluants atmosphériques toxiques, tels que le dioxyde de soufre et les oxydes d'azote. Le pétrolier japonais est le premier projet de cargo côtier entièrement électrique de Corvus ; la société espère que le e5 sera le premier de centaines d'autres comme celui-ci. "Nous voyons le potentiel du marché du cabotage à l'échelle mondiale", a déclaré Puchalski. « Il existe de nombreux autres types de cargos côtiers de taille et de demande énergétique similaires. » Le nombre de navires alimentés par batterie est passé de pratiquement zéro il y a dix ans à des centaines dans le monde. La batterie du pétrolier e5 est relativement importante pour les navires électriques d'aujourd'hui, bien que plusieurs projets plus importants soient également en cours de développement. Le Yara Birkeland, un porte-conteneurs de 80 mètres de long, utilisera un système de 9 MWh pour l'ensemble de sa propulsion lors de son lancement fin 2021 . Corvus fournit 10 MWh de batteries pour AIDAPerla , un navire de croisière de 3 330 passagers. Deux facteurs principaux dynamisent les batteries maritimes. Premièrement, la technologie lithium-ion est devenue nettement moins chère grâce au boom des voitures électriques. Le prix moyen des batteries étaient d'environ 140 dollars par kilowattheure en 2020, contre environ 670 dollars en 2013. Les prix devraient chuter à environ 100 dollars par kilowattheure d'ici 2023, a déclaré dans un rapport BloombergNEF, un cabinet de conseil en recherche. Deuxièmement, les compagnies maritimes sont désormais tenues de s'attaquer à leur empreinte carbone. Les cargos représentent près de 3% des émissions annuelles de gaz à effet de serre, selon l' Organisation maritime internationale , l'organisme des Nations Unies qui réglemente l'industrie. En 2018, l'OMI a accepté de réduire de 50 % les émissions du transport maritime par rapport aux niveaux de 2008 d'ici 2050, un objectif qui stimule les investissements non seulement dans les batteries, mais également dans les carburants à combustion plus propre comme l'hydrogène et l'ammoniac. « Des projets précurseurs tels que le pétrolier e5 sont nécessaires pour développer des technologies et des infrastructures pouvant éventuellement évoluer pour de plus grands navires et de plus longues distances, » a déclaré Narve Mjøs, directeur du programme Green Shipping pour DNV GL, un cabinet de conseil international basé à Oslo. "Ici, en Norvège, la plupart des technologies vertes et des carburants ont d'abord été utilisés entre nos îles et dans nos fjords", a-t-il déclaré. "Mais il est important que ces technologies puissent franchir les étapes vers le transport maritime à courte distance et en haute mer", a-t-il ajouté, faisant référence à deux secteurs ayant des besoins énergétiques beaucoup plus élevés. Mjøs a déclaré qu'il pensait qu'à long terme, chaque navire disposerait d'un système de batterie, soit pour propulser le navire en mer, soit pour maintenir les lumières et l'équipement du navire en marche lorsqu'il est à quai. Mais les cargos transocéaniques ne seront probablement jamais alimentés uniquement par des batteries. Pour naviguer pendant des jours ou des semaines sans recharger, un navire devrait transporter tellement de batteries qu'il n'y aurait plus de place pour le fret, a-t-il déclaré. C'est pourquoi des entreprises comme Corvus élargissent leur champ d'action. Le 1er février dernier, Corvus a annoncé qu'elle commencerait à développer des systèmes de piles à combustible à hydrogène à grande échelle pour les navires, qu'elle associera à ses batteries lithium-ion. En termes simples , les modules de piles à combustible convertissent l'énergie chimique en énergie électrique sans brûler de carburant. La société prévoit présenter son premier système combiné d'ici 2023. "Corvus est définitivement intéressée à repousser les limites de l'applicabilité de la technologie des batteries", a déclaré Puchalski. "Mais là où l’autonomie du navire sera trop grande ou impraticable pour une batterie, nous ajouterons la pile à combustible." Un texte de : Maria Gallucci Spectrum
Contribution: André H. Martel
Le plus grand navire hybride rechargeable du monde a été mis à l'eau pour la première fois avec une capacité de batterie massive équivalente à 50 batteries Tesla.
Nous avons déjà vu des navires tout électriques, mais il s'agissait jusqu’à aujourd’hui de traversiers qui naviguent sur de courtes distances. Les premiers traversiers entièrement électriques en Norvège font état de statistiques impressionnantes après plus de deux ans d'exploitation. Ils auraient permis des réduction d’émissions de 95% et des économies de 80%. Pour les trajets plus longs et les navires plus gros, nous commençons à voir l'adoption de groupes motopropulseurs hybrides rechargeables. La compagnie de traversiers Color Line en Norvège a mis à l’eau le M/S Color Hybrid, le plus gros navire hybride rechargeable au monde. Ce bateaumesure 160 mètres de long, a une capacité de 2 000 passagers et environ 500 voitures. Electrek
Comme la plupart des nouveaux produits, les véhicules électriques se vendent dans une courbe en S, avec un démarrage lent, une offre excédentaire, une croissance plus rapide, une offre parfois incapable de suivre la demande, puis une saturation.
Prenons l'exemple des bus électriques. La Chine a déployé rapidement 400,000 bus électriques, soit 99% du total dans le monde, puis les subventions ont été retirées, ce qui a entrainé un effondrement des livraisons ce qui a évidemment nuit à la croissance du marché à l’avantage des bus à combustion.
Cependant le reste de la planète s’intéresse de plus en plus à ce mode de transport écologique. Par exemple, récemment aux Pays-Bas, Qbuzz a commandé 159 bus 100% électriques, Helsingborg Sweden 76, Brussels Airport 30 et pour Londres, 68 bus à impériale entièrement électriques. Les villes du Royaume-Uni ont récemment passé un total de 263 commandes d'autobus à zéro émission. Varsovie commandera 130 autobus purement électriques avant 2021. Le Kazakhstan attend 700 autobus électriques et l’Azerbaïdjan 500 autres au cours des trois prochaines années. Toutefois, l’Inde a le potentiel le plus important, avec un plan gouvernemental prévoyant l'acquisition de 10,000 autobus 100% électriques pour entreprendre le remplacement d’une partie des 1,6 million bus enregistrés, qui devraient tous disparaitre, a déclaré le gouvernement qui est sensible aux décès qu’ils provoquent. L’État indien d’Uttarakhand a commandé 500 bus électriques. Maintenant, l’Inde est responsable d’environ 25% des commandes d’autobus tout électriques en dehors de la Chine. Quoique les Chinois, principalement BYD, en soient les principaux fournisseurs, en Inde, Tata Motors a accepté des commandes auprès de six villes pour un total de 255 bus électriques. Les fortes subventions sont toujours un élément essentiel pour le développement de cette industrie partout dans le monde. Les coûts de la batterie ont été un obstacle majeur. Toutefois, on semble vivre un développement intéressant concernant ces batteries. Huit pays disposent maintenant de gros autobus dotés de super condensateurs de recharge de seulement 10 secondes alors que l’on peut procéder grâce à des nouveaux procédés à une recharge sans faire d’arrêt allant de la carrosserie solaire aux caténaires, aux rails et aux bobines intermittents sur la route. Les nouveaux modes de recharge ainsi que les améliorations apportées aux véhicules qui réduiront la demande devraient entrainer une économie de batterie de 80%, ce qui, associé à la réduction du prix des batteries, permettrait d’estimer que le prix d’ une batterie représenterait à peine 6% du coût des bus d’ici une dizaine d’années. Toutes ces améliorations devraient accélérer le jour où le prix des bus 100% électriques sera à parité avec le diesel. Le coût croissant des groupes motopropulseurs diesel aide également l’électromobilité. Il faudra de plus en plus que les manufacturiers de bus à combustion assument un coût supplémentaire pour développer des mesures de réduction des émanations de diesel ce qui permet d’estimer que la parité des prix entre les deux modes devrait être atteinte autour de 2030, mais une évolution accélérée pourrait nous causer des surprises.
À l'instar des autobus situés en dehors de la Chine, les voitures tout électriques sont maintenant proches de la phase de croissance la plus rapide, avec une augmentation d'environ 70% du nombre de ventes annuelles, avec des subventions déjà moins importantes, car la parité semble être atteinte plus tôt que prévu avec les petits véhicules. Beaucoup sont maintenant d’accord sur le fait que les voitures électriques plus petites, auront des prix initiaux inférieurs aux équivalents de la combustion interne vers 2023, ce qui pourrait donner un coup fatal aux moteurs à combustion. Cette fois, la Chine est en phase avec le reste du monde: elle réalise les plus grosses ventes de voitures électriques mais, ce n’est encore rien d’exceptionnel en comparaison avec le nombre de voitures de combustions vendues sur son marché. La Chine devrait dominer la fabrication mondiale de voitures électriques, tout comme elle est devenue le plus grand fabricant mondial de véhicules classiques.
Les preuves fournies par la Norvège, avec le plus grand pourcentage de voitures neuves électriques, suggèrent que le plus grand obstacle à l'accélération de l'électrification du transport routier pourrait maintenant être une pénurie de véhicules électriques. Kia eNiro exige un délai de livraison de 12 mois, et Tesla fait encore attendre ses clients. Volkswagen a même annoncé que les commandes de la Passat GTE et de la Golf GTE n’étaient plus acceptées en raison des délais d'attente exceptionnellement longs. Le fait que des voitures électriques à courte autonomie soient disponibles a peu d’impact sur la croissance car les acheteurs aspirent de plus en plus à un véhicule à grande autonomie pour satisfaire leurs appréhensions et pour assurer une valeur de revente optimale. Market Watch
Contribution: André H. Martel
Le Polestar pourrait s'avérer être l'alternative au Model 3 de Tesla, avec des prix, une autonomie, des performances et même un processus d’acquisition comparable au constructeur automobile californien.
Avant le salon de l'auto de Genève, Volvo a dévoilé son premier modèle entièrement électrique et son premier modèle de série, le Polestar 2. Décrit comme un fastback haut de gamme à cinq portes, le Polestar 2 pourrait compétitionner le Model Y. Il s’agit d’une copie légèrement plus sophistiquée du Concept 40.2 de Volvo, datant de mai 2016. Il repose sur une plateforme compacte modulaire (CMA2) utilisée pour les voitures et les multi segments de la série 40, y compris la XC40, partagée avec la société mère chinoise Geely. Avec deux moteurs électriques produisant une puissance combinée de 408 chevaux (300 kW) il peut atteindre 100 km / h en moins de cinq secondes. Polestar cible une autonomie de 445 km.
Le bloc-batterie de 78 kwh qui comporte 27 modules est intégré dans le plancher, assurant la rigidité du châssis et protège la cabine des bruits de la route.
Le Polestar 2 est doté d’un grand écran tactile, qui ressemble à l’interface de Volvo. L’écran de 11 pouces diffère de celui de Volvo et semble absorber encore plus d’opérations normalement gérés par des touches sur le tableau de bord ou le volant dans les autres véhicules. Le système d'info divertissement est le premier au monde à être alimenté par Android, avec une commande vocale et des services intégrés Google, notamment Google Assistant, Google Maps et Google Play Store. Comme la Tesla Model 3, la voiture utilise votre téléphone comme clé, mais Polestar ajoute des utilitaires via les services de prise en charge de son application. Le Polestar 2 est destiné à ceux qui aiment conduire. Il offre un sous-ensemble Performance Pack, composé d'amortisseurs Öhlins, de freins Brembo et de roues forgées de 20 pouces, cependant on ne mentionne aucune alternative au pilote automatique de Tesla ou à d'autres systèmes d'assistance au conducteur. Les garnitures dorées des ceintures de sécurité, des étriers de frein et des obturateurs de soupape dénotent une certaine singularité. La plupart des versions du Polestar 2 seront équipées de nouveaux phares à DEL Pixel avec éclairage de proximité. Les voitures destinées aux États-Unis et au Canada auront des DEL standard. L'intérieur du Polestar 2 sera livré dans un environnement qualifié de végétalien, que Maximilian Missoni, responsable du design, décrit comme des textiles progressifs qui séduiront le public avant-gardiste qui fera l’acquisition de la Polestar 2.» Aux États-Unis, le prix de lancement du Polestar serait d’environ 63 000 $ USD pour un véhicule qui devrait être éligible pour le crédit d'impôt fédéral total de 7,500 $. Par la suite le prix de base sera compris entre 43,000 et 45,000 USD. Le véhicule pourrait aussi être offert dans le cadre d’un service d’abonnement, mais il faudra attendre pour avoir plus de détails à ce sujet. Obtenir une Polestar sera similaire au processus d’achat de Tesla. Polestar sera exploité en tant que marque distincte de Volvo, avec des salles d’exposition autonomes appelées Espaces Polestar, le processus de commande se fera uniquement en ligne, comme Tesla, et le processus sera centré sur une expérience client différente utilisant le réseau de distribution, de service et de logistique existant de Volvo, mais incluant cependant une approche axée sur le concept de la conciergerie.
Le Polestar sera construit en Chine à partir de 2020 et proposé en Chine, aux États-Unis, au Canada, en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Norvège, en Suède et au Royaume-Uni. Il s’agit d’un des deux véhicules entièrement électriques de Volvo qui sera disponible aux États-Unis au cours des deux prochaines années. Après le Polestar 2, suivra la version tout électrique du XC40.
Green car Reports
Contribution: André H. Martel
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GM a finalement vendu 200,000 véhicules électriques, déclenchant l’élimination progressive des crédits d’impôts; La compagnie Winnipeg Transit veut acquérir une vingtaine d’autobus électriques; Les ventes de voitures électriques ont augmenté de 40% en Norvège cette année; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
Le ministre saoudien de l’énergie jette de l’ombrage sur les véhicules électriques; Électrifier l’avenir des véhicules électriques; Les conducteurs de pick-up ciblent les Superchargeurs de Tesla; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
La Norvège fait figure de leader en matière d’adoption de la voiture électrique. Cette position va aussi avec des défis importants pour poursuivre la croissance. Voici un aperçu de la recette norvégienne et de ce qu’on peut en apprendre pour les imiter.
(traduction d’un article de la Gazette)
Selon Frank Jordans, journaliste de «l’Associated Press» à Berlin, les véhicules électriques sont omniprésents sur les routes bordant le fjord et les cols de montagne de cette riche nation européenne de 5,3 millions d'habitants. Environ 30% de toutes les voitures norvégiennes sont [100 % électriques], contre 2% en Europe et 1 à 2% aux États-Unis.
[Selon le Global EV Outlook 2018, les véhicules branchables neufs atteignaient déjà 39% des ventes en 2017] Alors que les pays du monde entier - y compris la Chine, le plus grand marché automobile du monde - cherchent des moyens pour encourager plus de gens à acheter des voitures électriques pour lutter contre le changement climatique, la Norvège semble avoir trouvé la recette gagnante. La clé de voute de son succès : l’intervention gouvernementale. On y offre d’énormes subventions et avantages qui rendent le choix de l’électrification extrêmement compétitif. Bien sûr, le gouvernement norvégien est conscient qu’il ne pourra subventionner éternellement ce choix, mais son intervention demeurera tant qu’il existera des raisons de pencher vers le véhicule à essence.
Ola Elvestuen, ministre responsable du Climat et de l'Environnement, met tout en oeuvre pour concrétiser l'engagement de ne vendre que des voitures zéro émission en Norvège d'ici 2025. Ce plan vise à atteindre les objectifs de réduction de CO2 convenus dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat en 2015. Pour y arriver, M. Elvestuen affirme que «la voiture zéro émission doit toujours coûter moins cher qu'une voiture ordinaire».
Pour aider les ventes, le gouvernement norvégien exempte les acheteurs de véhicules électriques des lourdes taxes à l'importation de véhicules, ainsi que des taxes d'immatriculation et de vente. De plus, les électromobilistes n’ont pas à payer de péage sur les routes et peuvent utiliser gratuitement les traversiers et les voies réservées dans les centres-villes congestionnés. Ces avantages, qui coûtent au gouvernement près de 1 milliard de dollars cette année, commenceront à être progressivement supprimés dès 2021. Les droits de péage et les redevances routières seront limités à la moitié de ce que les propriétaires de voitures à essence doivent payer. Progressivement, les subventions pour les voitures électriques seront remplacées par des taxes plus élevées [malus] sur les voitures traditionnelles. La taxe d'immatriculation sur les voitures neuves sera calculée en fonction des émissions du véhicule. Ola Elvestuen s’engage à ce que les incitatifs pour les véhicules électriques soient ajustés de manière à ne pas compromettre l’objectif de 2025. « L’important, c'est que notre objectif ne se limite pas à récompenser l'absence de pollution des voitures électriques », dit-il. «c’est aussi de taxer les émissions polluantes des voitures ordinaires.» Utiliser les taxes pour changer les comportements des consommateurs peut cependant s'avérer délicat pour un gouvernement. Des manifestations ont éclaté en France cet automne à propos d'une taxe sur les carburants qui se révélait pénalisante pour les familles les plus pauvres, en particulier dans les zones rurales où la voiture individuelle est souvent le seul moyen de transport. La Norvège est cependant un cas particulier. Le pays est riche de l’exportation des combustibles fossiles. Les revenus de la population sont plus élevés que dans le reste de l'Europe, tout comme les prix à la consommation. Les VUS dominent les ventes de voitures norvégiennes, avec environ 36% de parts de marché. Ils semblent être gage de sécurité pendant les rudes hivers du pays. Pour le norvégien aisé, le modèle de prédilection est le Tesla Model X, qui coûte environ 900 000 couronnes norvégiennes (106 000 USD). Paradoxalement, «L’achat d’une Tesla modèle X n’est pas beaucoup plus onéreux que l’achat d’une Volvo haut de gamme, car les voitures à essence sont lourdement taxées. C'est aussi la raison pour laquelle Teslas vend bien », a déclaré Christina Bu, secrétaire générale de l'Association norvégienne de véhicules électriques. Par exemple, le VUS Volvo XC90 à essence commence à 919 000 couronnes (107 100 dollars) en Norvège, contre 47 700 dollars aux États-Unis. Jusqu’à maintenant, Tesla a dominé le segment des voitures familiales électriques luxueuses grâce à sa plus grande autonomie. Mais de plus en plus de marques haut de gamme font leur apparition sur le marché, comme l’Audi Quattro e-tron. La demande est cependant toujours supérieure à l'offre, les Norvégiens devant attendre jusqu'à un an avant de mettre la main sur leur nouveau véhicule électrique. Si la Norvège s'est engagée à réduire ses émissions de GES de 40% d'ici 2030 (par rapport aux niveaux de 1990), il reste beaucoup de pain sur la planche : en 2017, les émissions avaient augmenté de 3% par rapport au niveau de référence de 1990. Cependant, la réduction des émissions provenant du transport routier permettra à la Norvège de réduire ses dépenses nécessaires pour acheter des certificats d’émission aux autres pays européens dans le cadre de la bourse du carbone. Les économies devraient se chiffrer en milliards, compensant potentiellement le coût de la subvention des voitures électriques.
La Norvège compte maintenant sur la Chine pour l'aider à développer son marché.
La Chine a lourdement investi dans les véhicules électriques. On cherche bien sûr à respecter les engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat, mais d’abord et avant tout à nettoyer l’atmosphère des villes étranglées par la pollution. La Chine cherche aussi à se positionner comme leader du secteur en pleine croissance de la fabrication de véhicules électriques. Selon l'Association chinoise des constructeurs automobiles, 6% des nouvelles voitures chinoises étaient électriques, en hausse de près de 50% par rapport à l'année précédente. Les experts s’entendent pour affirmer que le marché a toujours un potentiel de croissance énorme, mais qu'à l'instar de la Norvège, le succès de l’électrification repose toujours sur l’intervention de l’état. L’espoir de la Norvège est que l’expansion fulgurante de l’industrie chinoise permettra de développer la technologie plus rapidement et de faire baisser les prix. Selon les experts, l’offre doit augmenter pour que les ventes continuent à croître. L’autonomie des petits véhicules électriques reste un frein et la voiture électrique reste marginale sur le marché usagé. La recharge rapide reste plus lente que la pompe à essence, et l’installation du réseau de recharge rapide est peu rentable sur les longues routes de montagne norvégiennes peu achalandées… malgré les subventions publiques accordées aux entreprises privées qui en installent. Même dans les centres-villes, la construction de stations de recharge n’a pas suivi le rythme des ventes. Dans une station d’Oslo, un conducteur de Tesla ouvre son ordinateur portable alors que sa voiture se recharge. Une autre, Ida Vihovde, tambourine des doigts en attendant qu’une borne se libère. «Si le gouvernement en mettait plus, ce serait bien», dit-elle à côté de sa VW Golf électrique. «En ce moment, il n'y a plus de chargeurs, je dois donc m'asseoir et attendre.»
L’avis de l’auteur
La Norvège à une énorme longueur d’avance sur le Canada et le Québec en matière d’électrification des véhicules routiers. Par exemple, nous n’avons même pas l’ambition d’atteindre - d’ici 2030 - des parts de ventes comparables à ce qui existe en ce moment même en Norvège (plus de 50% en Norvège (100% visé en 2025 !), contre 30% espérés en 2030 ici). Pourtant, la Norvège présente des similitudes avec nous qui pourraient laisser penser qu’un gouvernement visionnaire - et respectueux de ses engagements en matière de GES - pourrait se donner le défi de reproduire le succès norvégien. Nous avons même une longueur d’avance sur les Norvégiens en matière de déploiement de réseau de recharge publique, au Canada, mais encore plus au Québec (Global EV Outlook 2018). Suggestion : notre gouvernement fédéral pourrait se servir des revenus pétroliers pour financer des incitatifs massifs tels que l’exemption de TPS sur les véhicules électriques, voire même un incitatif à l’achat pan-canadien équivalent à la TVH et un incitatif destiné aux vendeurs eux-même pour les motiver. Il serait bien sûr illusoire de penser que nos gouvernements envisageront de taxer davantage la «classe moyenne» en surtaxant l’achat de véhicules énergivores et/ou leur immatriculation. Mais il y a moyen d’inciter à la transition en donnant de gros avantages sans enlever quoi que ce soit à ceux qui hésitent à faire le saut. D’autant plus que les VUS et camionnettes branchables et 100% électriques sont sur le point d’envahir les marchés. Bientôt, même la sempiternelle affection des Canadiens pour le F-150 ne tiendra plus comme argument…
Sources:
Montreal Gazette Global EV Outlook 2018 Auteur : Daniel Rochefort Les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que l’auteur
DNV GL (une société mondiale de services dans la gestion de la qualité et des risques) prévoit une croissance rapides des véhicules électriques; VW confirme développer sa dernière génération de moteurs à essence et diesel; Byton débutera la production de son SUV électrique en avril 2019; Une entreprise chinoise dit qu’elle franchira bientôt le seuil de 100$ USD pour ses batteries, mettant fin à la voiture à essence; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
Europe : la voiture électrique en hausse de 35% au troisième trimestre; Green Car Reports annonce que la meilleure voiture à acheter en 2019 : Tesla Model 3; La compagnie Energy Web Foundation lance un logiciel basé sur le concept du « Blockchain » pour permettre la recharge des véhicules électriques avec une énergie propre; Elon Musk confirme que la camionnette Tesla suivra le Model Y; Voici un aperçu des actualités électromobiles de la journée. Pour augmenter la taille des images ou lancer une vidéo, vous pouvez cliquer dessus. Bonne lecture!
Contribution: André H. Martel
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