Lundi 13 décembre, le français Alstom a signé un contrat avec le gestionnaire du réseau ferré de l’agglomération de Dublin. L’accord prévoit qu’Alstom équipera le réseau avec une nouvelle flotte composée de trains hybrides. Ils fonctionneront à l’électricité et avec des batteries rechargeables. Cette nouvelle flotte de trains hybrides doit assurer la transition du réseau ferroviaire local vers une mobilité durable.
750 trains hybrides Alstom pour Dublin Alstom a donc signé un contrat cadre avec le gestionnaire de réseau ferroviaire Iarnrod Eireann Irish Rail, en charge de l’agglomération de Dublin. La commande porte sur la livraison de 750 nouveaux trains hybrides : des voitures électriques également capables de fonctionner sur batteries. Ce contrat stipule que la commande initiale ferme prévoit la livraison de 19 trains X’trapolis Alstom, dont 13 trains hybrides (électriques + batteries). Cette commande, qui contient aussi un contrat d’entretien sur quinze ans, est estimé à 270 millions d’euros pour l’entreprise française. Alstom s’est engagé à livrer les trains hybrides de la commande initiale en 2025. Dans les prochaines années, le gestionnaire du réseau ferroviaire de Dublin compte poursuivre le renouvellement de la flotte de trains. Il prévoit un grand plan 2021-2030 en faveur de la mobilité durable. Jim Meade, directeur général du réseau de Dublin, a précisé : “Ce contrat-cadre avec Alstom sera au cœur d’une transformation de nos services et du changement pour nos clients. Il nous aidera à réaliser notre ambition de devenir la colonne vertébrale d’un réseau de transport durable en Irlande.” Comment fonctionnent les trains hybrides d’Alstom ? Si Alstom a emporté le marché, c’est parce que son modèle de trains hybrides a répondu aux critères d’autonomie et de sécurité du réseau Iarnrod Eireann. Les trains hybrides X’trapolis d’Alstom fonctionnent à l’électricité. Et ils embarquent des batteries pour assurer leur autonomie sur les trajets hors réseau électrifié. Alstom affirme que l’autonomie de ses trains permet des trajets de plus de 80 kilomètres grâce aux batteries rechargeables. Ces batteries peuvent être rechargées grâce à des stations de recharge installées dans les terminus du réseau ferré. Elles disposent aussi d’un dispositif de récupération de l’énergie du freinage. Un détail qui augmente l’autonomie des batteries et favorise les économies d’énergie. Enfin, les trains hybrides d’Alstom bénéficient des dernières technologies connectées de l’entreprise française. L’outil TranScanner permet une maintenance prédictive pour “une évaluation en continu de l’état technique du matériel roulant”. Concrètement, l’outil capte les données techniques à différents points sensibles des trains grâce à des lasers et des caméras 3D. Alstom peut ainsi suivre l’état de fonctionnement précis de ses trains. Et les données sont transmises, puis analysées par l’application HealthHub pour optimiser la maintenance des trains hybrides. Un contrat qui renforce la position d’Alstom Nick Crossfield, le directeur général d’Alstom pour le Royaume-Uni et l’Irlande, n’a pas caché sa satisfaction. “Cette commande renforce la position d’Alstom en tant que leader dans le domaine de l’innovation et de la fourniture de technologies de mobilité durable.” Les trains hybrides électriques à batterie d’Alstom viennent en effet conforter le succès du train à hydrogène. En novembre dernier, Alstom a ainsi signé un contrat avec le britannique Eversholt Rail pour fournir dix trains à hydrogène Coradia iLint. Rédigé par la direction L’Energeek
Contribution: André H. Martel
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Bombardier (maintenant Alstom) va convertir les trains hybrides AGC en trains tout électriques10/2/2021
Bombardier Transport (qui fait maintenant partie d'Alstom) a développé plusieurs innovations écologiques pour réduire les émissions de CO 2 et la pollution dans le secteur ferroviaire. L'une de leurs solutions pour améliorer la mobilité durable a été un train autorail à grande capacité (AGC) bi-mode, conçu et développé sur son site de Crespin en France; l'AGC était le premier train hybride au monde lorsqu'il est entré en service en 2007.
Avec 2 473 wagons AGC en service aujourd'hui, l'AGC est le plus grand parc régional exploité en France. Pour aider la France à atteindre ses objectifs de développement durable, Bombardier va maintenant convertir les trains hybrides AGC en trains tout électriques. Cet effort fait partie de la stratégie de la France pour éliminer à terme le diésel de sa flotte ferroviaire nationale. En janvier 2021, Bombardier a signé une nouvelle entente de modernisation et d'introduction de cinq prototypes de trains AGC électriques d'ici 2023, en collaboration avec SNCF Voyageurs et cinq régions françaises dont Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France , Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les partenaires transformeront les trains AGC existants en trains tout électriques pour aider à décarboner le transport ferroviaire français. L'idée est de convertir les trains automoteurs de grande capacité bi-mode (caténaire et diésel) en AGC bi-mode alimentés par des batteries. Ce projet est une réponse à la demande croissante de solutions sans émissions; l’entreprise va tester ces cinq rames caténaires électriques. L'autonomie en mode batterie sera d'au moins 80 kilomètres. La gamme actuelle permettra aux AGC bi-mode alimentés par batteries d'effectuer les mêmes missions que les AGC actuels (diésel-caténaire) et Bombardier souhaite évidemment accroître cette autonomie. Bombardier est idéalement positionné pour mener à bien ce projet d'écologisation, puisque près de 50% du parc ferroviaire diésel en France est constitué de trains AGC construits à Crespin. Ce projet de batterie AGC est le seul à offrir une transformation «verte» des trains existants, et le projet sera lancé dans le cadre d’une maintenance prévue à mi- vie de la flotte. Le projet offre également une occasion unique de capitaliser sur les actifs existants et d'éviter le renouvellement inutile des parcs de matériel roulant polluants. Mais peut-être ce qui est encore plus important, il veut prouver que ce concept est une des voies à suivre pour éliminer les trains diésel d'ici 2035, un objectif fixé par le gouvernement français et la SNCF. Cela réduit également le coût de la consommation d'énergie, en raison de la baisse des coûts d'électricité par rapport aux trains au diésel. Les unités multiples électriques à batterie AGC (BEMU) peuvent stocker l'énergie de freinage et l'utiliser pour les futures accélérations, offrant des économies d'énergie importantes, ainsi qu'une puissance d’accélération 15% plus élevée. Outre l'exploitation du diésel, les performances du réseau électrifié français sont souvent restreintes en raison des limites de la capacité de puissance de la ligne. L'utilisation de la batterie pour appuyer la puissance de la caténaire pendant l'accélération de pointe améliorera non seulement l'éco-profil de la flotte AGC, mais également les opérations. Les techniciens retireront les moteurs diésels des trains et les remplaceront par quatre batteries. Ensuite, ils ajouteront un chargeur haute puissance nécessaire pour transférer l'énergie entre les batteries, l'équipement de traction et le pantographe. Ensuite, le dispositif de contrôle des trains sera adapté pour fonctionner avec le nouveau système de propulsion. Ce projet de modernisation de l'AGC a été sélectionné comme l'une des principales innovations stratégiques du gouvernement et du secteur ferroviaire français. Les nouveaux trains AGC électriques devraient permettre une excellente efficacité énergétique en limitant la perte d’énergie pendant la charge et la décharge. L'énergie excédentaire qui ne peut pas être stockée ou régénérée lors du freinage représente 10 à 30% de l'énergie utilisée par un train. Il y a également perte d’énergie lorsque le train roule sur des parties du réseau français électrifiées à 1,5 kVDC, où la régénération d'énergie lors du freinage n'est pas autorisée. De plus, lorsque les trains fonctionnent au diésel, l'énergie de freinage est également perdue. Les rames automotrices (EMU) électriques pourront stocker l'énergie de freinage et l'utiliser en cas de besoin, offrant de fortes économies d'énergie et une solution de mobilité durable. Green Car Congress
Contribution: André H. Martel
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