General Motors a annoncé vendredi la mise en production d'une deuxième voiture, en plus de la Chevy Bolt EV.
On s’attend généralement à ce que le nouveau modèle soit un VUS multi segment un peu plus grand, bien que GM ne le confirme pas pour le moment. Il partagera la plateforme de la Bolt plutôt que la nouvelle plateforme BEV3 de GM, qui devrait entrer en production avec un modèle Cadillac dès 2021.
En janvier, la société a annoncé que Cadillac deviendrait sa marque phare de véhicules électriques qui devrait lui permettre de rentabiliser ses voitures électriques d’ici 2023. Les Cadillac seront évidemment plus dispendieux que les véhicules Chevrolet. Le Bolt EV, ce nouveau modèle que l’on annonce et une nouvelle gamme de voitures électriques construite sur la plateforme BEV3 sont les premiers fruits des efforts de GM pour passer à sa prochaine étape axée sur les voitures électriques dans le cadre de sa nouvelle vision, annoncée en 2017, pour créer un monde à "zéro accidents, zéro émission et zéro congestion ", a expliqué Barra. "Ce nouveau véhicule électrique de Chevrolet est une autre étape positive dans notre engagement pour un avenir 100% électrique", a-t-elle déclaré dans le cadre de la conférence de presse de vendredi dernier.
Dans le cadre de cette nouvelle annonce, GM a confirmé son intention d'investir 300 millions de dollars dans son usine du canton d'Orion, dans le Michigan, la même usine ou l'on construit la Bolt ou sera intégré le nouveau modèle.
La nouvelle voiture devait initialement être construite en dehors des États-Unis, mais le président-directeur général de GM, Mary Barra, a déclaré dans le cadre de cette annonce que le nouvel accord commercial États-Unis / Mexique / Canada incitait la société à la construire aux États-Unis. Le mois dernier, la société a cessé de construire la berline hybride rechargeable Chevrolet Volt. En janvier, le président de la société, Mark Reuss, a laissé entendre que GM ne développerait plus de modèles hybrides rechargeables. L'annonce de novembre, selon laquelle la société fermerait ses usines et mettrait fin à la Volt et à la Chevrolet Cruze, entre autres modèles, avait provoqué un conflit avec le président Trump, qui avait tweeté que "les véhicules tout électrique n’étaient pas une solution". La semaine dernière, il a de nouveau utilisé Twitter pour demander à Barra d'agir maintenant afin de préserver 1,500 emplois dans l'usine de Lordstown, en Ohio, qui produisait la Cruze. L’investissement dans le canton d’Orion devrait créer 400 nouveaux emplois. En même temps, le journal le "Beacon Journal" d’ Akron, dans l’Ohio, a rapporté cque GM avait mis en vente son usine de Lordstown . Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
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General Motors a indiqué lundi qu’ils ne se laisseraient pas influencer par les remarques du président Donald Trump quant à l’avenir de l'usine de Lordstown dans l’Ohio où on a récemment arrêté la production de la Chevrolet Cruze.
Mary Barra, PDG de General Motors, prend la parole lors de la réunion annuelle des actionnaires du constructeur à Detroit le 12 juin 2018. (Bill Pugliano / Getty Images) GETTY
Trump a exhorté la directrice générale de General Motors Co, Mary Barra, à rouvrir rapidement son usine à Lordstown, qui était temporairement à l’arrêt en prévision de la négociation d'un nouveau contrat avec le syndicat United Auto Workers. «Je ne suis pas heureux que ce soit fermé alors que tout le reste de notre pays monte en flèche», a tweeté Trump.
GM a annoncé sa décision d’interrompre la production de la Chevrolet Cruze, le seul modèle fabriqué à Lordstown. Avec une explosion des crossovers, des VUS et de la stabilisation des prix de l'essence qui se situent entre 2,50 et 3,50 $ le gallon dans une grande partie du pays, la demande pour la Cruze a grandement diminuée malgré ses performances économiques. Ford a également cessé de produire la Ford Focus le rival de la Cruze, également en raison de la baisse de la demande. GM, Ford et Chrysler ont transféré la plupart ou la totalité de leur production de petites voitures en dehors des États-Unis, il y a plusieurs années pour réduire les coûts de main-d’œuvre, au Mexique et dans d'autres pays. La production des petites voitures n’était pas rentable pour les constructeurs, et le transfert de la production à l’étranger a permis d’atténuer ces pertes ou de leur permettre d’atteindre le seuil de rentabilité. GM avait été l'exception en concluant un accord avec l'UAW il y a dix ans, pour produire la Cruze dans l'Ohio. L'UAW a fait des concessions à GM pour obtenir la production des petites voitures aux États-Unis.
GM ignore les tweets de Donald Trump au sujet de la fermeture de son usine de Lordstown (Ohio) et négociera avec l'UAW pour savoir si l'usine âgée de plus de 50 ans obtiendra un autre produit et rouvrira ses portes l'année prochaine. GM.COM
GM souhaite éliminer 1,700 travailleurs à Lordstown. L'usine y produit des véhicules depuis 50 ans. GM et l'UAW tentent de négocier un nouveau contrat cette année. Actuellement, l'UAW poursuit le constructeur automobile en prétendant que le contrat actuel ne permet pas à GM de laisser l’usine inactive. Ce contrat expire à la mi-septembre. Il y a deux ans, l'usine employait 4,500 personnes.
Trump courtise le vote syndical depuis qu'il est candidat à la présidence en 2015. Il leur a promis de ramener les usines notamment du Mexique et de la Chine aux États-Unis. Il a par exemple imposé des tarifs sur l'acier, en essayant de forcer les fabricants américains à utiliser de l'acier américain et à accroître les ventes aux aciéries américaines. Les constructeurs automobiles se sont plaints du fait que les tarifs ont ajouté des coûts supplémentaires de plus d'un milliard de dollars par entreprise et que ces tarifs les forcent à supprimer des emplois. L’un des nombreux discours sur Twitter de Trump pendant le week-end était le suivant: " Parce que l’économie est si bonne, General Motors doit ouvrir son usine de Lordstown en Ohio, sous une forme différente ou trouver un nouveau propriétaire. Ça presse! Toyota investit 13,5 milliards de dollars aux États-Unis à l'instar d’autres manufacturiers. GM doit agir rapidement! Le temps presse! " GM a répliqué à Trump. "Soyons clair, aux termes de l'accord national UAW-GM, l'avenir ultime de nos usines sera résolu entre GM et l'UAW. Nous restons ouverts à la discussion avec toutes les parties prenantes concernées, mais notre objectif principal demeure nos employés en leur offrant des emplois dans nos usines qui ont des opportunités de croissance. Nous avons maintenant transféré plus de 1,000 employés de nos usines inactives vers d'autres sites de GM, et nous avons des opportunités pour la quasi-totalité des employés pour qui nos décisions auront un impact. " L’Ohio est politiquement très important pour le président pour sa réélection en 2020. Non seulement est-il considéré comme un état changeant que Trump a gagné en 2016, mais l'ancien gouverneur de l'Ohio, un républicain, John Kasich est un critique vif et assidu de Trump et un challenger possible du président pour les primaires républicaines. À bien des égards, Lordstown est une usine désuète, dédiée depuis quelques années à la production d’une petite voiture. Il n’est cependant pas exclu que GM puisse produire un nouveau véhicule utilitaire multi segment ou un VUS à Lordstown. GM a peut-être fermé l'usine pour avoir plus de poids sur le syndicat alors qu'il entamera des négociations plus tard cette année. À suivre Forbes
Contribution: André H. Martel
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