Selon un article de l'agence de presse Deutsche Welle, l'augmentation rapide des ventes de voitures électriques en Norvège a eu un impact notable sur l'environnement. Grâce à elles, le taux d'émissions de dioxyde de carbone (CO2) émit par les voitures en Norvège a diminué à 118 grammes par kilomètre, contre 125 grammes par kilomètre l'an dernier. Il y a présentement 2,4 millions de voitures enregistrées en Norvège, dont 14 000 sont des voitures électriques soit 0,6% du total. Puisque les voitures en Norvège font en moyenne 33 876 millions de km annuellement, on parle donc d'une diminution de 237 132 tonnes de CO2 par année dans ce pays. Y a-t-il un coût social du carbone émis dans l'atmosphère? Des chercheurs ont tenté de quantifier le coût marginal actuel de chaque tonne de carbone émise dans l'atmosphère, et les gouvernements adoptent une valeur prudente qui est souvent sous-estimée. C'est principalement le coût futur en perte de productivité agricole, en frais de santé et en perte de propriété causée par la montée des niveaux de la mer. Le gouvernement canadien utilise un coût de 28,44$ par tonne, alors que le gouvernement américain retient un coût de 36,00$ / T depuis cet été, qui est plus en ligne avec l'Union Européenne. Donc on peut estimer que la diminution du CO2 en Norvège posséderait une valeur de 8,5 million $ cette année seulement, somme qui dépasse de beaucoup le coût des incitatifs mis de l'avant pour l'adoption de ce type de voiture écologique. Et les économies ne feront qu'augmenter avec l'adoption grandissante des VÉ. On pourrait cependant argumenter que la production d'une voiture électrique est plus polluante qu'une voiture à essence avant même de mettre les deux sur la route, à cause de la fabrication d'une très large batterie au lithium. La pollution liée à la construction complète d'un véhicule électrique est de 14 tonnes de CO2, alors qu'une voiture à combustion de taille similaire crée 7 tonnes de CO2; donc une différence de 7 tonnes de CO2. Mais le véhicule traditionnel moyen brûlera de l'essence qui libérera 102 tonnes de CO2 dans l'atmosphère durant la vie utile du véhicule. La pollution est donc beaucoup plus liée à son utilisation qu'à sa production. Un VÉ alimenté strictement par des centrales électriques au charbon polluera autant qu'une petite voiture brûlant de l'essence sur la même période. Par contre, dans cette étude rétrospective, on ne regarde que la construction de l'automobile et la pollution dû à la combustion du pétrole, sans prêter attention à l'extraction et au raffinage du brut avant d'être transformé en essence, ainsi que l'énergie utilisée pour ce faire. Sinon, le VÉ aurait un léger avantage, même en utilisant de l'électricité "sale". Il est encourageant de constater que le Québec s'en sort très bien, avec très peu de pollution totale dû à la production d'hydroélectricité, ce qui est un avantage énorme pour notre province au niveau économique. Donc lorsque vous lirez des commentaires négatifs sur la pollution causée par les VÉ, vous saurez répondre de façon intelligente et avec d'excellentes références maintenant. Lire nos articles précédents sur l'écologie de la voiture électrique: Du berceau au tombeau, les voitures électriques sont moins polluantes que leur équivalent à combustion. Mythe: La voiture électrique n'est pas écolo car sa batterie n'est pas recyclable |