Le but d’un régime fiscal n'est pas seulement de percevoir des revenus, c'est également un moyen de façonner la société comme nous l'entendons. Ce n'est pas un hasard si les aliments frais sont exclus de taxation et ce n'est pas un hasard si la taxe sur l'alcool est plus élevée que la taxe sur l'eau. Ce n'est pas non plus un hasard si certaines des plus grandes sociétés pétrolières et gazières d'Australie ne paient pratiquement aucun impôt. Nous devons assumer le régime fiscal qui répond aux objectifs de nos gouvernements.
Le système fiscal australien est façonné en fonction du pouvoir politique et non de notre économie. Nous imposons les bénéfices des entreprises à des taux inférieurs à ceux des salaires des travailleurs; nous imposons le revenu des grandes entreprises à la moitié du taux d'imposition du revenu ordinaire; et les frais scolaires privés ne sont pas taxés, mais les transports publics sont taxés. Nous avions une taxe sur le carbone, mais nous ne l’avons pas appliquée. La politique fiscale est ce qui définit le mieux le pouvoir politique. Et, comme il est mal vu de parler de pouvoir politique en Australie, la fiscalité se traduit généralement comme faisant partie d’une vision de politique économique. En effet, le rôle principal de l'économie dans le débat public australien est de justifier l'intérêt de ceux qui détiennent le pouvoir comme étant dans l'intérêt national de la population. En d’autres termes, l’économie aide à justifier la vision politique d’un parti plutôt qu’une vision sociale. La recrudescence d'intérêt pour taxer l'utilisation des véhicules électriques en est un exemple classique. Pendant des décennies, les économistes ont soutenu que l'Australie devrait introduire une tarification pour les véhicules lourds. Lorsque vous augmentez le poids d'un véhicule, les dégâts qu'il inflige à la route augmente de façon exponentielle. Par conséquent, un véhicule lourd peut causer jusqu'à 20 000 fois plus de dommages à une route qu'une voiture particulière. C'est un gros problème. Mais les entreprises de camionnage paient un taux de taxe sur les carburants bien inférieur à celui des citoyens australiens. Alors que le taux de taxation sur le carburant que vous payez lorsque vous remplissez votre voiture est de 42,3 cents le litre, pour les véhicules pesant plus de 4,5 tonnes, il n'est que de 25,8 cents le litre. Et tandis que le taux d'accise sur le carburant payé par les véhicules de tourisme est indexé sur l'inflation, la redevance des véhicules lourds a été réduite. Si nous voulons encourager plus de gens à acheter des véhicules à faibles émissions, nous devons les subventionner Ceux qui revendiquent une redevance routière pour les véhicules électriques ont raison de soutenir que quelqu'un doit payer pour la construction et l'entretien de nos routes, mais suggérer de taxer le nombre pitoyablement faible de voitures électriques qui circulent actuellement sur nos routes est tout simplement cocasse. La sous-facturation des camions pour les dommages qu'ils causent à nos routes a conduit à un transfert important dans le transport de marchandises en Australie du rail vers le transport routier. Chaque nuit, plus de 3000 camions circulent désormais entre Sydney et Melbourne, tandis que la part du fret ferroviaire entre ces villes est passée de 20% à 2% depuis les années 1990 . Selon la Commission nationale des transports, l'organisme qui fixe le niveau de taxe sur les carburants payé par les camions, les dépenses publiques consacrées aux routes ont augmenté à un point tel qu'il faudrait augmenter les redevances des véhicules lourds de 11,4% pour 2020-2021 pour parvenir à un recouvrement des coûts engendrés. Mais les taxes sur le carburant des camions n'ont pas augmenté, elles ont baissé. D'où l’envie de taxer les véhicules électriques. Si les gouvernements australiens prenaient au sérieux les notions d’économie et d’équité, en ce qui concerne la tarification des transports, nous imiterions le système Néo-Zélandais de tarification dans lequel les véhicules lourds paient environ 37% des taxes de transport terrestre, alors qu’en Australie, les poids lourds paient seulement 12,5%. De même, si nous prêtions attention à l'économie et à l'équité, nous chercherions à supprimer la taxation dans les transports publics, à investir massivement dans davantage de transports publics, à introduire une tarification concernant la congestion dans nos centres urbains et, de toute évidence introduire une taxe carbone sur tous les combustibles fossiles. Mais les gouvernements australiens prennent rarement l'économie au sérieux, car cela imposerait des coûts supplémentaires aux puissants industriels. S'ils prenaient leur rôle au sérieux, nous aurions non seulement une taxe sur le carbone, mais aussi une taxe sur les énormes profits du secteur minier, des allocations de chômage plus élevées et des services de garde moins chers. Les conservateurs qui s'opposent généralement aux nouvelles taxes et règlementations sont cependant enthousiastes à l'idée de nouvelles taxes et règlementations pour les propriétaires de véhicules électriques. Comme tout ce qui concerne les carburants fossiles en Australie, le débat sur la taxation des véhicules électriques est plus une question de choix de camp que de cohérence. Les subventions pour le charbon, le gaz et l'éthanol n'ont jamais dérangé la droite australienne comme semblent le faire les subventions aux énergies renouvelables. En Norvège, ils ont taxé la pollution par le carbone, et non l'air pur. Un article du Centre de politique nordique de « l'Australian Institute » , lancé mercredi via un webinaire, détaille les incitatifs offerts par le gouvernement norvégien pour faire des véhicules électriques une alternative intéressante. Une Volkswagen Golf électrique en Norvège est moins chère que son homologue à combustible fossile, et les ventes de véhicules rechargeables ont atteint une part de marché record de 82% des ventes de voitures neuves en septembre. D'autres pays ont décidé de fournir des incitatifs financiers pour acheter des voitures électriques afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais l'Australie semble déterminée à freiner la vague de la nouvelle technologie. Même si le nombre de véhicules électriques augmente en Australie, et que les taxes d'accises sur le carburant diminuent, ce n’est pas nécessairement une bonne idée de taxer l'utilisation des véhicules électriques. Le montant d'argent que les Australiens dépensent pour des articles exempts de taxes tels que les frais de scolarité privée et l'assurance maladie privée a augmenté, mais cela ne signifie pas que nous devons augmenter les taxes sur les livres et les vêtements. Nous taxons les cigarettes et l'alcool parce que nous voulons décourager leur consommation. Nous subventionnons les vaccins et les produits pharmaceutiques parce que nous voulons encourager leur utilisation. Si nous voulons encourager plus de gens à acheter des véhicules à faibles émissions, nous devons les subventionner alors que si nous voulons dissuader les gens de les acheter, il faut les taxer. Si nous voulons trouver un moyen équitable et efficace de facturer l’utilisation de nos routes, les gouvernements australiens devraient suivre les recommandations de la Commission nationale des transports et augmenter considérablement les taxes payées par les poids lourds. Faire payer les camions pour les dommages qu'ils causent permettra de collecter beaucoup plus d'argent, de réduire considérablement les émissions et de réduire le nombre de morts sur nos routes. Mais cela risquerait de bouleverser les industries puissantes, alors n’y comptez pas trop, même si les particules diésel subventionnées par nos gouvernements remplissent nos poumons. Richard Denniss est l'économiste en chef du thinktank indépendant, l'Australian Institute. The Guardian
Contribution: André H. Martel
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L'avion électrique qui a été testé, l'avion RX4E de fabrication chinoise pèse 1 200 kg et a la capacité de parcourir 300 km avec une seule charge.
Alors que le monde entier considère les voitures électriques comme la prochaine étape en matière de transport, la Chine a fait un bond en avant. Les Chinois passent des voitures électriques aux avions électriques. Selon les médias d'Etat, la Chine a effectué son premier vol d'un avion électrique à quatre places. La nation vise à développer des avions électriques pour le transport à courte distance. L'avion électrique qui a été testé, l'avion RX4E de fabrication chinoise pèse 1 200 kg et a la capacité de parcourir 300 km sur une seule charge. Lors des essais, l'avion s’est envolé depuis la ville de Shenyang (nord-est), comme indiqué par l'agence de presse Xinhua. L'avion est alimenté par une batterie de 70 kWh. Le rapport indiquait qu’avec de meilleures batteries, l‘autonomie des vols serait évidemment allongée. Environ 77% de l’avion électrique est composé de matériaux en carbone légers et résistants à la corrosion. L'avion électrique peut être utilisé pour de courts trajets, une formation de pilote ou des vols touristiques. "L'avion RX4E dispose d'un énorme potentiel de marché et de perspectives d'avenir et sera utilisé pour le transport à courte distance, la formation de pilote, les visites touristiques, la photographie aérienne et la cartographie aérienne", a déclaré Zhao Tienan, directeur adjoint de l'Institut de recherche en aviation générale du Liaoning, l'institut qui a développé l'avion électrique. Les avions électriques émettent peu de bruit et d'émissions et pourraient devenir un mode de transport attrayant s'ils deviennent commercialement viables. Uber Technologies envisage également de lancer prochainement des services de taxis volants électriques. Le premier de ces vols pourrait être inauguré à Melbourne à compter de 2023. Leurs taxis électriques seront également mis à l'essai à Dallas et à Los Angeles. Business Today
Contribution: André H. Martel
Selon une nouvelle étude de ClimateWorks, les parcs de véhicules gouvernementaux et d'entreprises ne devraient pas dépenser d'argent supplémentaire en optant pour des véhicules électriques si on les considère en fonction du coût total de possession, plutôt que simplement en évaluant le prix d’achat initial.
La recherche de ClimateWorks basée à Melbourne démontre que, même si le choix de véhicules électriques est limité en Australie, cela ne signifie pas pour autant que les conseils et les organisations doivent attendre davantage de choix de véhicules électriques.
La directrice générale, Anna Skarbek, a déclaré à la conférence sur la transition des véhicules électriques, organisée par The Driven et RenewEconomy à Sydney, que les économies réalisées grâce à des coûts d’énergie et d’entretien moins élevés signifiaient que les conseils et les organisations pourraient en tirer parti en choisissant de passer à l’électricité. Dans le cas des véhicules Hyundai Kona Electric et SEA-Electric E4V et E4B, il est possible de réaliser des économies substantielles et de réduire les émissions de carbone. Dans ce graphique ci-dessous, le vert clair indique les modèles de véhicules électriques qui concurrencent les voitures à carburant fossile actuelles en termes de coût total de possession. Le vert foncé démontre que les véhicules électriques assurent de réelles économies.
Les données sont basées sur une utilisation de 6 ans, en se basant sur le prix d'achat moins la valeur de revente, plus le carburant, l'entretien, l'assurance et les pneus, divisée par le nombre de kilomètres à partir des données compilées tirées des 79 conseils municipaux.
Selon Skarbek, la possibilité pour les flottes d'accélérer la transition vers les véhicules électriques, ce qui est indispensable si l'on souhaite participer activement à réalisation des objectifs de Paris, est énorme. Les gouvernements locaux achètent 9 000 voitures par an pour leur flotte et l’ensemble des organismes gouvernements en achètent 38 000 annuellement. Le passage des flottes aux véhicules électriques peut non seulement aider à réduire les émissions de carbone au niveau organisationnel, mais aussi nourrir l’intérêt croissant pour les véhicules électriques d’occasion en Australie. Cela est également important pour la transition vers les véhicules électriques en Australie, car les données de Roy Morgan publiées en août démontrent que l'intention des consommateurs d'acheter un véhicule électrique d'occasion était en constante augmentation . «Les propriétaires de flotte veulent se convertir à l’électricité, mais ils ont besoin d'aide», a déclaré Skarbek, soulignant le fait que les décideurs en matière d'achat de flotte ont de nombreux dossiers à gérer et que l’obtention de données telles que celles mentionnées ci-dessus peut aider à prendre des décisions éclairées. Passer aux véhicules électriques peut non seulement aider à atteindre les objectifs (la plupart des maires australiens ont signé une entente visant à atteindre les objectifs équivalents à Paris malgré l'inaction du gouvernement fédéral), mais ils constituent également une claire démonstration des avantages des véhicules électriques pour les consommateurs. Selon le projet ClimateWorks mené avec EVC et MAV, trois programmes sont nécessaires pour aider les conseils et les organisations à progresser: Programme de renforcement des avantages de posséder un VÉ Calculateur pour le coût total de possession, guide pratique, forums sur le partage des connaissances Évènements pour créer un élan au niveau du processus décisionnel Journées d'essai de VÉ, forums, évènements destinés aux gestionnaires, aux maires et conseillers Actions visant à réduire les coûts d’acquisition Nouveaux incitatifs financiers, regroupement d’achats pour négocier avec les fournisseurs de véhicules électriques La capacité de mettre en relation les acheteurs avec les constructeurs automobiles et de tirer parti des opportunités d'achat en masse est importante, explique Skarbek. Un reportage de : Bridie Schmidt Bridie Schmidt est journaliste principale pour The Driven , le site soeur de Renew Economy . Elle se spécialise dans l'écriture de nouvelles technologies et utilise ses compétences techniques dans la gestion de nos sites Web. The Driven
Contribution: André H. Martel
Uber Air a sélectionné l'Australie comme premier marché international pour son service de taxi en ligne. Melbourne sera la troisième ville à profiter du programme après Dallas et Los Angeles. Les vols d'essai devraient commencer l'année prochaine et les opérations commerciales devraient débuter à partir de 2023.
Lors de la conférence Elevate l'année dernière, Uber a présenté son futur avion électrique et a annoncé que Dubaï serait le premier marché hors des États-Unis. Il semble que l'annonce actuelle de Melbourne comme première ville internationale confirme qu’Uber a modifié ses plans de développement.
Melbourne a été choisie « pour ses facteurs démographiques et géographiques uniques et pour sa culture de l'innovation et de la technologie », a déclaré Susan Anderson, responsable régionale, lors de la conférence Elevate cette année. «par la suite, nous avons l’intention de d’offrir ce service à plus de villes australiennes.» Comme dans plusieurs autres villes australiennes, Melbourne souffre d’une infrastructure centrée sur la voiture, de grandes distances entre les différents quartiers de la ville avec une banlieue extrêmement étendue. Ironiquement, le manque de solutions de transport rendra le survol d'un réseau routier encore plus attrayant pour ceux qui en auront les moyens, mais probablement inaccessible pour la grande majorité des Australiens. Dans son communiqué de presse, Uber aborde toutefois son entreprise sous un angle différent: «À long terme, l'objectif est de proposer des véhicules électriques sûrs et silencieux, transportant des dizaines de milliers de personnes à travers les villes pour le même prix qu'un voyage UberX pour la même distance. ” Comment offrir ce service à des dizaines de milliers de personnes logistiquement ou financièrement n’a cependant pas encore été expliqué. L'avion Uber est une sorte de symbiose entre un avion et un hélicoptère avec quatre rotors de décollage et un cinquième rotor de queue pour la propulsion. Les taxis volants voleront à une altitude de 300 à 600 mètres et seront initialement contrôlés manuellement par un pilote à bord du véhicule. À long terme, Uber envisage sérieusement l'idée d'une flotte autonome de taxis volants. La compagnie avait déjà précisé que les taxis aériens transporteraient quatre passagers et pourraient voler à une vitesse pouvant atteindre 320 km / h. La société envisage toujours de constituer une flotte autonome de taxis aériens. Parmi les partenaires figurent le constructeur d'hélicoptères Bell et le constructeur d'avions EmbraerX, ainsi que la société ChargePoint, qui fournira les stations de bornes de recharge pour l'avion à décollage vertical électrique. Pour le lancement à Melbourne, des partenariats avec les sociétés australiennes Macquarie, Telstra et Scentre Group, ainsi que l'aéroport de Melbourne devraient être signées prochainement. Electrive.com
Contribution: André H. Martel
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