![]() Aujourd'hui a eu lieu une réunion du Air Resources Board de Californie, l'organisme responsable des normes zéro émission (ZÉ) qui demandent aux manufacturiers automobiles d'offrir des véhicules non-polluant dans les États signataires des lois ZÉ. [Voir l'agenda de la réunion ici] Bien qu'il n'y ait pas encore d'articles de presse à ce sujet, l'AVÉQ tient à vous faire part de plusieurs points intéressants qui sont ressortis de cette réunion dont nous entendrons sûrement parler dans les prochains jours:
La conférence fut un véritable festival d'apitoiement sur le manque de ressources que les manufacturiers possèdent pour produire des voitures électriques, et la difficulté de vendre des VÉ aux consommateurs [voir notre article qui dénonce ce mensonge alors que le VÉ prend 3 minutes de moins pendant la transaction totale], afin de diminuer les normes ZEV. En gros, les PDG présents veulent obtenir plus de crédits de la Californie pour des véhicules hybrides rechargeables sans même statuer sur le nombre minimal de kilomètres électriques que ce type de véhicule devrait parcourir. Pour eux, une voiture avec 10 km d'autonomie serait suffisant pour se qualifier à obtenir autant de crédits qu'un véhicule entièrement électrique comme la LEAF ou la Tesla. On se bat aussi pour que les manufacturiers Jaguar, Land Rover, Mitsubishi, Volvo et Subaru n'aient pas à se plier aux règles ZEV déjà en cours. Mitsubishi compare l'offre VÉ aux canneberges qui accompagnent la dinde du Thanksgiving... Les manufacturiers proposent que des ventes de 40 milliards $US soient nécessaires pour qu'un manufacturier soit obligé à offrir un véhicule à zéro émission. On voudrait aussi que la date de mise en application soit repoussée à 2026.... On fait aussi miroiter le rêve de l'hydrogène en espérant repousser encore plus les dates d'application puisque «la technologie n'est pas encore accessible à tous les manufacturiers,» et «le temps de développement ainsi que les dépenses en R&D sont gargantuesques.» Bouh ouh. Heureusement, les responsables du CARB ont remis les pendules à l'heure, en précisant qu'il serait injuste de classifier ces compagnies (Jaguar, Volvo et cie) comme de petites compagnies, et qu'elles devraient s'investir plus à produire des véhicules propres. Il ne faut pas déplacer le problème en encourageant plus de véhicules hybrides à manipuler le marché, mais à solutionner un problème de pollution. À noter, le programme ZEV existe depuis 1990, ce qui a donné amplement de temps à ces compagnies de se préparer. De plus, une tension palpable était présente entre le CARB et les 8 États signataires d'une loi ZÉ, qui espéraient que le poids et le statut de la Californie les aiderait à obtenir plus de véhicules électriques, mais ils sont déçus de l'impact que possède la loi ZÉ dans leur État. Le représentant du Massachussetts était particulièrement acerbe, notant le fait que ce fut "merveilleux de voir tous ces modèles de voitures électriques dans le stationnement, mais dans le nord-est des États-Unis, la majorité ne sont même pas disponibles". Les États du Maryland, Connecticut et Massachusetts blâment les chiffres décevants de ventes par le manque de VÉ chez les concessionnaires.
Merci à Chelsea Sexton pour ses notes
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