Hier soir, ma copine Youdelande me contacte pour me dire qu’elle a envie de faire Nez Rouge avec moi là… sur le champ, sans planification, sans équipe et sans voiture de rechange! Et pourquoi pas! Ça vaut la peine de s’essayer! On se rend donc à la base Nez Rouge du Cégep du vieux Montréal et on s’inscrit, elle comme partenaire et moi comme escorte avec ma super Leaf SV 2015. Après enregistrements d’usage, on nous jumelle avec deux charmantes compagnes: Brigitte et Noémie. Je leur explique que je roule en électrique et qu’on va devoir faire des pauses pour la recharge en plus d’avoir une conduite économe d’énergie. Mais en même temps, je me suis dit que j’essaierais d’imposer le moins de contraintes possibles à mes compagnes de routes pour donner une super belle image de la voiture électrique. Elles comprennent et en attendant notre premier appel, on parle VÉ. C’est un sujet tellement facile quand on a 4 personnes réunies qui ne se connaissent pas et devront passer toute une nuit ensemble confinées dans une voiture.
À 10h, on part pour notre premier trajet. J’ai avisé les répartiteurs que j’étais en électrique et que je devrais probablement m’arrêter pour une recharge en plus d’éviter de m’envoyer trop loin. Certains détails n’ont pas été très bien compris. Mon premier appel a été pour ramasser quelqu’un à Verdun pour le raccompagner à Pierrefonds! Ça veut dire de l’autoroute! Alors je me lance et on y va! Tout se passe bien. Mais après avoir déposé notre client, j’hésite entre aller me brancher à Vaudreuil ou au centre-ville. Comme les répartiteurs sont débordés, je décide de ne pas attendre leurs conseils et je retourne au centre-ville. Pendant la recharge à la BRCC on en profite pour faire une pause au Harvey’s où on se fait offrir gentiment le café. Les vestes Nez Rouge ont tout un impact! On est aimé, apprécié, presque glorifié. On retourne à la voiture et on décide de rester sur la charge en attendant le prochain appel. Et une Leaf arrive. Deux dames qui semblent désespérées en voyant que nous étions à 78% et encore branchées. Il faut dire que quand on se trouve à une BRCC à 1h30 du matin en plein hiver, ce n’est habituellement pas pour faire du tourisme. Elles essaient de nous expliquer qu’après 80% le mieux est de rentrer chez nous car la recharge est plus lente! Elle ne savait pas qu’elle parle à une pro, je le savais. Je lui explique que je fais Nez Rouge et que je dois en prendre un maximum avant d’attendre mon appel, mais entre temps, l’appel entre. Je me débranche donc à 82%. En me voyant avec ma veste Nez Rouge, tout à coup elle devient toute contente, heureuse de voir qu’on a le courage de faire Nez Rouge en électrique. Et Hop! On repart… pour Repentigny! J’avais demandé pas trop loin… Par contre maintenant qu’il y a une BRCC à Repentigny, je pars en toute confiance, sachant qu’en cas de pépin je pourrais me recharger facilement. Mais ça n,a pas été nécessaire. On raccompagne notre client tout près de la borne Azra mais il me reste 50% de batterie et il est 3h du matin. La base nous demande de nous mettre en attente à Pointe-aux-Trembles. On oublie donc la recharge, et on se rapproche de la ville. Puis on se fait demander de nous diriger encore plus vers la base. Me rendant compte qu’il est très tard et que je ne pourrais pas faire un voyage complet plus un retour à la base pour rapporter le matériel sans une recharge, je décide qu’on en a fait assez. On rentre à la base, il est 4h du matin! Donc au total 2 raccompagnements seulement mais 148 km de route et une dernière petite recharge pour rentrer à la maison. Une belle nuit improvisée qui s’est beaucoup mieux passée que l’an dernier. La grosse différence: la présence de BRCC à Vaudreuil, Laval et Repentigny. J’avais donc l’esprit en paix. En cas de pépin, il suffisait juste d’un peu de planification pour bien gérer les déplacements. Si l’an prochain on pouvait avoir accès à des BRCC aux quatre coins de la ville, ce serait vraiment d’une simplicité enfantine: Pierrefonds, Pointe-aux-Trembles et Ahuntsic en plus de celle du plateau et on pourrait faire Nez Rouge encore plus facilement. Autre chose que j’ai découverte en écoutant sur les ondes: les transfert de clients pour les longues distances entre les villes à l’ouest de Montréal et la ville se fait à Vaudreuil. Donc si j’avais été me recharger à Vaudreuil, j’aurais rapidement eu un client vers le centre-ville. On apprend! Auteure : Corinne Taystare, déléguée régionale - AVÉQ Montréal Contribution : Martin Archambault
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