Texte de Martin Guindon Il y a de ces chiffres qui frappent l'imaginaire. En maximisant l'utilisation de sa voiture hybride branchable, Joël Côté est parvenu à parcourir 20 300 km en cinq mois avec un seul plein d'essence. «C'est une consommation moyenne de 147 millilitres au 100 kilomètres ou 1922 milles au gallon. C'est comme si j'avais parcouru la moitié de la circonférence de la Terre avec 41 $ d'essence», illustre habilement celui qui est aussi directeur régional de l'Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ). Dans les faits, Joël Côté a fait le plein le 27 avril à Val-d'Or, alors qu'il rentrait de l'événement Branchez-vous qui a réuni de nombreux propriétaires de véhicules électriques et hybrides sur l'île Sainte-Hélène à Montréal. «J'ai toujours fait attention, mais je n'ai jamais vraiment essayé de faire de score auparavant. C’est après notre atelier du 27 juin au Canadian Tire d'Amos que j'ai décidé de voir jusqu'où je pourrais pousser ça. J'avais roulé le premier mois avec mes pneus d'hiver et avec des températures plus froides», raconte-t-il. Situation idéale Ce dernier admet toutefois que sa situation géographique et l'utilisation qu'il fait de sa Chevrolet Volt lui permet d'utiliser sa batterie de façon optimale. «Mon horaire de travail me le permet. Le fait que j'habite à Preissac et que je travaille à Rouyn-Noranda (55 km) aussi. Et je vais à Amos régulièrement», fait-il valoir. De plus, il a accès à une prise de niveau 2 (240 volts, ce qui permet de recharger sa batterie en 4 heures) autant chez lui qu'au travail. «Ce n'était donc pas contraignant pour moi. Les conditions d'été sont bonnes et tout ce que j'avais à faire, c'était de faire attention au niveau de la vitesse et de suivre mon horaire habituel. Ça me permet de rouler presque toujours juste avec l'électricité», souligne-t-il. Il restait 4 litres
Joël Côté a finalement décidé de refaire le plein le 13 septembre. «Il me fallait faire tourner le moteur 10 minutes et ça m'indiquait que le niveau d'essence était bas. Je n'ai pas voulu courir de risques. Il me restait finalement 4 litres d'essence. J'aurais donc pu facilement rouler encore un mois ou parcourir 4000 km», souligne-t-il. Et les coûts en électricité? Difficile à évaluer, selon lui, d'autant plus qu'il ne paie pas pour se brancher au travail. Il les estime à environ 200 ou 250 $. 1,45 litre aux 100 km En deux ans et neuf mois, Joël Côté a parcouru près de 110 000 kilomètres avec sa Volt, pour une consommation moyenne de 1,4 litre aux 100 km. Là encore, il reconnaît d'emblée qu'il n'a fait que trois voyages à Montréal et Ottawa avec sa voiture, ce qui aide à obtenir de bons taux de consommation. «Pour moi, les véhicules électriques et hybrides représentent le gros bon sens au Québec. Sinon, c'est 1 milliard $ par mois qu'on sort de notre économie pour acheter du pétrole. On nous dit souvent qu'on voit peu de voitures électriques sur nos routes, mais elles sont difficilement disponibles. Dans la région, on peut en trouver seulement quelques modèles. Les gens sont frileux pour l'autonomie des batteries, mais avec une voiture hybride, il n'y a plus d'excuses. Et oui ça coûte plus cher à l'achat, mais si on fait le calcul, on rentre rapidement dans son argent», affirme celui qui a roulé pendant six ans avec une camionnette modifiée qui carburait à l'huile de friture. Le chapitre régional de l'AVÉQ tiendra un atelier au Canadian Tire de Rouyn-Noranda le 24 octobre, à compter de 10h. Ce sera alors l'occasion de se familiariser avec les véhicules électriques et hybrides branchables. Il est aussi possible de faire des essais routiers. Voyez les détails de l'événement ici. Source: L'Écho Abitibien Contribution: François Viau
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