L'avocat de Tesla s’est présenté bien préparé à l'atelier Auto Distribution de la FTC tenu à Washington la semaine dernière. La FTC a organisé cette assemblée pour ouvrir la discussion sur la valeur du cadre réglementaire actuel pour les concessionnaires automobiles. Cela a généré quelques vagues, dont celle de Todd Maron, avocat général de Tesla, qui a tenu à expliquer pourquoi cette question était si importante. Il est rare d’entendre des représentants de constructeurs automobiles déclarer : « nous devons être les évangélistes. »
Maron a commencé sa présentation de cette façon: « Toute discussion sur la raison pour laquelle Tesla vend directement à ses clients revient à notre mission spécifique : accélérer la transition vers le transport durable. Vous pouvez dire que nous sommes de vrais idéalistes et ce ne serait pas une caractérisation injuste. Voilà notre mission parce que nous croyons fermement que la transition vers les véhicules électriques est essentielle à la santé de notre planète et parce que nous estimons que les véhicules électriques sont de qualité supérieure à leurs homologues à essence. Ils sont plus performants, plus efficaces et plus sécuritaires. » Maron a ajouté que le démarrage d'une entreprise dans le secteur de l’automobile est incroyablement difficile (malgré de nombreuses tentatives, il n'y pas d’autre exemple de succès aux États-Unis depuis des décennies) et que Tesla rencontre non seulement les défis habituels des autres constructeurs, mais aussi ceux liés au fait d'avoir à faire connaître une nouvelle technologie au grand public. « Vous ne pouvez pas vous en remettre à un vendeur pour réussir votre évangélisation. » « Il y a d'autres détails qui différencient Tesla », a-t-il précisé. Pour attirer des acheteurs potentiels, Tesla a besoin de petits magasins dans les zones à forte circulation, et non de concessionnaires tentaculaires installés en périphérie des villes avec des centaines de voitures en inventaire. Elle n’a pas besoin de tout cet espace parce que les véhicules Tesla ne sont construits que lorsqu’il y a une commande d’un client. Et il y a aussi la différence sur la façon de faire des profits. Selon Maron, « le concessionnaire moyen retire la majeure partie de son profit avec les réparations et le service, mais nous ne pouvons offrir cela à des franchisés, parce que notre profit se fait d’une seule manière : les ventes de voitures neuves. Nous ne pouvons faire de l'argent avec le service, parce que nos voitures contiennent beaucoup moins de pièces que les voitures à essence. Il n'y a pas de visites de service régulières pour la mise au point du moteur ou les changements d'huile. Et puisque Tesla vend ses véhicules en ligne, le concessionnaire ne peut en augmenter le prix. Un franchisé sera bien embêté devant une telle situation. » Et bien sûr, tout revient à la mission de l'entreprise. Il y a un conflit d'intérêts évident, croit-il, entre ce que Tesla veut et ce que les concessionnaires souhaitent. Tesla estime que les véhicules à essence doivent « entièrement être remplacés » par les véhicules électriques. « Même si vous vouliez externaliser la responsabilité de communiquer ce message, il serait impossible pour les concessionnaires traditionnels de le transmettre de manière adéquate », a-t-il dit. « Cela n’est pas pour médire contre eux. Les concessionnaires ne sont pas aussi foncièrement convaincus de la mission des véhicules électriques que nous le sommes. Ils font 99% de leur chiffre d'affaires avec les voitures à essence. » Et puis, bien sûr, il en a profité pour écorcher GM au passage. Source : Autoblog Contribution : Peggy Bédard
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