Quand il est question de véhicules électriques, pas besoin de chercher trop loin pour trouver des arguments en leur faveur.
Celui qui vient souvent en tête en premier, c’est la préoccupation environnementale. La joie de passer devant une station-service en se disant qu’on n’a plus à y arrêter. Un étrange sentiment de satisfaction.
Il y a aussi la question financière. Certes, une voiture électrique est plus chère à l’achat, mais la subvention du gouvernement du Québec, qui peut atteindre jusqu’à 8000$, aide à absorber tout ça. Et à 1,20$ pour un litre d’essence, la recharge électrique est nettement avantageuse à long terme. La semaine dernière, je roulais sur l’autoroute 20 Est, en direction du centre-ville de Montréal en provenance de l’aéroport. Il était environ 17h30. En pleine heure de pointe. À bord de la Honda Clarity que j’avais à l’essai, j’ai soudainement réalisé que j’étais éligible à emprunter la voie réservée, qui s’étire sur un peu plus de 7 kilomètres sur les territoires de Dorval et Lachine. Voie réservéeExclusive aux taxis, aux autobus et aux gens pratiquant le covoiturage, cette voie est aussi accessible aux véhicules électriques ou hybrides rechargeables arborant la fameuse plaque d’immatriculation au lettrage vert émise par la SAAQ. Pendant de longs kilomètres, tout bonnement, j’ai donc filé à toute allure sur cette voie exclusive pendant que les autres faisaient du pare-chocs à pare-chocs, juste à côté. Grâce à ça, j’ai dû arriver à la maison avec un bon 15 minutes d’avance, si ce n’est pas plus. Si j’avais un parcours du genre à faire à tous les jours, ce qui est le cas de milliers d’automobilistes, le simple accès à ces fameuses voies réservées me donnerait envie de me tourner vers une voiture électrique. Imaginez. Dans un réseau routier ridiculement surchargé, votre voiture vous donne un passe-droit qui vous permet de gagner de précieuses minutes à tous les jours. Au bout d’une année, c’est des heures de moins sur la route que vous aurez accumulé. En plus du tronçon de l’autoroute 20 mentionné plus haut, on peut retrouver d’autres voies réservées aux véhicules électriques sur la 15 et la 25 en plus d’un accès au pont Victoria, à Montréal. Dans la région de Québec, on peut aussi en trouver sur la 740, la 440, la 116 et la 132. Si le gouvernement du Québec veut atteindre son objectif de réunir 100 000 véhicules électriques sur nos routes d’ici 2020, l’ajout de voies réservées sur d’autres tronçons pourrait être une façon intéressante d’y parvenir. Le nouveau pont Champlain, par exemple, pourrait être un endroit stratégique à viser. Au nombre de personnes qui y passeront chaque matin, la voie réservée aux véhicules verts pourrait encourager beaucoup de gens à abandonner leur voiture à essence. Source : Frédéric Mercier - TVA Nouvelles
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