Le Suisse Sébastien Buemi (Renault e.Dams) a remporté samedi le ePrix de Pékin, première manche de la deuxième saison du Championnat FIA de Formule électrique, devant le Brésilien Lucas di Grassi (Audi Sport Abt) et l'Allemand Nick Heidfeld (Mahindra). Deuxième de la saison inaugurale qui s'est terminée en juin à Londres, Buemi n'a jamais été inquiété samedi. Parti en position de tête, il a signé le meilleur tour en course et terminé avec 11 secondes d'avance sur Di Grassi. « C'était une bonne course. J'ai eu un sentiment bizarre, car je me sentais un peu seul, mais c'est quand même agréable de gagner avec une petite marge », a réagi Buemi à sa descente du podium. « Je suis heureux, car l'équipe a fait un super travail et Renault a préparé un bon moteur, donc j'ai hâte d'être aux prochaines courses », a ajouté le Suisse, sacré champion du monde d'endurance chez Toyota l'an dernier. Le seul moment où Buemi n'a pas mené, c'est quand il s'est arrêté le premier pour changer de monoplace, à mi-course, ce qui a permis au Français Loïc Duval (Dragon Racing) de passer brièvement en tête. L'arrêt obligatoire au stand a aussi fait perdre une place à Heidfeld, son équipe perdant du temps pour accrocher son harnais de sécurité, ce qui a bien fait les affaires de Di Grassi. L'autre pilote de l'écurie Renault e.dams, le Français Nicolas Prost, visait le podium quand il a été retardé par un problème de train arrière et a ensuite cassé son aileron. La direction de course lui a alors donné l'ordre de rentrer au stand, en agitant un drapeau orange et noir, car l'état de sa monoplace, très abîmée, était jugé dangereux pour les autres concurrents. Le champion sortant de la Formule E, le Brésilien Nelson Piquet Jr (Nextev TCR), n'a pris que la 15e place, en raison d'un problème technique, juste derrière le Canadien Jacques Villeneuve (Venturi), champion du monde de F1 en 1997, 14e à cause d'un accrochage. Les reprises n'ont montré que la fin du contact, mais on a clairement vu Villeneuve s'excuser dans sa voiture. Ça n'a toutefois pas redonné le sourire à Da Costa qui a dû abandonner. Cette course spectaculaire, sur un tracé amélioré par rapport à l'ouverture de la première saison, a attiré 76 000 personnes dans le Parc Olympique de Pékin, autour du célèbre Nid d'Oiseau, le stade des Jeux olympiques de 2008. La prochaine manche aura lieu le 7 novembre à Putrajaya (Malaisie). Classement général du ePrix de Pékin, 1re manche de la saison 2015-2016 de Formule Electrique: 1. Sébastien Buemi (SUI/Renault e.dams) les 26 tours en 50 min 8 sec et 835/1000 2. Lucas di Grassi (BRA/Audi Sport Abt) 3. Nick Heidfeld (GER/Mahindra) 4. Loïc Duval (FRA/Dragon) 5. Jérôme d'Ambrosio (BEL/Dragon) 6. Oliver Turvey (GBR/Nextev TCR) 7. Sam Bird (GBR/DS Virgin) 8. Nathanaël Berthon (FRA/Aguri) 9. Stéphane Sarrazin (FRA/Venturi) 10. Robin Frijns (NED/Andretti) 11. Daniel Abt (GER/Audi Sport Abt) 12. Jean-Eric Vergne (FRA/DS Virgin) 13. Bruno Senna (BRA/Mahindra) 14. Jacques Villeneuve (CAN/Venturi) 15. Nelson Piquet Jr (BRA/Nextev TCR) 16. Nicolas Prost (FRA/Renault e.dams) ... Note: l'écurie Trulli n'a pas pu courir à Pékin samedi car ses moteurs ont été retenus par les douanes chinoises et ses monoplaces n'ont pas pu passer les vérifications techniques. Source: AFP Les nouveautés de la saison 2 La saison 2 du Championnat des monoplaces 100% électriques s'est ouvert samedi à Pékin, autour du stade olympique. Plusieurs nouveautés techniques ou sportives ont été introduites pour améliorer encore la discipline. A noter l'engagement de Jacques Villeneuve, le champion du monde de F1 1997, et l'inscription au calendrier d'une course à Paris. Des voitures plus puissantes Le règlement technique de la Formule électrique 2015-2016 introduit deux nouveautés importantes. La puissance autorisée pour les moteurs passe de 150 à 170 kilowatts (environ 225 chevaux) en course, mais elle reste de 200 kilowatts (270 ch.) pour les qualifications. Les moteurs électriques -unique ou double- sont désormais libres, chaque écurie à le droit d’utiliser son propre ensemble moteur/boîte. C’est notamment le cas de Renault, qui s’engage officiellement et donne son nom à l’écurie e.dams, championne 2014-2015. Autre marque française, DS (groupe PSA Peugeot-Citroën) apporte son soutien technique au team Virgin auquel elle s’est associée. Le châssis reste identique pour tous, c’est le modèle Spark SRT01E de la saison 1. Les batteries sont toujours fournies par Williams à toutes les équipes et un seul train de pneus Michelin rainurés de 18 pouces est utilisé pour les essais et la course, que la piste soit sèche ou mouillée. Des courses plus longues Ce ne sont qu’un ou deux petits tours de plus mais toutes les manches verront leur distance allongée, cette année. A commencer par le e-Prix de Pékin qui passe à 26 tours (au lieu de 25), toujours avec un changement de voiture au milieu. Cela n’a l’air de rien mais la gestion de la course pour préserver l’énergie électrique jusqu’au bout sera encore plus compliquée : plus de puissance moteur, plus de distance à parcourir mais toujours la même quantité d’énergie dans les batteries fournies par Williams. Des Français plus nombreux Cinq pilotes français sont engagés : Nicolas Prost, vainqueur d’une course et 6e au championnat 2014-2015 (meilleur Tricolore) poursuit avec Renault-e.dams. Stéphane Sarrazin et Loïc Duval continuent, eux aussi, avec le même team (Venturi et Dragon Racing). Jean-Eric Vergne intègre l’équipe Virgin DS Racing. Enfin, le débutant Nathanael Berthon (Trophée Andros Électrique!) a été titularisé au dernier moment par le team japonais Aguri après des essais concluants, cet été à Donington. Sur les vingt pilotes inscrits, la France est la Nation la mieux représentée. A noter aussi l’arrivée du "débutant" Jacques Villeneuve (44 ans) dans le team monégasque Venturi. Le Québécois est le premier champion du monde de F1 (1997) à s’engager pour une saison complète en FE. Des qualifications plus disputées A chaque manche, les vingt pilotes sont séparés par tirage au sort en quatre groupes de qualifications (disputées le matin de la course). Mais pour cette saison 2, la FE adopte le principe de la Superpole : les cinq meilleurs des essais qualificatifs repartiront chacun pour un tour, seul contre le chrono afin d’attribuer les cinq premières places de la grille de départ. La pole rapporte trois points au championnat. Un Fan Boost plus indécis En Formule électrique, les supporters peuvent aider leur pilote favori en votant via Internet : c’est le Fan Boost. Les trois pilotes élus disposeront d’une puissance supplémentaire et temporaire (jusqu’à 200 kW), utilisable en une seule fois et seulement sur leur deuxième voiture, en seconde partie de course. Cela facilite les dépassements. Nouveauté cette année : les votes débutent douze jours avant chaque épreuve mais surtout, le "scrutin" reste ouvert jusqu’à six minutes après le départ. L’an passé, on connaissait les heureux gagnants dès le placement sur la grille. Source: L'Équipe Contribution: Simon-Pierre Rioux [Official Formula-E Canada Fan Site]
Commentaires
|
Abonnez-vous à notre infolettre hebdomadaire
Use a valid e-mail address Votre inscription est confirmée.
xhr
100
NOS PARTENAIRES |