Après la planification, vient le temps du départ. Jour 1 : Vendredi matin, environs 6h du matin, départ de la couronne nord de Montréal. La voiture a été remplie la veille au soir, il ne reste plus qu'à ne pas oublier les derniers objets essentiels au voyage et d'embarquer dans la voiture qui nous attend. Il y a un peu de nervosité au départ car même si on est habitué à des voyages de quelques milliers de kilomètre, jamais on n'a fait la route sur une aussi grande distance en une fois, qui plus est vers des endroits où l'on n'est jamais allé. La route vers Toronto est en territoire connu mais la 401 à l'ouest de la ville Reine est un mystère. Juste avant de partir, je fais une mise à jour du trajet sur ABRP (AbetterRoutePlanner.com) qui me donne une légère variation au plan d'origine. On doit arriver à Kingston avec environ 31% de batterie mais je me rend compte qu'on arrivera à 24%. Pas de vent visible, vitesse proche de celle programmée. Est-ce que j'ai oublié d'indiquer le poids des bagage? Est-ce que j'en ai assez de toute façon pour que ça soit aussi significatif? ABRP signale que le poids est utilisé seulement dans le calcul de la consommation dans les dénivelé et on ne peut pas dire que la route soit très accidentée entre Montréal et Toronto. C'est donc autre chose. Dans le doute j'augmente mes pourcentage de charge à l'arrivée dans la planification. Les prochains arrêts se font sans encombre, au pourcentage planifié, voir même mieux grâce au trafic de Toronto. L'autopilot guide l'auto sans encombre sur l'autoroute et on charge une dernière fois au Canada à Comber. Vu le nombre d'éoliennes croisées juste avant, les chances sont bonnes que cette recharge ai été 100% à l'énergie renouvelable. Arrivé à Windsor, le GPS nous dirige vers le pont Ambassador que l'on passe sans délai, croisant le flot de travailleurs canadiens retournant à la maison après une dernière journée de travail du côté américain en ce vendredi soir. Par contre, de l'autre côté de la frontière, c'est à notre tour d'être pris dans le retour à la maison des Américains cette fois, nous ralentissant jusqu'à Ann Arbour. On reprend un peu de vitesse et traversons le Michigan d'est en ouest avant de redescendre le long de la côte orientale. Aux vues du trafic rencontré et des travaux presque omniprésent sur la 401, on commence à penser que l'alternative de prendre la 402 et monter jusqu'à Sarnia pourrait être équivalente ou meilleure en temps … mais rajoute définitivement du kilométrage. On l'essayera peut être au retour. Au moment de souper (et recharger) à St-Joseph, il est temps de commencer à regarder où dormir. La planification d'origine nous faisait arrêter à Michigan City … en Indiana. Nous réservons un hôtel avec une application de réservation de dernière minute. Même en arrivant là bas avec près de 15h après notre départ (la différence de temps avec la planification étant surtout due aux embouteillages), nous n'étions pas fatigué au point de ne pas être capable de continuer la route mais il était préférable de s'arrêter maintenant et repartir « tôt » plutôt que de continuer tard dans la nuit et reprendre la route plus tard. Au total 1289 km de parcourus en 14h20 (incluant les temps de recharges) avec des bouchons à Toronto et Détroit. 30,66$ canadiens et 7,16$ américains de superchargeurs pour 184 kWh, Jour 2 : On entre dans le Midwest américains. On arrive rapidement en Illinois, et pour ceux qui utilisent EZ-Pass, sachez que ça fonctionne aussi pour les péages I-Pass. La route se fait sans encombre. On croise plusieurs champs d'éoliennes en Iowa (malheureusement peu visible sur la vidéo), plusieurs camions transportant des pâles sur l'autoroute montrant que soit un fabricant se situe dans les environs ou que la construction est loin d'être terminée et même un truck stop avec comme « mascotte » une pale d'éolienne installée à la verticale. Quoi qu'il en soit, on constate qu'il y a une certaine volonté dans cet État de se tourner vers les énergies renouvelables. Les planifications de ABRP nous donnent les bonnes consommations et nous arrivons toujours très très proche de ce qui était prévu. Cette précision remet en cause la consommation qu'on avait obtenu la première journée avant le premier superchageur. Après plus de réflexion, et aux vues des données, j'en conclu que la consommation plus élevée sur cette partie très précise du trajet est fort probablement due à une batterie « froide » car malgré ce qu'on pense, des températures inférieurs à 20 degrés ne sont pas suffisantes pour avoir une batterie chaude. Et rouler à vitesse constante sur l'autoroute ne génère pas assez de chaleur pour la réchauffer. Alors que notre course nous amène toujours plus à l'ouest, on ne sent pas qu'on prend de l'altitude, pas de grande montée, quelques bosses à la rigueur dans la deuxième moitié de l'Iowa. Par contre, on se rend compte qu'on se trouve par moment un peu au milieu de nulle part. Le signal cellulaire disparaît par moment et on en profite pour écouter un livre audio plutôt que d'avoir la musique en streaming couper régulièrement. C'est au moment de recharger à Grand Island (NE) que nous décidons d'où nous allons dormir. La première ébauche de la planification du road trip donnait une nuit à Gothenburg mais nous avons décidé d'étirer un peu jusqu'à Ogallala puisque nous ne nous sentons pas trop fatigué encore. Ça nous donnera 1h30 de plus pour visiter Denver le lendemain. Ce qui est drôle à Grand Island, c'est que dans cet arrêt routier se trouve un restaurant avec pompes à essence antique à l'avant, voiture NASCAR sur le toit et même un dinosaure à l'entrée (cousin du Madrid?) mais ils offrent une entrée gratuite à l'achat d'un plat principal à tous les propriétaires de Tesla. Comme quoi, même si l'image de notre commerce est tout dédié au pétrole, on souhaite la clientèle de propriétaires de VÉ. Alors que la journée s'est passée sous le grand soleil, nous passons entre deux orages entre Grand Island et Gothenburg. Ça donnait des airs presque mystique à notre voyage alors que nous roulions en direction de la lumière au bout du tunnel formé par les orages qui s'étaient formés de chaque côté. Les quelques précipitations ont peu influé sur notre consommation car c'est surtout la vitesse élevée dans le Midwest qui jouait sur notre autonomie. Finalement, arrivé à l'hôtel à Ogallala (NE), encore un changement d'heure, nous sommes maintenant dans le fuseau horaire des Montagnes. Le lendemain, nous avons Denver, notre premier arrêt de visites au programme du road trip. Distance parcourue de 1367 km en 14h (incluant le temps des recharges). 252 kWh ajoutés aux superchargeurs pour 37,46$ américains.
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AuteursAlan Maignan & Archives
Janvier 2020
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