Nissan est le plus important intervenant de l’association japonaise CHAdeMO. On pourrait même dire qu’en raison de la faible participation des autres membres, ils sont pratiquement les seuls.
Pour certains, Nissan est aussi le plus important ambassadeur de la recharge rapide CHAdeMO DC (y compris la capacité V2G) et a de loin la plus importante présence de voitures CHAdeMO sur les routes. Les efforts de Nissan pour propager la CHAdeMO sont bien sur supportés par Mitsubishi et quelques autres constructeurs automobiles à plus petite échelle (dont Toyota), mais en général, la CHAdeMO soulève des doutes dans le monde (en dehors du Japon, où la CHAdeMO a récemment atteint le cap des 6 500 chargeurs). Outre le Japon, il y a trois grands marchés en Europe et en Amérique du Nord - où la recharge est utilisée sous la norme standard CCS (La Chine a ses propres standard de recharge rapide - GBT). Par ailleurs, il y a aussi le standard de recherche rapide DC exclusif à Tesla, du moins pour l'instant. Mais est-ce que la popularité de la CHAdeMO sera assez forte pour perdurer à long terme avec la norme CCS, surtout si cette dernière est utilisée par la plupart des joueurs de l'industrie automobile qui commencent (ou sont contraints) à adopter la technologie rechargeable (GM, Ford, FCA, Audi, Porsche, Volkswagen, BMW, Daimler, Volvo, Hyundai, etc.), et que la réglementation environnementale européenne force l’adoption future de la norme CCS? La réponse aux nombreuses normes d'aujourd'hui, est bien évidemment les chargeurs multistandard, ou simplement deux chargeurs (CHAdeMO et CCS) côte à côte. Et reste à savoir si la CHAdeMO verra les versions 100 kW et 150 kW adoptées et mises à niveau (l’alliance CCS se prépare déjà pour 150 kW, tandis que Tesla n'utilise pas moins de 120 kW et jusqu'à 135 kW). À ce moment, Nissan n’a donné aucune indication qu’elle abandonnerait la CHAdeMO, mais clairement cette dernière perd son avantage de départ d'être en première position sur le marché, avec les nombreuses stations DC de 50 kW qui parsèment maintenant la planète. Voici des solutions possibles pour Nissan et le reste du groupe dans le cas d’un retrait de la CHAdeMO: La première (et peut-être la meilleure façon de ne pas perdre la face à court terme) est d’ajouter dans la voiture une option d’entrée pour la recharge rapide CCS aux côtés de la CHAdeMO. Les portes de chargement devraient être plus grandes, mais pas tant que ça puisque l’entrée J1772 est déjà là et la CCS est plus large. Faire à la fois des options d’entrées CHAdeMO et CCS sélectionnables au point de vente par les clients, en fonction de leur préférence, en utilisant les portes de chargement existantes. À plus long terme, la CCS deviendrait l’option par défaut. Au final, l'entrée CHAdeMO serait supprimée, même en option. Les vieilles voitures pourraient avoir une option qui permet de passer de la CHAdeMO à la CCS, au choix du propriétaire, bien sur. Cependant, en termes de volume, les Japonais sont toujours les leaders, et avec des modèles de nouvelle génération à venir (potentiellement de très bons vendeurs), ils défendront certainement leur position. La croissance des ventes de futurs modèles CHAdeMO et l'introduction de chargeurs CHAdeMO plus puissants pour les véhicules électriques longue portée pourrait sauver la donne. Mais cela en vaudrait-il la peine? À suivre... Source : InsideEVs Contribution : Peggy Bédard
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