Dans un article publié cette semaine par le journal La Presse, le journaliste Yvon Laprade rapporte les propos d’Alexandre Taillefer, en marge du dévoilement des grandes lignes du plan d'affaires de la nouvelle grappe industrielle du véhicule électrique et intelligent qui devrait s’organiser d’ici la fin juin. Le gouvernement du Québec a annoncé fin mars un investissement de 4,4 millions $ au cours des cinq prochaines années pour soutenir ses initiatives.
Selon Alexandre Taillefer, il est temps que le Québec pèse sur l’accélérateur en matière de transport électrique et qu’il mette les bouchées doubles pour lancer des programmes en ce sens, comme cela se fait présentement aux États-Unis, alors que divers promoteurs de l’électrification des transports se sont mobilisés, suite à l’élection de Donald Trump. C’est donc cette semaine qu’étaient dévoilé les grandes lignes du plan d’affaires de cette grappe à laquelle devrait se greffer une trentaine d’entreprises liées à l’industrie du transport. L’investissement du gouvernement permettra de favoriser l'émergence de projets verts et durables. Avec un budget d’exploitation de 1,2 million par année, la grappe entend analyser différents projets et favoriser leur développement. Le secteur privé participera aussi à l’effort en offrant le tiers des sommes consacrées par le gouvernement pour réduire la consommation de carburant. Selon M. Taillefer, l'industrie du transport est le secteur où il y a eu le moins de progrès de réalisés pour réduire la production des gaz à effet de serre. Il souhaite donc qu’on s'y attaque avec vigueur dès maintenant en accélérant par exemple les programmes dédiés. La grappe industrielle sera active dans trois secteurs : les transports en commun, le camionnage et la livraison commerciale avec l’objectif de développer des marchés de niche. Selon lui, « ce n'est pas dans la voiture électrique personnelle » que la grappe pourra se déployer, compte tenu de la difficile compétition que rencontreraient les constructeurs québécois pour rivaliser avec des fabricants ayant davantage de moyens. Le rôle de la grappe se définira davantage au cours des prochains mois, mais l’homme d’affaires en parle déjà comme « d’un lobby regroupant des entreprises du transport où on s'assurera que tout le monde se parle et coordonne ses actions d'une même voix. » Parmi les partenaires sur qui il pourra compter, on note la Caisse de dépôt et placement du Québec, Transition énergétique du Québec (TEQ), l'Institut du véhicule innovant (IVI) et Innovation en énergies électriques (InnoVÉÉ). Source : La Presse Contribution : Peggy Bédard
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