Le constructeur, qui vient d'ouvrir avec l'Ecole centrale de Nantes une chaire de recherche sur la propulsion électrique, entend conserver, à long terme, son leadership dans le véhicule électrique.
Pas question de se laisser distancer. C’est dans ce contexte que Renault vient de signer un partenariat de cinq ans avec l’Ecole Centrale de Nantes pour créer une chaire de recherche sur la propulsion électrique. «Elle sera pour nous un catalyseur pour accélérer le développement des futurs moteurs électriques, annonce Philippe Schulz, directeur de l’ingénierie groupe motopropulseur électrique et hybride chez Renault. Son objectif est d’explorer de nouvelles pistes d’optimisation sur la performance, la robustesse, la sécurité et les coûts des motorisations électriques et hybrides. »
Une start-up sur le campus
Quelque 4,6 millions d’euros seront investis dans ce projet (2,3 millions par Renault et autant par l’Ecole). Cette chaire est constituée comme une véritable start-up qui va vivre sur le campus pendant cinq ans. Elle occupera une trentaine de chercheurs internationaux, professeurs, ingénieurs et autres doctorants, sous la direction de Malek Ghanes. « Les résultats se retrouveront assez vite sur les véhicules, prévoit Philippe Schulz. Ils aboutiront à une baisse des coûts et à une amélioration de la fiabilité à iso-performances.Nous n’en sommes qu’au début de la courbe d’apprentissage. Les progrès espérés sur les moteurs sont tout aussi importants que ceux attendus sur les batteries. C’est le couple batterie/système de charge et moteur qu’il faut prendre en compte pour améliorer l’autonomie. Mais le moment où la question de l’autonomie ne se posera plus est proche. » A Nantes, la Chaire va également travailler sur les propulsions hybrides « mais à partir de l’apprentissage fait sur le véhicule électrique ». Une gamme conjointe Renault et Nissan Désormais, Renault et Nissan seront mieux coordonnés et vont élaborer une gamme de moteurs électriques, sur lesquels ils communiqueront lorsque les technologies seront abouties. « Il y aura quelques briques technologiques sensiblement différentes, précise Philippe Schulz, mais elles s’intégreront dans une gamme conjointe ». Une partie des technologies mises au point à Nantes pourront servir à d’éventuels futurs véhicules à pile à combustible« qui font partie du panorama.» En parallèle à cette initiative nantaise, Renault travaille également sur les prochaines générations de batteries, notamment avec les CEA et le CNRS. Pour l’heure, il utilise pour Zoe une batterie assemblée à Flins, dont les éléments sont fournis par l’équipementier coréen LG. Tesla, un utile concurrent Renault, ne risque-t-il pas d’être dépassé par Tesla et ses technologies d’avant-garde très médiatisées ? « Tesla est différent par le prix, se défend Philippe Schulz, par le poids, il embarque plus de batteries, moins performantes que celles que nous utilisons. Mais cette compétition est salutaire. Elle va permettre de définir les nouveaux standards et l’interopérabilité. » En attendant, le constructeur entend conserver son leadership. Il revendique plus de 100 000 ventes de véhicules électriques et reste leader en Europe sur le marché des VE particuliers et utilitaires avec 27% de pénétration. Source :Pro L'argus Contribution : Martin Archambault
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