Le manque de véhicules électriques entrave les efforts de transition du parc automobile fédéral16/2/2023
Les Canadiens désireux d’acquérir un véhicule électrique ne sont pas les seuls à faire face à des difficultés.
Le manque de disponibilité des véhicules et d’infrastructures de recharge ralentit les efforts du gouvernement fédéral pour faire la transition de son parc de véhicules vers des véhicules électriques, selon une note de service du sous-ministre des Ressources naturelles que l’Observateur national du Canada a obtenue grâce à une demande fédérale d’accès à l’information.
Le gouvernement fédéral vise à ce que son parc de véhicules légers soit entièrement composé de véhicules zéro émission ou hybrides d’ici 2030. Ces véhicules sont utilisés à diverses fins dans tous les ministères fédéraux, comme la livraison du courrier ou le transport d’équipement et d’employés pour des tâches professionnelles (par exemple, lors de réunions et de conférences). Le gouvernement fédéral définit les véhicules zéro émission (VZE) comme ceux qui peuvent opérer sans produire d’échappement et comprennent les véhicules tout électriques, hybrides rechargeables et à pile à hydrogène.
À l’heure actuelle, les options de VZE pour les gros véhicules qui constituent la majorité du parc de véhicules conventionnels du gouvernement fédéral, comme les fourgonnettes, les pickups et les VUS, selon les informations reçues par courriel du Services publics et Approvisionnement Canada, le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et Ressources naturelles Canada.
« Les approvisionnements sont limités en raison des problèmes persistants de la chaîne d’approvisionnement mondiale », peut-on lire dans la déclaration de l’Observateur national du Canada. « Les achats de VZE augmenteront rapidement quand plus d’options seront disponibles sur le marché au cours des trois prochaines années. » Au 31 mars 2022, le parc d’environ 17 200 véhicules légers conventionnels du gouvernement fédéral était composé d’environ 3% de véhicules électriques hybrides rechargeables, 0,5 % de véhicules tout électriques et plus de 7% de véhicules électriques hybrides, indique le communiqué. « La plupart des VZE représentent actuellement des délais de livraison de l’ordre de six à neuf mois, incluant quelques exceptions qui dépassent neuf mois en raison de problèmes d’approvisionnement de l’industrie », a-t-il expliqué. « Nous nous attendons à des délais plus raisonnables (environ quatre mois) lorsque l’industrie aura réglé les problèmes d’approvisionnement. » Une étude commandée en mars 2022 par Transports Canada a sondé les concessionnaires à travers le pays et a révélé que 82 % de ceux-ci n’avaient aucun VZE disponible et que 38 % de ces concessionnaires avaient confirmé des temps d’attente de six mois ou plus. Les Canadiens désireux de rouler dans un véhicule électrique ne sont pas les seuls à faire face à des retards. Le manque de disponibilité des véhicules et d’infrastructures de recharge a une incidence sur les plans du gouvernement fédéral visant à faire passer leur parc de véhicules légers aux véhicules zéro émission d’ici 2030. À Toronto, les Canadiens sur le marché d’un nouveau VZE doivent faire face à des listes d’attente de 11 mois en moyenne, selon une enquête du Toronto Star d’octobre dernier. Du 1er avril 2021 au 31 mars 2022, un peu plus de 72 % des nouveaux véhicules achetés par le gouvernement fédéral étaient des véhicules hybrides électriques zéro émission. Ce chiffre était en deçà de l’objectif fédéral de 75 % qui existait à l’époque. Depuis, le gouvernement fédéral a rehaussé ses ambitions. En mars 2022, la Stratégie pour un gouvernement vert a été mise à jour pour que les nouvelles cibles d’achat s’appliquent à tous les véhicules conventionnels, et a augmenté l’objectif précédent de VZE de 80 à 100 % d’ici 2030. Malgré les défis décrits dans la note de service, le Secrétariat du Conseil du Trésor « ne prévoit pas que les retards actuels auront une incidence sur l’atteinte de la cible de 2030 » selon une analyse du marché de la disponibilité des VZE réalisée par Dunsky Energy + Climate Advisors. Selon la note de service, pour surmonter les obstacles liés à la disponibilité des véhicules et à l’infrastructure de recharge, l’initiative 2030 ZEV Pathway a été lancée en janvier 2022 afin d’identifier les défis, les opportunités, les coûts et les options pour atteindre l’objectif de 2030. Cette initiative terminera ses travaux ce printemps. Ressources naturelles Canada dirige les efforts de transition des parcs de véhicules et aide les autres ministères à planifier l’adoption des véhicules zéro émission à faibles émissions de carbone. Le budget de 2022 prévoyait 2,2 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans pour permettre au Ministère de poursuivre ses travaux de transition des flottes fédérales. Selon la note de service de septembre 2022, le parc de 212 véhicules de Ressources naturelles Canada comprenait neuf VZE et huit véhicules électriques hybrides. À cette époque, près de 1 200 véhicules pouvant être remplacés par des VZE avaient été identifiés dans 17 ministères. Natasha Bulowski / Initiative de journalisme local / L’Observateur national du Canada Canada’s National Observer
Contribution: André H. Martel
Commentaires
S'appuyant sur les efforts de millions de Canadiens, des peuples autochtones, d’entreprises, des provinces, des territoires et des municipalités, le gouvernement du Canada continue de prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques, créer des emplois et faire des Canadiens des chefs de file mondiaux de la transition vers les industries et les technologies propres.
Le Plan de réduction des émissions pour 2030 prévoit de nouveaux investissements de l'ordre de 9,1 milliards de dollars pour réduire la pollution et faire croître l'économie. Les objectifs du Plan sont notamment les suivants :
Contribution: André H. Martel
Dans le cadre d’un événement virtuel tenu avec Éco-Ouest Canada et l’Alberta Motor Transport Association, la secrétaire parlementaire du ministre des Ressources naturelles et du ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Julie Dabrusin, a annoncé aujourd’hui au nom du ministre des Ressources naturelles, l’honorable Jonathan Wilkinson, l’octroi d’un montant cumulé de 4 646 577 $ à 22 organisations situées au Canada en appui à des projets de sensibilisation aux véhicules à émission zéro (VEZ). Ces projets permettront de renseigner les Canadiens sur les options vertes qui s’offrent à eux au moment de choisir leur prochain véhicule.
Voici la liste des projets :
Les fonds fédéraux pour l’ensemble de ces projets proviennent de l’Initiative de sensibilisation aux véhicules à émission zéro de Ressources naturelles Canada, qui appuie les démarches visant à accroître la sensibilisation et la confiance de la population et à mieux la renseigner sur les VEZ, les bornes de recharge publiques et l’infrastructure de ravitaillement. Depuis 2015, le Canada a effectué un investissement historique d’un milliard de dollars pour rendre les VE plus abordables et les bornes plus accessibles au pays. Ces fonds permettent d’établir un réseau pancanadien de recharge rapide et d’installer des bornes de recharge locales près des lieux de vie, de travail et de loisirs des Canadiens, en plus d’aider ces derniers à acheter des VE en leur offrant des remises pouvant aller jusqu’à 5 000 $. Ces investissements sont un autre pas vers l’atteinte de la cible du Canada : faire en sorte qu’à partir de 2035 tous les véhicules de promenade vendus au Canada soient des véhicules à émission zéro. Et, à l’instar de n’importe quel autre investissement dans des secteurs comme les technologies propres ou la protection de la nature, l’annonce d’aujourd’hui aidera le Canada à réaliser ses objectifs ambitieux de lutte contre les changements climatiques, porteurs d’un avenir plus vert, plus sain et abordable pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens. Citations « Grâce à des investissements comme ceux que nous avons annoncés aujourd’hui, nous sensibilisons et renseignons les Canadiens pour qu’ils choisissent, en toute confiance, de rouler à bord d’un véhicule à émission zéro. Assurer l’accès aux véhicules à émission zéro à l’échelle du pays fait partie intégrante de notre plan pour réduire les émissions et atteindre nos objectifs climatiques internationaux. En faisant ces investissements et d’autres investissements du genre, nous permettons aux Canadiens de s’engager résolument sur la voie d’un avenir carboneutre. » L’honorable Jonathan Wilkinson, Ministre des Ressources naturelles « Depuis près de 15 ans, Éco-Ouest Canada incarne l’engagement et la contribution du leadership municipal bilingue du Manitoba en matière d’économie verte dans l’Ouest canadien. Par cet investissement, le gouvernement fédéral capitalise sur l’expertise et la crédibilité d’Éco-Ouest Canada auprès des municipalités et des collectivités des Prairies pour propulser leur adoption des véhicules à émission zéro. L’esprit de cette initiative cadre parfaitement avec l’investissement de 222,4 millions de dollars en infrastructures de développement durable prévu dans notre Stratégie de relance économique municipale. » Ivan Normandeau, Président du conseil d’administration d’Éco-Ouest Canada et de l’Association des municipalités bilingues du Manitoba (AMBM) « L’Alberta Motor Transport Association (AMTA) remercie Ressources naturelles Canada de son généreux soutien pour l’Initiative de sensibilisation aux véhicules à émission zéro d’AMTA. Dans le cadre de ce projet original, l’AMTA travaillera en étroite collaboration avec ses précieux alliés pour présenter à l’industrie canadienne du transport commercial des innovations technologiques qui aideront à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Notre industrie aura la possibilité d’explorer ces technologies pour améliorer l’efficacité de ses activités alors que nous tâchons ensemble d’atteindre l’objectif de notre pays d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. » Chris Nash, Président, Alberta Motor Transport Association « La transition vers des motorisations électriques est un pilier de la stratégie torontoise d’action climatique TransformTO et nous aidera grandement à atteindre notre objectif d’avoir une ville carboneutre d’ici 2040. Je tiens à remercier le gouvernement fédéral de nous épauler dans cette opération majeure de sensibilisation aux véhicules électriques et de nous aider à préparer le terrain à une adoption plus rapide de ces véhicules dans notre ville. Pour faire face aux impacts des changements climatiques et protéger notre environnement, il faut un effort concerté, et nous avons besoin de l’aide de tous les gouvernements pour aller de l’avant. » John Tory ,Maire de Toronto Faits en bref
Liens connexes Éco-Ouest Canada Alberta Motor Transport Association (en anglais seulement) Ville de Toronto (en anglais seulement) Initiative de sensibilisation aux véhicules à émission zéro Programme d’infrastructure pour les véhicules à émission zéro Initiative pour le déploiement d’infrastructures pour les véhicules électriques et les carburants de remplacement Voyager au volant d’un véhicule électrique Localisateur de stations de recharge et de stations de ravitaillement en carburants de remplacement Programme de démonstration d’infrastructures pour les véhicules électriques Carte des projets du Plan Investir dans le Canada Programmes d’infrastructures vertes Véhicules zéro émission : incitatifs Ressources naturelles Canada media@nrcan-rncan.gc.ca
Contribution: André H. Martel
Dans le discours du Trône, lu par la gouverneure générale Mary Simon, le gouvernement libéral a réitéré sa promesse d'imposer la vente de véhicules zéro émission.
Le discours du Trône , marquant le début de la nouvelle législature sous un nouveau gouvernement libéral minoritaire, a duré seulement 32 brèves minutes. Il y avait un fort accent sur le changement climatique - "Maintenant, nous devons aller plus loin, plus vite", a déclaré la gouverneure générale Simon, dans une section promettant des mesures concrètes pour y remédier, même si le discours était très bref en ce qui concerne les détails sur l'électrification des transports du gouvernement fédéral. « Investir dans le transport en commun et imposer la vente de véhicules zéro émission nous aidera à respirer une meilleure qualité d’air », a déclaré la gouverneure Simon, la seule fois où les VZE ont été mentionnés. Cette déclaration faisait suite à une promesse de plafonner et de réduire les émissions du secteur pétrolier et gazier, tout en accélérant notre chemin vers un avenir à 100 % électrique zéro émission". Engagement de campagne Au cours de la récente campagne fédérale, la plateforme libérale incluait l’engagement d’introduire un mandat sur les véhicules à zéro émission exigeant qu'au moins la moitié de tous les véhicules de tourisme vendus au Canada soient zéro émission d'ici 2030, atteignant 100 % en 2035. Mais il n'est toujours pas clair si l'obligation de vendre des véhicules à zéro émission était liée à cet engagement ou simplement à la décision de juin, du gouvernement lors de la dernière législature, dont l’objectif était d'atteindre 100 % des ventes de voitures VZE, incluant les camions légers initialement prévu pour 2040 en accélérant l’obligation de le faire en 2035. Une telle règlementation exigerait que tous les constructeurs automobiles au Canada s'assurent que les véhicules zéro émission représentent un pourcentage minimal des ventes totales. À l'heure actuelle, la Colombie-Britannique et le Québec sont les seuls à avoir de tels mandats considérés comme directement responsables de l’obligation de vendre des véhicules électriques au Canada. Le gouvernement fédéral s’était abstenu d’inclure en juin une règlementation de vente minimale lorsqu'il avait réduit son objectif de 100 % à 2035. Le ministre de l'Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson, avait alors déclaré que le gouvernement était ouvert à certains mécanismes de réglementation, incluant la règlementation concernant les VZE » si nous devions le faire pour atteindre l’objectif recherché. En attendant de nouvelles annonces ou de futures déclarations gouvernementales, la prochaine occasion de connaitre ses décisions futures pourrait se présenter lorsque les lettres de mandat du premier ministre seront publiées à ses ministres. Luke Sarabia Electric Autonomy
Contribution: André H. Martel
La dernière mise à jour des candidats de Ressources naturelles Canada ayant reçu du financement pour des bornes de recharge de véhicules électriques confirme que Shell Canada a reçu 3,95 millions $ pour l’installation de 79 bornes de recharge rapide de véhicules électriques, tandis que 7-Eleven a récolté 300 000 $ au cours de la même période.
Shell Canada rejoint les rangs de certaines sociétés pétrolières et gazières qui souhaitent bâtir un réseau canadien de bornes de recharge rapide pour véhicules électriques, ces nouveaux documents confirment que la société veut instaurer un réseau de 79 bornes de recharge à 36 sites à travers le pays. Le réseau de Shell Canada souhaite couvrir la Colombie-Britannique, l'Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba et l'Ontario, tel que mentionné dans le dernier rapport de financement mis à jour par l'organisme fédéral de déploiement d'infrastructures pour les véhicules électriques et les carburants de remplacement géré par Ressources naturelles Canada (RNCan). On ne sait cependant pas si les emplacements envisagés sont exclusifs au réseau de Shell, ou s’ils sont uniquement financés par des fonds publics. On ne sait pas non plus si l'un des emplacements de la Colombie-Britannique est lié à un partenariat entre Uber Canada et Greenlots tel que présenté mercredi dernier. Cette entente a pour seul objectif d’installer trois bornes de recharge pour véhicules électriques à Vancouver à l'usage exclusif des chauffeurs d’Uber. Electric Autonomy Canada a requis des commentaires et des éclaircissements à Shell Canada sur les documents déposés par RNCan, mais aucune réponse n'avait été reçue au moment de mettre sous presse. Vaste réseau au Royaume-Uni, en Europe et aux États-Unis Bien qu'il s'agisse de la première incursion de Shell dans un réseau de recharge canadien, sa société mère, Royal Dutch Shell, dispose d'une vaste réseau de bornes de recharge de véhicules électriques au Royaume-Uni, en Europe et aux États-Unis, à la fois en tant qu'opérateur de réseau et fournisseur de bornes de recharge et de solutions logicielles de recharge. L’entreprise a développé ce projet en acquérant d'abord le fournisseur de réseau de recharge européen NewMotion en 2017, suivi de Greenlots aux États-Unis en 2019. Conjointement, Shell affirme que les deux sociétés exploitent désormais près de 80 000 bornes de recharge. Pas plus tard que la semaine dernière, Shell a annoncé qu'elle souhaitait rebaptiser ces sociétés de bornes de recharge de véhicules électriques sous une marque mondiale unifiée appelée Shell Recharge Solutions. Cette nouvelle entreprise devrait être harmonisée au début de 2022. Les bornes de recharge Greenlots pour les chauffeurs Uber à Vancouver auront la même identité. 7-Eleven ajoutant des chargeurs en Colombie-Britannique Shell Canada n’a pas été la seule à recevoir du financement par RNCAN. L’Organisme a également confirmé que le géant de dépanneur 7-Eleven a reçu 300 000 $ pour l'installation de 12 bornes de charge à six endroits en Colombie-Britannique. En juin, 7-Eleven avait annoncé qu'elle installerait des bornes de recharge dans certains sites canadiens , dans le cadre d'un déploiement majeur en Amérique du Nord, mais aucun emplacement n'a encore été confirmé à ce jour. Ces mises à jour de RNCan ont d'abord été portées à l' attention d' Electric Autonomy par Devin Arthur, président de la Sudbury EV Society . Nous vous ferons par des développements dès que plus de détails seront disponibles. Brian Banks Electric Autonomy Canada
Contribution: André H. Martel
La compagnie Électrique Lion, un fabricant de véhicules urbains moyens et lourds tout électriques, a reçu une commande de 35 autobus scolaires LionC de la province canadienne de l'Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.). Les véhicules rejoindront les 12 autobus LionC déjà en service dans la province, qui desservent les routes de la région de Charlottetown depuis le début de 2021.
Lion fournira également 35 bornes de recharge de niveau 2 à l'Île-du-Prince-Édouard alors qu'elle continue de développer son infrastructure de véhicules électriques. L'achat a été effectué en partie grâce à des fonds des gouvernements fédéral et de l'Île-du-Prince-Édouard, qui contribuent pour plus de 6,3 millions de dollars au projet d'autobus scolaires propres par le biais du volet Infrastructure verte du plan d'infrastructure « Investir dans le Canada ». Avec un total de 47 autobus scolaires tout électriques dans sa flotte, l'Î.-P.-É. sera l'un des plus grands exploitants d'autobus scolaires électriques en Amérique du Nord, Lion étant le plus gros fabricant d'équipement d'origine (OEM) électrique à usage intensif de la province. La transition vers les autobus scolaires électriques est un élément clé du grand plan d'action pour le transport durable de la province, alors que l'Î.-P.-É. se dirige vers un objectif éventuel de remplacement de l'intégralité de son parc de 332 autobus scolaires par des autobus scolaires électriques, ainsi que la transition de ses opérations d'autobus de transport en commun zéro émission. La mise en circulation de 47 autobus scolaires électriques permettra d'éliminer jusqu'à 1 000 tonnes d'émissions de gaz à effet de serre sur l'île chaque année. Dans le cadre du plan d'infrastructure « Investir dans le Canada », le gouvernement du Canada investit plus de 180 milliards de dollars sur 12 ans dans des projets de transport en commun, dans des infrastructures vertes, des infrastructures sociales, des routes commerciales et de transport et dans les collectivités rurales et nordiques du Canada. Green Car Congress
Contribution: André H. Martel
Des reportages intéressants et des informations pertinentes de la semaine pour nos électromobilistes.
Contribution: André H. Martel
De nouveaux allègements fiscaux pour les constructeurs de véhicules zéro émission, des objectifs plus élevés de réduction des gaz à effet de serre et des milliards de dollars pour la transformation industrielle sont parmi les faits saillants pour l' auditoire d' Autonomie électrique Canada dans le budget fédéral.
Dans son budget fédéral 2021 , le gouvernement canadien a annoncé que 17,6 milliards de dollars sur les 101,4 milliards de dollars de nouvelles dépenses totales serviront pour faciliter la reprise verte pour le pays. Voici les sept principaux éléments qui nous intéressent: Objectifs agressifs de réduction des émissions Dans une nouvelle importante sur l'action climatique, le budget 2021 estime que les investissements et les mesures prises incluant un alignement avec les États-Unis pour réduire davantage la pollution due aux transports mettent le Canada sur la bonne voie pour réduire de 36% ses émissions de gaz à effet de serre de 2030 par rapport aux niveaux de 2005, ainsi qu’une augmentation de 6% par rapport à l'engagement initial annoncé pour la première fois par le gouvernement Harper en 2015. Le budget réaffirme l'objectif du Canada d'être zéro net d'ici 2050. Réduire les émissions des transports et des sites d’enfouissements Les secteurs du transport et des déchets sont responsables de 30% des émissions de gaz à effet de serre au Canada, la majorité provenant des véhicules légers et lourds, les émissions provenant de l’augmentation d'équipements ménagers à essence. De plus, les sites d’enfouissements partout au pays sont responsables d'émissions importantes de méthane. Le budget 2021 vise à réduire dans l’ensemble du pays ces émissions de GES pour créer un environnement plus sain en investissant 104,6 millions $ sur cinq ans dans Environnement et Changement climatique Canada. L'argent sera utilisé pour renforcer la règlementation sur les émissions de gaz à effet de serre pour les véhicules légers et lourds et les équipements hors route, établir une règlementation nationale sur le méthane pour les gros sites d’enfouissement et entreprendre des actions supplémentaires pour réduire et maximiser la gestion des déchets sur ces sites.» 5 milliards de dollars supplémentaires pour le Net Zero Accelerator Le Net Zero Accelerator du Strategic Innovation Fund ,lancé l'année dernière, obtient un investissement supplémentaire de 5 milliards de dollars sur sept ans dans le budget 2021 en plus des 3 milliards de dollars de financement alloués lors du lancement, pour un total de 8 milliards de dollars. Selon des documents gouvernementaux, les fonds doivent être utilisés pour accélérer les projets de décarbonisation des grands émetteurs, développer les technologies propres et accélérer la transformation industrielle du Canada dans tous les secteurs. Cela comprend des investissements dans le développement de technologies propres dans le secteur automobile canadien, incluant le développement du secteur des batteries qui contribuera au développement d’un réseau d'approvisionnement de batteries. 56,1 millions de dollars pour les normes de ravitaillement en carburant La question de la tarification volumétrique des véhicules à zéro émission (VEZ) semble être au cœur du programme du gouvernement avec 56,1 millions de dollars alloués au programme «Mesures Canada pour développer et mettre en œuvre, en coordination avec des partenaires internationaux comme les États-Unis, un ensemble de codes et de normes pour les stations de recharge et de ravitaillement pour VZE. » Les partisans de la recharge volumétrique préconisent que plutôt que de facturer les conducteurs de véhicules électriques pour la durée de la recharge, ils devraient être facturés en fonction de la quantité d'électricité consommée. Actuellement, les véhicules qui se branchent sur des bornes de recharge plus lents paient plus que leurs homologues à chargement ultra rapide. Le budget dit: «Cette mesure devrait favoriser une règlementation plus juste pour les fournisseurs de services de recharge et faciliter le développement du réseau de recharge.» Allègements fiscaux pour les fabricants de VEZ Les entreprises qui fabriquent des véhicules électriques et des batteries pour véhicules électriques bénéficieront d'un allègement temporaire de l'impôt sur le revenu dans le cadre de ce budget. Cette mesure inclut les fabricants de véhicules hybrides rechargeables d'une capacité d'au moins sept kilowattheures, de véhicules électriques et de véhicules fonctionnant à l'hydrogène, les entreprises qui convertissent les véhicules à combustion en véhicules électriques et les fabricants de bornes de recharge électrique sont éligibles à ces allègements. On ne sait cependant pas quelle sera la répartition financière de cet allègement fiscal ou si les montants varieront en fonction du produit. Gros investissements dans les piles à hydrogène La technologie des piles à hydrogène est fortement favorisée dans le budget 2021. Il inclut un financement pour promouvoir l'hydrogène vert, des allègements fiscaux et un financement pour soutenir la production et la distribution de carburants à faible émission de carbone et à zéro émission, incluant l'hydrogène. Le financement, qui n’a pas été précisé, vise notamment à positionner le Canada comme un chef de file mondial de l'hydrogène et à respecter la Stratégie sur l' hydrogène pour le Canada. Les entreprises qui fabriquent des véhicules fonctionnant à l'hydrogène, les manufacturiers de stations de ravitaillement en hydrogène et les fabricants d'équipements de production d'hydrogène par électrolyse de l'eau bénéficieront également d'une réduction temporaire de l'impôt sur les sociétés. Taxe sur les véhicules de luxe Même si les acheteurs potentiels de VÉ sont déjà confrontés à une disparité de prix par rapport à l'achat d'un modèle à combustion, les conducteurs qui recherchent des véhicules de luxe qu’ils soient électriques ou à combustion devront payer une taxe supplémentaire. Le calcul correspondra à 20% du montant supérieur à 100 000 $ ou à 10% du coût global du véhicule, selon le montant le moins élevé. Bon nombre des modèles de véhicules électriques disponibles au Canada aujourd'hui coûtent plus de 100 000 $ et cette nouvelle taxe pourrait avoir une incidence sur les ventes de ces véhicules sur le marché canadien. La mesure sur ces véhicules électriques et à combustion entrera en vigueur en janvier 2022 et le gouvernement estime qu’elle devrait bénéficier d’une augmentation de revenus de 604 millions de dollars au cours des cinq prochaines années. Electric Autonomy
Contribution: André H. Martel
Propulsion Québec, la grappe des transports électriques et intelligents (TEI), démarre au mois de mars 2021 un exercice de consultation de l'écosystème québécois des transports électriques et intelligents (TEI) afin de sonder les acteurs de notre industrie sur les opportunités et défi liés à la croissance de ce secteur.
Dans le cadre de son mandat consistant à positionner le Québec comme leader mondial en transports électriques et intelligents, Propulsion Québec, avec le soutien du gouvernement du Québec, démarre plusieurs projets structurants pour son écosystème : Un projet de Feuille de route 2030 de l'industrie, qui permettra d'identifier les secteurs et sous-secteurs à fort potentiel de croissance et de valeur ajoutée au sein des transports électriques et intelligents. Ce projet sera réalisé en collaboration avec la firme Deloitte et soutenu par Hydro-Québec et la Caisse de dépôt et placement du Québec. Un projet d'étude sur la chaîne de financement ayant pour objectif de faire un état des lieux des sources de financement publiques et privées disponibles pour tous types d'organisations en transports électriques et intelligents selon leur phase de croissance et de développement. Ce projet sera réalisé en collaboration avec la firme EY et soutenu par la Caisse de dépôt et placement du Québec, Fondaction, MKB, Investissement Québec et Langlois Avocats. Un exercice de Planification stratégique pour orienter les activités et actions de la grappe sur la période 2021-2024, afin d'accompagner et soutenir au mieux ses quelque 215 membres. Un projet d'étude liée au développement de compétences spécifiques de la main-d'œuvre québécoise pour contribuer à la relance verte de l'économie du Québec et du Canada. Ce projet sera réalisé en collaboration avec le Conseil des technologies de l'information et des communications (CTIC) ainsi que des chercheurs de l'université de Toronto et du Massachussetts Institute of Technologies (MIT). Puisque ces projets concernent l'ensemble de notre écosystème et les créneaux porteurs de la mobilité de demain, les acteurs québécois des transports terrestres électriques et intelligents seront invités à répondre à divers sondages entre les mois de mars et de juin 2021, afin de partager leurs avis, leurs enjeux et défis, mais aussi leur expertise et vision. Les données récoltées permettront la réalisation des projets structurants qui accélèreront le développement de la chaîne de valeur québécoise en transport électrique et intelligent et ainsi de positionner le Québec parmi les leaders mondiaux dans les 10 prochaines années. L'industrie québécoise des TEI, en forte croissance depuis plusieurs années, a connu véritable boom au courant des derniers 12 mois et les gouvernements ont mis de l'avant les projets d'électrification de l'économie et de mobilité intelligente comme des vecteurs clés pour une relance durable et prospère. C'est grâce à ce premier grand exercice de consultation mis en place par Propulsion Québec à l'échelle nationale que nous parviendrons à structurer et optimiser la croissance et le positionnement des entreprises québécoises expertes en TEI sur la scène internationale. « Nous nous trouvons à un moment clé de notre histoire collective. De grandes opportunités se présentent et la demande pour le transport électrique et intelligent est en croissance exponentielle. Il nous faut saisir cette occasion unique de positionner le Québec sur l'échiquier mondial de la mobilité de demain, et de faire de notre industrie un modèle d'innovation et de réussite économique » précise Sarah Houde, présidente-directrice générale de Propulsion Québec À propos de Propulsion Québec La grappe des transports électriques et intelligents du Québec mobilise tous les acteurs de la filière autour de projets concertés ayant pour objectif de positionner le Québec parmi les leaders du développement et de l'implantation des modes de transport terrestre favorisant les transports électriques et intelligents. Créé en 2017, Propulsion Québec compte aujourd'hui près de 215 membres de différents secteurs et déploie ses ressources selon six chantiers distincts visant à développer et soutenir des projets innovants. La grappe bénéficie de l'appui financier du gouvernement du Québec, du gouvernement du Canada, de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), d'ATTRIX, du Fonds de solidarité FTQ, d'Hydro-Québec et de Québecor. Source Propulsion Québec CISION
Contribution: André H. Martel
Québec et Ottawa financeront à hauteur de 100 millions $ la construction d'une usine d'assemblages de bloc-batteries du constructeur de camions électriques Compagnie électrique Lion à Saint-Jérôme, dans les Laurentides.
Annoncé lundi, le projet dont la facture est évaluée à 185 millions $ devrait se traduire par la création de 135 emplois lorsque la construction du complexe sera achevée, en 2023. Par la suite, 150 postes de plus devraient s’ajouter.
L’annonce a été effectuée en conférence de presse à Montréal en présence du premier ministre canadien, Justin Trudeau, du premier ministre québécois, François Legault, et du président et fondateur de Lion Électrique, Marc Bédard. La contribution de Québec sera un prêt pardonnable de 50 millions $ lié à la création d’emplois. De son côté, le gouvernement Trudeau offre 50 millions $ par l’entremise du Fonds stratégique pour l’innovation. Le projet devrait permettre à Lion d’accroître sa production annuelle de véhicules à 2500 unités. La construction d'une usine devrait permettre à la société «d'améliorer sa structure de coûts», ce qui devrait contribuer à la rendre «plus compétitive», a fait valoir le gouvernement Legault dans un communiqué. Lion, qui a entre autres vendu des camions au géant Amazon et à la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN), compte actuellement 465 employés à Saint-Jérôme, où elle construit des autobus électriques et des camions urbains. La municipalité des Laurentides avait également offert un terrain à Lion afin d'accueillir l'usine de batteries. «(Environ) 80 % des composantes utilisées par Lion pour construire les véhicules proviendront d’environ 300 fournisseurs canadiens, a fait valoir M. Trudeau, dans ses remarques d’ouverture. Lion va devenir le premier fabricant de véhicules de poids moyens et lourds au Canada à produire ses propres batteries.» Pour sa part, M. Legault a souligné que les appuis financiers permettront au Québec de «bâtir une expertise en transport électrique». En plus de l'usine, l'entreprise établira un centre d’innovation pour effectuer de la recherche et du développement afin de mettre à l’essai et de perfectionner d'autres produits, notamment des batteries pour des véhicules d’urgence tels que des ambulances. Fondée en 2008, Lion doit bientôt prendre le chemin de la Bourse de New York pour financer sa croissance, qui passera également par l’ajout d’une usine de production aux États-Unis. La valeur boursière initiale de la nouvelle entité, qui s’appellera Lion et dont le symbole boursier sera «LVE», a été évaluée à 1,9 milliard $ US (2,5 milliards $ CAN). Julien Arsenault, La Presse Canadienne Microsoft Actualités
Contribution: André H. Martel
Le gouvernement fédéral renouvelle l’incitatif de 5000$ aux véhicules électriques jusqu’en mars 202210/12/2020
Le gouvernement fédéral a récemment annoncé son intention de reconduire le budget alloué aux incitatifs pour les véhicules électriques jusqu'en mars 2022.
>> Voir aussi Le rabais provincial aux VÉ prolongé jusqu'en 2026, avec un bémol Avec l'annonce du gouvernement provincial du mois d'avril qui confirmait que le financement du programme Roulez Vert serait prolongé jusqu'au 31 mars 2026, les incitatifs sur les VÉ pour les Québécois sont sécurisés pour les prochaines années, une nouvelle que l'AVÉQ accueille avec joie. Cela signifie que le consommateur qui opte pour une voiture électrifiée lors de son prochain achat aura droit à un maximum de 13,000$ à l'acquisition d'un véhicule 100% électrique neuf, que ce soit à l'achat ou la location (minimum 4 ans), et à 6,500$ à l'acquisition d'un véhicule hybride rechargeable offrant une batterie de moins de 16 kWh. Les véhicules zéro émission aident à lutter contre les changements climatiques. Nous pouvons réduire la quantité de GES émis par le secteur du transport en utilisant davantage de véhicules zéro émission. Le secteur du transport est la deuxième plus importante source d'émissions de gaz à effet de serre (GES) au Canada. Il est responsable du quart des émissions de GES au pays, et près de la moitié d'entre elles sont produites par les voitures et les véhicules utilitaires légers. Petit résumé des conditions d'admissibilité provincial et fédéral 100% électrique: Vous obtiendrez un incitatif de 13,000$ au total (déduit après les taxes) pour votre véhicule électrique avec une batterie de plus de 16 kWh (donc la majorité des véhicules 100% électrique) tant que le prix ne dépasse pas 55,000$ au fédéral et 60,000$ au provincial. Au fédéral, une condition additionnelle est qu'un modèle de base du véhicule choisit doit être disponible sous 45,000$ (même si votre achat vise une version du véhicule avec plus d'options) EXEMPLE: Chevrolet Bolt et Tesla Model 3, les deux sont offerts en version de base à moins de 45,000$, donc les deux ont accès à un rabais de 13,000$ tant que la version équipée que vous choisissez coûte moins de 55,000$. La version Premier de la Bolt est donc admissible, mais la version AWD de la Model 3 à 65,000$ ne rend pas cette version admissible, seule la version Standard Plus à propulsion est admissible. Hybride rechargeable: Vous obtiendrez un incitatif de 6,500$ au total (déduit après les taxes) pour votre véhicule électrique avec une batterie de moins de 16 kWh (donc la majorité des hybrides rechargeables) tant que le prix ne dépasse pas 55,000$ au fédéral et 60,000$ au provincial. Au fédéral, une condition additionnelle est qu'un modèle de base du véhicule choisit doit être disponible sous 45,000$ (même si votre achat vise une version du véhicule avec plus d'options) EXEMPLE: Le Ford Escape Plug in avec sa batterie de 14,4 kWh se voit offrir un rabais total de 6,500$, mais le Toyota RAV 4 Prime avec sa batterie de 18,1 kWh se voit offrir un rabais total de 13,000$. EXCEPTION: La Chrysler Pacifica, la seule fourgonnette familiale sur le marché, et fabriquée en Ontario en plus, se voit être admissible au programme fédéral même si son prix de base est plus élevé que 45,000$. Comment obtenir l'incitatif Les incitatifs pour l'achat de véhicules zéro émission (VZE) s'appliqueront au point de vente (c.-à-d. chez les concessionnaires ou en ligne) directement sur l'acte de vente ou le contrat de location des véhicules admissibles achetés ou loués. Votre concessionnaire sera responsable de remplir la documentation requise pour recevoir l'incitatif.
Contribution: Simon-Pierre Rioux
Les accords entre Ford et Fiat Chrysler EV contribuent à assurer l'avenir du secteur automobile canadien mais un réseau de distribution encore instable pour les pièces et les batteries, indique qu’Il reste encore du travail à faire.
Il y a un mois, le Canada n'était qu’un point sur la carte mondiale de la fabrication de VÉ. Nous ne pouvions prétendre être dans la course mondiale à l'électrification du secteur automobile. Une analyse publiée plus tôt cette année par le Conseil international sur les transports propres et l’Institut Pembina a révélé que, bien que le Canada se classe au 12e rang mondial pour la production de véhicules, la production de véhicules électriques représentait un minuscule 0,4% de ce total et bien loin du pourcentage moyen de 2,3% parmi les nations productrices d’automobiles. Comme le co-auteur du rapport Ben Sharpe l'a souligné , «le Canada est un gros producteur d'automobiles. Mais personne n’avait encore tablé sur le fait que si le Canada n'augmente pas rapidement sa production de VÉ, le déclin constant que nous avons connu dans le secteur automobile au cours des 20 dernières années allait s'accélérer.
La production de véhicules électriques du Canada en 2018 par rapport à d'autres économies de premier plan. Source: Rapport Power Play ICCT
Stratégie nationale Bien que le rapport ait reçu relativement peu d'attention en dehors des cercles de l'industrie, sa thèse a été entendue par la direction d'Unifor, le syndicat représentant les travailleurs de l'automobile canadiens. Dans un éditorial du mois d'août, le président national d'Unifor, Jerry Dias, a exposé les enjeux de l’industrie: «Les constructeurs automobiles mondiaux investissent des centaines de milliards de dollars dans les véhicules électriques, mais aucun programme majeur n'atterrit au Canada. Sans une stratégie nationale globale de l'automobile et un engagement gouvernemental actif, notre avenir est sombre. Afin d’assurer l’avenir de notre industrie, il faudra tabler plus fort sur la signature «fabriqué au Canada». Un effort que doit mener notre gouvernement. » Le syndicat a donc décidé de négocier. Le résultat? Soudainement, le Canada est ou deviendra bientôt un centre d'assemblage de VÉ. À la fin du mois dernier, les négociations contractuelles entre Unifor et Ford ont abouti à un accord qui permettra un investissement de 2 milliards de dollars. 590 millions de dollars seront investis par gouvernement fédéral et l'Ontario (295 millions de dollars chacun) dans la production de cinq modèles de véhicules électriques à Oakville, en Ontario. Trois semaines plus tard, Unifor a conclu une entente similaire avec Fiat Chrysler Automobiles concrétisant un investissement de 1,5 milliard de dollars, incluant le ré outillage de l’usine, pour permettre la production d'un véhicule hybride rechargeable et d'un véhicule tout électrique (incluant au moins un modèle supplémentaire). Implications sur la main-d'œuvre La principale motivation pour Unifor pour impliquer la venue de véhicules électriques dans ses négociations est, principalement, non seulement la préservation des emplois mais la création de nouveaux emplois. Unifor estime que le ré outillage de l'usine Ford d'Oakville permettra de sauver 3 000 des 3 400 emplois. Car, comme l'a noté Herbert Diess, PDG de VW , «la réalité est que la construction d'une voiture électrique implique environ 30% moins d'efforts qu'une voiture alimentée par un moteur à combustion interne.» Donc, en ce qui concerne la relation entre les emplois et les véhicules électriques, à première vue, cela peut ne pas sembler être une bonne nouvelle. Quelles sont exactement les implications sur la main-d'œuvre? Pour répondre à cette question et aider les constructeurs automobiles et leurs fournisseurs à naviguer dans la transition vers la production de VE, le Boston Consulting Group (BCG) a réalisé une étude sur l'évolution des besoins en main-d'œuvre le long de la chaîne de production automobile. Et il s’avère que les résultats sont à la fois éclairants et encourageants, à condition de regarder l'ensemble de la chaîne de production. Une perception erronée L'étude évalue les similitudes et les différences entre la fabrication d'un véhicule à moteur à combustion interne (ICE) et une batterie de VÉ (BEV), et ce faisant, elle arrive à une conclusion surprenante: «La perception selon laquelle les BEV nécessitent moins de main d’œuvre pour réaliser l’assemblage par rapport aux véhicules traditionnels est inexacte. » L'analyse du BCG a modélisé le nombre d'heures de travail nécessaires pour construire un véhicule ICE par rapport à un BEV, y compris la répartition de la valeur du travail dans la chaîne de production automobile. Alors que les véhicules ICE nécessitent plus de main-d'œuvre associée aux composants, à l'assemblage et à l'installation du moteur et de la transmission, les BEV nécessitent l'ajout de la fabrication des batteries (production de cellules et assemblage de modules et de blocs-batteries) et une augmentation de la main-d'œuvre liée à l'assemblage. Cependant, les besoins en main-d'œuvre des ateliers de presse, de carrosserie et de peinture sont identiques. Dans l'ensemble, les besoins en main-d'œuvre pour les BEV sont comparables à ceux des véhicules ICE lorsque l’on considère l'ensemble de la chaîne de production. Transfert de la chaîne de production vers les sous-traitants Cependant, comme le note le BCG, cette similitude non seulement masque, mais amplifie même, un changement important qui était déjà en cours dans l'utilisation de la main-d'œuvre à travers la chaîne de production, c’est-à-dire un transfert accéléré vers les sous-traitants. Cette tendance est l'une des principales raisons pour lesquelles l'Association canadienne des fabricants de pièces automobiles a lancé le projet Arrow plus tôt cette année et vient de dévoiler le gagnant du concept de production de VÉ qui deviendra finalement un véhicule concept zéro émission entièrement construit et 100% canadien. Le projet est une vitrine pour les PME canadiennes de l'automobile. Le plus gros défi concerne la fabrication de cellules de batterie, qui est dominée par les manufacturiers asiatiques. En réaction à cette situation, l' UE et le Royaume-Uni travaillent d'arrache-pied pour concevoir des stratégies visant à sécuriser la fabrication de cellules de batterie afin de les produire au niveau national. Le Canada doit maintenant faire de même et ce faisant, profiter de nos richesses minières: les métaux et minéraux nécessaires pour les batteries. Le gouvernement fédéral est conscient de cet avantage, déjà, le ministre de l'Industrie, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, a confié que nos mines sont un outil crucial pour notre mobilité future. Si nous nous y mettons maintenant, nous pouvons rapidement rattraper notre retard sinon la fenêtre pour saisir cette opportunité se fermera rapidement. Coopération et coordination nécessaires Comme le président d'Unifor l'a noté dans une interview accordée à Electric Autonomy après l'accord avec la FCA, l'ampleur de l'opportunité s'étend au-delà des usines d'assemblage d'Oakville et de Windsor: «Il s'agit de remettre au travail nos travailleurs dans nos aciéries. Nous devons fabriquer des batteries. Il faut convaincre les travailleurs de l'aluminium au Québec et en Colombie-Britannique, les travailleurs du lithium au Québec, les travailleurs du cobalt dans le Nord de l'Ontario, qu’ils font partie de la solution. Nous sommes en mesure de devenir un leader mondial de cette industrie incroyable. En appuyant financièrement l'engagement de Ford en matière de production de véhicules électriques, les gouvernements fédéral et ontarien ont clairement indiqué qu'ils comprenaient le potentiel que les véhicules électriques offrent au Canada et leur rôle dans la capitalisation de cette opportunité. Mais pour réussir, il faudra plus que du financement, il faudra une stratégie industrielle coordonnée qui couvrira toute la chaîne de production automobile incluant la production de batteries et même l'exploitation minière. Cela exigera une coopération et une coordination efficaces entre les gouvernements et entre plusieurs secteurs industriels et leurs partenaires. Ensemble, nous formerons Équipe Canada dans la course mondiale de VÉ. La façon dont nous nous comporterons influencera l’efficacité de cette collaboration. Un reportage de : Dan Woynillowicz, directeur de Polaris Strategy + Insight , une société de conseil stratégique qui contribue à accélérer la transition énergétique et à fournir des solutions climatiques. Electric Autonomy
Contribution: André H. Martel
Le gouvernement du Canada est fermement convaincu que l'électrification est la clé de la décarbonisation de notre secteur des transports et de la transition vers un avenir sobre en carbone.
C'est pourquoi le gouvernement du Canada s'est fixé des objectifs fédéraux ambitieux pour les véhicules à zéro émission (VZE) atteignant 10% des ventes de véhicules légers (VL) par année d'ici 2025, 30% d'ici 2030 et 100% d'ici 2040. Le financement ira à des organisations tierces, gouvernements provinciaux et municipaux et des organismes à but non lucratif qui sont en mesure de cofinancer et d'administrer les versements aux entreprises qui désirent installer des VÉ en zones urbaines et suburbaines. Ressources Naturelles Canada a récemment ouvert sa troisième demande de candidature pour son programme d'infrastructure pour véhicules à émission zéro (PIVZE), un élément clé des efforts du gouvernement fédéral pour accroître la disponibilité des bornes de recharge pour véhicules électriques partout au Canada. Pour ce programme, RNCan sollicite des propositions d'organismes comme les gouvernements provinciaux et municipaux ou des organisations à but non lucratif qui sont en mesure de partager les coûts d’acquisition et l'installation d'infrastructures de recharge pour VÉ. Les organisations dont les demandes seront acceptées fourniront ensuite un financement pour les bornes de recharge rapides de niveau 2 et DC aux partenaires de leur choix. Cette demande de candidature de RNCan sera ouverte jusqu'au 10 décembre prochain. Recharge publique, sur le lieu de travail, IRLM et flotte Paula Vieira, directrice de la division de diversification des carburants de RNCan, affirme que le PIVZE est conçu pour rendre disponibles les bornes de recharge de VÉ «là où les Canadiens vivent, travaillent et s'amusent», c'est-à-dire principalement dans les zones urbaines et suburbaines. À ce titre, ceux qui seront choisis pour bénéficier de son financement devront présenter des projets desservant les parcs de stationnement publics, les stationnements sur rue, les lieux de travail et les immeubles résidentiels polyvalents, les flottes commerciales légères, moyennes et lourdes ainsi que les flottes de transport en commun. RNCan paiera jusqu'à 50 % des coûts pour les partenaires qui auront été retenus jusqu'à concurrence de 2 millions de dollars; à l’intérieur de cette enveloppe, chaque projet sera admissible à une somme ne dépassant pas 100 000 $. Les bornes de recharge de niveau 2 seront financés jusqu'à concurrence de 5 000 $ par borne, les bornes de recharge rapides de 20 kW à 49 kW jusqu'à un maximum de 15 000 $ par borne et les bornes rapides de 50 kW jusqu'à 50 000 $ par borne. Les partenaires potentiels devront pouvoir trouver du financement pour au moins 20 projets de bornes de VÉ pour postuler. 20 000 chargeurs d'ici 2024 Le PIVZE a été créé en 2019 appuyé par un fonds de 130 millions de dollars projeté sur cinq ans. Il s'agit du troisième projet sous la bannière du programme et du premier à adopter une approche de livraison par des tiers. Un quatrième projet devrait être proposé en décembre prochain et RNCan prévoit continuer d'en proposer plusieurs par année jusqu'en 2024. «Notre objectif est d’installer 20 000 nouvelles bornes de recharge d'ici la fin du programme», déclare Vieira. «Les projets qui ont été acceptés dans le cadre de notre premier appel d'offres devraient entrainer l’installation de plus de 2 200 nouvelles bornes de recharge. Le PIVEZ est l'un des deux programmes de RNCan qui financent l'expansion de l'infrastructure de ravitaillement zéro émission au Canada. L'autre, l'Initiative de déploiement de l'infrastructure des véhicules électriques et des carburants de remplacement ( EVAFID ), a été créé en 2016 et doté d’un fonds de développement de 96,4 millions de dollars pour opérer jusqu'en 2022. Alors que le PIVEZ vise à renforcer l'infrastructure de recharge dans les zones urbaines et suburbaines, l'EVAFID cible les projets le long du réseau routier national. «Les deux fonctionnent conjointement, car ils permettront vraiment aux Canadiens d'utiliser les véhicules électriques de la même manière qu'ils utilisent les véhicules conventionnels», dit Vieira. Selon Vieira, la demande croissante de bornes de recharge de VÉ a déjà provoqué une demande supplémentaire de financement pour les deux programmes qui devraient continuer d’augmenter pendant la durée des projets. «Il y a un énorme besoin d'infrastructure, et il y a aussi une volonté de s'associer au gouvernement pour déployer cette infrastructure.» Electric Autonomy Canada
Contribution: André H. Martel
La taxation des véhicules hauts de gamme du segment des VÉ pourrait ralentir l'adoption et également le développement des VÉ, selon un expert
La Tesla Model S est actuellement proposée à un prix de 109 900 $ pour le modèle longue autonomie plus et de 135 090 $ pour le modèle de haute performance. Fichiers Stefan Wermuth / Bloomberg
Lors des élections fédérales de l'automne dernier, les libéraux de Justin Trudeau ont promis d'introduire une taxe de 10% sur les voitures de luxe, les bateaux et les avions de plus de 100 000 $, une décision des libéraux pour faire en sorte que les canadiens les plus riches participent un peu plus à l’économie.
Alors que la proposition a soulevé la colère des concessionnaires de luxe à travers le pays, certains observateurs craignent également qu'elle pourrait également avoir un impact négatif involontaire sur le marché naissant des véhicules électriques. "Ce qui est inquiétant, c'est qu'ils appliquent cette taxe sur les véhicules électriques", a déclaré Rebekah Young, directrice des finances de la Banque Scotia, qui a corédigé le rapport « Scotiabank Luxury Auto Sales in Canada » en novembre dernier. Un certain nombre de modèles populaires de véhicules électriques, dont plusieurs Teslas, dépassent le seuil de 100 000 $ proposé par les libéraux. La Tesla Model S est actuellement proposée à un prix de 109 900 $ pour le modèle longue autonomie plus et de 135 090 $ pour le modèle haute performance, tandis que la Tesla Roadster coûte 257 000 $. Plusieurs autres Teslas peuvent aller de 72 390 $ à 142 090 $. D'autres fabricants de véhicules de luxe, comme Porsche, ont également produit des versions électriques avec des étiquettes de prix élevées. La Porsche Taycan 4S coûte 131 360 $ tandis que le nouveau modèle Taycan Turbo coûte 218 360 $. Selon Young, taxer le niveau supérieur du segment des véhicules électriques pourrait ralentir l'adoption et également le développement des véhicules électriques, car les investissements dans la technologie haut de gamme finissent par diminuer la courbe des coûts et en faire des véhicules grand public.
Une employée du constructeur automobile allemand de luxe Porsche AG travaille sur une Porsche Taycan. Thomas Kienzle / AFP via Getty Images
"Nous avons vraiment besoin d’incitatifs et nous devons également réduire les coûts pour susciter la demande, ", a déclaré Young. «Les innovations des VÉ de luxe sont absolument nécessaires pour développer le marché. Cette taxe punitive pourrait être néfaste pour le marché des VÉ. Il faut donc être très prudents. »
Young a noté que cette mesure pourrait avoir une incidence autant sur les concessionnaires que sur les constructeurs automobiles. Parmi les effets potentiels, les consommateurs pourraient décider de réorienter leurs achats à l'extérieur du Canada, ou encore on pourrait voir les fabricants diminuer les prix de vente juste en dessous du niveau de la taxe. "Il serait possible que beaucoup de voitures de luxe coûtent 99 999 $", a déclaré Young. La proposition libérale, qui n'a pas encore été inscrite dans la loi, n'est pas une première pour un gouvernement canadien qui avait déjà introduit une taxe de luxe. En 2018, le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique a présenté un projet de loi qui doublait la surtaxe sur les voitures de luxe. En Colombie-Britannique, la taxe totale pour l'achat d'un véhicule de luxe entre 125 000 $ et 149 000 $ est de 15%. Pour les voitures de luxe dont le prix dépasse 150 000 $, la taxe totale est de 25%, ce qui signifie qu'un passionné de voitures de luxe cherchant à acheter sa voiture préférée pour 200 000 $ devra payer 50 000 $ en taxes. Young a cependant déclaré qu'il était difficile de démêler l'impact spécifique de la taxe de la Colombie-Britannique alors que le marché du logement était également en correction, faisant également pression sur les achats de luxe. Elle a noté que l'Australie a également imposé une taxe de luxe, ce qui a créé un point d'achoppement dans les négociations commerciales avec l'Europe. «Les Européens croient que le but de cette taxe est essentiellement de créer une barrière commerciale. Ils estiment que cette taxe consiste en une barrière artificielle injuste créée par le gouvernement australien pour nuire aux producteurs européens considérant entre autres que l'Allemagne produit un bon segment d'automobiles de luxe. Non seulement d'un point de vue fiscal, mais d'un point de vue commercial, ce type de mesure n'est certainement pas la meilleure pratique », a déclaré Young. Deux constructeurs automobiles ainsi que des sous-traitants de l'industrie ont déclaré au Financial Post s’être opposés à la taxe sur les voitures de luxe, mais n'ont pas mentionné spécifiquement les véhicules électriques. «BMW Group Canada ainsi que l'association industrielle « Global Automakers of Canada » et l'Association canadienne des concessionnaires d'automobiles sont inquiets face à la proposition de la taxe de luxe, ils craignent les impacts sur les revenus du gouvernement, sur les relations commerciales et sur les investissements et innovations dans l'industrie», a déclaré Marc Belcourt, directeur des communications chez BMW Group Canada. «Les concessionnaires automobiles au Canada sont des petites et moyennes entreprises qui font des investissements locaux importants et créent des emplois pour la classe moyenne. Cette taxe pourrait avoir un impact négatif sur ces contributions économiques. » Le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, n'a pas répondu à une demande de commentaires. Financial Post
Contribution: André H. Martel
Quelques nouvelles passionnantes pour les électromobilistes
Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, est mandaté pour la mise en œuvre du plan pangouvernemental d’action pour le climat, un environnement plus propre et une économie durable, qui comprend le dépassement des objectifs actuels de 2030 et l’élaboration d’un plan visant à atteindre la cible de zéro émission nette d’ici 2050.
Le ministre du Transport a pour sa part le mandat de travailler avec le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, le ministre des Ressources naturelles et le ministre de l’Environnement et du Changement climatique afin d’atteindre les cibles pour les véhicules zéro émission : 10 % des ventes annuelles de véhicules légers d’ici 2025, 30 % d’ici 2030 et 100 % d’ici 2040; Pour atteindre ces objectifs :
Contribution: André H. Martel.
|
Abonnez-vous à notre infolettre hebdomadaire
Use a valid e-mail address Votre inscription est confirmée.
xhr
100
NOS PARTENAIRES |