Par une journée fraîche du mois de mai avec une météo plus qu'incertaine, l'Association des Véhicules Électriques du Québec a débuté ses essais routiers en Abitibi-Témiscamingue.
Le 14 mai, au Canadian Tire d'Amos, l'AVEQ était disponible pour répondre aux questions de la population concernant les voitures électriques. Une centaine de personnes s'est présentée et une quarantaine d'essais routiers à été effectuée. À ce nombre, ajoutons que 13 bénévoles étaient présents avec leur voitures électriques ou hybrides rechargeables (7 modèles différents: Tesla modèle S, Chevrolet Volt 1ere génération et 2e génération, Ford C-max energy, Ford Fusion energy, Toyota Prius hybride et Nissan Leaf,). Les voitures vedettes ont été sans contredit les Tesla modèles S (70D 2016 et 85D 2015), les deux seules Tesla présentent dans la région.
L'équipe de l'AVÉQ a pu présent les multiples avantages des VÉ :
Les prochaines journées d'essais routiers en Abitibi-Témiscamingue seront le 11 juin à Ville-Marie (chez ACAD2000), le 25 juin à Val-d'Or (Festival de Blues) et le 9 juillet à Amos (Festival H2O). Des événements à Rouyn-Noranda et LaSarre sont à venir mais nous n'avons pas encore les dates précises. (en août ou septembre). Pour toutes questions sur les voitures électriques, n'hésitez pas à regarder le site web www.aveq.ca ou à poser vos questions au directeur régional de l'Abitibi-Témiscamingue : [email protected] Merci beaucoup.
Crédit photo des photos ci-haut : Yanick Lacroix et Joël Côté.
Source : Alexandre Mercier, Directeur régional AVÉQ - Abitibi-Témiscamingue Contribution : Martin Archambault
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Heureux propriétaire d'une Nissan Leaf 2016 avec sa conjointe Caroline Dupré, Yanick Lacroix ne voit pas comment il pourrait changer celle-ci pour une voiture à essence.
«Ça fait quatre mois que je l'utilise pour aller au travail, et ce matin, j'ai franchi mon 9000e kilomètre. J'adore ça, je ne retournerai jamais en arrière. Je regarde déjà d'autres types de véhicules électriques», confie celui qui a tout de même conservé un véhicule à essence comme véhicule principal, notamment pour les longues distances.
Résidant à La Motte, M. Lacroix travaille tous les jours à Val-d'Or, où son employeur, la SOPFEU, a fait installer deux bornes L2 à 240 volts, qui lui permettent de recharger sa Leaf en moins de trois heures. Il doit franchir une distance de 55 kilomètres, matin et soir. «J'ai acheté le modèle S (de base), qui possède une batterie de 24 kWh avec une autonomie estimée à 135 km. Actuellement, avec les températures printanières, je fais environ 145 à 150 km avec une charge. Plus il fait chaud, plus elle est performante. C'est le modèle qui correspondait le mieux à mes besoins», fait-il valoir. La présence de ces bornes au travail a effectivement pesé dans le choix du véhicule. «S'ils avaient installé une borne à 120 volts (10-12 heures pour charger), j'aurais plutôt privilégié une voiture hybride rechargeable comme la Chevrolet Volt», affirme Yanick Lacroix. Dur hiver Toutefois, quand il en a fait l'acquisition, le 20 janvier, la situation était assez différente. «Dans les grands froids de cet hiver, ma batterie a perdu 60 % de son autonomie. Mais quand on le sait, on fait avec. On roule moins vite pour économiser de l'énergie. Dès qu'il fait -10, on peut recommencer à rouler à 100 km/h», précise Yanick Lacroix. L'autre avantage qu'il a aussi trouvé avec sa Nissan Leaf, c'est le préchauffage. «Je programme l'heure de mon départ la veille et le matin, le véhicule se déglace complètement et se réchauffe tout en demeurant branché. Ça me permet de ménager ma batterie. C'est le premier hiver que je conduis pour aller au travail sans gants ni tuque. C'est très confortable», souligne Yanick Lacroix. Économies substantielles Si à l'achat la Nissan Leaf coûte plus cher, Yanick Lacroix a tout de même pu bénéficier de différents rabais, dont ceux du gouvernement (remboursement de 8000 $) et de l'Association des véhicules électriques du Québec dont il était membre. Il a aussi reçu une aide financière pour faire installer une borne L2 (240 volts) à la maison. Mais la plus grande économie, c'est sur la route qu'il va la réaliser. «J'avais un véhicule utilitaire sport avec un moteur six cylindres de 3,3 litres. L'aller-retour au travail me coûtait 17 $ d'essence. Là, ça me coûte environ 3 $ d'électricité. Selon mes calculs, ça pouvait me coûter entre 3000 et 3500 $ par année d'essence. Là, ça va m'en coûter 500 $ en électricité et tout cet argent va demeurer au Québec», se réjouit-il. Source : Martin Guindon - L'Écho Abitibien Le Citoyen Contribution : Martin Archambault
Les véhicules électriques prennent de plus en plus leur place au Québec, un phénomène qui s'étend aussi à l'Abitibi-Témiscamingue
De 8339 véhicules au 31 décembre, le Québec en comptait environ 10 000 au 31 mars. Dans la région, on en dénombrait 86 au 31 décembre, contre une centaine au 31 mars. Une progression qui n'est pas près de s'estomper, selon Alexandre Mercier, directeur régional de l'Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ).
«Plus les gens sont bien informés sur les véhicules électriques, qu’il s'agisse des voitures hybrides rechargeables ou non ou encore de voitures à 100 % électrique, plus on fait des adeptes. C'est pourquoi on organise de nouveau cette année des événements dans la région qui permettent aux gens de faire un premier contact avec le véhicule électrique, et surtout, répondre aux questions et démystifier tout ce qui l'entoure», fait-il valoir. Ces événements (voir le tableau pour les dates et lieux) réunissent des propriétaires avec leurs véhicules électriques à un endroit. Le public peut alors s'informer et même faire un essai routier. «Cette année, nous aurons plus de véhicules de différentes marques. Nous sommes des passionnés et nous faisons que partager notre passion», précise-t-il. ![]() Un prochain rassemblement/atelier d'information et d'essai routier sur les véhicules électriques et hybrides branchables aura lieu au Canadian-Tire de Rouyn-Noranda, à partir de 10h00 le samedi 24 octobre prochain. Deux bornes de niveau 2 seront disponibles sur places.
Au plaisir de vous y voir en grand nombre! Contact: Joël Côté, Diercteur régional AVÉQ - Abitibi Témiscamingue Contribution: François Viau Aujourd'hui, il y aura l'inauguration de 2 nouvelles bornes électriques à Val-d'Or. Une borne niveau 2 au centre Air Creebec (domicile des Foreurs de Val-d'Or, hockey LHJMQ) et une borne niveau 3 à l'hotel de Ville de Val-d'Or. Ces 2 bornes sont très bien situées au centre-ville. Val-d'Or a déjà une autre borne du Circuit Électrique au St-Hubert et une autre est en installation au centre commercial du Carrefour du Nord-Ouest. La base de béton est déjà installée... Le coté Ouest (vers Rouyn-Noranda) et le centre-ville seront très bien desservis par ces nouvelles installations. L'Abitibi est une région parfaite pour les voitures électriques. Entre Amos, Rouyn-Noranda et Val-d'Or, les distances sont de 75 à 100 km Source : Alexandre Mercier
Contribution : Martin Archambault ![]() Au volant de sa voiture électrique, Félix Dumont a effectué le trajet reliant Rouyn-Noranda à Delson en 29 heures. Un parcours qui lui aura coûté… 7,50 $. Le jeune homme de 19 ans a quitté l’Abitibi samedi soir vers 17h30 et est arrivé à destination, chez son oncle à Delson, dimanche soir vers 22h30. Il a soigneusement planifié l’itinéraire de 600 km et plus, recherchant les bornes électriques se trouvant sur sa route. «J’ai prévu mon trajet grâce à l’application Plugshare, un genre de Google Maps avec les stations de recharge sur la carte», explique-t-il. Les choses auraient pu se compliquer lorsqu’il a traversé la Réserve faunique de la Vérendrye, un secteur où le réseau cellulaire est quasi-inexistant. La batterie du véhicule 100% électrique a une durée de vie d’environ 165 km, alors que la route de la réserve est de 180 km. «J’ai croisé une pourvoirie qui avait une génératrice pour l’électricité. Comme j’ai une borne portable avec laquelle je peux me brancher dans n’importe quelle prise électrique, j’ai pu recharger la voiture. J’étais un peu stressé dans la réserve. C’était de l’improvisation, admet-il. Quand j’ai vu qu’il s’agissait d’une prise de 240 volts, j’étais plus détendu.» L’Abitibien a effectué par la suite des arrêts à Mont-Laurier, Labelle et Mirabel. Outre à Mirabel, où des bornes de recharge rapide sont disponibles, la plupart des arrêts ont demandé environ une heure et trente minutes d’attente au jeune homme. «Je sais que le trajet m’aurait pris entre 7 et 9 heures selon le trafic, mais j’aurais déboursé plus de 50 $ en essence avec une voiture normale», mentionne-t-il. Un impact sur l’environnement Propriétaire d’une Nissan Leaf usagée, le jeune homme s’est tourné vers le transport vert il y a deux ans. «Je veux arrêter la pollution à ma façon, avoir un impact sur l’environnement, explique-t-il. Et posséder une voiture électrique est extrêmement rentable.» Félix Dumont a acquis son véhicule au coût de 20 000 $. Celui qui effectue annuellement environ 45 000 km sur les routes avec sa Leaf dépense près de 700 $ par année en électricité pour recharger son véhicule. «Je payerais autour de 4000 $ en essence si j’avais une voiture conventionnelle, note-t-il. Le trajet Rouyn-Noranda – Delson était un défi personnel. C’est une façon pour moi de faire découvrir aux gens les avantages d’avoir un véhicule électrique.» Source : L'Écho Abitibien - Le Citoyen Contribution : Martin Archambault Les trois propriétaires de voitures électriques rencontrés à Amos partagent les mêmes préoccupations: l'économie monétaire et la protection de l'environnement.
Ces économies sont particulièrement significatives pour Félix Dumont, 19 ans, qui est possiblement le premier propriétaire d'un véhicule 100 % électrique en Abitibi, une Nissan Leaf achetée usagée il y a trois mois. Voyez aussi: Ils partagent leur passion pour la voiture électrique «Je suis livreur chez Morasse à Rouyn-Noranda et je parcours 150 km par jour. On a une borne installée au restaurant. Depuis trois mois, j'ai roulé 10 000 km et ça coûte en moyenne 1,24 $ du 100 km en électricité. Le moteur est puissant, la voiture possède une bonne tenue de route et est très spacieuse pour une compacte. Mon but était d'abord d'économiser sur l'essence, mais je me suis finalement retrouvé avec un véhicule performant que j'aime beaucoup», fait-il valoir. Pour le moment, Félix n'entrevoit que deux problèmes à l'horizon. D'abord, le garage le plus près pour réparer sa Leaf est à Timmins. Puis, il n'y a pas de bornes de recharge dans la Réserve faunique La Vérendrye. «Je peux faire entre 120 et 200 km avec ma pile. Il me faudrait dormir dans un camping en route pour recharger. L'idéal serait d'avoir des bornes à Dorval Lodge et au Domaine», estime-t-il. Une suite logique Pour Alexandre Mercier, il s'agit d'une suite logique. Cet ingénieur mécanique se spécialise en efficacité énergétique. «C'est la première raison pour laquelle je me suis intéressé aux voitures électriques. Au Québec, l'électricité est une énergie propre. J'ai fait mes recherches et j'ai réalisé que l'économie monétaire était aussi très importante», souligne-t-il. Avec l'aide d'un site internet, il compile d'ailleurs toutes ses données. Il sait par exemple que sur 22 000 km, il a en roulé 73 % à l'électricité et 27 % à l'essence. «Ce qui tue mes statistiques, c'est que nous avons fait cinq voyages à l'extérieur, ce qui représente 6000 de mes 8000 km à l'essence. J'ai fait une moyenne de 2 litres aux 100 km, mais sans les voyages, j'aurais été plus près du litre», croit-il. Rattraper l'écart en 3 ans Selon lui, l'économie monétaire demeure un argument de taille. Il a bon espoir de récupérer l'écart du coût d'achat de sa Volt en trois ans. «Il y a un rabais sur les assurances. On dit que les frais d'entretien représentent 20 % de ceux d'une voiture à essence. Il existe des subventions pour s'installer une borne électrique à la maison. Si Hydro-Québec utilise ses nouveaux compteurs intelligents pour moduler ses tarifs, il sera possible d'économiser encore plus en rechargeant dans les moments où ça coûte le moins cher», précise celui qui assure que le prochain 2e véhicule de la famille sera 100 % électrique. Un plein depuis le 21 avril Joël Côté s'imaginait mal parcourir autant de kilomètres pour aller travailler chaque jour avec une voiture à essence. Il ne regrette nullement le choix qu'il a fait, il y a 2 ans et demi. «J'ai fait le plein d'essence le 21 avril, je roule 220 km par jour et même si on parle d'un cycle de 60 km pour la batterie, je suis toujours sur ce même réservoir», fait-il valoir. Cet article en est un autre qui s'ajoute à ceux déjà publiés sur ce premier éVÉnement AVÉQ du genre en Abitibi. Ceci démontre une fois de plus l'importance de ces événements qui s'inscrivent en plein dans le cadre de la mission de l'AVÉQ, soit la promotion de l'électrification des transports dans la population du Québec. Suite à la lecture de ces articles, des milliers de personnes à travers le Québec auront un nouvel intérêt envers les VÉ, et disposeront maintenant d'outils de qualité afin d'en apprendre davantage. Encore merci à nos propriétaires bénévoles ainsi que nos directeurs régionaux qui font un travail formidable car sans eux, ces événements ne pourraient avoir lieu. Source: L'Écho Abitibien Le Citoyen Contribution: François Viau |