Volkswagen accélère la production de voitures électriques sur sa plateforme MEB, et le constructeur automobile réfléchit déjà à la meilleure façon de recycler les batteries une fois qu'elles auront atteint la fin de leur cycle de vie.
VW a annoncé hier qu'il intensifierait son processus de récupération des matières premières des batteries de VÉ usagées. Le constructeur automobile a ouvert une usine pilote de recyclage de batteries à Salzgitter, en Allemagne, plus tôt cette année, et souhaite ouvrir des usines similaires dans le monde entier. Dans un communiqué de presse VW a déclaré que l'usine de Salzgitter devrait pouvoir récupérer jusqu'à 95% des matières premières d'un bloc-batterie y compris le lithium, le nickel, le cobalt et le manganèse en prévision d’une utilisation ultérieure. Selon VW, les méthodes de recyclage actuelles, qui consistent essentiellement à faire fondre des batteries dans un four, ne peuvent récupérer que 60% des matières premières La méthode de VW consiste à démonter les batteries usagées, à conserver toutes les cellules utilisables et à déchiqueter le reste. Il en résulte une boue de métaux et d'électrolyte liquide, qui est ensuite purgée. Les granules secs de matière sont ensuite tamisés et triés. VW a déclaré que l'usine de Salzgitter pourra recycler jusqu'à 3 600 batteries annuellement. Le constructeur automobile a déjà déclaré qu'il prévoyait créer de telles installations dans le monde entier incluant les États-Unis.
Recyclage des batteries Volkswagen
Ce projet est conforme à son objectif de maintenir localement la production de véhicules et de batteries, dans des usines modernes réparties dans le monde entier, y compris au Tennessee. Cette usine devrait débuter la production de voitures électriques en 2022 et effectuera également des travaux d'ingénierie axés vers les batteries. VW n'est pas le seul constructeur automobile à récupérer les matières premières des batteries. Tesla a entrepris le recyclage des batteries dans sa Gigafactory du Nevada en 2019. Nissan et Sumitomo ont également ouvert une usine de recyclage des batteries Nissan Leaf au Japon en 2018. Jusqu'à présent, Nissan n'a pas annoncé de plan pour le recyclage des batteries de la Leaf aux États-Unis, bien que le cofondateur de Tesla, JB Straubel, PDG de Redwood Materials, ait conclu un accord avec le fabricant des packs, la compagnie Envision AESC. Pour sa part, BMW collabore avec le fournisseur de batteries suédois Northvolt et la société belge de transformation de matériaux Umicore, pour démonter les batteries usagées et remettre les matières premières recyclées dans de nouvelles cellules fabriquées par Northvolt. En plus de ses projets de recyclage, Audi intègre certaines de ses batteries sur ses chariots élévateurs et ses remorqueurs d'usine, où leur capacité énergétique réduite a moins d'importance. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Commentaires
Selon une nouvelle étude du groupe européen de défense des transports et de l'environnement, les voitures électriques utilisent beaucoup moins de matières premières que les véhicules à combustion interne, confirmant que leur empreinte carbone globale est plus faible.
L'étude a évalué la quantité de matériaux irrécupérables qui ne peuvent être recyclés ou récupérés. Pour une voiture électrique, il est plutôt question d’une quantité relativement faible de métal utilisé dans la batterie, dont une grande partie peut être recyclée. Pour une voiture à essence ou diésel, cela représente des milliers de barils de pétrole au cours de sa vie. Selon l'étude, le volume de carburant brûlé représente 300 à 400 fois la quantité de matière perdue lors de la fabrication d'une batterie de VÉ. Cela met en perspective l'impact environnemental de l'énergie électrique comparé à la combustion interne et pourrait, dissiper certaines fausses idées concernant l’impact de l'empreinte carbone globale des véhicules électriques. Les émissions provenant de l'approvisionnement en matières premières telles que le cobalt ont conduit certains à douter de l'efficacité des voitures électriques, même si des études ont clairement démontré qu'elles avaient causé des émissions à long terme systématiquement inférieures à celles des véhicules à combustion interne.
Puits de pétrole (photo de John Hill)
Cette étude met en évidence la consommation matérielle à long terme des carburants fossiles pour les voitures à essence et diésel. Un des arguments fréquemment utilisé par les critiques est le fait que les voitures électriques augmentent l’utilisation des énergies fossiles en dépendant du réseau énergétique, bien que la quantité d'émissions puise varier selon la région. De récentes études ont démontré qu’à long terme, les émissions de carbone des véhicules électriques sont encore très faibles malgré le mix actuel de production d’électricité. De plus, les véhicules électriques deviendront de plus en plus propres à mesure que les réseaux se convertiront à l'énergie renouvelable. Un autre facteur pris en compte par cette étude, et souvent omis par d'autres analyses, est le recyclage des batteries. Selon l'étude Il est impossible de recycler les combustibles fossiles, mais par contre, le recyclage des batteries pourrait réduire le besoin de nouvelles matières premières. En Europe, plus d'un cinquième du lithium et du nickel, et 65% du cobalt, nécessaires pour fabriquer une nouvelle batterie pourraient provenir du recyclage d'ici 2035. Toujours selon cette étude, les progrès technologiques pourraient également permettre de réduire le besoin en matières premières, présumant que la quantité de lithium nécessaire pour fabriquer une batterie pourrait être réduite de moitié au cours de la prochaine décennie. Le cobalt pourrait être réduit de plus des trois quarts et le nickel d'un cinquième. Le magazine Transport & Environment prévoit que l'Europe devrait produire suffisamment de batteries pour approvisionner son propre marché des véhicules électriques dès cette année. On ne sait toujours pas quand les États-Unis atteindront cet équilibre, mais le récent décret du président Joe Biden vise à sécuriser la chaîne d'approvisionnement nationale pour la production de batteries de VÉ, incluant l’extraction des matières premières et la fabrication. C'est un pas dans la bonne direction. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Les voitures électriques sont beaucoup moins gourmandes en matières premières que les voitures thermiques, surtout si on recycle bien leurs batteries, analyse l’ONG européenne Transport & Environment dans une étude publiée lundi.
Une voiture électrique rechargée aux énergies renouvelables aurait besoin de 58 % moins d’énergie qu’une voiture thermique sur tout son cycle de vie, selon cette étude publiée alors que les ventes d’électriques explosent et que des usines de batteries ouvrent en Europe. La clef, c'est le recyclage Sur toute la durée de son cycle de vie, 60 % de l’énergie consommée par la voiture électrique sert à la recharger, 23 % pour la fabrication de la batterie, 11 % pour la fabrication du reste du véhicule et 7 % pour la production des éoliennes et panneaux solaires. Dans le cas d’une voiture thermique, 77 % de l’énergie est brûlée sous forme de carburant (17 000 litres de pétrole sur 225 000 kilomètres), et 18 % utilisée pour l’extraction, le raffinement et le transport du pétrole. Les voitures électriques sont au cœur d’une économie circulaire dans laquelle les matières premières peuvent être recyclées pour produire d’autres batteries. Lucien Mathieu, un des auteurs du rapport de Transport & Environment. Une batterie de voiture électrique est composée d’environ 160 kilos de métaux, dont une grande part de graphite, aluminium et nickel, dans des parts qui baissent avec les nouvelles batteries. Avec l’amélioration des technologies de recyclage, seuls 30 kilos resteraient difficiles à réutiliser, selon l’ONG. Lithium, cobalt et nickel réutilisables Le recyclage des batteries est « crucial pour réduire la pression sur la demande de matières premières (comme le lithium, le cobalt ou le nickel, NDLR) et limiter l’impact que leur extraction peut avoir sur l’environnement et les populations », souligne Lucien Mathieu. La Commission européenne a proposé en décembre 2020 des objectifs minimums de recyclage de 65 % du poids des batteries d’ici 2025 et 70 % d’ici 2030. Transport & Environment veut pousser l’Europe à aller plus loin, en imposant un recyclage du lithium à 90 %, par exemple, et en développant ses capacités de recyclage, « très limitées » pour l’instant. En termes d’émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation de voitures électriques produit 63 % de moins de CO2 (principalement durant la phase de production), en moyenne en Europe, que les thermiques, selon une précédente étude de l’ONG. Agence France-Presse La Presse
Le besoin de développer des batteries rechargeables plus volumineuses et la demande croissante de stockage d'énergie pour la technologie 5G devrait augmenter considérablement la demande de cobalt au cours des années à venir et potentiellement compétitionner les manufacturiers de véhicules électriques.
De plus puissantes batteries, utilisant l'oxyde de lithium et le cobalt (LCO), sont nécessaires dans les téléphones 5G car l'antenne, utilisée pour transmettre et recevoir des ondes radio, a besoin de plus de puissance que celles des téléphones 4G. L'antenne pour la 5G a également besoin de beaucoup plus de puissance, ce qui exerce une pression sur les réseaux électriques, nécessitant l'utilisation de systèmes de stockage d'énergie, qui en Chine sont maintenant construits avec des batteries lithium-ion contenant du cobalt.
La Chine est en tête des ventes de la technologie 5G, qui ont connu un ralentissement ces derniers mois, mais qui devraient augmenter à mesure que la croissance reprendra à la suite de la crise du covid-19.
«La technologie 5G sera une source majeure de demande de cobalt dans les années à venir», a déclaré George Heppel, analyste CRU, qui s'attend à ce que la demande de cobalt pour les appareils portables passe à 73 000 tonnes d'ici 2025 contre 45 000 tonnes cette année. «Nous pourrions bientôt voir une forte compétition pour le cobalt entre les manufacturiers de véhicules électriques et les producteurs de téléphones mobiles qui favorisent l’approche LCO. » Pour le moment, les producteurs de véhicules électriques utilisent généralement des cathodes en nickel, cobalt et manganèse, mais il existe des alternatives telles que le phosphate de fer/ lithium qui n'ont pas besoin de cobalt.
Les estimations de la demande de cobalt varient entre 100 000 et 130 000 tonnes pour cette année, et devraient doubler pour atteindre entre 200 000 et 260 000 tonnes en 2025.
Les analystes s'attendent à un marché du cobalt équilibré cette année et à des déficits à partir de 2022 alors que les ventes de véhicules électriques et de téléphones 5G devraient s’accélérer. «Alors que la transition mondiale vers la technologie 5G s'accélère, la croissance des marchés excluant les VÉ a un grand potentiel de croissance sur deux fronts spécifiques: les portables et les systèmes de stockage d'énergie», ont déclaré les analystes de Benchmark Mineral Intelligence. «La croissance de la demande pour les systèmes de stockage d'énergie a déjà dépassé la demande pour les véhicules électriques et Benchmark prévoit que la demande de stockage d’énergie stationnaire augmentera de 35% par an durant cette décennie.»
Contribution: André H. Martel
Pour de nombreux consommateurs, une infrastructure de recharge publique est primordiale pour remplacer les véhicules à essence par des véhicules électriques, tandis que pour les entreprises ou les services publics, les voitures électriques sont nécessaires pour soutenir une telle infrastructure. Qui a raison?
Avant de se questionner à savoir qui vient en premier, l’œuf ou la poule: il faut reconnaitre que les critères de croissance évoluent continuellement, en fonction de l'endroit où vous vous trouvez dans le monde. Un rapport publié aujourd'hui par l'Agence internationale de l'énergie, intitulé «Global EV Outlook 2020», permet de mettre cette situation en évidence en utilisant de simples graphiques circulaires. À l'échelle mondiale, le nombre de bornes de recharge accessibles au public de tous types a augmenté de 60% en 2019 par rapport à 2018, un taux plus élevé que la croissance des ventes de véhicules. Les Américains ont plus de maisons unifamiliales, d'entrées et de garages qu’ailleurs dans le monde. En 2019, les États-Unis détenaient environ 12% du stock mondial des 7,2 millions de véhicules électriques sur la planète, mais 24% des bornes de recharge privées dans le monde.
Bornes de recharge publiques par pays - AIE, 2020
En revanche quand il est question de bornes de recharge publiques, les États-Unis semblent nettement moins bien équipés. Les États-Unis possèdent 11% des bornes de recharge publiques et seulement 5% des bornes de recharge publiques rapides au monde contre environ 6% pour l'Europe. La Chine, en revanche, possède 82% des bornes de recharge rapides au monde. Un récent rapport de la firme d'études de marché Wood Mackenzie prévoyait que l'Europe devancerait les États-Unis en matière d'infrastructures de recharge rapide, mais que les USA pourrait rattraper son retard d'ici 2030 si le gouvernement acceptait la proposition du Congrès d’augmenter les dépenses en infrastructures de recharge. L'AIE prévoit que les ventes mondiales totales de voitures à combustion diminueront de 15% en 2020, tandis que les VÉ devraient maintenir la tendance, correspondant essentiellement à leurs 2,1 millions de ventes totales à partir de 2019. Selon l'AIE, jusqu'à l'année dernière, les ventes mondiales de véhicules électriques ont augmenté d'au moins 30% annuellement. En 2019, cette croissance a ralenti à 6%, mais les ventes des VÉ ont en même temps atteint la plus grosse part de marché jamais enregistrée à la même époque, avec 2,6% du marché mondial des véhicules.
Stock mondial de véhicules électriques jusqu'en 2019 - AIE, 2020
Selon l'AIE, cela s'est traduit par un total de 880 000 véhicules électriques aux États-Unis et de 3,79 millions dans le monde. La Chine a de nouveau dépassé le million de ventes de VÉ en 2019, bien que ses ventes aient diminué de 2% par rapport à l'année précédente. L'Europe était deuxième au monde, avec 561 000, et les États-Unis ont enregistré des ventes de 327 000 véhicules électriques. L'expiration du crédit d'impôt américain pour les véhicules électriques de GM et de Tesla a contribué à une baisse de 10% des ventes de BEV aux États-Unis au cours de l'année, tandis que les ventes en Europe ont augmenté de 50%. Deux trajectoires différentes pour développer le réseau Comme l'a souligné l'AIE, les réactions gouvernementales, à la suite de la COVID 19, pour faciliter la reprise économique affecteront la transition vers les VÉ. La France et l'Allemagne, par exemple, ont déjà annoncé des plans incitatifs pour les véhicules électriques dans le cadre de la reprise, mais jusqu'à présent, les États-Unis n'ont toujours pas créé un tel programme. Pour refléter ces programmes ou parfois dans certains cas, leur absence totale, l'AIE a également proposé deux scénarios très différents pour l'adoption de véhicules électriques d'ici 2030. Il est donc question d'un premier scénario ou l’on suit les politiques déjà en place que l’on continue d’appliquer pour le reste de la décennie. Cependant, se basant sur un scénario de développement durable plus agressif en présumant que la production d’électricité soit issue d’usines à émissions plus faibles, les objectifs de l'Accord de Paris visant une réduction de 30% des émissions, pourraient être respectés, pour tous les modes de transport à l'exception des deux-roues d'ici 2030 en conservant jusque-là, une croissance annuelle de 36%
Vue d'artiste de l'usine de batteries d'Ultium Cells à Lordstown, Ohio
Dans le scénario le plus agressif, les véhicules tout électriques représenteraient environ 4% de la demande mondiale d'électricité, contre seulement 0,3% aujourd'hui. D'ici 2030, la demande mondiale d'électricité pour les voitures électriques devrait atteindre 550 térawattheures dans le premier scénario, et près de 1 000 Twh dans le deuxième scénario, ce qui représente 6 et 11 fois les besoins actuels en électricité, soit l’équivalent de 2,5 millions à 4,2 millions de barils d’essence et diesel quotidiennement. La demande de cobalt et de nickel est un problème constant pour les véhicules électriques. Dans le cadre de la projection la plus agressive, la demande annuelle de cobalt grimperait à 400 kilotonnes par an, soit environ le double de celle du scénario le plus faible. Dans le rapport annuel, l'AIE a également souligné l'importance de réutiliser les batteries en fin de vie, par exemple, pour le stockage sur le réseau, et dans l'intégration des batteries aux systèmes d'alimentation pour aider à planifier les périodes de pointe et les périodes creuses. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Les États-Unis ont un problème de batterie dans la course à la suprématie de la voiture électrique25/9/2019
La pression des États-Unis pour contester la domination de la Chine dans la production et la vente de véhicules électriques présente au moins un maillon faible: la plupart des matières premières nécessaires à la fabrication des batteries sont extraites ailleurs.
Des entreprises chinoises et américaines ont beaucoup investi dans des projets d'extraction de lithium au Chili, en Australie et en Argentine, parmi les principaux pays producteurs du monde. Mais contrairement aux États-Unis, les entreprises chinoises ont également investi chez eux, la nation asiatique produisant près de huit fois plus de lithium que les États-Unis.
La question des matières premières fera l'objet d'une discussion lors d'une réunion à Washington le 2 mai prochain. Elle devrait amener les responsables gouvernementaux, les constructeurs automobiles, les sociétés minières et les consultants sur la nécessité de rationaliser le processus de délivrance de permis américain pour les nouveaux projets de lithium et les achats en stock. "Cela fait des décennies que des installations de raffinage de lithium ont été construites aux États-Unis", a déclaré Eric Norris, président du lithium chez Albemarle Corp., le plus grand producteur mondial de minerai. "Tout nouveau projet prendra du temps à se développer, car les organismes de règlementation déterminent les autorisations requises, l'impact potentiel sur la communauté, etc." Les États-Unis produisent seulement 1,2% du lithium mondial. L'augmentation de la production locale de minéraux bruts serait la première étape vers la mise en place d'une industrie des batteries rechargeables concentrée jusqu'à présent en Asie. Les Etats-Unis ne contrôlent qu'environ 13% de la capacité de production mondiale de piles au lithium, et aucune croissance n'est attendue, selon BloombergNEF . La Chine contrôle maintenant environ les deux tiers de cette industrie et le BNEF prévoit une croissance d'environ 73% d'ici 2021. La différence apparaît déjà dans les ventes. Environ la moitié des véhicules électriques dans le monde sont vendus en Chine, un chiffre à la hausse. Les ventes ont bondi de 150% au premier trimestre de 2018 par rapport à l'année précédente, selon le BNEF. "Vous ne pouvez pas construire un demi-million de batteries de véhicules électriques sans un approvisionnement sécurisé en plusieurs matières premières critiques", a déclaré Chris Berry, analyste des métaux pour batteries chez House Mountain Partners. "Si les États-Unis sont à la traîne dans la constitution de capacités en lithium ou en cathodes, le dynamisme de sa chaîne d'approvisionnement et sa compétitivité autour du nouveau thème de l'énergie seront menacés." La société chinoise Jiangxi Ganfeng Lithium Co. a acquis 37,5% du projet de lithium Cauchari-Olaroz en Argentine, qui devrait commencer à produire en 2021. Tianqi Lithium Corp. a versé 4 milliards de dollars pour une participation de 24% dans Soc. Quimica & Minera de Chile et la même société font partie de la coentreprise Talison , qui contrôle la mine de lithium géante Greenbushes en Australie. Les métaux nécessaires à la fabrication de piles rechargeables utilisées dans tous les domaines, pour la construction d’une Tesla au stockage d'énergie en passant par les iPhones, comprennent le graphite, le manganèse, le nickel, le cobalt et le lithium. Selon le US Geological Survey, les États-Unis importent au moins la moitié de chacun de ces besoins en métaux. La réunion de cette semaine à Washington est organisée par Benchmark Mineral Intelligence , un consultant du secteur spécialisé dans la chaîne d'approvisionnement des batteries lithium-ion. Lors d'un témoignage devant le Congrès américain en février, le dirigeant de la société, Simon Moores, a averti que le rôle actuel des États-Unis dans la chaîne d'approvisionnement était en train d'être dépassé par la Chine. "Il n'y a aucune raison pour que les entreprises ne puissent pas mobiliser des capitaux, ni construire ni exploiter des mines de lithium aux États-Unis", a déclaré Berry. "Le processus d'autorisation peut être un peu plus long aux États-Unis par rapport à d'autres régions du monde, mais avec autant d'attention portée à la durabilité et à la transparence de la chaîne d'approvisionnement, les garanties environnementales sont indispensables". Toutefois, la demande de lithium devant passer de plus de 300 000 tonnes par an à un million de tonnes d’ici 2025, les sociétés minières doivent croître rapidement et préfèrent le faire dans des pays qu’elles connaissent bien. Albemarle, la seule entreprise produisant du lithium aux États-Unis, a indiqué dans une réponse écrite aux questions qu'elle se concentrait sur l'expansion des opérations en Australie et au Chili. Il est trop tôt pour se prononcer sur la viabilité ou le calendrier d'une expansion à Silver Peak, une mine produisant 6 000 tonnes de carbonate de lithium par an, a expliqué Albemarle's Norris. La société a mené à bien un programme d'exploration sur un site de roche dure à Kings Mountain, mais Norris l'a décrit comme un actif à long terme aux toutes premières étapes de l'évaluation. Aux États-Unis, aucune mine de lithium ne devrait commencer à produire au cours des trois prochaines années et aucune production importante de lithium ne devrait toucher les marchés mondiaux dans les cinq prochaines années, selon Christopher Perrella, analyste des produits chimiques chez Bloomberg Intelligence. Certaines petites sociétés minières cherchent néanmoins à construire de nouvelles mines à moyen et long terme. La société Lithium Americas Corp, une société basée à Vancouver, espère obtenir des permis pour son projet Thacker Pass au Nevada en 2020. La construction de la mine, d'une capacité de production annuelle initiale de 30 000 tonnes, pourrait débuter ses opérations l'année prochaine si la société peut lever les 581 millions de dollars nécessaires pour entreprendre son projet. "Les défis sont d'attirer des capitaux et de démarrer le projet assez rapidement ", a déclaré Jonathan Evans, chef de l'exploitation. "Le marché des véhicules électriques et des batteries de stockage va vraiment se développer d'ici les cinq prochaines années, il est donc essentiel d'investir maintenant." Bloomberg
Contribution: André H. Martel
Contribution: André H. Martel
Tesla s'inquiète d’une possible pénurie mondiale de minéraux utilisés dans la fabrication de batteries pour voitures électriques, telles que le nickel, le cuivre et le lithium.
La révolution électrique dans l'industrie automobile augmente la demande de batteries à un rythme incroyable, ce qui accroît la demande de certains minéraux spécifiques utilisés dans la production de cellules de batteries Li-ion.
Il est difficile de comprendre l'ampleur de l'impact des véhicules électriques sur le marché des batteries. Par exemple, Tesla est devenu le plus gros consommateur de batteries au monde quelques années seulement suite à sa production en série de ses véhicules électriques. Sarah Maryssael, responsable mondiale des approvisionnements en métaux pour batteries de Tesla, a déclaré à Washington, que le constructeur s'inquiétait pour certains de ces minéraux, selon des sources de Reuters présentes à l'évènement. En effet, Sarah Maryssael, a déclaré lors d’une conférence incluant des compagnies minières, des régulateurs et des législateurs que le constructeur automobile prévoyait une pénurie de minéraux clés pour véhicules électriques dans un proche avenir, toujours selon ces sources." Ces commentaires étaient spécifiques à l'industrie et faisaient référence aux défis d'approvisionnement à long terme pouvant survenir en ce qui concerne ces métaux. De nombreuses entreprises s'inquiètent des approvisionnements du cobalt, qui n'est pas encore exploité à grande échelle. Tesla utilise en moyenne moins de cobalt dans ses batteries que le reste de l'industrie donc, Tesla est plus préoccupé par le nickel même s’il est plus largement exploité dans le monde. «Maryssael a ajouté que Tesla continuerait de se concentrer davantage sur le nickel, dans le cadre du plan du chef de la direction, Elon Musk, c’est-à-dire d'utiliser moins de cobalt dans les cathodes de batterie. Le cobalt est principalement extrait en République démocratique du Congo et certaines techniques d'extraction, en particulier celles faisant appel au travail des enfants, ont rendu son utilisation profondément impopulaire, en particulier avec Musk. ” La direction de Tesla a également déclaré que le constructeur automobile voyait un énorme potentiel dans les mines en Australie ou aux États-Unis. Lors de la conférence de presse, un sénateur américain a dévoilé un nouveau projet de loi visant à faciliter l’exploitation minière de minéraux pour véhicules électriques . Selon Electrek : La chaîne d'approvisionnement en batteries est un élément essentiel de la révolution électrique et les constructeurs automobiles qui souhaitent réaliser une production de masse, comme Tesla, doivent être impliqués à chaque niveau de production. Tesla en est bien conscient et s’ est directement impliqué dans le secteur minier depuis qu'il s'est lancé avec Panasonic dans le projet Gigafactory 1. La société fait rarement des commentaires sur les problèmes d'approvisionnement au niveau des minéraux et, lorsqu'elle l'a fait par le passé, elle souhaitait principalement dissiper les inquiétudes. Cela tient en partie au fait que le cobalt a été la principale préoccupation de nombreux constructeurs automobiles alors que l’utilisation du cobalt dans la composition chimique de ses batteries est plus limitée chez Tesla. Le nickel et le cuivre sont les minéraux les plus utilisés dans ses batteries, et ce sont également les minerais plus exploités. Il est intéressant de noter que les entreprises envisagent maintenant une éventuelle pénurie de minerais. C'est une indication que la croissance de l'industrie devrait exploser au cours des prochaines années avec la venue d’autant de véhicules électriques grand public sur le marché . Que de bons problèmes, car ils indiquent que nous allons dans la bonne direction et que les difficultés envisagées seront faciles à résoudre. Ils nécessiteront cependant de gros investissements. electrek
Contribution: André H. Martel
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