Matt Richtel a écrit dans le New York Times que l'une des raisons expliquant pourquoi il y a seulement près de 330 000 véhicules électriques en circulation aux États-Unis est que les concessionnaires d'automobiles montrent peu d'enthousiasme à vendre ce type de véhicules. Des sources internes de l’industrie affirment que les véhicules électriques n’offrent pas les mêmes bénéfices que les voitures à essence pour les concessionnaires, que la vente prend plus de temps, vu les nombreuses explications à donner, et que le département de service après-vente et les profits des concessionnaires sont compromis, en raison du peu d'entretien que nécessite ces véhicules. Certains acheteurs ont même affirmé avoir eu l’impression de faire la vente eux-mêmes. Chelsea Dell a pris rendez-vous pour faire l'essai sur route d'une Volt usagée, mais quand elle est arrivée chez le concessionnaire, elle affirme que le vendeur lui a dit que la voiture n’avait pas été lavée, et qu’à la place il avait préparé une voiture à essence moins dispendieuse. « J’étais prête à passer à l’action, et on voulait me refiler une Chevrolet Sonic! » déplore Dell. « Ce que je ne comprenais pas, c’est que la Volt était beaucoup plus cher. » Marc Deutsch, directeur du développement des affaires chez Nissan, section véhicules électriques, affirme que certains vendeurs ne peuvent tout simplement pas rentabiliser le temps que cela prend pour vendre une voiture électrique. Un vendeur « peut vendre deux voitures à essence dans le même temps que cela peut prendre pour vendre une Leaf », dit-il. « Cela représente beaucoup de travail pour un tout petit salaire. » Jared Allen croit que le service après-vente est crucial aux profits des concessionnaires et que ces derniers ne souhaitent pas pousser les consommateurs vers les voitures électriques, qui demandent généralement moins d’entretien. Cela explique peut-être l'expérience de Robert Kast, qui a loué l'an dernier une Volkswagen e-Golf d'un revendeur local. Il affirme que le vendeur lui a offert un forfait de 15 $ par mois pour l'entretien de son véhicule, un service qui comprenait les changements d'huile, la réparation des courroies et de la pompe à eau. « Je lui ai dit : « Vous savez, la voiture n’a même pas ces pièces. » Le vendeur serait ensuite parti confirmer le tout avec son gérant. De toute cette expérience, M. Kast, 61 ans, retient : « J’en savais plus sur la voiture que quiconque dans le bâtiment. » « Avant que la vente d’une voiture électrique rechargeable soit aussi rapide et facile que la vente de tout autre véhicule, et qu’elle procure au vendeur le même profit, de nombreux concessionnaires se permettront de les éviter, pour des raisons très logiques et compréhensibles », croit John Voelker. « La question doit être redirigée vers les fabricants de voitures électriques. Que font-ils pour rendre la vente des voitures électriques aussi rentable et facile pour les concessionnaires que la vente de véhicules à essence ou diesel ? » Source : Slashdot Contribution : Peggy Bédard
Commentaires
|