Selon un nouveau rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), pour annuler l'impact de l'activité humaine sur l'environnement, les voitures électriques devraient atteindre 60% de part de marché mondial d'ici 2030.
Cet objectif pourrait permettre d’atteindre des émissions de carbone nettes nulles, ce qui signifie que les émissions ne seraient pas entièrement éliminées, mais toutes les émissions restantes pourraient être annulées par des mesures additionnelles. Si le parc mondial de véhicules n'est pas entièrement électrique d'ici 2050, il n’est pas certain que nous pourrons atteindre cet objectif, indique le rapport.
Atteindre les niveaux nécessaires de part de marché des véhicules électriques nécessitera des politiques plus agressives que les politiques actuelles. Les analystes ont examiné deux scénarios: le scénario résultant des politiques existantes et de politiques favorisant le développement durable. Comme son nom l'indique, le scénario de politiques existantes est basé sur les politiques actuelles. Le scénario de développement durable est plutôt basé sur des réductions d'émissions plus ambitieuses conformément aux objectifs de l'Accord de Paris sur le climat.
Ventes mondiales de véhicules électriques prévues d'ici 2030 (d'après le rapport de l'AIE)
Le scénario de développement durable suppose que tous les objectifs liés aux VÉ sont atteints, même si les politiques actuelles ne sont pas jugées suffisantes pour stimuler les taux d'adoption envisagés. Il englobe également d'autres facteurs, comme l'amélioration des transports en commun qui réduisent la dépendance aux voitures. Si l’on considère les politiques actuelles plus conservatrices, le rapport prédit que les véhicules électriques ne représenteront que 15% des ventes de voitures neuves aux États-Unis d'ici 2030, alors que leur pourcentage pourrait atteindre 50% avec un scénario de développement durable plus agressif. Ce scénario appelle également à une augmentation substantielle de l'infrastructure de recharge, bien que la recharge à domicile soit l’outil de recharge principal. Le rapport prédit également une augmentation importante de la capacité de fabrication de batteries dans les deux scénarios. Toujours selon le même rapport, la capacité mondiale de production annuelle de batteries au lithium-ion en 2020 était d'environ 300 gigawattheures, tandis que la production réelle était de 160 GWh. La capacité de production pourrait atteindre 1,6 térawattheure selon les politiques actuelles et 3,2 TWh en fonction du scénario de développement durable.
Proportion des VÉ aux États-Unis d'ici 2030 (d'après le rapport de l'AIE)
Cette capacité de production est suffisante pour atteindre les objectifs du scénario de développement durable, mais pour y parvenir, toutes les usines de batteries devront fonctionner à pleine capacité, indique le rapport, notant qu'elles fonctionnent actuellement à seulement 50% de leur capacité. Selon un rapport récent parrainé par la société suisse de technologie ABB, des augmentations substantielles seraient possibles en utilisant la robotisation pour améliorer l'efficacité, ou en ajoutant plus d'usines. Les prévisions de croissance des ventes de VÉ chez les constructeurs automobiles varient considérablement. Toyota, par exemple, a une vision très conservatrice en estimant que 85% de ses véhicules américains seront toujours à combustion en 2030 . L'adoption de 60% des ventes de véhicules électriques d' ici 2030 pourrait être un objectif significatif pour les décideurs fédéraux américains, car il rejoindrait les objectifs fixés par l'administration Obama et pourrait éviter que les normes d'émissions californiennes ne soient pas synchronisées avec les normes nationales. Ou peut-être que les décideurs seront influencés par les économies potentielles que les Américains pourraient réaliser en passant aux véhicules électriques. Une autre étude récente a révélé que tous les nouveaux véhicules américains pourraient être électriques d'ici 2035, ce qui permettrait aux ménages d'économiser 1 000 $ par an au cours des 30 prochaines années. Stephan Edelstein Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Commentaires
Le département américain des transports s'apprête à renverser la proposition de l'ancien président Donald Trump de mettre fin à la capacité de la Californie de définir ses propres normes de pollution causés par les véhicules à combustion.
La National Highway Traffic Safety Administration, qui fait partie du DOT, a déclaré jeudi dernier qu'elle proposait d’annuler un règlement visant à empêcher les États de fixer leurs propres normes en matière de gaz à effet de serre, de véhicules à émissions nulles et d'économie de carburant. Le changement, s'il est approuvé suite à une consultation du public, permettrait à la Californie et à 15 États qui ont adhéré à ces normes d'établir leurs propres règles. Le président Joe Biden a déclaré qu'il chercherait à définir une norme nationale, comme ce fut le cas sous l'ancien président Barack Obama. On s'attendait à ce que Biden soutienne la Californie.
La décision de Trump en 2019 de mettre fin à l'indépendance de la Californie a été contestée devant les tribunaux par l'État et plusieurs groupes environnementaux. Cette nouvelle norme avait également ébranlé l’industrie automobile, qui voulait éviter les coûts additionnels pour construire deux véhicules différents, un pour la Californie et ses partisans et un autre pour le reste du pays.
La décision de Trump a divisé l'industrie, alors que plusieurs constructeurs automobiles ont adhéré à cette proposition, Ford, Honda, BMW, Volkswagen et Volvo ont plutôt décidé de suivre les normes californiennes. Dès l'inauguration de Biden, les constructeurs automobiles ont commencé à retirer leur appui au projet de Trump. Le DOT a déclaré dans un communiqué que l’annonce de jeudi dernier permettrait d’établir une règlementation normalisée et annulerait «les efforts inutiles et potentiellement illégaux pour empêcher l'action de l'État». Steven Cliff, administrateur par intérim de la NHTSA, a déclaré que ces États avaient ouvert la voie à la lutte contre le changement climatique. «La nouvelle règle proposée par la NHTSA supprimerait les obstacles inutiles au leadership de l'État dans la règlementation des gaz à effet de serre et autres polluants atmosphériques émis par les tuyaux d'échappement des voitures», a-t-il déclaré dans un communiqué. Trump a également annulé les normes d'efficacité énergétique et d'émissions de l'ère Obama, et il est probable que l'administration Biden les inversera à son tour, en les remplaçant par des exigences plus strictes. Le ministère acceptera les commentaires de la population et des groupes intéressés pendant un mois avant que les nouvelles normes ne soient adoptées. Associated Press KLTA5
Contribution: André H. Martel
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Le président Joe Biden entamera l'élimination progressive de l'utilisation par le gouvernement fédéral des véhicules à essence et leur remplacement par des véhicules électriques. Il s’agit d'une promesse faite par Biden lors de la campagne électorale qui avait pour objectif de remplacer les véhicules du parc gouvernemental par des véhicules électriques de fabrication américaine.
"Le gouvernement fédéral opère une énorme flotte de véhicules, que nous allons remplacer par des véhicules électriques fabriqués ici même en Amérique, par des travailleurs américains", a déclaré Biden, hier, dans le cadre d’une conférence de presse ayant pour objectif de présenter son décret "Buy American". C'est une excellente nouvelle pour les manufacturiers Américains de véhicules électriques tels que Tesla, Rivian et Lordstown, ainsi que pour les constructeurs automobiles traditionnels tels que Ford et General Motors, qui investissent actuellement plusieurs milliards de dollars dans la production de véhicules électriques. Selon l'Administration des services généraux, en 2019, il y avait près de 650 000 véhicules dans le parc du gouvernement fédéral. Cela comprend 245 000 véhicules civils, 173 000 véhicules militaires et 225 000 véhicules assignés au service postal. Ces véhicules ont parcouru 7,2 milliards de kilomètres en 2019. Biden a également promis d’offrir des rabais ou des incitatifs aux consommateurs pour remplacer les voitures à essence par des véhicules électriques, bien qu'il n’ait pas encore dévoilé de détails à ce sujet. On est toujours à élaborer les éléments de ces deux programmes, mais conjointement, ils représentent un énorme support aux investissements dans les véhicules électriques effectués par les constructeurs automobiles au cours des dernières années. Ford a annoncé qu'elle investirait 14 milliards $ CAD pour produire de nouveaux véhicules électriques, y compris la Mustang Mach-E et une version électrique de sa camionnette F-150 le pickup le plus vendu en Amérique. Pour sa part, GM s'est engagée à investir 34.3 milliards de dollars pour produire des véhicules électriques et autonomes jusqu'en 2025. Pendant ce temps, le phénoménal rallye boursier de Tesla en 2020 en a fait le constructeur automobile le plus important au monde et son PDG Elon Musk l'homme le plus riche de la planète. La commande de Biden n'est peut-être pas une victoire qui profitera nécessairement à Tesla, qui s'est principalement concentrée sur les véhicules de luxe et de performance. Les constructeurs automobiles qui pourraient en bénéficier incluent Ford, qui a récemment dévoilé une version électrique de ses fourgons Transit, et GM, qui vient de créer une nouvelle société appelée BrightDrop axée sur la production de véhicules de livraison électriques. Un organisme fédéral qui pourrait désespérément utiliser une nouvelle flotte de véhicules zéro émission est le « United States Postal Service ». Des centaines de camions de livraison du service, fabriqués par la compagnie Northrop Grumman, ont pris feu au cours des dernières années. Et la date limite du service Postal Américain pour les soumissions concernant la future flotte de transport de courrier a été retardée l'année dernière en raison de la pandémie COVID-19. Le programme de remplacement des camions de l'USPS avait initialement été lancé en 2015. Mais le processus a été retardé, forçant le service postal à maintenir ses camions en service au-delà de leur durée de vie prévue, Ces véhicules avaient été acquis à la fin des années 1980 et au début des années 90. Ces véhicules sont vétustes et manquent de fonctionnalités comme la climatisation. L'un des objectifs de Biden est de créer 1 million de nouveaux emplois dans le secteur automobile et de positionner l'Amérique comme le leader mondial de la fabrication de véhicules électriques et de leurs intrants et pièces. Le président a déclaré qu'il souhaitait atteindre cet objectif en échangeant la flotte gouvernementale contre des véhicules électriques et en adoptant un programme « prime à la casse » pour s'assurer que chaque véhicule sur la route soit zéro émission d'ici 2040. De plus, le président s'est engagé à dépenser des milliards de dollars pour ajouter 550 000 bornes de recharge pour véhicules électriques sur l’ensemble du territoire américain. Biden a également confirmé qu'il soutenait le crédit d'impôt fédéral de 7500 $ pour les véhicules électriques et qu'il serait prêt à envisager de nouveaux incitatifs pour encourager les consommateurs à passer à l'électrique. L'ancien président Donald Trump avait tenté sans succès de mettre fin au crédit d'impôt fédéral pour les véhicules électriques dans sa proposition de budget 2020. Toujours sous Trump, l'Environmental Protection Agency avait annulé certaines règles d'émissions de l'ère Obama visant à forcer l'industrie automobile à fabriquer des véhicules moins polluants. Biden a déjà pris des mesures pour restaurer les règles sur les émissions de l'ère Obama. Le jour de son inauguration, Biden a ordonné aux agences fédérales de revoir les normes d'efficacité énergétique ainsi que les règles régissant les émissions des avions et les normes d'efficacité énergétique de la machinerie et des bâtiments. The Verge
Contribution: André H. Martel
Le président Joe Biden a proposé un programme climatique de 2 milliards $ USD (2,5 milliards $ CAD) qui comprend des dispositions allant de la coordination des priorités climatiques dans les dépenses d'infrastructure de transport au redémarrage du programme «Cash for Clunkers» pour faciliter le transfert de la flotte de véhicules traditionnels vers des véhicules plus propres.
L'Union des « Concerned Scientists » a déclaré que la victoire de Biden en novembre était «une victoire pour la science», se référant à la fois au programme pour faire face à la pandémie du coronavirus et aux programmes pour la consommation énergétique et la qualité de l'environnement. Le Sierra Club, en félicitant la victoire de Biden / Harris, l'a qualifiée du «programme pour le climat, l'énergie propre et la justice environnementale le plus énergique jamais proposé par un ticket présidentiel». Considérant le climat politique et la pandémie qui fait rage, les chances de faire adopter rapidement une législation climatique autonome et de grande portée pourraient être minces. Même dans cette situation difficile, le président Biden a plusieurs options pour favoriser l'énergie propre et les véhicules verts. Bloomberg a noté qu'un groupe de travail dirigé par l'ancien secrétaire d'État John Kerry et la représentante Alexandria Ocasio-Cortez s’était déjà réuni pendant la campagne et en a proposé 56.
Endurance de Lordstown
Biden a déjà signé un décret qui permet aux USA de rejoindre l'Accord de Paris et a annulé le permis du pipeline controversé Keystone XL. Voici certains éléments de la liste de sélection qui sont à la portée du président Biden. Chacun d'eux pourrait signifier une différence significative pour les véhicules électriques aux États-Unis, et collectivement, ce serait un changement radical par rapport à notre trajectoire actuelle. Revisiter les normes d'économie de carburant Bien que la publication des normes de l'EPA émise par l’administration Trump pour l'économie de carburant et les émissions ait rendu difficile le renversement de vapeur, l'administration Biden pourrait demander à l'EPA de plaider en faveur du rétablissement des règles de l'ère Obama qui devaient être en vigueur jusqu'en 2026. Cela ne pourrait cependant se faire immédiatement, car l'agence devrait suivre les règles actuelles. En vertu d'un précédent utilisé par Trump, Biden a la possibilité de nommer des personnes à des postes «intérimaires» afin d’activer l'élaboration des nouvelles nomes. Bien que tout cela puisse être contesté devant les tribunaux. Élargir et prolonger le crédit d'impôt pour véhicules électriques La prolongation du crédit d'impôt fédéral pour les véhicules électriques avec un plafond de 600 000 véhicules par constructeur et une réduction du crédit de 7500 $ à 7000 $ avaient été incluses dans le projet de loi des dépenses fédérales l’an dernier, la portée du projet qui bénéficiait du soutien bipartisan avait malheureusement été réduit par la Maison Blanche. En présence de ce nouveau gouvernement, ce programme a de grosses chances d’être accepté. Lors de la campagne, Biden a déclaré que ces crédits seraient disponibles pour les familles dont le revenu annuel est inférieur à 250,000$. Lever le plafond qui punit GM et Tesla pour leur implication précoce dans la production des VÉ est foncièrement juste et cette mesure pourrait encourager la compétitivité.
Thomas Built Buses Bus scolaire électrique Jouley
Une conversion accélérée des flottes de véhicules publics au tout électrique C'est une avenue que le groupe de travail a choisi comme une autre priorité et qui ne nécessite pas le soutien du Congrès. «Nous réduirons la pollution atmosphérique nocive et protègerons la santé de nos enfants en faisant passer l'ensemble du parc de 500 000 bus scolaires à des alternatives zéro émission de fabrication américaine d'ici cinq ans», ont déclaré les membres du groupe de travail. Plus d'infrastructure de recharge Le plan de Biden vise l’installation d’au moins 500 000 bornes de recharge publiques d'un océan à l'autre, grâce à un partenariat avec les gouvernements des États et locaux.
Ville de Detroit, par jdurchen [Flickr]
Moins de déserts et de précarité énergétique Le groupe de travail Biden visait également à développer une stratégie nationale pour éliminer le manque d’accès énergétique, y compris le manque d'accès à l'énergie électrique dans les zones rurales, et à réduire les disparités et le fardeau énergétique. Vous pouvez parier que l'accent sera mis davantage sur les réseaux de recharge et sur l’accès à de l'énergie propre pour les citoyens qui autrement seraient laissés pour compte, y compris dans certaines zones urbaines . Un réseau plus propre pour l'Amérique rurale Le groupe de travail a confirmé que l'administration Biden augmenterait le soutien financier fédéral pour construire des réseaux énergétiques durables et résilients dans les zones rurales d'Amérique et dans les zones éloignées dépourvues d'infrastructures énergétiques. C’étaient les principaux objectifs du plan d'énergie propre de l'ère Obama, des normes qui ont été affaiblies par l’administration Trump, qui, selon plusieurs analyses, augmentaient les émissions de gaz à effet de serre par rapport au statu quo. S'il n'est plus possible de revenir aux directives du Clean Power Plan, la restauration de certains de ses objectifs pourrait être bénéfique.
Tesla Gigafactory 2, Buffalo NY
Aider à financer la transition vers la fabrication des VÉ Avec la bénédiction de l'administration Biden, tel qu’énoncé par le groupe de travail, les législateurs pourront facilement mettre à la disposition des manufacturiers des programmes de financement pour construire de nouvelles usines ou rééquiper des installations américaines existantes pour fabriquer des véhicules électriques, y compris des véhicules lourds, des camions, des autobus scolaires, des autobus de transport en commun, des avions et plus encore. » Soutenir les petites entreprises américaines de VÉ Le groupe de travail Biden a proposé d'augmenter les investissements dans les pôles d'innovation et de travailler à élargir l'aide aux petits fabricants qui veulent se développer et à s’associer aux chaînes d'approvisionnement mondiales». Ce sera avantageux pour les entreprises en démarrage de VÉ qui envisagent de construire des véhicules aux États-Unis, comme Lucid, Rivian et Lordstown .
Capture d'écran de l'usine Rivian
Retour à la stabilité tarifaire Il ne faut pas s’attendre à ce que l’administration Biden renégocie l’entente tarifaire effectuée sous l'administration Trump, mais nous pouvons nous attendre à ce que l’application de l’entente soit beaucoup plus équilibrée et moins bâclée, ce qui est potentiellement une bonne nouvelle pour l'industrie automobile allemande et pour d'autres constructeurs automobiles qui cherchent à s'approvisionner en Chine pour certains modèles à faible volume dans l’espoir d’améliorer leur balance commerciale. Par contre un héritage de l'administration Trump permettra peut-être que plus de véhicules, et conséquemment plus de technologie de pointe soient conçus et fabriqués en Amérique. À suivre: la réaction de certains constructeurs automobiles Certains constructeurs automobiles se sont rangés du côté de la Californie et ont déclaré qu'ils pouvaient facilement répondre aux normes révisées de l'État alignées sur les normes Obama-Biden, tandis que d'autres se sont rangés du côté de l'administration Trump en déployant des normes assouplies qui ne répondaient pas nécessairement aux normes de l'EPA. Avec la remise en vigueur du Clean Air Act, il sera intéressant de voir la réaction de certains constructeurs automobiles qui risquent de devoir s’ajuster à ces nouvelles directives. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Cette décision augmentera le plafond des émissions de combustibles fossiles, annulant l'un des plus grands efforts des États-Unis contre le changement climatique.
Le président Donald Trump est sur le point de faire reculer les normes ambitieuses de kilométrage des véhicules de l'ère Obama et de relever le plafond des émissions de combustibles fossiles dommageables pour les années à venir, détruisant l'un des plus grands efforts des États-Unis contre le changement climatique.
L'administration Trump devrait publier un règlement sur les normes de kilométrage valide jusqu’en 2026. Cette décision fait suite à deux ans de menaces et de conflits entre le président Trump et plusieurs États et une portion de constructeurs automobiles opposés à cette décision qui avait pour objectif de diminuer les normes de kilométrage de l’ère Obama qui aurait encouragé les constructeurs automobiles à augmenter la production de véhicules électriques et de véhicules à essence et diesel plus économes en carburant. "Une fois finalisé, ce nouveau règlement profitera à notre économie, améliorera le futur de l’industrie pétrolière, rendra les véhicules plus abordables et sauvera des vies en augmentant la sécurité des nouveaux véhicules", a déclaré lundi la porte-parole de l' « Environmental Protection Agency » Corry Schiermeyer. Les opposants soutiennent que le changement qui annule l'effort de son prédécesseur contre les émissions de combustibles fossiles semble motivé par l’obsession de Trump d’annuler les initiatives de l'ancien président Barack Obama et que l'administration a eu du mal à justifier les avantages spécifiques et démontrables pour les consommateurs, incluant la santé et la sécurité publiques ou l'économie qui accompagnent normalement ces changements. L'administration Trump a simplement déclaré que des normes de kilométrage plus souples permettront aux consommateurs de continuer à acheter les VUS moins économes en carburant, les préférés des américains depuis des années. Les opposants disent que cette nouvelle règlementation tuera plusieurs centaines d'Américains de plus annuellement à cause de l’augmentation de la pollution de l'air par rapport aux normes de l’ère Obama. Même «face à la catastrophe dans laquelle nous vivons avec le coronavirus, ils poursuivent une politique qui va nuire à la santé publique et tuer des gens», a déclaré Chet France, un retraité de l'EPA, qui a été le responsable de la division concernant les émissions et les normes de kilométrage. "C'est la première fois qu'une administration mène une politique qui résultera en un bénéfice négatif pour la société et qui élimine une norme qui permettait de réduire l’utilisation de l’énergie fossile." a déclaré la France. Le sénateur Tom Carper du Delaware, un démocrate membre du comité sénatorial de l'environnement et des travaux publics, a qualifié d’irresponsable ce règlement qui permet un retour en arrière et qui conduira à une plus grande pollution pendant que le pays se bat jour et nuit pour affronter une pandémie respiratoire dont les effets peuvent être aggravés par cette pollution atmosphérique. Par exemple, à Phoenix en Arizona, madame Columba Sainz a exprimé sa déception face à cette décision d’éliminer ce règlement de l'ère Obama, qui permettait à ses enfants d'âge préscolaire de jouer plus à l'extérieur. Sainz a limité à contrecœur sa fille à une demi-heure par jour au parc, après que la jeune fille ait été diagnostiquée asthmatique à l’âge de 3 ans, alors que leur domicile est situé à quelques minutes seulement d'une autoroute. «J'ai tellement pleuré», a déclaré Sainz. "Comment dites-vous à votre fille qu'elle ne peut pas sortir à cause de la pollution de l'air?" Le cabinet de Trump continue de vouloir éliminer les règlements en matière de santé publique et d'environnement malgré l'épidémie de coronavirus qui frappe la planète et plus particulièrement les USA. L'administration, comme d'autres avant elle est confrontée à des règles de procédure qui rendront les changements adoptés avant les six derniers mois du mandat actuel de Trump plus difficiles à éliminer, même si la Maison Blanche change d'occupant. La National Highway Traffic Safety Administration, qui a été le principal organisme chargé de l'élaboration des nouveaux règlements, n'a pas encore répondu à une demande de commentaires. Des versions antérieures de la réduction du kilométrage ont montré que l'administration avait du mal à justifier l'assouplissement des normes de kilométrage. L’Administration Trump soutient que les véhicules coûteront moins cher car les constructeurs automobiles auront économisé sur la technologie de réduction des émissions. D'anciens responsables des émissions de l'EPA disent que le fait de consommer plus de carburant, et que les coûts comme l'augmentation des factures de soins de santé causés par la pollution supplémentaire, annuleront toute économie. Les normes ont divisé l'industrie automobile. Ford, BMW, Honda HMC, et Volkswagen ont accepté avec la Californie de continuer à adhérer à des normes plus élevées. La plupart des autres constructeurs automobiles soutiennent que les normes de l'ère Obama ont été promulguées à la hâte et seront impossibles à respecter parce que les consommateurs sont passés radicalement des berlines aux VUS et aux camions légers. Pour le moment la Californie et une douzaine d'autres États confirment qu'ils continueront de résister devant les tribunaux aux nouvelles normes de l’administration Trump. L'an dernier, 72% des nouveaux véhicules achetés par les consommateurs américains étaient des camions légers ou des VUS. Ils ne représentaient que 51% lorsque les normes actuelles sont entrées en vigueur en 2012. L'administration Obama a imposé une augmentation annuelle de 5% d'économie de carburant. La dernière proposition de l'administration Trump limite l’augmentation annuelle à 1,5%, par rapport à sa proposition initiale visant simplement à cesser d'imposer des augmentations d’efficacité énergétique après 2020. On sait que le secteur des transports est la plus grande source d'émissions liées au changement climatique au pays. John Bozzella, PDG de l'Alliance for Automotive Innovation, un groupe commercial représentant les constructeurs automobiles, a déclaré que l'industrie veut toujours un juste milieu entre les deux normes, et qu'elle soutient les augmentations de kilométrage d'une année à l'autre. Mais il dit que les normes de l'ère Obama sont dépassées en raison de la transition radicale vers les camions et les VUS. Les nouvelles normes de l'administration Trump sont susceptibles de créer des ravages dans l'industrie automobile car, avec les défis juridiques qui suivront, les constructeurs automobiles ne sauront pas à quelles normes ils devront se conformer. «Ce sera extrêmement perturbateur», a déclaré Richard J. Pierce Jr., professeur de droit à l'Université George Washington, spécialisé dans les règlementations gouvernementales. Des États et des groupes environnementaux contesteront les nouveaux règlements de Trump, et un tribunal d’un district américain rendra possiblement une ordonnance temporaire mettant cette règlementation sur la tablette jusqu'à ce qu’une décision soit prise sur sa légalité. L'ordonnance temporaire sera probablement par la suite contestée devant la Cour suprême, qui a récemment voté 5-4 qu'un juge de district ne peut pas rendre une telle ordonnance applicable à l'échelle nationale, a déclaré Pierce. Mais la plus haute juridiction du pays pourrait également maintenir l'ordonnance en vigueur si elle détermine que les groupes contestant les normes de l’administration Trump sont susceptibles de gagner. "On parle d’une période d’un à trois ans, avant de pouvoir obtenir à une décision finale sur le fond", a déclaré Pierce. Market Watch
Contribution: André H. Martel
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