Pour développer le marché des voitures électriques, encore faut-il qu’elles fassent envie aux automobilistes et qu’elles se voient dans les rues. Tout le monde ne lit pas la presse spécialisée afin de mesurer l’avancée des véhicules branchés. La voiture électrique a en elle-même de nombreux atouts pour faire envie aux automobilistes. Il suffit bien souvent d’un seul essai de plusieurs heures ou d’un prêt sur plusieurs jours pour que le charme opère. Absence de vibrations, simplicité de conduite, l’ouïe libérée du rituel dédié au changement des vitesses : voici quelques-uns de ses meilleurs arguments. Elles sont où dans les rues et sur les stationnements les voitures électriques ? Qu’est-ce qui distingue une Zoé d’une Clio ? A quoi un automobiliste identifie-t-il qu’une Nissan Leaf est électrique ? Pourquoi penserait-il que la BMW i3 qu’il suit dans la circulation avance sans griller de carburant ? En quoi est-il évident à première vue que cette imposante berline Tesla avec un écusson « Model S » n’est pas au catalogue de Audi, Jaguar ou Maserati ? A son lancement, la Citroën C-Zéro n’arborait-elle pas fièrement sa différence sur ses flancs avec un large covering ? Il ne lui reste aujourd’hui qu’une discrète plaque de quelques centimètres portant la mention « Full Electric ». Qui la remarque ? Le choix n’est pas même donné à l’achat d’un véhicule électrique pour communiquer sur la chaîne de traction qui l’anime. C’est dommage, car certains électromobiliens, anciens comme nouveaux, accepteraient bien d’en faire la promotion à même la carrosserie. Des questions qui se posent aussi pour les modèles hybrides rechargeables. DES VE PAS IDENTIFIABLES En début de semaine, alors que je faisais une marche arrière avec mon vieux Kangoo Elect’Road sur une place dédiée au plein des batteries, un modèle thermique se garait à côté. Sans respect pour la zone pourtant bien identifiée VE. Interpelant le conducteur sur son comportement, j’ai reçu une réponse simple et très évocatrice du problème : « Je ne suis pas le seul à procéder ainsi ! ». Et pour appuyer ses propos, il désignait du menton les deux voitures de l’autre côté de la sienne. C’était une Renault Zoé et une BMW i3. Elles étaient toutes les deux en charge, mais les câbles n’étaient pas visibles à l’indélicat. Cet exemple démontre à lui seul que la route est encore longue pour que les véhicules électriques soient identifiables comme tels. Un point incontournable pour que tous mesurent à quel point ces engins investissent les rues et routes. Ajout: Suite à la lecture de cet article, un de nos lecteurs a fait parvenir une photo de son VÉ. Beau boulot! Source: AVEM
Collaboration: Dany Labrecque
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