Les ventes de véhicules électriques en Europe ont dépassé les ventes de diesel pour la première fois en décembre dernier.
L'analyste automobile Mathias Schmidt a déclaré au Financial Times que les ventes de voitures électriques en Europe et au Royaume-Uni étaient supérieures aux ventes de voitures à moteur diesel pour la première fois en décembre. Selon lui, " la décroissance du diesel diminue depuis septembre 2015, lorsque le Dieselgate a été dévoilé pour la première fois, ce qui a amené VW à élaborer les premiers plans de l'ID.3 dans les 30 jours suivant la révélation du scandale". Les données indiquent que 176 000 véhicules électriques ont été vendus en décembre, 6 % de plus qu'en décembre 2020, contre 160 000 diesels. Le Financial Times tient à souligner à ses lecteurs que le boom des voitures électriques est largement attribuable aux généreuses subventions gouvernementales et aux règles d'émissions draconiennes qui obligent les constructeurs à construire des voitures à émissions faibles ou nulles. Cette approche, bien sûr, est un anathème pour les partisans du marché libre. Si ce n'était du fait que le monde se précipite vers une catastrophe climatique aux proportions inimaginables, de telles machinations de marché pourraient être condamnées à juste titre. Le Financial Times rapporte également que le gouvernement allemand est sur le point de revoir les crédits d'impôt pour le carburant diesel qui le rendent 14 cents le litre moins cher que l'essence super. L'histoire d'amour avec le diesel en Europe avait commencé après les embargos pétroliers de l'OPEP dans les années 1970. Les moteurs diesel consomment plus de kilomètres que les moteurs à essence, et il y avait donc à cette époque, une bonne raison de promouvoir la vente de véhicules à moteur diesel. Le mécanisme choisi par la plupart des pays consistait à augmenter les taxes sur l'essence et à réduire les taxes sur le carburant diesel. Cependant, cette justification s’est depuis longtemps évaporée. Selon SwissInfo , les ventes de véhicules électriques , incluant les hybrides rechargeables et les hybrides conventionnels ont atteint un point de basculement en 2021, particulièrement en fin d'année. Durant la période de septembre à novembre, les véhicules 100 % électriques représentaient 18,3 % des nouvelles immatriculations. En incluant les hybrides rechargeables, ce chiffre est passé à 28% selon le Touring Club Suisse . Le Model 3 de Tesla est en tête de tous les autres modèles de véhicules électriques vendus en Suisse. La Volkswagen ID.3 occupe la deuxième place, avec moins de la moitié du nombre de voitures vendues. « Compte tenu des progrès technologiques en cours, de l'acceptation sociale accrue et du choix toujours croissant de modèles de véhicules électriques, le développement de l'électromobilité progresse plus rapidement que prévu. La barre des 50 % pour les véhicules entièrement électriques, que la plupart des experts n'attendaient que vers 2030, devrait donc être atteinte beaucoup plus rapidement que prévu », a déclaré TCS. Alors que l'infrastructure de recharge des véhicules électriques en Suisse est comparable à celle d'autres pays européens , un total de 8 497 bornes de recharge publiques étaient disponibles dans toute la Suisse à la fin de 2021, il y a encore trop peu de bornes de recharge disponibles pour les locataires d’appartements et ceux qui se garent dans la rue . «Les obstacles à la recharge à domicile sont encore trop élevés pour les locataires, les propriétaires d'appartements et les résidents qui stationnent dans la rue», déclare Krispin Romang, directeur général de l'association suisse eMobility. La Suisse met en œuvre de nouvelles lois visant à réduire les émissions de carbone de 50 % en 2030 par rapport à 1990. Elles incluent le renforcement des normes d'émissions d'échappement pour les rendre similaires à celles imposées par l'UE. Les amendes imposées par la nouvelle loi seront utilisées pour payer les mises à niveau de l'infrastructure de recharge. Steve Hanley CleanTechnica
Contribution: André H. Martel
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Volkswagen envisage de changer son nom aux États-Unis pour « Voltswagen », car sa production se déplace de plus en plus vers les véhicules électriques et aussi parce que le constructeur tente de se distancier du scandale sur les émissions polluantes.
© Fournis par La Presse Canadienne
On ignore si le constructeur allemand changera également son nom au Canada. Une personne informée des intentions du constructeur a déclaré à l'Associated Press qu'une annonce officielle était prévue pour mardi. La source ne voulait pas être identifiée, car les plans n'avaient pas été rendus publics. L'entreprise allemande avait brièvement publié un communiqué de presse sur son site web lundi matin annonçant le changement de nom de la marque. Le communiqué de presse a été remarqué par un journaliste du USA Today avant d'être supprimé. Le communiqué était daté du 29 avril. La sortie prématurée intervient alors que Volkswagen prend les réservations pour le nouveau petit VUS électrique ID.4 aux États-Unis et au Canada. C'est le seul nouveau modèle électrique de la société vendu aux États-Unis. VW a toutefois l'intention de produire plusieurs véhicules électriques pour le marché américain, y compris une nouvelle version du microbus, qui était appelé « Westfalia » à une autre époque. Seulement une petite fraction des VW sur les routes américaines porteront le nom de « Volkswagen ». La grande majorité des ventes de véhicules VW aux États-Unis seront toujours alimentées à l’essence dans un avenir prévisible et continueront d’être simplement étiquetées « VW ». Le constructeur allemand a vendu un peu moins de 326 000 véhicules de marque VW aux États-Unis l'année dernière. La personne qui a été informée du plan a déclaré que le nom Volkswagen Group of America, qui comprend également les marques Audi, Bentley, Bugatti et Lamborghini, ne changera pas. Seul le « k » de la marque Volkswagen elle-même sera remplacé par un « t ». Un logo extérieur portant le nom « Volkswagen » sera apposé sur les véhicules électriques de la société, tandis que les véhicules à essence auront toujours le « VW » habituel, mais il ne sera pas accompagné du mot « Volkswagen ». Le communiqué de presse sorti de façon prématurée indiquait que cette décision équivalait à une déclaration publique de l’investissement futur de la société dans la mobilité électrique. « Nous sommes peut-être en train de remplacer notre K par un T, mais ce que nous ne changeons pas, c'est l'engagement de cette marque à fabriquer les meilleurs véhicules de sa catégorie pour les conducteurs et les gens du monde entier », a déclaré Scott Keogh, PDG de VW of America, dans le communiqué publié momentanément. VW tente de réparer son image après que les autorités américaines ont découvert en 2015 un trucage de ses véhicules dits de « diesel propre » pour les tests d'émissions de GES. L'enquête sur les moteurs diesel truqués de Volkswagen s'est amorcée le 22 septembre 2015, le jour même où la société allemande avait reconnu avoir vendu à travers le monde plus de 11 millions de véhicules équipés d'un logiciel capable de détecter la tenue de tests en laboratoire et de faire en sorte qu'ils respectent les normes lors de ces examens. La supercherie a été mise en lumière par l'agence américaine de protection environnementale (EPA). Des actions collectives aux États-Unis et au Canada ont coûté plus de 16 milliards $ à l'entreprise. Volkswagen a même plaidé coupable à des accusations de fraude aux États-Unis, acceptant de verser 4 milliards $ en amendes. Un reportage de Tom Krisher, The Associated Press La Presse Canadienne Microsoft Actualités
Contribution: André H. Martel
Le nouveau PDG de Daimler prévient que le passage aux voitures électriques sera douloureux21/1/2021
Ola Kallenius a déclaré aujourd’hui que la transition vers les véhicules électriques aurait probablement un impact négatif sur les bénéfices pendant un certain temps.
Le nouveau PDG de Daimler AG a confirmé qu’il n'y aurait pas de solution miracle aux difficultés du constructeur automobile à s'adapter à la nouvelle ère de voitures électriques. Après deux impacts négatifs sur les bénéfices plus tôt cette année, Ola Kallenius a déclaré que les bénéfices du manufacturier allemand seront sous pression pour les deux prochaines années. Le Suédois a présenté un plan dans le but d’augmenter progressivement les marges de profit en plafonnant les investissements et en supprimant des emplois qui leur permettra d’économiser plus de 1,99 milliard $ CAD. «Pour garantir la profitabilité future, nous devons donc agir maintenant et augmenter considérablement notre capacité financière», a déclaré Kallenius dans sa première présentation stratégique depuis sa prise de fonction en mai. Des mesures globales pour accroître notre efficacité sont nécessaires dans tous nos secteurs d’activités. La transition coûteuse vers les véhicules électriques s’est heurtée au scandale du diésel et à des pressions indues sur le fabricant de véhicules Mercedes-Benz. La réponse de Kallenius n'a pas convaincu les investisseurs sceptiques. Le titre a chuté de 4,7%. Selon Juergen Pieper, analyste basé à Francfort chez Bankhaus Metzler, les objectifs à moyen terme sont très décevants et les annonces concernant les nouvelles stratégies commerciales sont beaucoup trop générales. À la suite de la baisse des prévisions financières de Mercedes pour cette année qui devrait diminuer de 3% à 5%, bien en deçà des rendements du groupe PSA, son principal rival sur le marché français, Daimler prévoit des marges de profit d'au moins 4% l'année prochaine et de 6 % en 2022, en excluant les répercussions négatives des retombées des guerres commerciales. La division camions visera des marges de plus de 5% en 2020 et de 7% en 2022. Les suppressions d'emplois sont un des éléments essentiels de l'effort de redressement. Au sein de la division des voitures de Mercedes, 10% des postes de direction ainsi qu'un nombre encore indéfini de fonctions administratives seront supprimés pour épargner un milliard d'euros (1,53 milliard $ CAD). La division européenne de camions, pour sa part permettra d'économiser 300 millions d'euros (460.3 millions $ CAD) en coupures de personnel. «L'industrie automobile, traverse une période difficile», a déclaré dans un communiqué, Michael Brecht, le principal représentant des employés de Daimler. «Nous devons affronter cette réalité, pour assurer la viabilité future de notre entreprise.» L'action de Daimler a baissé de 2,8% à 52,05 euros (79,87 $ CAD) à 11 h 51 à Francfort, ramenant les gains pour l’ensemble de l'année à 14% et valorisant la société à 55,7 milliards d'euros (84,47 milliards $ CAD). Tesla Inc., qui a entrepris la construction de son usine européenne en Allemagne, a surpassé Daimler en termes de capitalisation boursière. Points forts de la stratégie
Parallèlement à l’obligation de limiter les dépenses, le successeur de Dieter Zetsche a présenté son intention de produire d’ici 2022 plus de 20 nouvelles voitures Mercedes hybrides rechargeables et entièrement électriques. Alors que ce déploiement permettra à l'entreprise de se conformer à des limites d'émissions plus strictes en Europe, Kallenius a signalé que le comportement des clients jouera un rôle clé pour atteindre cet objectif. La demande demeure difficile à évaluer car l'infrastructure de recharge sur certains marchés reste inégale, a-t-il déclaré dans sa présentation à l'hôtel Corinthia de Londres. «Daimler doit de toute urgence modifier sa philosophie d'investissement« investir et espérer » pour adopter une approche plus ciblée et affinée pour ses investissements futurs», a déclaré Arndt Ellinghorst, analyste basé à Londres chez Evercore ISI. «Sinon, le groupe ne pourra tout simplement pas autofinancer sa croissance.» Industry Week
Contribution: André H. Martel
L’AQLPA très satisfaite du maintien de son action collective contre Volkswagen
L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) accueille très favorablement le rejet, le 30 octobre dernier, de la requête de Volkswagen (VW) pour faire annuler l’action collective initiée par l’AQLPA en octobre 2015 et autorisée par la Cour supérieure du Québec en janvier 2018. Le juge Daniel Dumais, de la Cour supérieure, n’a pas retenu les arguments du fabricant automobile, qui prétendait avoir déjà payé son dû au Canada pour le trucage des émissions polluantes de certains de ses véhicules vendus au pays dans le sillage du scandale Dieselgate. VW invoquait que l’action collective était devenue sans objet puisque le constructeur avait plaidé coupable à des infractions pénales et payé d’importantes sommes au gouvernement fédéral et à certains propriétaires de véhicules truqués. Mais le juge Dumais a rappelé que « les citoyens ordinaires qui ont subi les émanations polluantes des véhicules non conformes n’ont pas été entendus par le Tribunal (…) L’action collective leur fournira cette opportunité. » Déjà débouté par la Cour d’appel en juin 2018 et la Cour suprême du Canada en novembre 2019, VW va maintenant devoir faire face à la tenue de son procès qui s’ouvrira dans les premiers mois de 2021. « L’AQLPA est satisfaite de constater que la Cour supérieure du Québec réaffirme la pertinence de notre démarche qui vise à reconnaitre le droit des citoyens québécois à l’intégrité et de vivre dans un environnement sain, comme le garantit la Charte des droits de la personne », a déclaré André Bélisle, président du groupe écologiste. L’action collective intentée par l’AQLPA vise à dédommager l’ensemble des citoyens québécois pour avoir subi la pollution excessive des véhicules truqués de VW entre 2009 et 2015. Il s’agit de la seule action collective contre VW dans le monde entreprise au nom de l’ensemble des résidents d’un territoire. L’AQLPA tient à souligner le travail exceptionnel réalisé par l’équipe d’avocats du bureau Bouchard Plus de Québec, représenté par Me Stéphane Pagé et Me Paul Vézina ainsi que celui de Me Dominique Neuman. Lien vers le Jugement : 2020-10-30 Jugement-sur-demande-d-annulation-et-de-rejet-d-action-collective À propos de l’AQLPA Fondée en 1982, l‘AQLPA est un regroupement indépendant travaillant activement à améliorer la qualité de l’air et de l’atmosphère au Québec. L’AQLPA a pour objectif principal de favoriser la mise en place de solutions concrètes et adaptées à la réalité des besoins des parties prenantes, par l’acquisition de connaissances, l’éducation et la sensibilisation. AQLPA
Contribution: André H. Martel
Alors que Mercedes-Benz prend des mesures pour transiter vers un avenir électrifié, elle devra d'abord exorciser un fantôme de son passé diésel.
Jeudi dernier, le constructeur automobile a annoncé qu'il verserait 2,2 milliards de dollars pour régler le dossier du scandale sur les émissions de diésel aux États-Unis. Le règlement fait suite à des réclamations concernant des systèmes de contrôle des émissions sur 250 000 voitures particulières et fourgonnettes diesel Mercedes vendues aux États-Unis. Dans le cadre du règlement, Mercedes doit verser une amende de 1,5 milliard USD à plusieurs organismes gouvernementaux incluant le Département de la justice, le US Customs and Border Protection, le California Air Resources Board et le California Attorney General's Office. On doit également ajouter un montant additionnel de 700 millions USD pour régler un recours collectif. Dans un communiqué de presse, la Compagnie Daimler, le parent de Mercedes, a déclaré qu'elle avait pleinement coopéré avec les autorités américaines et continue de le faire. Il s'agit de l’étape finale du scandale Volkswagen "Dieselgate", dans lequel le constructeur automobile avait utilisé un logiciel dit "dispositif d’invalidation" pour manipuler les résultats des tests d'émissions aux États-Unis. Cette révélation avait déclenché une vague d'enquêtes sur d'autres constructeurs automobiles vendant des véhicules diésel, ainsi qu'un examen plus approfondi des tests .
Prototype Mercedes-Benz EQS 2021 et concept Vision EQS
À la suite du scandale il a été de plus en plus question d’un passage vers les voitures électriques chez Mercedes, mais jusqu'à présent, l'Europe est clairement la priorité, pas nécessairement les États-Unis. Bien que la société ait fait un certain nombre d'annonces juste après le scandale du diésel, telles que la création de la sous-marque EQ, le déploiement des véhicules électriques par la société semble se faire à pas de tortues aux États-Unis. Le multisegment électrique EQC n'a toujours pas été mis en vente ici, bien que la société ait inauguré une usine de batteries en Alabama en 2018. Pour le moment, Mercedes semble vouloir se concentrer vers le haut de gamme et a laissé entrevoir une berline phare EQS , avec une autonomie de 700 km selon le test européen WLTP, probablement plus proche de 565 km selon l’EPA américain. Dans les circonstances actuelles, il est peu probable que la compagnie mette en ce moment sur le marché américain un véhicule électrique compact. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Le Royaume-Uni est le deuxième pays d'Europe au cours du dernier mois à mettre en œuvre une future interdiction des voitures non électriques. Pendant ce temps, les États-Unis cherchent à assouplir la règlementation des normes d'efficacité énergétique.
L'avenir est dans l'électricité, ou du moins, l'avenir de l'industrie automobile. En examinant les tendances des véhicules au cours des dernières années, il est facile de voir que la production et la vente de véhicules électriques sont en augmentation. Selon Forbes , en 2016, les ventes de VÉ ont bondi de36%. Il s'agit d'un revirement important alors que les marchés du véhicule de 2014 à 2015, ont connu une légère baisse de 5% de leurs ventes. À la fin de 2016, 30 modèles de véhicules électriques différents étaient disponibles pour les consommateurs.
Le nombre total de ventes de VÉ était de 159 139, et parmi ces véhicules, au moins cinq d'entre eux ont vendu 10,000 unités ou plus en 2016: les Tesla Model S et X, la Chevrolet Bolt, la Nissan Leaf et la Ford Fusion Energi. Une grande partie de ces ventes, plus de la moitié ont été effectuées en Californie. Cela était largement dû au mandat de l'État que s’était donné l’état concernant les véhicules à zéro émission exigeant qu'un certain pourcentage des ventes de voitures soient des véhicules à zéro émission.
Eh bien, il semble que l'Europe ait accepté le pari et ait relancé la mise. Le 6 juillet de cette année, la France a annoncé la fin des ventes de véhicules essence et diesel d'ici 2040. Cela est intervenu un jour après que Volvo ait annoncé qu'elle ne produirait que des voitures électriques ou hybrides à compter de 2019. Plus récemment, le Royaume-Uni a annoncé le 25 juillet dernier qu'elle suivrait les traces de la France, interdisant également la vente de véhicules à essence et diesel d'ici 2040.
Ces efforts sont motivés par la volonté des pays de respecter les accords climatiques de Paris. Pour le Royaume-Uni, il existe une motivation secondaire à réduire la pollution atmosphérique. Un rapport de février du Royal College of Physicians a attribué 40 000 décès par an au Royaume-Uni à la pollution extérieure, dont la plupart provient de véhicules. La France et le Royaume-Uni ne sont pas non plus les seuls pays à promouvoir exclusivement la vente de véhicules électriques. Voici les autres qui souhaitent les rejoindre:
Et où sont les États-Unis dans ce dossier? Récemment, leurs efforts se sont concentrés sur la dérèglementation des normes d'efficacité. Le département des transports de l'administration actuelle a annoncé le 25 juillet qu'il envisageait de réviser les exigences en matière d'efficacité énergétique des carburants à partir de 2021 et pourrait adopter des normes inférieures jusqu'en 2025. Le plan précédent consistait à relever les normes d'efficacité chaque année de 2021 à 2025. L'objectif actuel a été fixé en 2011 et visait à doubler la moyenne de l'efficacité énergétique de l'ensemble du parc automobile à 80 km par gallon en 2025. Les économies potentielles pour les conducteurs seraient de 1,7 milliard de dollars. Le gel de la règlementation en 2021 plafonnerait l'efficacité à 66 km/ par gallon et profiterait à l'industrie automobile en termes de coûts d'ingénierie de de conception.
Essentiellement, alors que le reste du monde fait des progrès dans les véhicules électriques et développe de nouvelles normes, les États-Unis essaient toujours de protéger les voitures à essence. Le danger potentiel pour l'industrie automobile est que les États-Unis ne serons plus à la pointe de la technologie automobile. Selon IDTechEx, l'industrie de la voiture électrique devrait devenir un marché de 731 milliards USD d'ici 2027. De plus, selon un récent rapport de Research and Markets, l'industrie des véhicules autonomes devrait également devenir une industrie de 127 milliards USD d'ici 2027. La conception technique et les efforts d'investissement seront axés sur les innovations, en particulier dans le monde de l'électronique. Les constructeurs automobiles américains bénéficieraient grandement de s’impliquer plus agressivement dans le marché des voitures électriques avant que l‘Europe ne prenne trop d’avance sur les représentants du continent nord-américain. Machine Design
Contribution: André H. Martel
Pourquoi est-il si difficile d'acheter une voiture électrique dans de nombreuses régions d'Amérique?29/1/2020
Selon les informations recueillies: les ventes de véhicules électriques rechargeables aux États -Unis en 2019 (329 528) ont diminué de 9% par rapport à 2018 (361 307).
Même en Californie, le plus grand marché de véhicules électriques du pays, de nombreux consommateurs ont des options limitées.
On peut trouver de nombreuses explications: du gaz relativement bon marché, l'expiration des crédits d'impôt fédéraux pour les véhicules électriques de Tesla et de GM, la pénurie de camions et de VUS électriques disponibles, des coûts initiaux plus élevés par rapport aux véhicules conventionnels. Mais l'industrie automobile est elle-même en partie responsable du marché stagnant de l'an dernier. Malgré les déclarations fréquentes des constructeurs automobiles proclamant que les véhicules électriques représentent l'avenir de la mobilité, ils n'ont pas pleinement déployé de ressources considérables pour commercialiser et vendre des véhicules électriques. Comment peut-on conclure que les Américains ne sont pas intéressés par les véhicules électriques alors que les constructeurs automobiles en font à peine la publicité, que les concessionnaires les stockent en petite quantité et que de nombreux vendeurs restent indifférents, voire hostiles, à les vendre? Un rapport récemment publié du Sierra Club, confirme l'état lamentable de l'expérience d'achat de véhicules électriques aux États-Unis. Dans une enquête unique en son genre, près de 600 bénévoles ont visité plus de 900 concessionnaires automobiles dans les 50 États et ont constaté que 74% des concessionnaires n'ont pas un seul véhicule électrique à vendre sur leur terrain. Dix États, la plupart situés sur les côtes ouest et est, notamment le Massachusetts, New York et l'Oregon, ont adopté les normes californiennes relatives aux véhicules zéro émission pour les voitures neuves. Mais loin des côtes, l'expérience d'achat de VÉ est pitoyable. L'enquête du Sierra Club a révélé que 78% des concessionnaires automobiles dans les États sans normes zéro émission n'avaient pas de véhicules électriques sur leurs terrains. Par exemple, Justin Guay et sa famille ont récemment déménagé en Utah depuis le nord de la Californie. Guay dirige la stratégie climatique mondiale du projet à but non lucratif Sunrise. (En avril 2018, Greentech Media a publié un reportage sur la conversion de l'ancienne maison des Guay en maison entièrement électrique.) Le bail du Chevy Bolt tout électrique de la famille expirant fin 2020, Guay souhaitait faire l’acquisition d’un nouveau véhicule électrique. Mais, il a découvert que les perspectives d'achat d'un véhicule électrique en Utah sont sombres. «Je suis vraiment excité par tous les modèles qui arrivent sur le marché parce que nous avons enfin beaucoup de choix. Le problème est que le choix et la disponibilité semblent être limités une fois que vous quittez la frontière californienne », a-t-il déclaré dans une interview. Il a d'abord dirigé sa recherche sur les VW. "Ils semblent vouloir se concentrer sur les véhicules électriques depuis le Dieselgate et ont annoncé un tas de nouveaux modèles que j'étais curieux de voir", a-t-il déclaré. Un concessionnaire VW lui a dit qu’aucun nouveau modèle de véhicule électrique ne serait disponible dans l'Utah avant 2022. Au salon de Francfort en septembre dernier, VW avait cependant annoncé que l'ID.4, un multi segment tout électrique, serait disponible dans les salles d'exposition américaines fin 2020 . Un autre concessionnaire lui a demandé pourquoi il voulait un véhicule électrique plutôt qu'une voiture normale. Un troisième concessionnaire a déclaré qu'il n'était pas sûr quand VW aurait des véhicules électriques disponibles dans l'Utah. "Généralement, si vous donnez votre numéro de téléphone à un concessionnaire, vous serez littéralement harcelé sans arrêt par le vendeur", a-t-il déclaré. "En revanche, pour un VÉ, aucun appel." Enfin, il a décidé de visiter une boutique Tesla. Il est entré et ressorti du magasin après quelques minutes. "Le représentant m'a dit que je pouvais trouver les informations de prix en ligne, et il ne savait pas quand le modèle Y serait disponible dans l’Utah", a déclaré Guay. «Je connais plusieurs personnes qui considèrent s'envoler vers la Californie afin d'acheter un véhicule électrique et de le ramener à la maison. C'est vraiment difficile d’acquérir le véhicule électrique souhaité en dehors de la Californie », a-t-il ajouté. Même en Californie, de loin le plus grand marché de véhicules électriques au pays, les consommateurs sont souvent confrontés à des options limitées. L’expérience récente du journaliste de GTM est également significative. Lors de l'expiration du bail de trois ans de sa Nissan Leaf 2016, il a contacté le représentant des ventes qui avait initialement géré sa transaction et lui ai fait savoir que s'il pouvait lui trouver une Leaf S 2019 de base, il serait prêt à changer immédiatement de voiture. Le journaliste et son épouse ont attendu pendant qu'il vérifiait l'inventaire disponible. Aucune Leaf S 2019 rouge n'était disponible sur leur terrain, ni dans toute la baie de San Francisco, où ils vivent. Aucun véhicule correspondant à leur demande n’était disponible à 800 km à la ronde. Que se passerait-il si les constructeurs automobiles poussaient les véhicules électriques plus agressivement? Une enquête de Consumer Reports / Union of Concerned Scientists publiée en juillet 2019 a révélé que 63% des Américains sont intéressés par les véhicules électriques et 31% envisageraient acquérir un véhicule électrique pour leur prochain véhicule. Plus de deux tiers des répondants ont déclaré qu'ils soutenaient les incitatifs fiscaux et les rabais pour les véhicules électriques, les tarifs réduits pour la recharge des véhicules électriques par les services publics et l'investissement par leur propre État dans l'infrastructure de recharge des véhicules électriques. L’enquête conclut que près d'un tiers des Américains envisagent déjà un achat de véhicule électrique, alors même que les constructeurs automobiles font si peu d'efforts pour commercialiser les voitures. L'enquête du Sierra Club cite des recherches effectuées par les États du Nord-Est pour la gestion coordonnée de l'utilisation de l'air (NESCAUM), une association à but non lucratif des agences de la qualité de l'air, sur les récentes dépenses publicitaires des constructeurs automobiles. En 2017, GM, Toyota, Nissan, Ford, Fiat-Chrysler et VW ont dépensé 540 millions de dollars pour faire la publicité de leurs voitures à moteur à combustion interne les plus vendues, soit en moyenne 90 millions de dollars par modèle de voiture. Les six mêmes constructeurs automobiles ont dépensé ensemble 29 millions de dollars pour annoncer neuf modèles de véhicules électriques, soit une moyenne de 3,2 millions de dollars par voiture. Même dans les États dotés de normes et de cibles VÉ plus agressives, la disparité publicitaire entre les modèles ICE et VÉ était toute aussi grande. L'analyse de NESCAUM a révélé qu'en 2018, les dépenses publicitaires totales sur les marchés de la Californie et du Nord-Est pour la voiture à moteur à combustion interne la plus vendue de chaque fabricant s'élevaient à 230 millions de dollars. Les dépenses publicitaires totales sur les mêmes marchés pour six modèles de véhicules électriques pour la même année étaient de 22 millions de dollars. Le manque d'efforts d'éducation et de sensibilisation est évident dans les résultats d'une nouvelle enquête Ipsos sur les connaissances des consommateurs concernant les véhicules électriques. Selon l'enquête mondiale, «les citoyens américains ont démontré avoir les connaissances les plus faibles en matière de véhicules électriques, avec seulement 10% indiquant qu'ils les connaissaient très bien.» Les répondants pensaient qu'il faudrait près de cinq ans avant qu'un véhicule électrique répondant à leurs attentes budgétaires et à leurs besoins, n’arrive sur le marché, et près de la moitié pensent à tort qu'ils devraient recharger un véhicule électrique au moins une fois par jour et parfois plus fréquemment. Les consommateurs sont clairement intéressés par les véhicules électriques. Il est temps que les constructeurs automobiles et les concessionnaires envisagent sérieusement de les vendre. Green Tech Media
Contribution: André H. Martel
La Cour suprême du Canada a rejeté mercredi l’appel des constructeurs automobiles Volkswagen et Audi qui cherchaient à se débarrasser d’une action collective ayant été autorisée au Québec, dans l’affaire désormais connue sous le nom du «Dieselgate».
«On vient de marquer l’histoire», s’est réjoui André Bélisle, le président de l’AQLPA, peu après le jugement rendu par le juge en chef Richard Wagner, à Ottawa. Les avocats des parties devront bientôt se présenter en Cour supérieure afin d’établir un échéancier pour les différentes étapes devant mener au procès. Un reportage de : Stéphanie Marin Lire tous les détails Le Soleil
Contribution: André H. Martel
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