La nouvelle semi-remorque électrique de Tesla fait bien jaser depuis l’annonce de sa venue en novembre dernier. Plusieurs compagnies se sont déjà montrées intéressées par le modèle, malgré le prix du camion et le peu d’informations que l’on sait jusqu’à maintenant.
Après les Walmart, J.B. Hunt, DHL et la chaîne d’épicerie canadienne Loblaw, c’est maintenant au tour de Sysco, PepsiCo, Budweiser ainsi que UPS de manifester leur intérêt en déposant leur propre commande. Il y a deux semaines, on apprenait d’abord la commande de 40 semi-remorques de la part d’Anheuser-Busch, le brasseur derrière Budweiser. La compagnie affirme qu'elle intégrera les camions électriques dans son réseau de distribution dans le cadre de son engagement à réduire son empreinte carbone opérationnelle de 30% d'ici 2025. Compte tenu de la taille de ce réseau, elle affirme que cette commande équivaudra à retirer chaque année près de 500 000 voitures de la route dans le monde. Le Tesla Semi n'est en réalité qu'une partie de l'effort d'Anheuser-Busch pour moderniser sa flotte. Elle a également confirmé des commandes avec Nikola Motors, pour leurs camions à hydrogène/pile à combustible, et avec Uber, pour leurs camions autonomes Otto, Sysco Du côté de Sysco, on parle d’une réservation de 50 semi-remorques. La compagnie, qui possède le plus important réseau de distribution de services alimentaires au monde, a confirmé sa commande le 7 décembre dernier, lors de sa journée annuelle des investisseurs. Cette initiative fait partie de leur plan d’adopter de nouvelles technologies dans leur réseau de distribution afin d’augmenter son efficacité. Même s'il s'agit d'une importante commande pour Tesla, cela ne représente en fait qu’une petite partie de la flotte de Sysco, qui comprend plus de 7000 camions en service. Depuis l’annonce de la semi-remorque électrique, nous avons appris que le prix des versions de 484 km (300 miles) et de 805 km (500 miles) sera de 150 000$ et 180 000$ respectivement, et qu’une version « Founders Series » serait offerte au coût de 200 000$. Cela signifie que la commande de Sysco vaut à elle seule entre 7,5 et 10 millions de dollars. Tesla a commencé à prendre des réservations avec un dépôt de 5000 $ par camion, mais a changé le prix de dépôt listé le mois dernier à 20 000 $ pour une réservation d’un modèle de base et à 200 000 $ pour le modèle « Founders Series ». Par conséquent, Sysco a dû déposer au moins 250 000 $ pour les véhicules, qui ne devraient entrer en production qu'en 2019, ou peut-être même le montant total de l'achat, selon le moment de leur commande et la version des camions. PepsiCo PepsiCo a de son côté égalé les commandes de Budweiser et de Sysco du même coup en passant une commande de 100 camions. Mike O'Connell, directeur principal de la chaîne d'approvisionnement nord-américaine de la filiale de PepsiCo Frito-Lay, affirme que l'entreprise, qui exploite plus de 10 000 camions, analyse actuellement les itinéraires les mieux adaptés aux camions électriques de Tesla en Amérique du Nord, mais il prévoit un large éventail d'utilisations. Selon les derniers prix annoncés par Tesla, cette commande représenterait un investissement entre 15 et 20 millions de dollars. UPS La société de messagerie américaine UPS a commandé 125 camions électriques Tesla, soit la plus grosse commande enregistrée par le constructeur depuis la présentation de ce camion mi-novembre. «Ces semis révolutionnaires vont ouvrir une nouvelle ère en améliorant la sécurité, en réduisant l'impact sur l'environnement et les coûts opérationnels», a souligné un responsable d'UPS, Juan Perez, en annonçant cette commande. UPS entend réduire ses émissions de carbone pour ses opérations de messageries terrestres de 12 % d'ici 2025, a-t-il rappelé. Fuel, entreprise montréalaise L’entreprise québécoise de camionnage Fuel a également mis la main sur quatre camions Tesla, pour donner un électrochoc aux mentalités, qui n’évoluent pas assez vite dans ce secteur, selon elle. « Tesla va faire à l’industrie du camionnage ce qu’a fait Uber avec les taxis ou Amazon avec les détaillants », est persuadé Robert Piccioni, PDG de la société de transport Fuel, fondée en 2004, qui a son siège social à LaSalle. Pour lui, c’est avant tout une question d’innovation. Elon Musk propose par exemple un pare-brise incassable, un coup de génie pour M. Piccioni puisque leur réparation retarde les livraisons. « Nos chauffeurs roulent des milliers de kilomètres chaque semaine... dès qu’ils ont une petite fissure dans leur pare-brise, ils doivent s’arrêter », explique celui dont les camions sillonnent les routes du Québec, de l’Ontario et des États-Unis. Electrek 1 - 2 - 3 La Presse Le Journal de Montréal
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