Des hauts fonctionnaires à Transports Canada concluent que la meilleure façon de convaincre les consommateurs d’acheter un véhicule électrique, c’est de leur proposer une remise en espèces ou un incitatif fiscal. Par contre, ces hauts responsables, qui planchent sur des stratégies de lutte contre les changements climatiques dans le secteur des transports, estiment qu’il ne faudrait pas trop attendre de miracles des sommes prévues cette année dans le budget du ministère pour inciter les consommateurs à faire l’essai d’un véhicule électrique. Dans leur avis au ministre Marc Garneau, les fonctionnaires du Groupe des politiques à Transports Canada répondent en fait au rapport de l’organisme sans but lucratif Mobilité électrique Canada, qui regroupe notamment, depuis 2005, les constructeurs automobiles et les fournisseurs d’électricité. Ce rapport, publié en mars, formulait plusieurs recommandations afin d’accélérer le déploiement de véhicules électriques au pays. L’association recommandait notamment à Ottawa d’offrir des remises pouvant aller jusqu’à 3000 $ pour l’achat d’un véhicule électrique, en plus de remises provinciales qui devraient atteindre au moins 3000 $. Les hauts fonctionnaires de Transports Canada admettent que les incitatifs à l’achat sont vraisemblablement les mesures les plus efficaces, parce qu’ils ciblent le frein sans doute le plus important pour le consommateur : le prix plus élevé des véhicules électriques. »»» Lire le mémoire présenté par l'AVÉQ au printemps 2016 en cliquant ici « Les chiffres démontrent que les ventes actuelles de véhicules électriques sont surtout attribuables aux incitatifs », lit-on dans les documents préparés pour le ministre Garneau, et que La Presse canadienne a obtenus grâce à la Loi sur l’accès à l’information. Les fonctionnaires écrivent ainsi que 95 % des véhicules électriques au Canada ont été vendus dans des provinces qui offraient des remises en espèces (le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique).
Le Québec offre un rabais de 8000 $ aux particuliers, entreprises, organismes et municipalités qui souhaitent faire l’acquisition d’un véhicule entièrement électrique. Le gouvernement offre aussi différents rabais pour des voitures hybrides. À Ottawa, le gouvernement libéral n’a pas précisé s’il envisageait d’offrir de telles remises à l’achat pour des véhicules plus écologiques, mais il est ouvert aux suggestions, a indiqué la conseillère principale en communications au cabinet du ministre Garneau, Melany Gauvin. BORNES DE RECHARGE Mobilité électrique Canada recommandait aussi au gouvernement fédéral de financer l’installation de bornes de recharge rapide, afin que les Canadiens puissent se rendre en véhicules électriques dans toutes les régions du pays. Dans les documents obtenus par La Presse canadienne, les hauts fonctionnaires de Transports Canada admettent que les constructeurs automobiles ne risquent pas de financer eux-mêmes l’installation de ces bornes, parce qu’il s’agit pour l’instant d’une activité non rentable, compte tenu du petit nombre de véhicules électriques actuellement en circulation. Incidemment, Ottawa a réservé 62,5 millions $ dans son plus récent budget afin que le ministère des Ressources naturelles aide les entreprises à installer sur les lieux de travail des bornes de recharge pour les véhicules électriques, mais aussi pour les véhicules au gaz naturel et à l’hydrogène. Au Québec, les premières bornes du réseau électrique avaient été installées dans les stationnements de l’Agence métropolitaine de transport et de plusieurs quincailleries RONA, les épiceries Metro et les rôtisseries St-Hubert. Depuis l’inauguration du Circuit électrique, en mars 2012, 138 partenaires privés et institutionnels s’y sont joints, et en juin dernier, le réseau offrait 670 bornes de recharge à 240 volts, indique-t-on à Québec. Le gouvernement de l’Ontario a aussi annoncé le mois dernier un partenariat avec des entreprises — comme IKEA et Tim Hortons — afin d’implanter un nouveau réseau de près de 500 bornes de recharge électrique dans des stationnements de restaurants et de magasins, mais aussi à l’aéroport international Pearson, notamment. Plus tôt cette année, Queen’s Park avait plafonné à 3000 $ le montant de la remise en espèces pour l’achat de voitures dont le prix se situe entre 75 000 $ et 150 000 $, tout en rehaussant — jusqu’à 10 000 $ — la remise pour les véhicules moins chers. Source: Presse Canadienne Contributeur: Simon-Pierre Rioux
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