Après la victoire en ouverture à Pékin, Vincent Gaillardot, Directeur du programme Formula E chez Renault Sport, livre plus de détails sur le développement du tout nouveau propulseur Z.E. 15, mis au service exclusif de Renault e.dams. Comment l’équipe s’est-elle adaptée aux nombreux changements apportés au règlement technique avant la saison 2015/2016 ? « Pour relever ce nouveau défi, nous avons eu besoin de l’expertise de Renault Sport en matière de moteurs électriques et systèmes de contrôle. Nous avons également dû compter sur le savoir-faire mécanique de Renault Sport Technologies au moment de concevoir la boîte de vitesses et la suspension. Afin de tirer pleinement profit de toutes les compétences présentes au sein du Groupe Renault, une équipe de spécialistes dédiée à la Formula E a été mise en place. Nous avons ainsi pu nous appuyer sur la maîtrise technologique et la grande expérience acquises par Renault depuis des années au plus niveau. » Après avoir identifié les experts en question, quelle est l’étape suivante ? « Une fois les spécialistes réunis, il est temps de se retrousser les manches ! Effectuer des simulations revêt une importance capitale. Ceci nous permet de tester et valider les différentes pièces avant de sélectionner soigneusement nos partenaires techniques via une analyse comparative. Nous sommes ainsi certains de travailler avec les meilleures entreprises. » Quels aspects faut-il prendre en compte au moment de définir l’architecture du propulseur ? « En sport automobile, il y a certains impondérables, comme par exemple le couple, la masse, et le centre de gravité. Mais sur les véhicules électriques, vous devez également prendre en compte des critères très spécifiques comme le rendement du moteur et les éventuelles pertes lors du transport d’électricité. Vu que le règlement technique vient tout juste de s’ouvrir, la plupart des écuries et des constructeurs adopteront sans doute des architectures très variées. Dans tous les sports mécaniques, les différences s’estompent au fil du temps car l’étude approfondie de la performance révèle les meilleures solutions. Il sera intéressant de voir si le scénario se reproduit en Formula E. » L’implication de Renault dès la première saison de Formula E a dû beaucoup vous aider ? « Absolument. Après avoir collaboré si étroitement avec l’équipe au cours de leur première campagne victorieuse, nous avons pu tirer des enseignements précieux sur la discipline et les appliquer lors du développement de notre propulseur. En tant qu’écurie, e.dams possède une expérience inégalée pour gérer l’aspect « course » du projet. Ils ont déjà fait leurs preuves et savent comment optimiser la performance sur une monoplace. Au final, c’est l’association des compétences de Renault et e.dams qui a contribué à l’évolution du Z.E. 15. » Comment arrive-t-on ensuite à transformer cette expertise en une voiture capable de remporter des courses ? « Tout au long du développement de la monoplace et du propulseur, l’équipe technique Renault e.dams a dû identifier et préciser les facteurs de performance clés. En parallèle, il a fallu valider les différents composants du package global. Ce double objectif a été rempli via des tests aux bancs d’essais très poussés, ainsi que des séances en piste. Et le travail ne s’arrête pas là ! Même durant les essais officiels de pré-saison à Donington, nous avons relevé quelques soucis, notamment en matière de fiabilité, qu’il a fallu régler avant le coup d’envoi de la saison. » Dans quel état d’esprit abordez-vous l’ePrix de Putrajaya ? « Nous avons connu un week-end limpide à Pékin. Ceci a permis de se concentrer sur la préparation de la course et la recherche de performance. Gagner d’emblée nous place évidemment dans une position idéale, mais il est important de garder à l’esprit que les autres constructeurs ne sont pas loin derrière. Notre niveau de concentration doit donc rester irréprochable au moment d’aborder la prochaine course. » La deuxième manche du Championnat FIA 2015/2016 de Formula E a lieu ce samedi 7 novembre à Putrajaya en Malaisie. Les pluies abondantes de la mousson prévues pour le weekend font que la FIA a fait devancer de 2 heures le départ de la course, 14h au lieu de 16h pour éviter les épisodes plus violents; on risque cependant d'y goûter de plein fouet. Une belle occasion pour tester l'efficacité des pneus toutes conditions Michelin! ePrix de Putrajaya – soyez au courant ! Résultats Saison 1 Vainqueur : Sam Bird (DS Virgin Racing) Pole position : Oriol Servia (Dragon Racing), 1’22’’010 Classement de Sébastien : 3ème Classement de Nicolas : 4ème Meilleur tour en course : Jaime Alguersuari (DS Virgin Racing), 1’24’’429 Longueur du circuit : 2,56 km Nombre de virages : 14 Source: Blogue F1/F-E Valverde Contributeur: Simon-Pierre Rioux
Commentaires
|