Le Royaume-Uni réduit les subventions pour les véhicules électriques pour la deuxième fois en un an16/12/2021
La subvention disponible passera de 2 500 £ (4270 $ CAD) à 1 500 £ (2560 $ CAD) la moitié de la somme disponible pour les acheteurs au début de l'année
L'industrie croit que le gouvernement ne devrait pas rendre les voitures électriques plus chères tout en essayant d'encourager plus de gens à les acheter. Photographie : Terry Harris/REX/Shutterstock
Le gouvernement britannique a réduit les subventions pour les véhicules électriques pour la deuxième fois en un an, provoquant la colère de l'industrie automobile tout en exigeant une refonte de la taxe sur les voitures. La subvention disponible pour les voitures électriques passera de 2 500 £ à 1 500 £, soit la moitié de la somme disponible pour les acheteurs au début de l'année. La limite de prix maximale pour les modèles de voitures éligibles passera de 35 000 £ (59 758 $ CAD) à 32 000 £ (54 635 $ CAD) , contre 50 000 £ (85 370 $ CAD) en mars. Le gouvernement a également confirmé mercredi avoir réduit les subventions accordées aux grandes et petites camionnettes de 6 000 £ (10 245 $ CAD) à 5 000 £ (8 536 $ CAD) et de 3 000 £ (5 122 $ CAD) à 2 500 £ (4268 $ CAD) respectivement. Les voitures électriques qui ne produisent aucune émission de dioxyde de carbone représentaient 19% des voitures vendues au Royaume-Uni en novembre, les constructeurs automobiles ont mis sur le marché une série de nouveaux modèles alors que la demande du prix du carburant montait en flèche. Le gouvernement joue entre le bâton, en incluant de lourdes amendes pour les constructeurs automobiles qui fabriquent trop de voitures polluantes et la carotte en offrant des subventions pour les voitures rechargeables et certaines exonérations fiscales. Cependant, l'adoption croissante des voitures électriques a posé un problème au Trésor, qui craint la croissance rapide des subventions, dont beaucoup profitent aux acheteurs les plus riches qui peuvent se permettre une nouvelle voiture électrique, incluant l'impact sur les revenus de carburant. Certains experts soutiennent que le financement gouvernemental devrait plutôt favoriser les infrastructures de recharge encore inégales. Dans le même temps, le gouvernement a alloué jusqu'à 50 milliards de livres sterling de subventions à la consommation d'essence et de diesel en gelant les taxes sur le carburant pendant une décennie . Greg Archer, directeur britannique de Transport & Environment, un groupe de campagne, a déclaré : « Je pense qu'il est inévitable et justifié que les subventions soient progressivement supprimées. Le gouvernement ne peut pas continuer à financer cette transition, mais il doit s'assurer qu'il existe de bons incitatifs pour l’ensemble du marché. Nous pourrions faire tout autant en augmentant les taxes sur les gros véhicules à fortes émissions. » L'industrie soutient que le gouvernement ne devrait pas rendre les voitures électriques plus dispendieuses tout en essayant d'encourager plus de consommateurs à les acheter. Paul Willcox, directeur général de Vauxhall, qui appartient au conglomérat multinational Stellantis, a déclaré qu'une approche plus stratégique et à plus long terme était nécessaire de la part du gouvernement, et a fait valoir que le Royaume-Uni est à la traîne par rapport aux autres pays européens qui subventionnent encore largement les véhicules électriques. Mike Hawes, directeur général de la Society of Motor Manufacturers and Traders, a déclaré : « Réduire les subventions pour les véhicules électriques une autre fois est un coup dur pour les clients qui cherchent à effectuer le changement et ne pourrait pas arriver à un pire moment, avec une inflation à son plus haut niveau depuis 10 ans et une incertitude économique liée à la pandémie qui se profile à l’horizon. » "Nous devons faire évoluer le marché encore plus rapidement, d'une voiture sur cent sur la route étant électrique, à potentiellement une sur trois en seulement huit ans ce qui signifie que nous devrions plutôt doubler les incitatifs." Jasper Joli The Guardian
Contribution: André H. Martel
Commentaires
La baisse de la pollution augmente l'intérêt des Britanniques pour les véhicules électriques9/4/2020
Avec les fermetures d’entreprises et les politiques de quarantaine appliquées dans le monde entier, les gens ne conduisent pas ou ne voyagent pas autant qu’auparavant. Cela a eu un effet indéniablement positif sur la qualité de l'air dans les villes, ce qui démontre clairement l’avantage de passer à des modes de transport plus écologiques.
Pour certains, la situation semble avoir fourni les preuves dont ils avaient besoin pour envisager de passer à un véhicule électrique lors de l’acquisition de leur prochaine voiture.
Selon une enquête menée par la société britannique de services automobiles Venson Automotive, près de la moitié (45%) des répondants a déclaré qu'ils envisageraient un véhicule électrique après avoir vu l'impact du coronavirus sur la qualité de l'air. Environ 25% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles passeraient à un véhicule électrique au cours des cinq prochaines années. Le passage aux VÉ s'accélère Venson a mené une enquête similaire l'année dernière, qui avait démontré des résultats similaires, mais avec une différence importance. En juillet 2019, la firme avait constaté que parmi les 41% des personnes qui envisageaient l'acquisition d'un véhicule électrique, 31% avaient déclaré qu'ils n'étaient pas susceptibles d'en acheter un avant 10 à 15 ans. Bien qu'il ne semble pas y avoir de croissance significative du nombre de personnes envisageant un véhicule électrique, celles qui le font considèrent maintenant de faire ce changement beaucoup plus tôt. Il convient de noter que la baisse des émissions n'est pas uniquement due au fait que les gens conduisent moins en raison du coronavirus. Il y a également beaucoup moins d'avions dans le ciel et les services de transport public ont également été considérablement réduits toujours en raison du coronavirus. Mais même dans ces circonstances, la réduction des voyages et la baisse subséquente des gaz nocifs dans les villes ont démontré l'impact du transport sur la planète. Selon les chiffres partagés avec la BBC, les niveaux de monoxyde de carbone sont en baisse de 50% à New York par rapport à l'année dernière. Il y a également eu une baisse de 5 à 10% des niveaux de dioxyde de carbone.
Images des relevés des émissions de dioxyde d'azote, 5-25 mars en 2019 par rapport à la même période en 2020 (Photo: ESA / EPHA / James Poetzscher)
Les répondants à l'enquête ont également exprimé leur souhait de voir le gouvernement faire plus pour accélérer la transition vers des modes de transport plus propres. La majorité des répondants (62%) souhaite que le gouvernement investisse plus d'argent pour améliorer les infrastructures de recharge nationales, tandis que 38% ont déclaré vouloir davantage de zones d'air pur dans les villes.
Le gouvernement britannique prend déjà des mesures assez drastiques pour accélérer l’adoption des véhicules électriques. Plus tôt cette année, les décideurs britanniques ont confirmé l'interdiction des véhicules à moteur à combustion interne à compter de 2035, après quoi toutes les nouvelles voitures devront être alimentées par des carburants alternatifs propres. The Next Web
Contribution: André H. Martel
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