Des reportages intéressants et des informations pertinentes de la semaine pour nos électromobilistes.
Contribution: André H. Martel
Commentaires
Les nouveaux engagements des fabricants et des investisseurs garantis par le partenariat ZEBRA démontrent la nécessité et la volonté de se doter de flottes zéro émission.
En vous promenant dans les rues de la capitale chilienne, Santiago, vous remarquerez qu'une transition rapide vers un transport zéro émission est en cours. En moins de deux ans, 776 bus électriques roulent dans la ville. Mais ce n'est que le début. Près de 2000 bus électriques circulent déjà dans les rues d'Amérique latine actuellement. Malgré une croissance aussi rapide, ceux-ci représentent moins de 1% de tous les bus sur les routes d'Amérique latine. Des achats plus importants sont limités par l'accès à de nouveaux modèles d'autobus zéro émission et par le financement d'un coût initial plus élevé. Pour combler cette lacune, le projet de partenariat ZEBRA , une collaboration entre 40 villes et le Conseil international sur les transports propres (ICCT) a obtenu l’engagement de plus de 15 investisseurs et manufacturiers pour unir leurs efforts afin d’accélérer le déploiement de bus zéro émission en Amérique latine. L'alliance s'emploie à obtenir jusqu'à 1 milliard de dollars américains qui verraient 3 000 nouveaux bus électriques déployés dans les rues du continent. Ces engagements permettront de répondre à la demande des autorités de transport en commun et des opérateurs de transport privés dans certaines des plus grandes villes d'Amérique latine. Les responsables locaux déterminés à avoir un parc de véhicules entièrement zéro émission sont à l'avant-garde de ce changement. Santiago ouvre la voie, avec la plus grande flotte de bus zéro émission en dehors de la Chine et l'ambition d'atteindre une flotte entièrement zéro émission d'ici 2035. Des propositions ont été reçues récemment dans le cadre du premier des nombreux appels d'offres publics, qui conduiront jusqu’au renouvellement des 1 670 bus pour des bus électriques. Des appels d'offres similaires sont en cours à Bogotá, en Colombie, où un achat de 483 bus est sur le point d’être confirmé. Au Brésil, la loi sur le climat, récemment amendée à São Paulo exige une transition progressive vers une flotte entièrement exempte d'émissions fossiles d'ici 2038. Sao Paulo espère déployer plus de 3 000 bus électriques au cours des deux prochaines années pour atteindre son objectif. Medellín, la deuxième plus grande ville de Colombie, et Mexico ont déployé un nombre important de bus zéro émission et ces villes sont signataires de la déclaration C40 sur les rues vertes et saines, s'engageant à ne se procurer que des bus zéro émission à partir de 2025. Rio de Janeiro, qui a également signé cette déclaration, a fait de cet engagement un décret officiel. La pandémie a créé un nouveau sentiment d'urgence, de défis et d'opportunités pour la transition énergétique dans le parc de bus, mais les bénéfices demeurent les mêmes. Le passage du diésel aux bus à propulsion électrique implique une meilleure qualité d’air et à une réduction des émissions de gaz à effet de serre, surtout s'ils sont alimentés par un mix énergétique à faible émission de carbone, ce qui est souvent le cas en Amérique latine. Car un air plus propre, a des avantages sanitaires et économiques tangibles. Les effets plus importants du Covid-19 sur les personnes vivant dans des villes ou la qualité de l’air était mauvaise, alors que les transport en commun était l’une des principales cause de la mauvaise qualité de l’air, en particulier dans les grandes villes comme Mexico et São Paulo a confirmé cette notion. Des bus électriques chinois se déploient en Amérique latine Les bus électriques sont également plus économes en énergie et, lorsque bien entretenus, peuvent avoir un coût total de possession bien inférieur, offrant des économies financières significatives à ceux qui possèdent et exploitent les bus, comme l'a récemment révélé Metbus, un opérateur de Santiago. La disponibilité de modèles d'autobus à zéro émission a longtemps été un obstacle à leur adoption. La Chine, où se produisent 98% de toutes les ventes mondiales de bus électriques, facilite cette transition grâce au développement, à la production à grande échelle et à la réduction des coûts de technologies clés telles que les batteries et les transmissions électriques. Les fabricants de bus traditionnels dont le siège est en Europe, tels que Daimler, MAN et Volvo, dominent le marché des bus en Amérique latine avec la technologie des bus diésel et considèrent les bus électriques comme un marché futur, alors que les fabricants chinois avec une plus petite présence sur le marché tels que BYD, Yutong et Foton sont les plus gros fournisseurs de bus zéro émission dans la région. Le coût initial plus élevé des bus électriques (par rapport aux véhicules diésel) et l'accès au financement représentaient certains des plus grands obstacles au déploiement de bus zéro émission. Pour y faire face, les institutions publiques sont bien placées pour offrir des garanties financières aux nouveaux acteurs souhaitant devenir des acteurs clés de nouveaux projets. Un changement rapide des bus diésel vers les bus électriques jouera un rôle crucial dans la façon dont les pays d'Amérique latine contribueront à freiner le réchauffement climatique à 1,5 degré Le secteur privé, autrefois opposé aux risques, est désormais impliqué, à titre d'exemple à Santiago des sociétés de services publics telles qu'Enel X ont contribué à développer un modèle commercial innovant, impliquant la séparation de la propriété et de l'exploitation des bus. Les entreprises privées sont prêtes à reproduire ce modèle ailleurs. De nouveaux modèles commerciaux comme celui-ci, ainsi que des investisseurs qui disposent de plus de capitaux et d'une meilleure santé financière que les organismes publics et les opérateurs de transport privés, sont essentiels pour augmenter le nombre de bus zéro émission qui peuvent être déployés chaque année. L'engagement de nouveaux investisseurs à pénétrer le marché sera crucial en cette période de baisse des revenus qu’ont connu tous les systèmes de transport public de la région. Les règlementations et le manque d'exigences techniques adaptées aux véhicules électriques et les nouveaux modèles économiques entravent également la croissance des flottes de bus zéro émission en Amérique latine. Cependant, les gouvernements progressent lentement vers une approche plus constructive. La loi colombienne de 1964, qui établit une exigence nationale d'achat d'autobus électriques, unique en son genre dans la région et la récente décision du Mexique de supprimer les droits d'importation sur tous les véhicules électriques jusqu'en 2024, représentent des pas dans la bonne direction. Ces actions nationales combinées aux exigences locales des responsables municipaux sont les engagements politiques nécessaires pour remodeler l'environnement du marché en faveur des technologies zéro émission. Une forte collaboration de tous les acteurs sera nécessaire pour répondre à la demande croissante d'autobus zéro émission en Amérique latine, qui compte plus que toute autre région sur les bus comme principal mode de transport. Un abandon rapide des bus diésel jouera un rôle crucial dans la manière dont les pays d'Amérique latine contribueront à freiner le réchauffement climatique à 1,5 degré d'ici la fin du siècle, conformément à l'Accord de Paris. Le transport propre est un élément crucial de la décarbonisation de l'économie latino-américaine, un processus qui pourrait conduire à la création nette de 15 millions d’emplois dans la région. Les récents engagements du partenariat ZEBRA démontrent que la technologie et les capitaux sont disponibles, mais que des politiques plus strictes pour stopper l'achat de bus à combustibles fossiles restent impératives. Les villes d'Amérique latine sont prêtes à réaliser leurs ambitions de créer des environnements plus propres et plus sains et de fournir un terrain fertile pour de nouveaux investissements. Les engagements pris aujourd'hui par les fabricants et les investisseurs démontrent que le passage de tous les nouveaux achats d'autobus à des technologies zéro émission est clairement la voie à suivre et, qu’elle est irrévocable. China Dialogue
Contribution: André H. Martel
Bye Aerospace, basée à Denver, développeur de la famille eFlyer, des avions entièrement électriques certifiés FAA Part 23, a engrangé 10 millions de dollars auprès d'investisseurs en capital-risque depuis le début de l'année, en deux séquences distinctes.
Le fondateur et PDG George E. Bye a déclaré que la société utiliserait le nouveau financement pour entreprendre le développement de la nouvelle série 001, le premier prototype propice à la production de son avion eFlyer 2 à deux places. «Depuis la levée des 10 millions de dollars, nous avons complété, début juin, l’évaluation de notre prototype et nous avons déjà procédé à plusieurs vols d'essai du démonstrateur technologique eFlyer 2», a-t-il déclaré. «Actuellement, nous sommes à consolider les éléments de la chaîne d'approvisionnement pour commencer l'assemblage de notre premier # 001, le premier eFlyer 2 prêt pour la production.» Le premier modèle eFlyer de Bye Aerospace sera l'eFlyer 2 à deux places, conçu pour la formation professionnelle, suivi de l'eFlyer 4, conçu pour effectuer du taxi aérien et pour assurer la formation des pilotes. Bye Aerospace affirme que ses avions électriques offriront des coûts d'exploitation cinq fois inférieurs aux avions à moteurs à combustion et bien sûr, zéro émission et une réduction du bruit. L'entreprise estime que l'eFlyer éliminera le rejet de cinq millions de tonnes métriques de CO 2 chaque année seulement dans le cadre de la formation des pilotes. Chrysanthe Gussis, membre du conseil consultatif stratégique de Bye Aerospace, a déclaré: «Le vol électrique est l'avenir du transport aérien, et encore plus maintenant à la suite de la pandémie du coronavirus, alors que la demande d'avions abordables, plus petits et plus verts est en constante augmentation.» CHARGED EVs
Contribution: André H. Martel
Avec toutes les pertes en vies humaines et la crise financière que le coronavirus nous apporte, il est difficile de voir du positif dans cette crise, mais il y a un élément qui devient évident: la pureté de l'air.
Cela pourrait ne pas durer longtemps, mais cela nous donne un aperçu de ce que nous pourrions vivre si le monde devait passer rapidement au transport électrique.
Avec l’obligation de demeurer à domicile dans le monde entier, la circulation des voitures a considérablement diminué et les gens consomment beaucoup moins d'essence. Ici en Californie, cela fait presque deux semaines que la plupart des gens qui peuvent travailler à domicile ne sont plus sur la route, et nous commençons à voir un impact incroyable sur l'air. En raison du smog qui entoure Los Angeles, normalement nous ne pouvons pas voir les montagnes de San Gabriel. Parfois, lorsqu’une pluie élimine le smog, nous pouvons voir les montagnes un jour ou deux puis c'est le retour à une visibilité de seulement quelques kilomètres. Mais, actuellement il n’y a pas eu de pluie depuis une semaine, et on peut voir plus loin que ce qui était possible au cours des trois derniers mois: Par exemple il est possible de voir la route jusqu’au pic Cucamonga, qui est à environ 80 kilomètres de la ville.
Bien sûr, ce ne sont que des preuves anecdotiques, mais les données commencent à se confirmer.
Earther a produit une carte indiquant le niveau de dioxyde d'azote capturé à partir d'images satellites qui confirme une réduction massive par rapport à il y a seulement deux mois: Barbara Dix, chercheuse en étude atmosphérique à l'Institut coopératif de recherche en sciences de l'environnement de l'Université du Colorado à Boulder, explique pourquoi le dioxyde d'azote est un bon indicateur des émissions des combustibles fossiles. Le dioxyde d'azote est produit par la combustion des énergies fossiles et est donc souvent utilisé comme indicateur de pollution urbaine. Cette combustion émet directement beaucoup d'oxyde nitrique et un peu de dioxyde d'azote souvent appelés (NOx), mais l'oxyde nitrique est rapidement converti en dioxyde d'azote dans l'atmosphère. Le dioxyde d'azote peut facilement être mesuré par satellite. Pour être juste, il serait important de noter que les conditions météorologiques peuvent affecter les lectures de dioxyde d'azote par satellite, mais l’impact de ce changement demeure un bon indicateur. Dix a poursuivi: La diminution rapide du dioxyde d'azote due au COVID-19 est sans précédent. Nous assistons actuellement à une expérience mondiale où une source d'émission (NOx) a rapidement diminuée, tandis que d'autres sources sont toujours en hausse ou diminuent plus lentement. Les données recueillies pendant la crise devraient être utilisées pour mieux comprendre comment l'activité humaine produit des émissions dans différentes régions. La révolution du véhicule électrique Bien que cet impact positif de l'épidémie de coronavirus ne soit pas susceptible de durer longtemps, c'est une excellente démonstration pour évaluer l'impact que l'adoption généralisée des véhicules électriques pourrait avoir sur l'air que nous respirons. Si tous ceux qui restent à la maison ces jours-ci conduisaient des voitures électriques alimentées par des énergies renouvelables lorsqu'ils retourneront à leurs habitudes, nous conserverions cette incroyable qualité de l'air à l'avenir. Nous sommes encore assez loin de cet objectif, mais nous pourrions saisir cette occasion pour doubler nos efforts pour accélérer l'adoption des véhicules électriques. Malheureusement, le parti démocrate a tenté d'inclure des mesures à cet effet dans le dernier plan de relance pour la crise des coronavirus, alors que le parti républicain souhaite encore l'utiliser pour renflouer l'industrie pétrolière américaine. Electrek
Cliquer ici pour modifier.
À ce jour, plus de 3 000 personnes sont mortes du coronavirus. Et nous ne savons toujours pas quels seront les dommages causés par le virus. Dans le même temps, le virus a un impact imprévu sur les technologies émergentes et les chaînes d'approvisionnement mondiales. Cela inclut les voitures électriques.
Les ventes de véhicules en Chine, le plus grand marché de véhicules électriques du monde, ont chuté en février. Selon les données préliminaires de la China Passenger Car Association, les ventes au détail de voitures particulières ont chuté de 80%.
Selon Reuters, les ventes de VÉ de BYD sont en baisse de 79,5% sur un an. Les ventes de février de BAIC BluePark, l'unité électrique du groupe public BAIC, ont diminué de 65,1% par rapport à il y a un an. Le mois dernier, les ventes du partenaire EV de Volkswagen, JAC, ont baissé de 63,4%. Pendant ce temps, l'incertitude concernant le coronavirus a entraîné la chute des prix du pétrole. Cette baisse est la plus forte depuis la guerre du Golfe de 1991. Les prix à terme du pétrole sur le New York Mercantile Exchange ont flirté cette semaine avec 30 $ USD le baril. Une huile moins chère et un gaz moins cher à la pompe signifient généralement une baisse d'intérêt pour les véhicules électriques. Les analystes pointent vers une baisse des prix du pétrole comme facteur de baisse des actions de Tesla cette semaine. L'épidémie a également forcé la fermeture temporaire de la nouvelle usine de voitures et des magasins de Tesla à Shanghai et dans tout le pays. La propagation du virus a coïncidé avec la saison des salons de l'auto du printemps 2020, où la prochaine génération de véhicules électriques aurait été présentée. Fiat a décidé de présenter quand même la nouvelle 500e la semaine dernière à Milan, juste avant que le gouvernement ne déclare une urgence nationale. Mais d'autres constructeurs automobiles ont plutôt fait des présentations en ligne. La plupart des évènements sont annulés. General Motors a confirmé hier par courriel qu'elle annulait la présentation de la Cadillac Lyriq toute électrique, prévue le mois prochain. « Par prudence, nous avons pris la décision d'annuler la présentation de la Cadillac Lyriq à Los Angeles, en Californie, le 2 avril. Nous évaluons actuellement la situation et nous vous contacterons prochainement pour faire une mise à jour ». L'impact du coronavirus s'ajoute aux malheurs créés par les tarifs de l'administration Trump sur les produits chinois, y compris un tarif de 25% sur les vélos électriques, les motos électriques, les scooters électriques et les planches à roulettes électriques. La pression a forcé la semaine dernière la compagnie Boosted Boards, l'un des principaux fabricants de planches à roulettes électriques, à licencier la plupart de son personnel . L'impact le plus significatif pourrait être ressenti dans la chaîne d'approvisionnement des VÉ. De nombreux constructeurs automobiles sont déjà aux prises avec la fourniture de batteries de voitures électriques. La Chine est un leader mondial majeur du raffinage du cobalt, actuellement un ingrédient essentiel des batteries pour véhicules électriques. Un impact soutenu sur les installations de traitement de Cobalt pourrait affecter les coûts des véhicules électriques. La majeure partie du lithium mondial provient de Chine. Les effets du coronavirus ont forcé le producteur chinois de lithium Ganfeng Lithium, qui fournit Tesla et Volkswagen, à augmenter ses prix, d’un peu moins de 10%. Electrek
Contribution: André H. Martel
|
Abonnez-vous à notre infolettre hebdomadaire
Use a valid e-mail address Votre inscription est confirmée.
xhr
100
NOS PARTENAIRES |