Depuis la semaine dernière nous remarquons l'arrivée des premières Nissan LEAF 2018 chez les concessionnaires, et de multiples fans de la première génération ont déjà visité leur revendeur favori afin d'en faire l'essai. L'AVÉQ ne pouvait passer sous silence l'entrée remarquée de la toute dernière électrique de Nissan en sol québécois.
»»» Lire notre article:Impression de la LEAF 2018 en direct de Las Vegas pour un compte-rendu détaillé Bien que notre essai initial d'une version de pré-production en septembre fut concluant à l'effet que Nissan offrait finalement un véhicule plus attrayant à coût abordable, plusieurs questions sont restées en suspend puisque l'essai routier dans le désert du Nevada ne correspondait pas à la réalité québécoise. Un road trip dans nos froides contrées était donc de mise pour mieux renseigner nos lecteurs. Au menu: un trajet de près de 500 kilomètres à des températures avoisinant 0°C, pluie verglaçante, grésil, soleil et lune! Le but ici est de complémenter l'information déjà existante sur la LEAF de deuxième génération. Nous n'irons pas dans les détails de notre article précédent sur ses caractéristiques, car notre avis n'a pas changé suite à cet essai. La nouvelle LEAF est géniale: accélération vive et des reprises sur autoroute bien agréables, et une meilleure adhérence au sol grâce aux pneus Michelin inclus. Il n'y a donc pas eu de patinage et de "burns" sur les accélérations vives comme nous l'avions expérimenté à Las Vegas. Bon point. Du côté de l'infodivertissement, nous avons eu des difficultés à nous connecter au système CarPlay avec deux différents iPhone (6 et 8), la LEAF refusait de reconnaitre le matériel branché sur le port USB. Deux réussites sur une vingtaine d'essais, ce qui détonne avec d'autres VÉ essayés dans le passé. Nous espérons qu'une mise à jour du système sera offerte rapidement par Nissan Canada pour corriger le tout. Un désert de BRCC Nous avons décidé de nous aventurer pour cet essai du côté de l'Ontario, afin de compléter le trajet Montréal-Gatineau via l'autoroute ON-417, une route relativement homogène où la dernière BRCC disponible est à Rigaud avant d'entrer en territoire ontarien. Une borne rapide à Casselman reste toujours à inaugurer. Nous avons pu tester la LEAF SL 2018 à 100 km/h sur ProPilot avec chauffage à 25°C, volant et siège chauffant allumés, et le système de son Bose à fond pour assurer le divertissement du conducteur! De jour comme de nuit, le ProPilot s'est assuré de garder le véhicule au centre des lignes blanches, tout en adaptant sa vitesse au véhicule le précédent. De plus, les phare de route (les "hautes") sur le mode automatique s'assure de ne pas aveugler les conducteurs dans l'autre voie de l'autoroute ou ceux qui nous dépassent en diminuant leur intensité par pure magie. Ça fonctionne très bien pour alterner entre feux de croisement et feux de route. Le ProPilot a quelques fois bifurqué lors de sorties d'autoroute où les lignes n'étaient pas très visibles, mais la manoeuvre effectuée par le véhicule n'était pas brusque. Pour que le mode de pilotage semi-automatique soit actif, il faut garder les mains sur le volant et y appliquer une légère résistance, ce qui laisse savoir à l'ordinateur de bord que nous sommes bien au poste. Nous avons profité d'une autoroute déserte en pleine nuit pour tester l'intelligence du système en laissant complètement aller le volant: après quelques secondes une alarme se fait entendre afin d'avertir le conducteur de tenir le volant. Si ce dernier ne réagit pas, l'alarme se fait plus insistante, et le véhicule active brusquement les freins à deux reprises pour "brasser" le conducteur et espérer attirer son attention s'il somnolait. Ensuite le véhicule allume les phares d'urgence et décélère graduellement pour s'immobiliser complètement puis appeler les soins d'urgence de Nissan. Nous n'avons pas testé ce dernier bien évidemment. Somme toute, un pilotage autonome de niveau 2 qui fonctionne très bien, mais qui nécessite l'attention du conducteur.
Pour le trajet, la consommation d'énergie s'est établie à 18,5 kWh/100 km avec tous les systèmes actifs ainsi que la climatisation. Une consommation de 15 kWh/100 km fut observée en conduite manuelle avec une vitesse de croisière de 90 km/h. Une mauvaise estimation de l'énergie nécessaire pour se rendre à Ottawa lors du trajet initial a nécessité une diminution de vitesse et une climatisation ponctuelle pour éviter les soucis, ce qui nous a permis d'arriver avec 8% (20 km) en réserve. Le retour vers Montréal s'est déroulé avec brio suite à une meilleure compréhension du véhicule et de sa consommation.
Le chauffage restait aussi une préoccupation pour les anciens propriétaires. Soyez rassuré, bien que la pompe à chaleur serait la même que sur les modèles précédents selon certains, la cabine du véhicule est mieux isolée, et le courant d'air qui était présent au sol pour les passagers avants sur les modèles 2011-17 n'y est plus. Une autre bonne nouvelle donc. En bref, une LEAF avec un siège conducteur offrant une meilleure ergonomie et un support lombaire ajustable (SV/SL), une plus grande autonomie avec une consommation énergétique similaire avec le modèle précédent, une tenue de route améliorée avec une direction plus serrée, et un look séduisant. Mais le plus impressionnant du véhicule reste le ProPilot, une système de pilotage sur autoroute intelligent et bien abouti. Un véhicule électrique qui devrait avoir beaucoup de succès sur le marché québécois. Bravo Nissan!
Nous remercions chaleureusement l'équipe de Rive-Sud Nissan à Brossard pour le prêt du véhicule aux fins de notre article.
Contributeur: Simon-Pierre Rioux
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