Jacques Villeneuve verrait d’un bon œil la tenue d’une course de Formule électrique au centre-ville Contrairement à son oncle, Jacques Villeneuve ne remet pas en question sa carrière de pilote de course. Le mot retraite n’est pas dans le vocabulaire du fils de Gilles.
«J’ai toujours le feu sacré, dit-il. Courir, c’est ce que je sais faire de mieux. J’ai encore besoin de vivre cette adrénaline derrière un volant. Mon parcours n’est pas terminé.» Très généreux de son temps, Villeneuve a accepté de répondre à nos questions dans une entrevue accordée au Journal de Montréal la semaine dernière. Notre discussion a porté sur divers sujets d’actualité dont ses projets d’avenir, de la nouvelle saison de F1 qui prend son envol ce week-end en Australie, et surtout de la tenue probable, l’an prochain, d’une manche du championnat de Formule E (électrique) à Montréal. Démarche louable Villeneuve avoue qu’il ne refuserait pas de participer à une course de cette nouvelle série si une escale à Montréal était intégrée au calendrier en 2016, comme les rumeurs le laissent entendre. Bien qu’il n’ait jamais été un grand amateur de voitures «vertes», il approuve néanmoins la démarche de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) d’appuyer ce championnat qui a vu le jour il y a quelques mois à peine. «Je n’achèterai probablement jamais un véhicule électrique pour mon usage personnel, avoue-t-il, mais ça ne m’empêche pas de croire que cette série de monoplace est vouée à un bel avenir. Les courses sont passionnantes.» Villeneuve n’a pas nié que des équipes du plateau se sont informées de sa disponibilité pour participer à des épreuves du championnat. Le peloton est en partie constitué d’anciens pilotes de F1 dont Jean-Éric Vergne, Nick Heidfeld, Sebastien Buemi et, notamment, Jarno Trulli. Ce serait plaisant de rivaliser avec certains de ses pilotes d’expérience que j’ai déjà affrontés en F1, affirme-t-il. Des conflits d’horaire m’avaient empêché d’écouter les offres l’an dernier.» Maire en mission Villeneuve a eu vent des intentions de Denis Coderre d’attirer la Formule E l’an prochain ou en 2017. «Et pourquoi pas à Montréal?», s’est-il interrogé. Le maire se déplacera vers Miami pour assister, ce samedi, à l’une des deux manches nord-américaines du championnat. Il en profitera pour mener des pourparlers avec les dirigeants de la série, qui sont, semble-t-il, très attentifs à son initiative. L'AVÉQ y sera aussi, la demande de passe de presse ayant été acceptée par la FIA. Villeneuve n’a pas couru à Montréal depuis sa participation à une épreuve de la série Nationwide (NASCAR) en 2012. Une seule journée Si la Formule E débarque ici éventuellement, la course n’aurait toutefois pas lieu sur le tracé qui porte le nom de son père, mais bien dans les rues de la ville. Les longues lignes droites du circuit Gilles-Villeneuve sont trop exigeantes pour respecter l’autonomie encore précaire des batteries. Pendant la course d’une heure, les pilotes doivent d’ailleurs changer de voitures à mi-chemin pour éviter de tomber en... panne. De toute façon, le règlement stipule que les épreuves doivent avoir lieu dans le centre-ville de mégapoles comme Beijing, Londres, Berlin, Moscou et Buenos Aires notamment. Il est aussi prévu que la compétition (essais libres, qualifications et la course) se déroule dans une seule journée, bien qu’il faudra beaucoup plus de temps pour procéder au montage et, par la suite, au démantèlement des installations. Autour du Stade olympique ? Reste maintenant à savoir comment le maire Coderre va gérer la fermeture d’artères principales dans une ville déjà obstruée par des cônes orange qui n’ont certes pas fini de compliquer la vie de ses usagers, et comment arrivera-t-il à trouver des rues en bon état pour faire courir des bolides aussi fragiles et sophistiqués? S’il est encore trop tôt pour envisager un site en particulier, le secteur du Stade olympique (accessible par deux stations de métro) pourrait être sérieusement considéré. Enfin, Coderre devra trouver des partenaires pour financer l’aventure. Une entreprise comme Hydro-Québec, en toute logique, pourrait sans doute accepter de parrainer l’événement. François Dumontier, n’accompagne pas le maire de Montréal en fin de semaine en Floride, mais il n’est pas insensible à l’organisation d’une course de Formule E à Montréal. Le promoteur du Grand Prix du Canada entend d’ailleurs se déplacer à Long Beach, en Californie, où aura lieu une épreuve de la série le mois prochain. http://www.journaldemontreal.com/2015/03/09/pourquoi-pas--a-montreal
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