Jusqu'à présent, Nissan n’avait toujours pas, à l’instar des constructeurs automobiles mondiaux, envisagé la fin des ventes de véhicules neufs équipés de moteurs à combustion interne.
Si le rapport de lundi du magazine Nikkei Asia s'avère conforme, Nissan pourrait enfin entrevoir une forte diminution des tuyaux d'échappement, pour être remplacés par des véhicules électriques. Selon ce rapport, Nissan deviendrait le premier grand constructeur automobile japonais à annoncer la fin des moteurs à combustion interne sur tous les principaux marchés mondiaux, à l'exception des États-Unis, où elle accepterait de poursuivre sa production de manière limitée, principalement pour ses camionnettes. Nissan North America a refusé de commenter le rapport, le qualifiant de spéculation.
Nissan Frontier 2022 équipé de pièces hors route Nismo
Il y a actuellement deux camionnettes parmi les produits de Nissan, le Frontier à moteur V-6 et le plus gros Titan à moteur V-8. Aucun n'est proposé sous forme hybride ou électrique, bien que selon un rapport de l'année dernière, Nissan considérait un camion électrique compact . Nissan a déjà signalé qu'elle interrompait le développement des modèles à essence traditionnels pour l'Europe, en partie à cause de la réglementation Euro 7 pour les émissions qui sera progressivement mise en place à partir de 2025. Alors qu'elle se tourne vers une technologie hybride de la série e-Power, Nissan avait annoncé l'année dernière qu'un moteur spécialement conçu pour être utilisé avec le e-Power avait atteint une efficacité thermique impressionnant de 50 % *.
Nissan Surf-Out concept
Le constructeur automobile avait annoncé en novembre dernier son projet Nissan Ambition 2030, qui vise 23 modèles électriques pour Nissan et Infiniti, dont 15 véhicules entièrement électriques, d'ici 2030. La compagnie avait alors a déclaré que d'ici 2030, elle avait l'intention que ses modèles tout électriques et hybrides représentent 50 % de ses ventes mondiales. Ce plan devait être activé grâce à un investissement d'environ 17,6 milliards $ USD ( 22,3 milliards $ CAD) sur cinq ans. Nikkei affirme que 4,3 milliards $ USD (5,45 $ CAD) du budget annuel de R&D des moteurs à essence pourraient être redirigés vers les véhicules électriques et leurs technologies associées. Il n'est pas clair si cela avait déjà été inclus dans l'investissement récent ou s'il s'agit d'un montant additionnel. Lors d'une rencontre de presse le mois dernier, l'Alliance de Nissan, Renault et Mitsubishi, avait confirmé un investissement de plus de 26 milliards de $ USD (32,9 milliards $ CAD ) au cours des cinq prochaines années, leur permettant de produire 35 nouveaux véhicules électriques d'ici 2030.
Plateforme Nissan CMF-EV, avec le PDG Makoto Uchida
Environ 90% de ces modèles seront construits sur cinq plateformes communes, dont la plateforme CMF-EV spécialement conçue pour la prochaine Nissan Ariya , et une nouvelle plateforme CMF-BEV, qui doit permettre de produire la Renault 5 incluant un successeur de la Nissan Micra, que le PDG de Renault Luca de Meo considère comme étant le véhicule qui devrait être la clé qui permettra de démocratiser les voitures électriques. Plus de 60% de ses composants utilisés sur la plateforme CMF-B sont basés sur des modèles ICE compacts de taille européenne.
Prototype Renault 5
La collaboration à partir de cette plateforme, incluant la télématique et les logiciels, culminera avec le lancement de ce que les entreprises appellent le premier véhicule entièrement conçu par logiciel d'ici 2025 un véhicule qui pourrait ouvrir de nouveaux horizons pour les membres de l'Alliance. Nissan a ajouté plus de détails sur la vision de son futur fonctionnement avec les membres de l'Alliance Renault et Mitsubishi. Dans cet accord, Nissan dirigera le développement de la technologie des batteries à électrolytes au profit des membres, tandis que Renault assumera le développement d'une architecture électrique et électronique commune et centralisée. Nissan vise une production de masse pour sa nouvelle technologie de batterie entièrement à électrolytes d'ici 2028, qui devrait fournir le double de densité énergétique des batteries lithium-ion actuelles, avec un temps de recharge réduit d'un tiers par rapport aux temps actuels. Nissan, en collaboration avec l'Alliance, vise à réduire les coûts des batteries de 50 % d'ici 2026 et de 65 % d'ici 2028. Au-delà, elle espère atteindre des coûts de batterie inférieurs à 65 $/kWh, ce qu'elle considère comme le prix nécessaire pour atteindre la parité des coûts avec la combustion interne.
Concept Nissan Chill-Out - décembre 2021
Au total, les partenaires de l'Alliance prévoient une capacité de production mondiale de 230 GWh afin de générer leurs batteries d'ici 2030, soit suffisamment pour fabriquer plusieurs millions de véhicules électriques annuellement. En 2019, l'Alliance a vendu environ 10 millions de véhicules, ce qui laisse énormément de place pour remplacer les modèles à essence qui se vendent actuellement. Nissan pourrait également profiter d’une situation avantageuse pour se concentrer sur les VÉ. Nissan pourrait cesser de produire des moteurs à combustion interne et tout simplement les acheter de Mitsubishi ; ou elle peut continuer de les produire tant qu’ils seront utiles. Pour sa part, Mitsubishi a déclaré qu'elle visait à ce que 50% ou plus de ses ventes mondiales soient électriques, hybrides, hybrides rechargeables et tout électriques.
Nissan Z 2023
La dynamique du marché, que ce soit aux États-Unis, en Europe ou ailleurs, pourrait être le facteur déterminant. Nikkei cite les données de LMC Automotive suggérant que les ventes mondiales de véhicules électriques devraient être multipliées par 10 pendant les 12 prochaines années, les ventes devant potentiellement dépasser les modèles à essence de 20 % en 2033. Compte tenu de la réception du Rivian R1T et du Ford F-150 Lightning , il est possible d'imaginer que d'ici là, même aux États-Unis, les camionnettes à combustion devraient connaitre leur crépuscule. *Le constructeur automobile a atteint 50% d’efficacité thermique, soit le pourcentage d’énergie converti pour fonctionner dans le moteur. C’est un chiffre normalement associé aux moteurs de course de Formule Un; les moteurs de production actuels les plus efficaces sont plus proches de 40% d’efficacité thermique. Bengt Halvorson Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Commentaires
D'une année à l'autre, les nouvelles immatriculations de véhicules électriques au Canada ont augmenté de 25,7 % au T3 de 2021 par rapport au T3 de 2020, selon les données récemment publiées de Statistiques Canada, malgré une baisse de 8,2 % du nombre total d'immatriculations de véhicules.
Le troisième trimestre de 2021 fut une bonne nouvelle pour les immatriculations de véhicules électriques au Canada malgré une période de ventes globalement morose dans l'industrie automobile. Les dernières données publiées par Statistiques Canada démontrent que le pays a enregistré 15 845 nouvelles immatriculations de véhicules électriques de juillet à septembre de l'année dernière une légère baisse par rapport au sommet historique de 16 167 au T2 2021 mais une augmentation globale par rapport aux 12 601 immatriculations de BEV au T3 de 2020, un gain de 25,7 %. Le gain était encore plus important pour les véhicules électriques hybrides, augmentant de 61,7 %, alors que les immatriculations de véhicules électriques hybrides rechargeables ont bondi de 72,8 %. La situation était radicalement différente pour les véhicules à combustion. Les véhicules à essence ont connu une baisse de 15,9 % entre le T3 de 2021 et le T3 de 2020, tandis que les véhicules diesel ont connu une baisse de 26,1 % durant la même période. En termes de part de marché globale des véhicules de tourisme, les véhicules électriques (BEV) ont représenté 3,4 % des immatriculations totales, en hausse d'un dixième de point par rapport au T2 2021. Les immatriculations totales de véhicules zéro émission (VZE) incluant les véhicules hybrides représentent 9,9 % des immatriculations de véhicules neufs au Canada pour les trois premiers trimestres de 2021, comparativement à 5,8 % pour les trois premiers trimestres de 2020. Province par province Plus localement, chaque province a enregistré un nombre plus élevé de VZE immatriculés au T3 2021 par rapport à l'année précédente. Parmi les territoires qui fournissent des données, seuls les Les Territoires du Nord-Ouest ont malheureusement enregistré une légère baisse. Le Québec a affiché la plus forte augmentation du nombre de véhicules ZEV avec 1 993 nouvelles immatriculations, mais l'Île-du-Prince-Édouard a enregistré la plus forte augmentation en pourcentage soit, 229,6 % d'immatriculations de VZE supplémentaires. Statistiques Canada note que, comme dans les rapports d'enregistrement précédents, les données de Terre-Neuve-et-Labrador, de la Nouvelle-Écosse et de l'Alberta ne sont pas disponibles au niveau provincial, mais sont incluses dans le total national. Les variations en pourcentage des inscriptions incluant exclusivement les BEV pour la période entre le T3 de 2021 par rapport au T3 de 2020 alors que chaque province et territoire étaient les suivantes :
Par rapport au T2 de 2021, seuls le Québec, l'Ontario et le Yukon ont connu une baisse du nombre absolu de nouvelles immatriculations de BEV. La présence de l’essence diminue-t-elle graduellement ? L'historique du déclin des véhicules ICE et des véhicules en général est particulièrement remarquable dans les données d'immatriculation des véhicules de Statistique Canada. En 2020, les véhicules ICE représentaient 93,8 % de toutes les nouvelles immatriculations de véhicules de tourisme au Canada, soit 1 449 697 au total. En 2017, ils représentaient 97,9 de toutes les nouvelles immatriculations de passagers soit 1 995 414 véhicules. Selon les données de 2021, les véhicules ICE représentaient 90,1 % des immatriculations de véhicules de tourisme avec 780 756 véhicules neufs. L'Ontario représente toujours le plus grand nombre de nouvelles inscriptions à l'ICE au Canada, suivi du Québec et de la Colombie-Britannique. En 2017, le nombre total d'immatriculations de véhicules neufs au Canada incluant tous les types de carburant était de 2 039 231. Pour 2021, jusqu'au troisième trimestre, le nombre total d'immatriculations pour les véhicules de tous les types de carburant était de 1 309 033. Emma Jarratt Electric Autonomy Canada
Contribution: André H. Martel
L'attention croissante des constructeurs automobiles traditionnels pour les véhicules électriques est positive, mais tant qu'ils continueront à développer des moteurs à combustion interne, leur engagement envers l'électrification ne peut être considéré que provisoire.
Vu sous cet angle, la récente décision de Hyundai de fermer sa division de développement ICE telle que rapportée par le Korea Economic Daily peut être considérée comme une étape importante. La division de développement des moteurs de Hyundai, qui existe depuis environ 40 ans, était située dans le centre de R&D de Namyang en Corée du Sud, qui emploie environ 12 000 chercheurs. Les équipes qui travaillaient au développement d'ICE ont été réaffectées au centre de conception d'électrification de l'entreprise. Le centre de R&D se concentrera également sur le développement des batteries et des semi-conducteurs. "Maintenant, nous devons nous reconvertir à l'électrification", a déclaré Park Chung-Kook, le nouveau chef de la R&D, dans un message aux employés. « Notre propre développement de moteur demeure une grande réussite, mais nous devons modifier notre approche pour créer le futur en nous basant sur nos succès passés. » Hyundai et sa société sœur Kia ont récemment dévoilé leur objectif de vendre 1,7 million de véhicules électriques dans le monde en 2026. De plus, Hyundai a suspendu indéfiniment les travaux sur son véhicule à pile à combustible à hydrogène Genesis. Hyundai a annulé la Genesis à pile à combustible et le projet est en pause pour le moment. En septembre dernier, Hyundai avait dévoilé une stratégie visant l'hydrogène qui comprenait l'introduction d'une nouvelle pile à combustible de troisième génération en 2023 et des systèmes de pile à combustible pour tous les véhicules commerciaux d'ici 2028. Depuis lors, un audit interne a confirmé que le développement des piles à combustible n'a pas atteint ses objectifs : la demande est inférieure aux prévisions, les coûts de production sont encore trop élevés et le prix de l'hydrogène demeure plus onéreux que prévu. Charles Morris ChargedEVs
Contribution: André H. Martel
Une étude de Bloomberg New Energy Finance indique que la baisse des coûts de production des batteries signifiera que les véhicules électriques seront moins dispendieux aux États-Unis et en Europe dès 2025.
Selon de nouvelles recherches, les coûts d’acquisition de VÉ seront bientôt inférieurs aux voitures à essence conventionnelles, offrant des économies immédiates aux nouveaux propriétaires. Tous les constructeurs de véhicules électriques, de Renault SA à Tesla Inc., mettent depuis toujours l’emphase sur les économies de carburant et de maintenance de leurs véhicules, qui contrebalancent les coûts d’achats plus élevés que les véhicules à combustion. Les recherches de Bloomberg New Energy Finance indiquent que la baisse des coûts de production des batteries signifiera qu’il sera moins dispendieux d’acheter un véhicule électrique aux États-Unis et en Europe dès 2025. Les batteries représentent actuellement environ la moitié du coût des véhicules électriques, et leurs prix devraient chuter d'environ 77% entre 2016 et 2030, a déclaré un spécialiste basé à Londres. «Initialement, les prix de ces véhicules devront diminuer ce qui aura comme conséquence que les consommateurs seront de plus en plus enclins à les adopter et cette tendance devrait s’accélérer plus on atteindra la parité des prix avec les véhicules à combustion », a déclaré Colin McKerracher, basé à Londres. «Par la suite, cette tendance, devrait encore s’accélérer.» Gilles Normand, vice-président pour les véhicules électriques a déclaré : « La compagnie Renault, fabricant de la voiture électrique Zoe, prévoit que les coûts d’achat de ses véhicules électriques seront d'ici 2025 égaux aux véhicules à moteur à combustion interne conventionnels. » «Nous devons faire face à deux facteurs », a déclaré Normand dans une interview accordé à Londres au début du mois. «Le premier est la réduction des coûts de fabrication des VÉ, causée par les percées dans le coût de la technologie et l’augmentation de la demande, qui permettront la réduction des coûts de production des VÉ. Par contre, les coûts de production des manufacturiers de véhicules à combustion devraient augmenter en raison de règlementations plus strictes, particulièrement en ce qui concerne la réduction des émissions. Par Jessica Shankleman Industry Week
Contribution: André H. Martel
L'Afrique présente une opportunité passionnante dans le domaine de l'électromobilité. Les faibles niveaux de motorisation de l'Afrique présentent une opportunité de développement rapide, comme dans l'industrie des télécommunications.
Actuellement, la transition vers l'électromobilité dans les marchés développés se produit beaucoup plus rapidement que prévu. Le marché européen est actuellement en pleine croissance, avec des marchés en pleine croissance comme le Royaume-Uni, l' Allemagne et la France qui voient tous d'énormes augmentations de la part de marché des véhicules électriques rechargeables. L'Afrique pourrait également rejoindre rapidement cette révolution des VÉ . L'une des pistes serait d'encourager les importations de véhicules électriques d'occasion, car la plus grande partie des véhicules importés en Afrique et ceux que la majorité des gens peuvent se permettre sont des véhicules d'occasion. L'augmentation du nombre de modèles disponibles incluant des véhicules neufs, contribuerait certainement à favoriser l'adoption. Plusieurs pays africains font activement la promotion de la production locale de véhicules automobiles pour accélérer l'industrialisation et la croissance économique, et ainsi accroître les opportunités d’emplois. Quelques constructeurs automobiles ont déjà répondu à l'appel en ouvrant des usines d'assemblage, telles que les usines Volkswagen au Rwanda, au Kenya et au Ghana . Mais ces usines ont été conçues par assembler des véhicules à moteur à combustion interne (ICE). Au Ghana, l'usine de Volkswagen assemble des versions ICE des VUS incluant la Tiguan, la Tremont, la Passat, la Polo et la camionnette Amarok. VW vise la production d'environ 5 000 véhicules la première année, et prévoit augmenter la production en fonction de la demande. En revanche, en Éthiopie Hyundai produira certains véhicules électriques! Marathon Motor Engineering, est le fruit d’un partenariat entre Hyundai Motor Company et le champion olympique Haile Gebrselassie. L’entreprise a entrepris l’assemblage de la Hyundai Ioniq entièrement électrique en Éthiopie. Hyundai semble souhaiter prendre sérieusement la position dominante en Afrique, car le groupe Stallion en partenariat avec Hyundai assemble également le Hyundai Kona EV à Lagos, au Nigeria. Les objectifs de production n’ont toujours pas été publiés, mais la gamme et le prix indiqués sur le site autojosh.com semblent indiquer qu'il s'agit de la version de 64 kWh qui est actuellement en cours d'assemblage au Nigeria. Le Kona EV coûtera environ 62 000 $.
Il est temps de voir plus de nouveaux véhicules électriques assemblés en Afrique, et c'est intéressant de voir le Nigéria, un important producteur de pétrole sur le continent, promouvoir l'assemblage des véhicules électriques. Il serait souhaitable que davantage de pays suivent l'Éthiopie et le Nigéria pour attirer un OEM* tel que Hyundai pour assembler des véhicules entièrement électriques.
Il faut également espérer que l'Afrique du Sud se joindra bientôt à ces pays pour produire des véhicules entièrement électriques. L'Afrique du Sud est un producteur majeur de véhicules sur le continent africain, et la majorité de ces véhicules sont destinés au marché d'exportation, elle pourrait cibler plus spécifiquement les pays qui mettent en place des mesures plus agressives pour limiter les ventes de nouveaux véhicules à combustion. Le Royaume-Uni a annoncé cette semaine qu'il devançait son interdiction des ventes de nouveaux véhicules à combustion à 2030 , dans seulement 9 ans. Pour sa part, le Zimbabwe tente de ressusciter son industrie d'assemblage de petits véhicules. Le Zimbabwe importe tous ses combustibles fossiles et connaît des pénuries chroniques de carburant depuis des années. Les VÉ pourraient être la solution pour ce pays. Le prix de 62 000 $ pour la Kona est assez élevé, mais cette partie du monde a également besoin d'autant de modèles que possible, et c'est un début. Peut-être que les manufacturiers chinois mettront bientôt sur le marché des modèles moins chers pour vraiment accélérer l'adoption des véhicules électriques. *Un fabricant d'équipement d'origine ( OEM ) est une entreprise qui produit des pièces et des équipements qui peuvent être commercialisés par un autre fabricant. Clean Technica
Contribution: André H. Martel
Les accords entre Ford et Fiat Chrysler EV contribuent à assurer l'avenir du secteur automobile canadien mais un réseau de distribution encore instable pour les pièces et les batteries, indique qu’Il reste encore du travail à faire.
Il y a un mois, le Canada n'était qu’un point sur la carte mondiale de la fabrication de VÉ. Nous ne pouvions prétendre être dans la course mondiale à l'électrification du secteur automobile. Une analyse publiée plus tôt cette année par le Conseil international sur les transports propres et l’Institut Pembina a révélé que, bien que le Canada se classe au 12e rang mondial pour la production de véhicules, la production de véhicules électriques représentait un minuscule 0,4% de ce total et bien loin du pourcentage moyen de 2,3% parmi les nations productrices d’automobiles. Comme le co-auteur du rapport Ben Sharpe l'a souligné , «le Canada est un gros producteur d'automobiles. Mais personne n’avait encore tablé sur le fait que si le Canada n'augmente pas rapidement sa production de VÉ, le déclin constant que nous avons connu dans le secteur automobile au cours des 20 dernières années allait s'accélérer.
La production de véhicules électriques du Canada en 2018 par rapport à d'autres économies de premier plan. Source: Rapport Power Play ICCT
Stratégie nationale Bien que le rapport ait reçu relativement peu d'attention en dehors des cercles de l'industrie, sa thèse a été entendue par la direction d'Unifor, le syndicat représentant les travailleurs de l'automobile canadiens. Dans un éditorial du mois d'août, le président national d'Unifor, Jerry Dias, a exposé les enjeux de l’industrie: «Les constructeurs automobiles mondiaux investissent des centaines de milliards de dollars dans les véhicules électriques, mais aucun programme majeur n'atterrit au Canada. Sans une stratégie nationale globale de l'automobile et un engagement gouvernemental actif, notre avenir est sombre. Afin d’assurer l’avenir de notre industrie, il faudra tabler plus fort sur la signature «fabriqué au Canada». Un effort que doit mener notre gouvernement. » Le syndicat a donc décidé de négocier. Le résultat? Soudainement, le Canada est ou deviendra bientôt un centre d'assemblage de VÉ. À la fin du mois dernier, les négociations contractuelles entre Unifor et Ford ont abouti à un accord qui permettra un investissement de 2 milliards de dollars. 590 millions de dollars seront investis par gouvernement fédéral et l'Ontario (295 millions de dollars chacun) dans la production de cinq modèles de véhicules électriques à Oakville, en Ontario. Trois semaines plus tard, Unifor a conclu une entente similaire avec Fiat Chrysler Automobiles concrétisant un investissement de 1,5 milliard de dollars, incluant le ré outillage de l’usine, pour permettre la production d'un véhicule hybride rechargeable et d'un véhicule tout électrique (incluant au moins un modèle supplémentaire). Implications sur la main-d'œuvre La principale motivation pour Unifor pour impliquer la venue de véhicules électriques dans ses négociations est, principalement, non seulement la préservation des emplois mais la création de nouveaux emplois. Unifor estime que le ré outillage de l'usine Ford d'Oakville permettra de sauver 3 000 des 3 400 emplois. Car, comme l'a noté Herbert Diess, PDG de VW , «la réalité est que la construction d'une voiture électrique implique environ 30% moins d'efforts qu'une voiture alimentée par un moteur à combustion interne.» Donc, en ce qui concerne la relation entre les emplois et les véhicules électriques, à première vue, cela peut ne pas sembler être une bonne nouvelle. Quelles sont exactement les implications sur la main-d'œuvre? Pour répondre à cette question et aider les constructeurs automobiles et leurs fournisseurs à naviguer dans la transition vers la production de VE, le Boston Consulting Group (BCG) a réalisé une étude sur l'évolution des besoins en main-d'œuvre le long de la chaîne de production automobile. Et il s’avère que les résultats sont à la fois éclairants et encourageants, à condition de regarder l'ensemble de la chaîne de production. Une perception erronée L'étude évalue les similitudes et les différences entre la fabrication d'un véhicule à moteur à combustion interne (ICE) et une batterie de VÉ (BEV), et ce faisant, elle arrive à une conclusion surprenante: «La perception selon laquelle les BEV nécessitent moins de main d’œuvre pour réaliser l’assemblage par rapport aux véhicules traditionnels est inexacte. » L'analyse du BCG a modélisé le nombre d'heures de travail nécessaires pour construire un véhicule ICE par rapport à un BEV, y compris la répartition de la valeur du travail dans la chaîne de production automobile. Alors que les véhicules ICE nécessitent plus de main-d'œuvre associée aux composants, à l'assemblage et à l'installation du moteur et de la transmission, les BEV nécessitent l'ajout de la fabrication des batteries (production de cellules et assemblage de modules et de blocs-batteries) et une augmentation de la main-d'œuvre liée à l'assemblage. Cependant, les besoins en main-d'œuvre des ateliers de presse, de carrosserie et de peinture sont identiques. Dans l'ensemble, les besoins en main-d'œuvre pour les BEV sont comparables à ceux des véhicules ICE lorsque l’on considère l'ensemble de la chaîne de production. Transfert de la chaîne de production vers les sous-traitants Cependant, comme le note le BCG, cette similitude non seulement masque, mais amplifie même, un changement important qui était déjà en cours dans l'utilisation de la main-d'œuvre à travers la chaîne de production, c’est-à-dire un transfert accéléré vers les sous-traitants. Cette tendance est l'une des principales raisons pour lesquelles l'Association canadienne des fabricants de pièces automobiles a lancé le projet Arrow plus tôt cette année et vient de dévoiler le gagnant du concept de production de VÉ qui deviendra finalement un véhicule concept zéro émission entièrement construit et 100% canadien. Le projet est une vitrine pour les PME canadiennes de l'automobile. Le plus gros défi concerne la fabrication de cellules de batterie, qui est dominée par les manufacturiers asiatiques. En réaction à cette situation, l' UE et le Royaume-Uni travaillent d'arrache-pied pour concevoir des stratégies visant à sécuriser la fabrication de cellules de batterie afin de les produire au niveau national. Le Canada doit maintenant faire de même et ce faisant, profiter de nos richesses minières: les métaux et minéraux nécessaires pour les batteries. Le gouvernement fédéral est conscient de cet avantage, déjà, le ministre de l'Industrie, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, a confié que nos mines sont un outil crucial pour notre mobilité future. Si nous nous y mettons maintenant, nous pouvons rapidement rattraper notre retard sinon la fenêtre pour saisir cette opportunité se fermera rapidement. Coopération et coordination nécessaires Comme le président d'Unifor l'a noté dans une interview accordée à Electric Autonomy après l'accord avec la FCA, l'ampleur de l'opportunité s'étend au-delà des usines d'assemblage d'Oakville et de Windsor: «Il s'agit de remettre au travail nos travailleurs dans nos aciéries. Nous devons fabriquer des batteries. Il faut convaincre les travailleurs de l'aluminium au Québec et en Colombie-Britannique, les travailleurs du lithium au Québec, les travailleurs du cobalt dans le Nord de l'Ontario, qu’ils font partie de la solution. Nous sommes en mesure de devenir un leader mondial de cette industrie incroyable. En appuyant financièrement l'engagement de Ford en matière de production de véhicules électriques, les gouvernements fédéral et ontarien ont clairement indiqué qu'ils comprenaient le potentiel que les véhicules électriques offrent au Canada et leur rôle dans la capitalisation de cette opportunité. Mais pour réussir, il faudra plus que du financement, il faudra une stratégie industrielle coordonnée qui couvrira toute la chaîne de production automobile incluant la production de batteries et même l'exploitation minière. Cela exigera une coopération et une coordination efficaces entre les gouvernements et entre plusieurs secteurs industriels et leurs partenaires. Ensemble, nous formerons Équipe Canada dans la course mondiale de VÉ. La façon dont nous nous comporterons influencera l’efficacité de cette collaboration. Un reportage de : Dan Woynillowicz, directeur de Polaris Strategy + Insight , une société de conseil stratégique qui contribue à accélérer la transition énergétique et à fournir des solutions climatiques. Electric Autonomy
Contribution: André H. Martel
Après avoir parcouru 320,000 km, un propriétaire de Tesla Model 3 économisera 15 000 $ par rapport à une berline allemande similaire à essence.
Économiser de l'argent au fil du temps sur un véhicule électrique par rapport à un véhicule ICE est une réalité. Le VÉ sera plus cher à l'achat, mais une fois que vous l’aurez acheté, vous devrez effectuer beaucoup moins d'entretien et l'électricité sera moins chère que le carburant et il y a aussi la question de la dépréciation. De toute façon, soit que vous dépenserez moins pendant ces années pour un véhicule électrique ou encore atteindrez-vous un juste équilibre? Consumer Reports s'est efforcé de répondre à cette question et les résultats suggèrent qu'un véhicule électrique est en effet moins dispendieux à long terme. Fondamentalement, ils ont constaté qu'en moyenne, les économies de carburant peuvent s'élever jusqu’à 4 700 $ au cours des sept premières années de vie d'une voiture (entre 700 $ et 1 000 $ par an). Si l'on considère également les autres coûts associés, les économies sur la durée de vie du véhicule varient entre 6 000 $ et 10 000 $ selon divers facteurs.
Un facteur important est la différence de prix entre la voiture électrique et un véhicule ICE équivalent. La recherche illustre cela en comparant un Model 3 de Tesla et une Audi A4 (coûtant environ 2 000 dollars de moins que la Tesla). Consumer Reports a constaté que le Model 3 coûterait environ 17000 dollars de moins à son propriétaire après 320,000 km.
Selon le responsable de cette étude, Chris Harto, analyste principal des politiques de Consumer Reports pour le transport et l'énergie, vous pouvez également économiser même si vous achetez une voiture moins chère. Par exemple, la Chevrolet Bolt est 8000 $ plus dispendieuse qu'une Hyundai Elantra, mais la première coûtera environ 15 000 $ de moins à rouler sur les mêmes 320,000 km. Peu importe comment vous le regardez, le potentiel considérable d'économies sur la durée de vie des véhicules électriques pourrait changer la donne pour les consommateurs. À mesure que les prix des batteries baissent et que la technologie s'améliore, que les prix des VÉ baissent et que des modèles plus attrayants arrivent sur le marché, la situation n’ira qu’en s’améliorant. ' En ce qui concerne la dépréciation, l'étude de Consumer Reports indique que la dernière génération de véhicules électriques à longue portée conserve encore mieux sa valeur. Cette valeur dépendra également des marques et de leurs avantages, comme pour toute autre voiture. INSIDEEVs
Contribution: André H. Martel
Cette nouvelle étude a calculé les avantages potentiels de l'adoption des VE sur l'économie américaine et la santé publique. Sopotniccy / Depositphotos
Même si les véhicules électriques coûtent généralement plus chers au consommateur au moment de l'achat, une nouvelle étude a ajouté des éléments cruciaux à l'économie du transport vert et a révélé que cela pourrait permettre aux Américains d’économiser des dizaines de milliards de dollars chaque année. L'analyse a combiné la modélisation du climat avec des données sur les flottes de véhicules et la santé publique pour révéler que les véhicules électriques pourraient annuler les dommages importants causés par le changement climatique et la pollution de l'air, en plus de prévenir de nombreux décès prématurés. Les émissions créées par les moteurs à combustion interne contribuent énormément à la pollution de l'air qui enveloppe de nombreuses grandes villes du monde et cause chaque année des millions de décès prématurés et pas uniquement à cause de la pollution qui s’échappe des tuyaux d'échappement. Dans le cas des moteurs diésel, l'oxyde d'azote qui s'échappe lors de la combustion du carburant réagit avec des composés dans l'atmosphère pour créer des nuages persistants de pollution pouvant entraîner des problèmes de santé à long terme tels que les accidents vasculaires cérébraux, les maladies cardiaques et le cancer du poumon. Et des études récentes ont démontré que c’est potentiellement plus dommageable que prévu. «Par exemple, il faut évaluer les émanations d’oxydes d'azote (NOx), un groupe de produits chimiques produits par la combustion de combustibles fossiles», déclare Daniel Peters, auteur principal de l'étude et spécialiste du changement climatique à l'Université Northwestern. «Les émanations d’oxydes d’azote nuisent à la santé respiratoire, mais lorsqu'elles sont en plus exposées à la lumière du soleil et à des composés organiques volatils dans l'atmosphère, elles peuvent créer de l'ozone et former des particules nocives dans l’air.» Grâce à un modèle climatique chimique, l'équipe a pu simuler comment ces polluants interagissent avec la température et les émissions d'autres sources telles que la production d'énergie, et comment l'image pourrait changer en fonction du pourcentage de véhicules électriques sur la route. Ces données ont ensuite été combinées avec des données sur la santé pour déterminer comment différents scénarios d'utilisation des VÉ pourraient influencer la santé des citoyens. Pour les besoins de l’étude, l'équipe s'est appuyée sur le parc automobile américain et sur les données d’émissions de 2014. Dans un des scénarios, si en 2014, 25% des voitures sur la route alimentées par des moteurs à combustion interne (ICE) avaient été remplacées par des véhicules électriques, énergisés par l’infrastructure énergétique en place cette année-là, elle aurait empêché l’émission de 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Pour évaluer les coûts globaux ou les économies de telles mesures, les scientifiques ont attribué des valeurs en dollars aux dommages climatiques et à la santé publique que de tels niveaux d’utilisation de VÉ éviteraient. Celles-ci ont été calculées à l'aide d'outils d’évaluation typiques utilisés pour quantifier le coût social de la présence du carbone et d'une unité de mesure connue sous le nom de valeur statistique de la vie. «Le coût social du carbone et la valeur de statistique de la vie sont des mesures très utilisées et également très contestées», déclare Daniel Horton, auteur principal de l'étude. «Mais elles sont régulièrement utilisées pour prendre des décisions politiques. Cela permet de valoriser concrètement les conséquences des émissions de gaz largement immatérielles dans la sphère publique qui nous est commune. " Dans le scénario où 25% des voitures à combustion interne auraient été remplacées par des véhicules électriques, les scientifiques calculent que cela aurait permis aux États-Unis d'économiser environ 17 milliards de dollars pour l’ensemble de l’année. Dans un autre scénario où 75% des voitures ICE auraient été remplacées, ces économies auraient pu atteindre 70 milliards de dollars pour la même année, tout en évitant des centaines de milliers de décès prématurés. «Du point de vue de l'ingénierie et de la technologie, les gens développent des solutions au changement climatique depuis des années», ajoute Daniel Horton de Northwestern, auteur principal de l'étude. «Mais nous devons évaluer rigoureusement ces solutions. Nous croyons que notre étude offre un regard nuancé sur les véhicules électriques et la production d'énergie et permet de confirmer que l'adoption des véhicules électriques non seulement réduit les gaz à effet de serre, mais peut également sauver des vies. » La recherche a été publiée dans la revue GeoHealth . Source: Université Northwestern New Atlas
Contribution: André H. Martel
Partout dans le monde, des gens rapportent que le ciel s'est considérablement dégagé au cours des dernières semaines. Dans l'État du nord du Pendjab, dans le nord de l'Inde, les montagnes de l'Himalaya sont désormais visibles à plus de 160 kilomètres, certains habitants disent qu'ils n'ont pas vu les sommets depuis 30 ans. Des photos aériennes de Los Angeles montrent une vue limpide de l'horizon qu'aucun de nous n'avait encore jamais vu.
Les voitures sans émissions, comme le Model S de Tesla, peuvent contribuer à un environnement plus propre.
C’est le résultat d'une réduction du trafic et de l'activité manufacturière en raison de la quarantaine causée par la pandémie. Comme Dan Neil l'écrit dans un récent article du Wall Street Journal, le volume de trafic américain de véhicules de tourisme a chuté de 30% en mars. Au cours de la même période, les émissions et le monoxyde de carbone au-dessus de New York ont chuté de plus de 50%. En Californie du Sud, les niveaux de particules ont chuté de 40%.
Un air plus pur n'est pas seulement esthétique. Il pourrait également réduire considérablement l'incidence des maladies pulmonaires et cardiaques, et très probablement réduire la gravité des futures épidémies de maladies aéroportées. Comme un nombre croissant de personnes le reconnaissent, si nous voulons avoir un air plus pur, il faut cesser de brûler des combustibles fossiles .
L'air pur est agréable.
Dan Neil, l'autorité automobile résidente du WSJ , est converti à Tesla, et il préconise un programme national de relance englobant l'électrification des transports financée par une taxe sur l'essence.
Neil note que de nombreux gouvernements du monde entier se sont engagés à interdire les véhicules à moteur à combustion interne (ICE) d’ici 20 ans. Les pays qui ont proposé des interdictions représentent environ 85% du marché mondial des véhicules légers. Les véhicules à combustion interne sont tombés en disgrâce parce qu’ils rendent les gens malades et qu’ils en meurent. Les émissions de gaz à effet de serre sont ciblées comme les grands coupables, mais d'autres polluants sont responsables des impacts immédiats sur la santé humaine et sur le smog: hydrocarbures, particules de diesel, oxydes d'azote (NOx), monoxyde de carbone, benzène et composés organiques volatils. L'Organisation mondiale de la santé estime que la pollution de l'air a causé 4,2 millions de décès prématurés en 2016. Neil note que les sceptiques soutiennent que l'alimentation des véhicules électriques déplace simplement la pollution ailleurs. En fait, cet argument a été réfuté par des dizaines d’études. Même si la fabrication d’un véhicule électrique était alimentée à 100% par de l'électricité produite au charbon, il produirait toujours moins d'émissions qu'un véhicule traditionnel classique, et à mesure que le réseau deviendra plus propre, les véhicules électriques le deviendront également. De plus, Neil souligne que de nombreuses mégapoles, comme Pékin, Los Angeles et Mexico, ont des topographies qui favorisent les polluants atmosphériques. Même si les véhicules électriques ne faisaient que déplacer la pollution de l'air des villes à forte densité de population vers les zones industrielles périphériques, ce serait toujours une victoire pour la santé humaine. En Europe, en Chine et dans certains États américains, les décideurs politiques poussent à accélérer la transition des combustibles fossiles vers la mobilité électrique, et encore une fois, la motivation initiale n'était pas tant les émissions de gaz à effet de serre que la pollution atmosphérique au niveau du sol. Ironiquement, même Stuttgart (la maison de Mercedes-Benz) et Munich (la maison de BMW) ont interdit les voitures plus anciennes et à haut niveau d'émission et établi des zones à faibles émissions. Aux États-Unis, l'administration Trump pousse dans l'autre sens, faisant reculer les normes fédérales d'économie de carburant et révoquant l'autorité de la Californie et d'autres États pour fixer des limites plus strictes. Beaucoup craignent que cela nuise sérieusement à la position concurrentielle de l'industrie automobile américaine et favorise Tesla. Comme le souligne M. Neil, les constructeurs automobiles mondiaux ont commencé à investir massivement dans les véhicules électriques, non seulement pour la R&D, mais on augmente la production de batteries, on sécurise l'approvisionnement en composants clés et on construit l’infrastructure de recharge. Pendant ce temps, le développement technique des plateformes IC et des groupes motopropulseurs est pratiquement à l’arrêt. Les véhicules disponibles sur les lots des concessionnaires sont désormais obsolètes. En présence d’un marché en baisse les constructeurs automobiles n'ont pas besoin d'aide pour défendre un modèle économique défaillant. Ils ont besoin d'aide pour vendre des véhicules électriques. La solution suggérée par Neil est une taxe sur l'essence. Il pense qu'une taxe carbone qui taxerait tous les carburants à base de carbone à la source, répartissant ainsi les coûts tout au long de la chaîne d'approvisionnement, serait une solution plus efficace. En fait, la plupart des pays européens ont déjà une certaine forme de taxe sur le carbone, bien que de nombreuses failles dans le système limitent leur efficacité. Bien sûr, quiconque est familier avec la politique américaine comprend que tout ce qu'on appelle une «taxe» est inacceptable dans le pays, du moins pour le moment. Neil propose quelques autres idées qui ont de meilleures chances d'être mises en œuvre. La réécriture et l'élargissement du programme fédéral de crédit d'impôt pour véhicules électriques pourraient être efficaces, mais seulement si le crédit d'impôt était transformé en une remise en argent que les concessionnaires pourraient donner aux acheteurs au moment de la vente alors que le système actuel ne profite qu'à un petit nombre de contribuables aisés. Un programme Cash for Clunkers (de l’argent pour vos tacots) pourrait également aider, s'il avait pour objectif de stimuler les ventes de VÉ, contrairement au programme Cash for Clunkers adopté en 2008, qui est devenu un programme de relance pour l'industrie automobile alors que de nombreux bénéficiaires ont échangé des voitures plus anciennes contre de nouveaux VUS qui n'étaient que légèrement plus efficaces. Clean Technica
Contribution: André H. Martel
Les ventes de VÉ pourraient atteindre 43 millions de véhicules d'ici 2030, selon Bank of America4/2/2020
Les ventes de véhicules électriques devraient atteindre 3 millions cette année, mais devraient grimper entre 21 et 43 millions d'ici 2030, selon un nouveau rapport de Bank of America.
"Les ventes de VÉ devraient décoller au début des années 2020 lorsque leurs coûts seront comparables aux véhicules à moteur à combustion interne et quand les constructeurs automobiles augmenteront leur production", déclare la banque dans un nouveau rapport intitulé: Émission Impossible? Introduction au changement climatique mondial .
L'un des facteurs déterminants sera la densité énergétique et les coûts de la batterie. Entre 2011 et 2018, la densité énergétique de la batterie s'est améliorée de près de 66%, tandis que les coûts de la batterie ont chuté de 85% entre 2010 et 2018, selon les données de Bank of America. Citant des données de BloombergNEF (BNEF), le rapport prévoit que les coûts des batteries devraient encore chuter de 50% d'ici 2025, en partie grâce à une amélioration de 36% de la densité énergétique des batteries. Les batteries des véhicules électriques peuvent également être utilisées pour des programmes de stockage d'énergie. La capacité mondiale d'alimentation des batteries est essentielle pour une adoption plus large du stockage d’énergie et d'autres percées technologiques sont prévues même si les batteries au lithium sont toujours la source d’énergie prédominante. Il est fort possible de voir des percées avec d'autres technologies de batteries impliquant des condensateurs au graphène, le stockage d'électricité sous forme d'énergie chimique et le stockage d'hydrogène, souligne le rapport. Le coût total de possession d'un véhicule électrique est déjà compétitif par rapport aux alternatives fossiles, en fonction du kilométrage parcouru et du type de véhicule», indique le rapport. Les véhicules électriques deviennent également plus compétitifs en termes de coûts. Selon BNEF, même si les petits véhicules et les modèles de base les véhicules électriques ne sont pas encore économiques, à mesure que les coûts de la batterie baisseront, les voitures électriques devraient être moins couteuses que les véhicules ICE d'ici 2025 et ceci sans compter les économies de carburant pour les voitures électriques par rapport aux alternatives fossiles." Les gouvernements soutiennent les ventes de VÉ mettant des restrictions sur les véhicules ICE, note Bank of America. La Norvège a déclaré qu'elle interdirait les ICE d'ici 2025, tandis que les Pays-Bas, l'Inde et la Suède ont déclaré qu'ils les interdiraient à partir de 2030, et la France et l'Espagne d'ici 2040. "Bien que ces ambitions ne soient pas contraignantes et que les gouvernements qui ont pris ces décisions ne seront probablement plus au pouvoir d’ici là, les mesures indiquent le soutien général pour le ménage dans le transport routier." Canadian Mining Journal
Contribution: André H. Martel
Véhicules électriques: dans quelle mesure réduisons-nous l'écart des émissions dans le monde?7/10/2019
On prévoit que les ventes des véhicules électriques vont monter en flèche dès que les coûts atteindront la parité avec les ICE. [Photo: Shutterstock]
Les véhicules électriques sont un élément important dans le programme de lutte contre le changement climatique, mais quels sont les défis posés au déploiement à grande échelle et jusqu'où peuvent-ils nous amener à combler le déficit d'émissions mondiales?
Lucy Craig explique la situation. Lucy Craig est vice-présidente de la technologie et de l'innovation chez DNV GL - Energy.
Selon le rapport sur les perspectives de la transition énergétique de DNV GL, 50% de toutes les ventes de véhicules légers dans le monde devraient être électriques d'ici 2032. Cela dépend d'une grande variété de facteurs économiques, sociaux et géographiques , incluant le coût, la qualité des transports en commun et l'infrastructure électrique, le parc mondial de véhicules de tourisme à l'horizon 2050 sera passé à 73% électrique et 27% à combustion interne. La situation actuelle Les transports représentent aujourd'hui 28% de la demande mondiale en énergie, le transport routier représentant plus de 80% de cette quantité. En ce qui concerne les routes, 97,5% des véhicules de tourisme sont à combustion interne, alors que seulement 2,5% sont électriques. Cependant, les experts du secteur estiment qu’à la fin de cette année, plus de quatre millions de véhicules électriques seront déployés dans le monde. Alors que la Norvège a ouvert la voie en Europe, les plus grands pays du monde peuvent avoir un impact bien plus important. La Chine investit depuis longtemps dans les véhicules électriques, plus de 60 milliards de dollars américains au cours de la dernière décennie. En fait, il y a plus de véhicules électriques sur les routes en Chine que dans le reste du monde, avec plus de 100 constructeurs opérant actuellement dans le pays. Maintenant, les entreprises chinoises se tournent vers le marché de l'exportation alors que d'autres pays commencent à remplacer le moteur à combustion interne et adoptent une technologie de véhicule propre. Par exemple, la société chinoise SAIC Motor, a récemment annoncé son intention d'investir 350 millions de dollars en Inde par l'intermédiaire de MG Motor, sa filiale britannique. Cela signifie que les véhicules électriques seront fabriqués en Inde d'ici la fin de l'année et s'inscrivent dans le cadre du programme gouvernemental FAME India (adoption et fabrication plus rapides de véhicules hybrides et électriques en Inde), qui vise à accroître la demande de véhicules électriques, ainsi que de promouvoir une plus grande offre à l'avenir. L’introduction de véhicules électriques en Inde, qui compte certaines des villes les plus densément peuplées et les plus congestionnées du monde, permettra une réduction considérable des émissions de dioxyde de carbone et une efficacité globale accrue. En Chine et en Asie du Sud-Est, nil est prévu que cette électrification rapide se poursuivra: 90% des ventes des deux et trois roues devraient être des véhicules électriques d’ici 2030. À l’instar de la politique indienne FAME, la sensibilisation menée par de plus en plus de gouvernements favorise la décarbonisation. De nombreux constructeurs, dont Ford, VW, Renault-Nissan et Volvo, priorisent maintenant la voiture électrique. BMW a annoncé son intention de doubler ses ventes de voitures tout électriques et hybrides au cours des deux prochaines années, avec la vente de 25 modèles électrifiés d'ici la fin de l'année 2023. Ceci est en partie dû au fait que les règles européennes strictes qui entreront en vigueur en 2021 obligant les manufacturiers à construire des voitures neuves consomment moins de 95 g de dioxyde de carbone par kilomètre parcouru, sous peine de lourdes amendes. Surmonter les obstacles à une adoption à grande échelle Avec l'investissement actuel dans les voitures électriques et la technologie des batteries, les coûts associés commencent à diminuer. Le rapport 2019 de DNV GL indique que les véhicules électriques devraient atteindre la parité des coûts avec les moteurs à combustion interne d'ici le milieu des années 2020, ce sera alors un choix beaucoup plus intéressant pour les consommateurs. Cependant, si la baisse des coûts semble le principal facteur de croissance, d'autres facteurs sont également importants, notamment la capacité de la technologie des VÉ à traiter l'anxiété liée à l’autonomie. Mais des améliorations sont apportées en permanence: une nouvelle batterie à ions carbone de ZapGo Ltd, par exemple, a récemment été mise à l'essai et permet de recharger un véhicule électrique en seulement 35 secondes, tout en offrant une autonomie de 560 km comparable aux véhicules à moteur à combustion traditionnels. Bien que la technologie des batteries progresse, elle doit être soutenue par des politiques gouvernementales visant à réduire les émissions tant locales que mondiales. Davantage de travail peut être fait pour offrir des incitatifs aux communautés qui choisissent l’énergie durable, et notre analyse montre l’importance du traitement préférentiel pour favoriser l’adoption de véhicules électriques. La Norvège et la Chine sont deux exemples dans lesquels la politique gouvernementale a joué un rôle clé dans l’adoption des véhicules électriques. Les plans globaux de réduction des émissions de l'UE sont également un facteur majeur de la transition vers les véhicules électriques des constructeurs automobiles. Les incitatifs et le soutien industriel sont encore plus critiques dans le cas des véhicules utilitaires, où les batteries sont plus grandes et les coûts plus substantiels. Le changement est-il vraiment en vue? Bien que les véhicules électriques jouent un rôle important, l’électrification des transports ne suffit pas à empêcher la planète de se réchauffer. En fait, DNV GL, prévoit que, si nous restons sur notre trajectoire actuelle, les températures augmenteront de 2,4 degrés Celsius d’ici la fin du siècle. La transition de l’énergie fossile au zéro carbone n’est donc pas assez rapide pour atteindre les objectifs mondiaux relatifs au réchauffement de la planète. Bien que la décarbonisation du transport routier contribue certainement à le ralentir, des mesures politiques extraordinaires sont nécessaires pour garantir que nous atteignons 100% d’énergies renouvelables dès que possible. Parmi ces mesures, nous devons assister à une croissance encore plus rapide de l’énergie éolienne et solaire, ainsi qu’à davantage de solutions de stockage et d’équilibrage permettant une plus forte pénétration des énergies renouvelables. Ainsi, par exemple, la production de batteries devra être multipliée par 50 pour correspondre aux 50 millions de véhicules électriques qui devront rouler sur les routes d’ici 2030. Aucune action unique ne pourra empêcher une catastrophe climatique. Il faudra un mélange d’actions extraordinaires et de travail en collaboration pour réduire l’écart entre la trajectoire actuelle et l’avenir que nous espérons. Nous avons besoin de politiques globales pour atteindre ces objectifs, les véhicules électriques n'étant qu'une des solutions parmi d'autres. EUROACTIV
Contribution: André H. Martel
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