Reportage à Radio-Canada/Gatineau avec un détracteur de VÉ: les électromobilistes réagissent [MÀJ]5/5/2015 Dans ce court reportage paru le 30 avril 2015 lors du Téléjournal Ottawa-Gatineau de 18:00 à Radio-Canada, nous sommes témoins d'un entretien entre l'animateur Mathieu Nadon et un supposé connaisseur de la voiture électrique, le chroniqueur automobile René Gervais du site Essai-Auto.com qui dresse un portrait assez à sens unique et majoritairement faussé sur la voiture électrique. Bref, assez pour faire réagir plusieurs propriétaires de VÉ, une fois de plus. Ça faisait pourtant un certain temps que nous n'avions pas été témoin d'un article de journal ou d'un reportage à la télévision qui parlait négativement de long en large de la voiture électrique. Nous avions pourtant été plutôt bien servi et à plusieurs reprises jusqu'à l'automne dernier, mais les détracteurs de la voiture électrique semblaient s'être beaucoup assagi depuis, on ne les entendait plus! Se pourrait-il que les nombreuses répliques des propriétaires de VÉ tenaces auront finalement réussi à les rendre plus prudent avant de lancer des articles remplis de fausses informations? Ça aura certainement joué dans la balance. Le premier volet du reportage qui commence à 28:07, est très intéressant et positif. On y parle d'un projet scolaire réalisé par des étudiants en génie mécanique de La Cité à Ottawa, qui ont conçu une voiture électrique de toute pièce, capable d’asseoir deux adultes et pouvant rouler à 60 km/h pendant 50 à 60 minutes. Le deuxième volet du reportage se tourne ensuite vers la situation de la voiture électrique au Québec, en interviewant le chroniqueur automobile René Gervais. C'est à ce moment où le ton du reportage bifurque légèrement... Suite au visionnement de ce deuxième volet qui commence à 32:40, plusieurs propriétaires de véhicules électrique ont immédiatement réagi en faisant parvenir un courriel à la Société Radio-Canada afin de leur signifier à quel point ce reportage est parsemé de faussetés. En effet, tout porte à croire que la SRC s'est malheureusement fiée à la piètre expérience de ce chroniqueur pour parler de VÉ, donnant même l'impression aux propriétaires qu'il n'en avait jamais essayé un. Est-ce que la prise en arrière-plan de la douzaine de pickups est voulue? Ce n'est rien pour ajouter à la crédibilité du chroniqueur envers les VÉ! Merci à notre membre Sylvain Michaud, résident dans la région de l'Outaouais, qui a été le premier à nous faire part de ce reportage ainsi que son courriel envoyé à la SRC. Beaucoup d'autres courriels ont suivi, dont certains qui nous été partagés plus bas. Au moment d'écrire ces lignes, la SRC n'avait toujours pas répondu à aucun de ces courriels. Si vous souhaitez également écrire à la SRC, vous pouvez le faire au: [email protected] Nous demandons aux gens qui réagiront d'éviter d'attaquer directement la SRC, mais plutôt de faire ressortir les points du reportage qui selon vous étaient faussés, tout en partageant votre expérience et en les encourageant à faire appel aux bonnes personnes lors d'un prochain reportage sur le sujet. Souhaitons d'ailleurs que ça sera fait très bientôt, et l'AVÉQ sera bien sûr disponible afin de leur permettre de corriger le tir dans un reportage plus représentatif sur la situation de l'électromobilité au Québec. MISE-À-JOUR: Bien qu'aucun propriétaire de VÉ ne semble avoir reçu de réponse de la SRC suite à leur courriel, il est intéressant de voir dans cette édition du Téléjournal du lundi 4 mai, que l'animateur Mathieu Nadon fait un bref retour sur le sujet en publiant quelques commentaires reçus de la part des propriétaires de VÉ (voir à 23:30). Nous espérons que la SRC restera ouverte à un deuxième reportage d'actualité sur la situation des VÉ au Québec. Sylvain Michaud, Propriétaire de Leaf 2014, résident de Gatineau Bonsoir. Je suis propriétaire d’une Nissan Leaf depuis mai 2014 et j’ai vu plus tôt ce soir le reportage que vous avez fait à propos des voitures électriques. Je vous félicite d’avoir traité du sujet qui est très en vogue par les temps qui courent. Dans la deuxième partie de votre reportage, il y avait une entrevue avec M. René Gervais, chroniqueur de Essai-Auto.com. Un connaisseur, ai-je bien entendu? Je suis très surpris des réponses qui ont été données à l’animateur Mathieu Nadon. Surpris, pour ne pas dire déçu car je pense que vos téléspectateurs méritent une information plus fidèle. 1) J’ai entendu que la voiture électrique « perdait beaucoup beaucoup de son autonomie en hiver » et même que la Leaf, qui est vendue pour avoir une autonomie de 160 kms "passait facilement à 60 kms l’hiver et que le risque de tomber en panne était très grand ». Je vous réponds respectueusement que l’autonomie de la Leaf baisse d’environ 20% en hiver mais que cela est également le cas avec un véhicule à essence qui consomme beaucoup plus en hiver: il n’y a qu’à regarder la consommation augmentée lors du réchauffement du moteur. La Toyota Prius que je conduisais auparavant m’indiquait en temps réel le #litres\100 kms et ce nombre était plus élevé avant que le moteur n’atteigne sa pleine température de fonctionnement optimale. Sachez que l’ordinateur de bord d’une Nissan Leaf est également très informatif à propos de la consommation et que celle-ci s’exprime en kms/kwH (plus le chiffre est élevé plus l’autonomie est élevée). 2) J’ai aussi entendu que le prix était très élevé et « que le retour sur investissement n’était carrément pas là ». Il est vrai que le prix des véhicules électriques peut paraître élevé, ce qui est le cas pour les produits de nouvelle technologie de toute façon. Toutefois, le prix d’une Leaf varie de 31 000$ jusqu’à 38 000$ environ selon le niveau d’équipement. Il s’agit là d’un prix qui se compare à celui déboursé pour plusieurs véhicules que nous rencontrons sur nos routes. Ce prix en est un avant taxes et surtout avant la subvention de 8 000$ du gouvernement du Québec (8 500$ en Ontario) et les membres de l’AVÉQ bénéficient d’un rabais supplémentaire d’environ 1 500$ supplémentaires avec Nissan: les détails se retrouvent sur le site de l’Association des Véhicules Électriques. Sachez enfin que les résidents québécois ont aussi droit à une subvention gouvernementale de 50% pour le coût d’achat et d’installation d’une borne de recharge résidentielle. Si l’on totalise ces montants, on arrive à une somme d’environ 10 000$. Mais ce n’est pas tout: en effet le coût de l’électricité pour l’utilisation d’une auto électrique est d’environ 1,25$ pour 100 kms à un tarif domestique d’un peu plus de 0,08$/kwh au Québec. Il faut ensuite considérer le coût d’entretien moins élevé vu l’absence de moteur à essence (changements d’huile, radiateur, système d’échappement,etc) et le coût de l’assurance-automobile réduit également. Alors, d’entendre "que la voiture électrique n’était pas attrayante en termes de prix » , je ne suis pas d’accord. 3) Encouragé par les objections répétées de M. Gervais, Mathieu Nadon a émis l’hypothèse que les véhicules électriques devraient principalement être utilisées en milieu urbain, une sorte de niche et « ne pas aller sur autoroute ». M. Gervais a conclu en disant « que pour les longs trajets, la technologie n’était tout simplement pas là ». Je vous souligne humblement que les véhicules électriques ont la puissance voulue pour rouler sur autoroute et rivalisent d’ailleurs très bien avec les véhicules à essence question vitesse et accélération (on dit du « torque » dans le jargon automobile). Il est bon de savoir que le nombre de bornes de recharge publiques est de plus de 725 au Québec incluant plus de 10 bornes rapides capables de recharger un véhicule à 80% en 20 à 30 minutes. Ce nombre de BRCC (bornes rapides à courant continu 400V) est prévu de connaître une croissance importante en 2015 et 2016 de façon à créer un environnement permettant de relier entre elles les différentes régions du Québec. Cela devrait être un moteur de croissance important pour le nombre de véhicules électriques au Québec qui dépasse aujourd’hui 5600 et constitue tout près de 50% du total canadien. N’en déplaise à de toujours nombreux détracteurs des véhicules électriques, nous assistons aujourd’hui aux débuts d’une technologie qui va révolutionner le domaine des transports et ce sera très profitable pour notre environnement et celui des générations futures. J’espère que mes commentaires seront utiles pour remettre les pendules à l’heure d’autant qu’ils proviennent d’un véritable utilisateur de VÉ. Si vous désirez de l’information réelle et abondante à propos des véhicules, je vous propose les sites suivants: - www.aveq.ca - roulezelectrique.com Sylvain Michaud Électromobiliste heureux Stéphane Pascalon, Club Tesla Québec, Organisateur de l'événement Branchez-Vous Je suis très surpris par le contenu de l’entrevue réalisée le 30 avril sur les voitures électriques. L’expert qui répond aux questions semble ne s’être jamais assis au volant d’une voiture électrique. L’entrevue est faite avec uniquement des Pickup en arrière-plan, ce qui est presque comique. Avez-vous seulement pris le temps de lire les site de l’AVEQ,(http://www.aveq.ca/) roulez électrique (http://roulezelectrique.com/), ou pris la peine de faire un essai lors de l’événement Branches vous? (www.branchezvous.org) Tous ces sites vous montreront que les propriétaires de VE ne reviendrons jamais à un véhicule à essence, qu’il est moins couteux de rouler en VE aujourd’hui et que la technologie est prête, contrairement à ce que dit votre « Expert » Je trouve regrettable que Radio-Canada ne fasse pas son travail journalistique complètement et ne prenne pas la peine d’interroger des usagers qui ont un avis contraire, mais surtout une expérience en VE, ce qui ne semble pas être le cas de votre interlocuteur. Je vous invite par exemple à prendre contact avec la fondatrice de la page :https://www.facebook.com/groups/MaLEAFunepassion/?fref=nf Elle habite dans la région de Gatineau, et pourra vous expliquer ce que représente un VE aujourd’hui… J’espère que Radio-Canada prendra la peine et le temps de corriger le tir, en laissant s’exprimer des avis de personnes qui ont utiliser des VE au Quebec (certains ont plus de 100,000 km au compteur, et d’autre ont 3 ou 4 hivers derrière eux (dont le plus froid de tous les temps cet hiver si je ne me trompe pas)) afin de ne pas propager de l’information qui est plus une propagande anti VE que le l’information factuelle comme cela a été fait lors de votre reportage du 30 avril. Merci, Christine Théwissen, résidente de Gatineau, propriétaire Nissan Leaf 2014, fondatrice du groupe Facebook "Ma LEAF... une passion! Bonjour, Je viens d’écouter le regrettable reportage sur les véhicules électriques diffusé hier soir à Radio-Canada. Comment est-il possible de propager autant de faussetés au sujet de ces véhicules par un « expert » qui ne semble jamais en avoir essayé une? Bien que je puisse concéder que le véhicule électrique ne fait pas l’affaire de tous, il est tout de même plus qu’un simple véhicule urbain. Je suis une heureuse propriétaire d’une Nissan LEAF depuis un an. Jamais je n’ai autant apprécié la conduite d’un véhicule et jamais je ne reviendrai à l’essence. M. Gervais a-t-il fait quoique ce soit comme recherche avant de déclarer qu’il n’y a carrément pas de retour d’investissement à l’achat d’un véhicule électrique? Qu’en est-il du 8 000$ de rabais du gouvernement et celui de 1500$ de l’Association des véhicules électriques du Québec? Et le remboursement de la moitié de l’achat de la borne? Qu’en est-il du plein d’électricité qui coûte en moyenne 10 fois moins qu’un plein d’essence? Et n’oublions pas que ces véhicules n’ont presqu’aucun entretien à faire: pas de changement d’huile, de courroie, de disque de freins, de tuyau d’échappement… En quelques années, l’acheteur est gagnant, c’est ça la réalité. Oui, l’hiver, le VÉ perd de l’autonomie, la voiture thermique aussi d’ailleurs. Mais, on parle ne parle pas de panne partout où l’on roule électrique. Nous vous serions reconnaissants, dans la communauté de propriétaires de véhicules électriques, de refaire un reportage avec de vrais faits. Le véhicule électrique est ici pour rester. Les infrastructures se multiplient à chaque mois et le nombre d’électomobilistes aussi. Et, si vous voulez en essayer, il nous fera tous un grand plaisir de partager notre expérience. L’essayer, c’est l’adopter! Merci, Christine Théwissen Fière électromobiliste François Viau, résident de Beloeil, propriétaire Nissan Leaf 2013
Bonsoir, j'ai vu aujourd'hui votre reportage sur la voiture électrique avec l'animateur Mathieu Nadon et étant moi-même propriétaire d'une Nissan Leaf, j'en suis presque tombé en bas de ma chaise. Il n'y a rien, mais vraiment rien de vrai ni de crédible dans ce qu'avance ce soi-disant connaisseur René Gervais au sujet de la voiture électrique et de la "technologie" à ce niveau comme il l'appelle. Je vois clairement qu'il n'est pas objectif dans ses réponses, c'est à se demander s'il en a seulement déjà conduit une. Dire que le VÉ peut facilement passer à 60 km d'autonomie en hiver est complètement biaisé, faussé et incomplet comme réponse. La plupart des gens notent une baisse d'autonomie qui varie entre 0 et 30% en hiver selon les conditions... il oublie bien sûr de mentionner bien des avantages de la voiture électrique offre en hiver, par exemple la possibilité de préchauffer la voiture 1 heure d'avance si on le souhaite, branchée sur le 240V avant de partir de la maison et embarquer dans une voiture chaude, même à -30c. Aussi, une voiture électrique va toujours démarrer même à -50c... il n'y a pas d'huile, pas de liquide, c'est un contact électrique. Dire que la voiture électrique n'offre pas de retour sur investissement est exactement le contraire de la réalité. Pour un propriétaire d'une voiture à essence qui parcours 20000km par année, il/elle dépensera au minimum 2000$ en essence seulement par année. Ça représente au minimum 20000$ au bout de dix ans. J'aimerais bien que ce chroniqueur m'explique où sera le retour sur l'investissement à bien des niveaux sur cet argent parti en fumée. Pour le même kilométrage, il m'en coûtera environ 300$ par année. Pas de changement d'huile. Jamais. Pas de bougies, pas d'alternateur, pas de transmission, pas de courroies, pas de timing belt, et j'en passe. Toute voiture n'est certes pas un investissement, mais le coût total à long terme d'une voiture à essence sera immensément plus grand qu'une voiture électrique. Finalement il semble qu'une voiture électrique ne peut voyager sur l'autoroute? Eh bien! Il faudrait aviser le Circuit Électrique immédiatement, eux qui prévoient le déploiement de 50 bornes à recharge rapide sur tous les grands axes routiers du Québec d'ici fin 2016!! Ces bornes (déjà 11 de déployées) ont la capacité de recharger un véhicule électrique en 20 min, afin de faciliter le voyagement entre les villes. Une des vraies raisons pourquoi les gens n'achètent pas autant de véhicule électrique? La méconnaissance, la désinformation et les mythes qui continuent d'être véhiculés par des chroniqueurs automobiles qui s'improvisent grands connaisseurs de la voiture électrique et qui laissent supposer aux gens que ça ne vaut pas la peine! Afin de demeurer crédibles dans vos prochains reportages sur ce sujet et par respect à vos téléspectateurs, je vous recommande très fortement de faire appel à des gens bien informés sur l'électromobilité au Québec. L'Association des véhicules électriques (AVEQ.ca) est sans aucun doute votre meilleure référence et bénéficie de délégués régionaux qui se feront un plaisir de vous accorder une entrevue dynamique, intéressante, objective et de qualité. Contact: [email protected] Merci pour votre attention, François Viau
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