Filière batterie : des retombées positives qui se font déjà sentir !

La filière des batteries à Bécancour continue de prendre de l'ampleur avec des retombées économiques déjà estimées à 2,5 milliards de dollars, selon des données révélées mardi par la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB). Cette somme regroupe l'ensemble des contrats attribués pour le développement des infrastructures du parc industriel ainsi que pour cinq projets majeurs en cours : Ultium Cam, Nemaska Lithium, EcoPro BM, Air Liquide et Mirae.

L’impact régional est significatif, avec 850 millions de dollars de contrats attribués à des entreprises en Mauricie et au Centre-du-Québec. Parmi elles, Excavation Tourigny, originaire de Victoriaville, a décidé d'établir une présence permanente à Bécancour. Son président, Alain Tourigny, souligne l’importance d’un volume de travail substantiel et durable : « Lorsqu’il y a un grand nombre de projets, il devient plus intéressant pour une entreprise de s’installer localement. Ces chantiers étant prévus sur plusieurs années, c'est une opportunité majeure pour nous. »

Face aux critiques récurrentes concernant la viabilité de cette filière, la SPIPB souhaite rassurer les sceptiques en mettant de l’avant ces chiffres encourageants. Donald Olivier, PDG de la société, insiste sur l’importance d’envoyer un message clair à la communauté d’affaires : « Certains projets rencontrent des difficultés, mais d'autres avancent très bien. Il y a déjà des opportunités d'affaires, et il y en aura encore davantage à l'avenir. »

L’essor économique de Bécancour ne semble pas près de s'arrêter. Deux nouveaux projets, portés par Nouveau Monde Graphite et Vale, devraient être annoncés prochainement. Donald Martel, député de Nicolet-Bécancour, estime que ces initiatives représenteraient à elles seules près de deux milliards de dollars d'investissements supplémentaires. En parallèle, des aménagements sont prévus au port de Bécancour pour la période 2027-2028, renforçant encore l’attractivité de la région.

Malgré cet engouement, des interrogations subsistent sur les retombées à long terme. Le professeur d’économie Frédéric Laurin met en avant la difficulté pour les PME locales d’intégrer les chaînes d’approvisionnement de ces nouvelles usines, souvent conçues sur des modèles standardisés importés de l’étranger.

Cependant, Alain Tourigny reste optimiste et envisage déjà l'avenir pour son entreprise : « Nous comptons bien pérenniser notre présence en offrant divers services aux usines en opération, comme le déneigement et d'autres prestations connexes. »
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Actuellement, les projets en cours occupent environ 130 hectares du parc industriel, laissant près de 600 hectares encore disponibles. Pour Donald Olivier, le potentiel de croissance est immense : « Les retombées pourraient se multiplier. Tout dépendra de la disponibilité énergétique, qui jouera un rôle déterminant dans le développement du parc industriel. »

Source : Journal de Québec