L’Inde est le troisième plus grand marché mondial de voitures neuves, après la Chine et les États-Unis, et ces deux grands manufacturiers de véhicules électriques cherchent à l’exploiter avec des modèles abordables.
Selon un rapport de Reuters publié la semaine dernière, Tesla discute d’un projet d’investissement avec le gouvernement indien qui verrait le constructeur automobile américain ouvrir une usine dans le pays avec une capacité annuelle de 500 000 véhicules. Toujours selon le rapport, Tesla utiliserait également l’Inde comme base d’exportation, expédiant des voitures vers d’autres pays de la région indo-pacifique. L’usine devrait produire et vendre des véhicules électriques abordables à partir de 2 millions de roupies, soit l’équivalent de 32 260 $ CAD au taux de change actuel. C’est beaucoup moins cher que n’importe lequel des modèles actuels de Tesla, et un bon choix pour Tesla alors que des voitures importées en Inde, sont soumises à des taxes à l’importation allant jusqu’à 100%.
Tata Nexon EV
Cependant, ce prix cible représente encore plus du double du coût du véhicule électrique le moins cher en Inde, la MG Comet, à 500 000 roupies (environ 8 000 $ CAD), la voiture électrique la plus vendue sur le marché indien. Le manufacturier Tata, basé en Inde, a également lancé la Tata Nexon EV, une voiture électrique d’environ 13 200 $ CAD pour son marché domestique l’année dernière. La production d'une Tesla abordable est prévue depuis longtemps. La société a confirmé en 2021 qu’elle développait en Chine un véhicule électrique plus abordable destiné au marché mondial. Le PDG Elon Musk, avait par la suite annoncé devoir suspendre le projet. Plus tard en 2022, Tesla a confirmé qu’une troisième plateforme de véhicules surpasserait la production de tous ses autres véhicules combinés, les voitures devant coûter moitié moins cher à produire. Selon Reuters, la société chinoise BYD prévoit également fabriquer des véhicules électriques pour le marché indien en partenariat avec une société locale, Megha Engineering and Infrastructures. Le plan de 1,32 milliard $ CAD, qui a récemment été soumis au gouvernement indien, inclut la fabrication locale de batteries et une gamme complète de véhicules électriques, des berlines aux modèles de luxe, indique le rapport.
BYD Han EV
BYD est entré sur le marché indien en 2007, produisant des batteries et d’autres composants pour les fabricants de téléphones mobiles. Si elle a la possibilité de vendre des voitures là-bas, elle couvrirait le marché mondial des voitures neuves, à l’exception des États-Unis. La société est entrée sur le marché européen l’année dernière et aurait commencé à fournir des batteries à Tesla sur une base limitée. BYD a fabriqué et vendu des autobus électriques aux États-Unis, mais elle n’a pas été en mesure de prendre racine dans le secteur des voitures particulières américaines. BYD utilise depuis longtemps les batteries LFP*. Ces dernières années, les constructeurs automobiles, y compris Tesla, les considèrent de plus en plus comme un excellent choix pour des véhicules électriques abordables. BYD a présenté sa dernière génération de batterie LFP avec la batterie Blade en 2020. *Un accumulateur lithium-fer-phosphate dit accumulateur LFP (ou batterie LFP) ou accumulateur LiFe est un accumulateur lithium dont la cathode est faite de phosphate de fer lithié : LiFePO4. Les batteries LFP se sont rapidement répandues dans l’univers de la robotique du fait de leurs avantages notables. Elles sont largement utilisées en Chine pour les véhicules électriques du fait de leur coût moins élevé, malgré leur moindre densité énergétique. L'Agence internationale de l'énergie prévoit qu'elles sont appelées à être de plus en plus utilisées pour les véhicules électriques urbains d'entrée de gamme en Europe et aux États-Unis. Stephen Edelstein Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
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