Stellantis et Samsung SDI s'unissent pour construire deux usines aux USA

Stellantis et Samsung SDI obtiennent un prêt potentiel de 7,54 milliards de dollars pour deux usines de batteries aux États-Unis

Une coentreprise entre Stellantis et Samsung SDI a reçu l'engagement du gouvernement américain pour un prêt pouvant atteindre 7,54 milliards de dollars, destiné à financer la construction de deux usines de batteries pour véhicules électriques à Kokomo, dans l'Indiana.

Le projet, mené par StarPlus Energy LLC, devrait créer au moins 2 800 emplois directs dans les usines, ainsi que des centaines d'autres dans un parc industriel adjacent destiné aux fournisseurs de pièces détachées, a déclaré lundi le Département de l'Énergie dans un communiqué.

Le prêt, bien que pas encore finalisé, montre l'intention du gouvernement de soutenir le projet. Pour obtenir les fonds, StarPlus devra présenter un plan engageant les communautés locales et les syndicats, afin de garantir la création d'emplois bien rémunérés. L'entreprise devra également répondre à des exigences techniques, juridiques, environnementales et financières avant le déblocage du financement. Il reste incertain si l'accord sera conclu avant l'entrée en fonction du président élu Donald Trump, prévue le 20 janvier. Pendant sa campagne, Trump avait promis de mettre fin aux financements qu'il qualifiait de « nouvelles arnaques vertes ». Une demande de commentaire a été adressée à son équipe de transition lundi, sans réponse immédiate.

Le Département de l'Énergie a refusé de préciser si le prêt serait approuvé avant l'inauguration, mais a souligné qu'il serait irresponsable pour « tout gouvernement de tourner le dos à des partenaires privés, aux États et aux communautés qui bénéficient de coûts énergétiques réduits et de nouvelles opportunités économiques » grâce à ces prêts.

Les usines produiront des cellules et des modules de batteries destinés à alimenter des véhicules électriques vendus en Amérique du Nord. Une fois à pleine capacité, elles fourniront suffisamment de batteries pour environ 670 000 véhicules par an. « Cela augmentera considérablement la capacité de fabrication de batteries pour VE en Amérique du Nord et réduira la dépendance des États-Unis envers des nations étrangères adverses comme la Chine », indique le communiqué.

Si l'accord est finalisé, Stellantis obtiendrait 6,85 milliards de dollars en capital principal, ainsi que 688 millions de dollars en intérêts pour le projet.

Fin novembre, le constructeur de véhicules électriques Rivian Automotive avait également obtenu un prêt de 6,6 milliards de dollars pour une usine en Géorgie. Cependant, le projet a été retardé en raison des difficultés financières de l'entreprise à atteindre la rentabilité.

Cette annonce intervient un jour après que Stellantis a confirmé la démission de son PDG Carlos Tavares, qui quitte ses fonctions après près de quatre ans à la tête du constructeur, propriétaire des marques Jeep, Ram, Citroën et Peugeot. L’entreprise, quatrième plus grand constructeur automobile mondial, a annoncé que son conseil d'administration avait accepté la démission de Tavares, effective immédiatement, dans un contexte de ventes en déclin.
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Un comité exécutif intérimaire, dirigé par le président John Elkann, sera mis en place pendant que l'entreprise recherche un nouveau PDG.