Alejandro Agag, fondateur et PDG d'Extreme E, a déclaré: " Wow, il ne reste que 50 jours avant notre premier weekend de course. Je suis ravi et fier que nous soyons arrivés à ce point malgré tout ce qui s'est passé l'année dernière. Notre aventure commence vraiment avec le départ imminent du cargo St. Helena. C'est le point culminant de plusieurs années de travail acharné, et j'ai vraiment hâte de réunir les voitures, les pilotes et les scientifiques lors de notre premier évènement en Arabie saoudite."
Dix équipes se sont inscrites pour la saison 1, dont trois appartenant à des champions du monde de Formule 1 actuels et anciens, Lewis Hamilton, Nico Rosberg et Jenson Button fondant respectivement X44, Rosberg Xtreme Racing et JBXE. Elles seront rejointes par les équipes ABT CUPRA XE, ACCIONA | Sainz XE Team, Andretti United, Chip Ganassi Racing, Hispano Suiza Xite Energy Team, Team TECHEETAH et Veloce Racing.
Le groupe de pilotes Extreme E réunit des champions de plusieurs disciplines du sport automobile allant de la monoplace au rallye, rallycross, Dakar et courses de voitures de sport: Mattias Ekström et Claudia Hürtgen (ABT CUPRA XE) ; Carlos Sainz et Laia Sanz (ACCIONA | Équipe Sainz XE); Timmy Hansen et Catie Munnings (Andretti United); Kyle LeDuc et Sara Price (Chip Ganassi Racing); Oliver Bennett et Christine Giampaoli (équipe Hispano Suiza Xite Energy); Jenson Button (JBXE); Johan Kristoffersson et Molly Taylor (Rosberg Xtreme Racing); Stéphane Sarrazin et Jamie Chadwick (Veloce Racing); et Sébastien Loeb et Cristina Gutiérrez (X44); avec trois places de pilote encore à gagner.
Tous nos pilotes sont extrêmement anxieux de participer à la compétition. Jamie Chadwick, pilote, de Veloce Racing a déclaré: «C'est incroyablement excitant. Je m'entraîne tous les jours pour me retrouver dans les meilleures conditions possibles pour la course. Mon partenaire Stéphane Sarrazin et moi, sommes tous deux parfaitement préparés mentalement et physiquement pour lancer la série en Arabie Saoudite. Nous sommes tous les deux très enthousiastes à l'idée de courir dans cette partie du monde, non seulement pour découvrir sa beauté et son relief, mais aussi pour les sensibiliser à l'impact du changement climatique dans la région. Johan Kristoffersson, Pilote, Rosberg Xtreme Racing a ajouté: «C'est super excitant d'être à 50 jours du début de la saison Extreme E en Arabie Saoudite. Toute l'équipe de Rosberg Xtreme Racing a travaillé dur avec moi et Molly Taylor pour préparer la première course et nous sommes anxieux de commencer. Non seulement le groupe Extreme E présentera-t-il des courses excitantes à un public mondial par le biais de plus de 40 diffuseurs internationaux, mais son objectif ultime, est de mettre en évidence l'urgence climatique qui affecte la planète. Grâce au sport automobile, la série présentera des VUS électriques dans certains des coins les plus reculés de la planète qui ont tous été affectés par le changement climatique. Chaque destination a été choisie parce qu’elle représentait une problématique environnementale différente: la compétition Desert X en Arabie Saoudite mettra en lumière la désertification, la compétition Ocean X au Sénégal mettra en évidence l'élévation du niveau de la mer, la course Arctic X au Groenland mettra l’accent sur la fonte de la calotte glaciaire, alors que l’évènement Amazon X soulignera la déforestation au Brésil et la course Glacier X sera axée sur la récession glaciaire de Patagonie. Les membres du comité scientifique d'Extreme E ont travaillé en collaboration avec le championnat au cours des deux dernières années pour s'assurer que la série sélectionne les emplacements tous affectés par les changements climatiques et laisser un impact positif à long terme grâce à des programmes comme la plantation d'un million de mangroves au Sénégal et le reboisement de 100 hectares de forêt amazonienne au Brésil. La prochaine étape clé est le départ imminent du paquebot le St.Helena, qui transportera tout le matériel et l’équipement du championnat qui devrait quitter Liverpool, au Royaume-Uni, dans quelques jours pour son premier voyage Extreme E en Arabie Saoudite. Nous devrions vivre une saison de compétitions de VÉ fort intéressante ! RDS sera le réseau officiel de la série Extreme E, alors que la Formule E , cette année, sera télédiffusée sur TVA Sports. Bonne saison de courses Extreme E
Contribution: André H. Martel
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Le brasseur brésilien Ambev a commandé 1 000 camions de livraison électriques au fabricant FNM (Fábrica Nacional de Mobilidades). Les camions, que FNM a développés en collaboration avec le constructeur automobile Agrale, utiliseront des batteries de la société californienne Octillion Power Systems et des transmissions électriques du manufacturier Danfoss Editron.
Ambev prévoit déployer les 1000 véhicules de livraison électriques d'ici la fin de 2021. FNM a agrandi son usine d'Agrale à Caxias do Sul, dans le sud-est du Brésil pour la production de ce VÉ. Cet effort conjoint utilise la chaine de production existante d'Agrale pour les véhicules utilitaires, qui a une capacité de production de 150 à 200 camions par jour. Cette collaboration devrait permettre de produire le modèle FNM 832, un camion de classe 6 offrant une capacité de charge allant jusqu'à 14 tonnes, et le modèle FNM 833, un camion de classe 8 qui a une capacité de 18 tonnes. Ambev a commandé le modèle FNM 833, qui a une autonomie allant jusqu'à 700 km. Il est équipé d’une batterie modulaire à refroidissement liquide de 650 volts fournie par la compagnie Octillion et de transmissions Danfoss Editron. Les camions de FNM utilisent du niobium pour bâtir le châssis, les freins, la suspension, les roues et plusieurs autres pièces pour réduire le poids du véhicule. Quelques véhicules sont déjà en service à Rio de Janeiro.
Le système de transmission de Danfoss Editron comprend un moteur de 250 kW d'une puissance totale de 355 ch, une transmission multi-vitesses Eaton, une batterie Octillion de 650 volts, ainsi que d'un contrôleur et d’un onduleur numérique.
«Le type de batterie que nous avons développé permet une conception évolutive qui peut être configurée dans divers modèles à l'aide d'une seule plateforme technologique», a déclaré le président d'Octillion, Paul Beach. Ambev exploite une flotte de 7000 camions et dit vouloir qu'au moins la moitié d'entre eux fonctionnent à l'énergie propre d'ici 2023. «Afin d’atteindre cet objectif, nous avons fait une étude préliminaire pour clairement définir les besoins d'Ambev, alliant toujours performance pour une meilleure productivité avec des coûts réduits», a déclaré Ricardo Machado, PDG de FNM. «Les camions FNM sont entièrement connectés au réseau informatique d'Ambev, qui assure un contrôle total de la zone de surveillance de l'entreprise et des informations en temps réel sur le trafic et les itinéraires. Les véhicules sont également équipés de nouvelles technologies axées sur la sécurité, notamment des systèmes électroniques anticollision et des caméras intégrées. » Charged EVs
Contribution: André H. Martel
Les nouveaux engagements des fabricants et des investisseurs garantis par le partenariat ZEBRA démontrent la nécessité et la volonté de se doter de flottes zéro émission.
En vous promenant dans les rues de la capitale chilienne, Santiago, vous remarquerez qu'une transition rapide vers un transport zéro émission est en cours. En moins de deux ans, 776 bus électriques roulent dans la ville. Mais ce n'est que le début. Près de 2000 bus électriques circulent déjà dans les rues d'Amérique latine actuellement. Malgré une croissance aussi rapide, ceux-ci représentent moins de 1% de tous les bus sur les routes d'Amérique latine. Des achats plus importants sont limités par l'accès à de nouveaux modèles d'autobus zéro émission et par le financement d'un coût initial plus élevé. Pour combler cette lacune, le projet de partenariat ZEBRA , une collaboration entre 40 villes et le Conseil international sur les transports propres (ICCT) a obtenu l’engagement de plus de 15 investisseurs et manufacturiers pour unir leurs efforts afin d’accélérer le déploiement de bus zéro émission en Amérique latine. L'alliance s'emploie à obtenir jusqu'à 1 milliard de dollars américains qui verraient 3 000 nouveaux bus électriques déployés dans les rues du continent. Ces engagements permettront de répondre à la demande des autorités de transport en commun et des opérateurs de transport privés dans certaines des plus grandes villes d'Amérique latine. Les responsables locaux déterminés à avoir un parc de véhicules entièrement zéro émission sont à l'avant-garde de ce changement. Santiago ouvre la voie, avec la plus grande flotte de bus zéro émission en dehors de la Chine et l'ambition d'atteindre une flotte entièrement zéro émission d'ici 2035. Des propositions ont été reçues récemment dans le cadre du premier des nombreux appels d'offres publics, qui conduiront jusqu’au renouvellement des 1 670 bus pour des bus électriques. Des appels d'offres similaires sont en cours à Bogotá, en Colombie, où un achat de 483 bus est sur le point d’être confirmé. Au Brésil, la loi sur le climat, récemment amendée à São Paulo exige une transition progressive vers une flotte entièrement exempte d'émissions fossiles d'ici 2038. Sao Paulo espère déployer plus de 3 000 bus électriques au cours des deux prochaines années pour atteindre son objectif. Medellín, la deuxième plus grande ville de Colombie, et Mexico ont déployé un nombre important de bus zéro émission et ces villes sont signataires de la déclaration C40 sur les rues vertes et saines, s'engageant à ne se procurer que des bus zéro émission à partir de 2025. Rio de Janeiro, qui a également signé cette déclaration, a fait de cet engagement un décret officiel. La pandémie a créé un nouveau sentiment d'urgence, de défis et d'opportunités pour la transition énergétique dans le parc de bus, mais les bénéfices demeurent les mêmes. Le passage du diésel aux bus à propulsion électrique implique une meilleure qualité d’air et à une réduction des émissions de gaz à effet de serre, surtout s'ils sont alimentés par un mix énergétique à faible émission de carbone, ce qui est souvent le cas en Amérique latine. Car un air plus propre, a des avantages sanitaires et économiques tangibles. Les effets plus importants du Covid-19 sur les personnes vivant dans des villes ou la qualité de l’air était mauvaise, alors que les transport en commun était l’une des principales cause de la mauvaise qualité de l’air, en particulier dans les grandes villes comme Mexico et São Paulo a confirmé cette notion. Des bus électriques chinois se déploient en Amérique latine Les bus électriques sont également plus économes en énergie et, lorsque bien entretenus, peuvent avoir un coût total de possession bien inférieur, offrant des économies financières significatives à ceux qui possèdent et exploitent les bus, comme l'a récemment révélé Metbus, un opérateur de Santiago. La disponibilité de modèles d'autobus à zéro émission a longtemps été un obstacle à leur adoption. La Chine, où se produisent 98% de toutes les ventes mondiales de bus électriques, facilite cette transition grâce au développement, à la production à grande échelle et à la réduction des coûts de technologies clés telles que les batteries et les transmissions électriques. Les fabricants de bus traditionnels dont le siège est en Europe, tels que Daimler, MAN et Volvo, dominent le marché des bus en Amérique latine avec la technologie des bus diésel et considèrent les bus électriques comme un marché futur, alors que les fabricants chinois avec une plus petite présence sur le marché tels que BYD, Yutong et Foton sont les plus gros fournisseurs de bus zéro émission dans la région. Le coût initial plus élevé des bus électriques (par rapport aux véhicules diésel) et l'accès au financement représentaient certains des plus grands obstacles au déploiement de bus zéro émission. Pour y faire face, les institutions publiques sont bien placées pour offrir des garanties financières aux nouveaux acteurs souhaitant devenir des acteurs clés de nouveaux projets. Un changement rapide des bus diésel vers les bus électriques jouera un rôle crucial dans la façon dont les pays d'Amérique latine contribueront à freiner le réchauffement climatique à 1,5 degré Le secteur privé, autrefois opposé aux risques, est désormais impliqué, à titre d'exemple à Santiago des sociétés de services publics telles qu'Enel X ont contribué à développer un modèle commercial innovant, impliquant la séparation de la propriété et de l'exploitation des bus. Les entreprises privées sont prêtes à reproduire ce modèle ailleurs. De nouveaux modèles commerciaux comme celui-ci, ainsi que des investisseurs qui disposent de plus de capitaux et d'une meilleure santé financière que les organismes publics et les opérateurs de transport privés, sont essentiels pour augmenter le nombre de bus zéro émission qui peuvent être déployés chaque année. L'engagement de nouveaux investisseurs à pénétrer le marché sera crucial en cette période de baisse des revenus qu’ont connu tous les systèmes de transport public de la région. Les règlementations et le manque d'exigences techniques adaptées aux véhicules électriques et les nouveaux modèles économiques entravent également la croissance des flottes de bus zéro émission en Amérique latine. Cependant, les gouvernements progressent lentement vers une approche plus constructive. La loi colombienne de 1964, qui établit une exigence nationale d'achat d'autobus électriques, unique en son genre dans la région et la récente décision du Mexique de supprimer les droits d'importation sur tous les véhicules électriques jusqu'en 2024, représentent des pas dans la bonne direction. Ces actions nationales combinées aux exigences locales des responsables municipaux sont les engagements politiques nécessaires pour remodeler l'environnement du marché en faveur des technologies zéro émission. Une forte collaboration de tous les acteurs sera nécessaire pour répondre à la demande croissante d'autobus zéro émission en Amérique latine, qui compte plus que toute autre région sur les bus comme principal mode de transport. Un abandon rapide des bus diésel jouera un rôle crucial dans la manière dont les pays d'Amérique latine contribueront à freiner le réchauffement climatique à 1,5 degré d'ici la fin du siècle, conformément à l'Accord de Paris. Le transport propre est un élément crucial de la décarbonisation de l'économie latino-américaine, un processus qui pourrait conduire à la création nette de 15 millions d’emplois dans la région. Les récents engagements du partenariat ZEBRA démontrent que la technologie et les capitaux sont disponibles, mais que des politiques plus strictes pour stopper l'achat de bus à combustibles fossiles restent impératives. Les villes d'Amérique latine sont prêtes à réaliser leurs ambitions de créer des environnements plus propres et plus sains et de fournir un terrain fertile pour de nouveaux investissements. Les engagements pris aujourd'hui par les fabricants et les investisseurs démontrent que le passage de tous les nouveaux achats d'autobus à des technologies zéro émission est clairement la voie à suivre et, qu’elle est irrévocable. China Dialogue
Contribution: André H. Martel
Alors que le poids des camions et des marchandises qu'ils transportent diminue, plusieurs équipementiers se tournent vers les véhicules électriques.
(Bloomberg) - La division de camions Traton de Volkswagen AG prévoit investir plus de 2 milliards d'euros (2,2 milliards USD) au cours des cinq prochaines années pour sa division de camions électriques et de produits numériques afin de suivre le rythme de transformation du secteur.
Les plans surviennent trois mois après que cette division du constructeur automobile ait fait ses débuts en bourse pour alimenter une expansion mondiale ambitieuse en dehors de son principal marché européen. En même temps, le constructeur de camions, qui inclut les marques suédoises Scania et allemande MAN ainsi qu'une filiale au Brésil, doit se conformer à des règles d'émissions beaucoup plus strictes pour les constructeurs automobiles et les constructeurs de camions. "La réduction des émissions de CO2 est probablement le plus grand défi pour l'humanité, pour notre industrie, nos clients, pour chacun d'entre nous", a déclaré mercredi le chef de Traton , Andreas Renschler. «Notre écosystème est fortement impacté, et le transport est un élément central qui influence l’environnement .» Le poids des camions et des marchandises qu'ils transportent a jusqu'à présent empêché une évolution similaire vers les véhicules électriques comme avec les voitures particulières. Les leaders mondiaux Daimler AG et Volvo AB se sont lancés dans des projets de véhicules qui répondent aux besoins alors que même Tesla prévoit lancer un camion. Changements radicaux Jusqu'à présent, les investisseurs restent prudents quant aux perspectives de Traton, certains analystes privilégiant le suédois Volvo suite à sa restructuration ces dernières années. L'action de Traton a perdu environ 10% alors que les actions s'étaient négociées à 27 euros fin juin. Pourtant, parmi les analystes suivis par Bloomberg il a 9 recommandations d'achat, 6 de maintien et aucune recommandation de vente. Lors d'un briefing à Soedertaelje, en Suède, Renschler a reconnu "un environnement de marché de plus en plus difficile et une croissance moindre que prévue". Mais il a dit demeurer confiant pour Traton ". Les fabricants de camions sont sujets à d'importantes fluctuations cycliques, car la demande de transport de marchandises est souvent une référence pour les tendances économiques plus générales. Il prévoit des changements radicaux dans l'industrie des transports, prédisant que l'ensemble de l'entreprise et ses acteurs se consolideront et s'adapteront à de nouveaux modèles commerciaux. Traton prévoit qu'un tiers de ses camions ou autobus au cours des 10 à 15 prochaines années pourraient disposer de nouvelles technologies de moteur. La plupart seront entièrement électriques si l'infrastructure de recharge requise est mise en place dans toute l'Europe. Le développement actuel de la technologie des batteries est rapide et substantiel. Dans le même temps, le développement de camions autonomes destinés aux mines ou pour les ports est plus encourageant que les efforts déployés pour déployer des logiciels pour les futures voitures privées autonomes. Scania a présenté à Soedertaelje un camion concept baptisé AXL, qui n'a pas de cabine pour un conducteur. Depuis l'année dernière, l'unité la plus rentable de Traton a déployé un camion autonome utilisé dans une mine de Rio Tinto en Australie. Durant l’année en cours l’entreprise prévoit démarrer un projet impliquant un bus électrique autonome dans la région de Stockholm. MAN lancera bientôt un projet à Hambourg, qui fera en sorte que les camions rouleront partiellement de manière autonome vers le port de la ville allemande. À son arrivée au port, le conducteur quittera le véhicule et celui-ci continuera sa course en mode autonome vers le terminal à conteneurs et reviendra dans le même mode après le déchargement. FleetOwner
Contribution: André H. Martel
Deux rapports du World Resource Institute analysent les principaux obstacles à l'électrification de la flotte mondiale d'autobus, et comment les villes peuvent les surmonter
L' année dernière, environ 425 000 autobus électriques étaient en service dans les villes du monde. Presque tous, 99% d'entre eux se trouvaient en Chine. La ville industrielle en plein essor de Shenzhen, en particulier, est l’une des rares villes à avoir complètement électrifié sa flotte . Pendant ce temps, le reste du monde court pour rattraper son retard et est de plus en plus à la traîne.
Ce n'est pas le manque d'ambition qui les en empêche: dans le but de réduire les émissions de carbone, les dirigeants municipaux du monde entier se sont engagés à remplacer partiellement, sinon totalement, la flotte de leur ville par des autobus électriques au cours des prochaines décennies. Un certain nombre de villes, des grandes métropoles comme Mexico City et des villes plus modestes comme Philadelphie, ont entrepris des projets pilotes. Ce qui empêche les villes d’adopter massivement des bus électriques, c’est un mélange de défis technologiques, financiers et institutionnels, selon deux rapports du World Resource Institute qui analysent les efforts déployés dans 16 villes à différentes étapes d’adoption d'autobus électriques . Ce premier rapport se concentre sur trois principaux d’obstacles, tandis que le second souligne la manière de les surmonter. Les villes étudiées vont d'Addis-Abeba en Éthiopie , où il n'y a pas eu de planification substantielle concernant des bus électriques, à des villes comme Philadelphie et Campinas au Brésil, qui réalisent respectivement un projet pilote et projettent une augmentation de leur nombre d'autobus électriques, incluant le dossier de Shenzhen et de Zhengzhou. Les projets sont répartis sur la planète, certains dans les pays développés comme le Chili et l’Espagne, d’autres dans les pays émergents comme l’Inde. Les villes qui souhaitent monter à bord de la révolution des bus électriques doivent absolument restructurer leur mode de réflexion sur l'électricité et les véhicules. «Comprendre que la venue de véhicules électriques ne se limite uniquement pas à l’acquisition du véhicule est l’un des obstacles les plus difficiles à franchir, tant dans le secteur énergétique que dans celui des transports», déclare Camron Gorguinpour, l’un des auteurs principaux des deux rapports. «Il est difficile pour les personnes qui ont passé toute leur carrière à croire que les véhicules et les systèmes électriques n’avaient aucun lien pour maintenant se rendre compte que ces éléments peuvent être intégrés.» Cela signifie que lorsque les villes envisagent d'adopter des bus électriques, elles doivent réaliser quelles devront effectuer des mises à niveau du réseau électrique et développer une infrastructure de recharge, ainsi que plusieurs autres défis associés à ce changement. C’est généralement l’erreur la plus courante, selon Gorguinpour. De nombreuses villes ont simplement installé des stations de recharge en pensant que tout se déroulerait sans problèmes. C'est pourquoi, explique-t-il, l'une des aspects le plus difficile à Shenzhen fut la longueur du processus de mise en place d'une infrastructure de recharge pour supporter plus de 16 000 bus électriques. Chaque autobus a une autonomie d'environ 200 km sur une seule charge de 252 kilowattheures (KWh). Au total, la flotte peut consommer plus de 4 000 mégawattheures (MWh). À titre de comparaison, 1 MWh suffit pour alimenter environ 300 foyers pendant une heure. «C’est une quantité d’énergie insensée, sans parler de l’immobilisation requise», dit-il. «Et le processus d'identification des terrains disponibles, la collaboration avec les services publics, ne serait-ce que pour déterminer l'emplacement optimal, est une tâche extrêmement importante et incroyablement dcomplexe.» C'est ce que Philadelphie a découvert en voulant étendre sa flotte d'autobus électriques avec de nouveaux modèles dotés de batteries plus puissantes. Au début du processus de planification, la ville n'avait pas compris qu'il serait extrêmement coûteux d'acquérir des terrains dans le centre-ville pour des stations de recharge le long de ses lignes de bus. Ils ont donc décidé d'installer toute l'infrastructure de recharge dans les dépôts de bus. «Ils ont pris cette décision sans se rendre compte qu'il coûterait 1,5 million de dollars pour moderniser le système électrique de ce seul emplacement et installer une sous-station capable d'alimenter 20 véhicules», explique Gorguinpour. "Ces détails peuvent rapidement devenir incontrôlables." Les villes à travers le monde ont souvent cité l’augmentation des dépenses comme le principal défi pour se procurer un parc électrique. Alors que les villes qui utilisent des autobus électriques finissent par économiser à long terme sur le carburant, la maintenance (sans parler de la purification de l’air et de la diminution des gaz à effet de serre), les coûts initiaux représentent cependant des défis de taille. Selon les données disponibles, le prix d'un nouvel autobus électronique se situe entre 300 000 et 900 000 dollars l’unité, le rapport souligne aussi que les prix varient considérablement en fonction du fabricant, des spécifications et de l'emplacement de l'agence de transport en commun. Aux États-Unis, un bus électrique coûte en moyenne 750 000 dollars US , contre 435 000 dollars pour un bus diesel classique. Lorsque les villes décident d’intégrer des bus électriques, Gorguinpour croit qu'elles se concentrent trop sur ces coûts initiaux et pas assez sur les impacts à long terme. L’organisation de projets mal ficelés pourrait retarder le processus d'adoption ou de financement des projets pilotes, lorsque l'on inclut seulement quelques bus, s’ils n’ont pas été conçus en fonction d’une vision globale. «Nous encourageons les villes à développer le plus de projets pilotes possibles » a-t-il déclaré. «Mais si votre projet pilote se fait avec seulement quelques autobus électriques vous devriez le réaliser en collaboration avec un groupe d’intervenants, élaborer une stratégie et vous poser collectivement la question:« Comment apprendre suffisamment de ces quelques autobus pour élaborer un plan qui pourrait nous permettre éventuellement d’intégrer 500 ou des milliers d'autobus? Ou encore comme dans le cas de Belo Horizonte au Brésil, essayer de convaincre les opérateurs d’adhérer pleinement à leur projet. Actuellement, la ville et ses fournisseurs d'autobus sont liés par un contrat à long terme qui ne prévoit ni l’obligation ni d’incitatif pour remplacer le stock d'autobus diesel. Après que la ville ait lancé un projet pilote sans avoir impliqué ses opérateurs, le rapport indique qu’à ce jour, aucun opérateur n’a manifesté l’intérêt d’investir dans une entreprise considérée comme coûteuse et risquée ». Ceci illustre bien l'importance de rassembler toutes les parties concernées avant de prendre une décision, c’est sur quoi met l’emphase le deuxième rapport de l'IRG, qui propose une feuille de route pour l'adoption des bus électriques. Cela inclut non seulement les fonctionnaires du service de transport en commun, mais également les entreprises de services publics, les opérateurs de bus et les organisations pouvant aider la ville à financer une entreprise aussi coûteuse. Cela inclut évidemment les banques de développement multinationales et nationales, qui sont les sources initiales de financement. Dans certains cas, comme à Santiago, la capitale du Chili, qui possède la plus grande flotte d'autobus électroniques en dehors de la Chine, ce sont des entreprises de services publics, et non des agences de transport, qui se sont mobilisés pour financer les projets. CITY LAB
Contribution: André H. Martel
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