Un légendaire investisseur pense les voitures électriques feront augmenter le prix du pétrole 8/10/2016
Ce n’est pas une surprise de constater que la montée des véhicules électriques a un impact important sur le prix du pétrole. On pourrait maintenant croire que plus il y aura de voitures alimentées par des batteries que par l'essence, plus la demande de pétrole diminuera. Et à long terme, ce pourrait être vrai. À court terme, cependant, les véhicules électriques pourraient entraîner une hausse du prix du pétrole, selon Dwight Anderson, le légendaire investisseur qui a cofondé le fonds spéculatif Ospraie Management.
Dans une entrevue accordée à RealVisionTV publiée plus tôt ce mois-ci, Anderson a déclaré: « Les VÉ vont vraiment affecter la croissance de la demande en brut dans la prochaine décennie, et je pense sincèrement qu'ils pourraient avoir l'effet étrange de maintenir les prix du pétrole brut plus élevé jusqu'à la fin de cette décennie et au début de la prochaine. » Son argument repose sur le fait que les énormes projets pétroliers, le genre à produire de 100 000 à 500 000 barils par jour, coûtent des milliards de dollars et prennent des années à se mettre en place. Si les promoteurs estiment que la demande à long terme pour le pétrole est susceptible de diminuer en raison de la montée des véhicules électriques, ils ne vont pas soutenir ces projets. Cela réduirait l'offre et pourrait créer une période dans laquelle la provision pétrolière chuterait, mais où les véhicules électriques n’auraient pas encore repris le relais. Anderson ajoute : « Ainsi, d’ici la fin de cette décennie, quand les dirigeants de sociétés pétrolières jetteront un coup d'œil et que, oh surprise, ils commenceront à réaliser que les véhicules électriques sont simplement plus compétitifs économiquement et qu’ils commencent à accroître leurs parts de marché, quand ils réaliseront que cela aura une incidence sur la croissance de la demande jusqu'au milieu de la prochaine décennie, je pense qu'ils ne pourront pas sanctionner certains des grands projets pétroliers. » Anderson persiste, citant « tous ces négatifs en termes de production. » Il a aussi cité une baisse de 65% des dépenses en capital dans les grandes compagnies pétrolières. « Donc, les principales approbations de décisions d'investissement formelles, de 2007 à 2013, sont en moyenne à plus de 40 par an. En 2014, nous étions à moins de 15. L'an dernier, nous étions sous les 10. Ce sont des projets prévus pour 2018 et 2019, et ils ne vont pas avancer. » « Et donc cet écart de la croissance de l'offre par faillite de dépenses d’investissement entraînera des prix plus élevés et on devra compenser cet écart... Il a fallu une éternité pour que les décisions d'approvisionnement viennent à bout des deux dernières années et demi, et maintenant ça prendra une éternité, dans la perspective d'un commerçant de produits de base, pour que l’offre remonte. » Source : SeattlePI Contribution : Peggy Bédard
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