Pour les climato-sceptiques, le réchauffement actuel est d’origine naturelle. D’ailleurs, l’étude des climats du passé ne montre-t-elle pas qu’une alternance des périodes glaciaires et chaudes a eu lieu tous les cent mille ans ? L’activité humaine et sa pollution aux gaz à effet de serre n’en seraient donc pas la cause. Le tapage de la COP21 et l’incrimination de la pollution due à l’utilisation des énergies fossiles, ne serait que l’œuvre du lobbying de grands industriels ou de nations qui cherchent à faire du business sur cette vague « écolo ».
Que montrent les archives paléoclimatiques
Dans les sédiments océaniques ou la glace des calottes polaires, la Terre a conservé des archives naturelles des variations passées du climat sur près d’un million d’années. Étudiées depuis les années 1980, les bulles d’air dans les carottes prélevées dans les glaces de l'Antarctique nous dévoilent les variations de température et les variations des concentrations en gaz à effet de serre de l'atmosphère durant toute cette période. Il est apparu que ces variations ont toujours été simultanées.
La corrélation entre CO2 (en ppm, parties par million en volume) et température (en degrés Celsius) est flagrante sur ce tableau. Sur cette très longue période, il est à noter que lors des pics maximum de chaleur, la concentration en CO2 n’a jamais dépassé 300 ppm (parties par million).
En étudiant le CO2 et la Température sur les 22.000 dernières années, c'est-à-dire depuis la fin de la dernière glaciation, on voit qu’ils ont aussi varié simultanément et ce de façon très intime. La concentration en CO2 variant en premier, avec une légère avance sur la montée de la température. Incriminant ce dernier de façon formelle sur son rôle dans l’augmentation de la température. On peut noter que les variations du CO2 n'avait été que de quelques dizaines de ppm, voire d’une centaine au maximum, sur une période de 20.000 ans
Évolution sur une période plus proche.
les mesures ont pu être faites sur les bulles d’air piégées dans les glaces et également prises directement dans l’air. Ainsi en 1850 la concentration en CO2 de l’atmosphère était de 280 ppm. Elle est passée à 400 ppm aujourd’hui. Soit une augmentation de 120 ppm en 165 ans seulement. De plus cet accroissement du CO2 atmosphérique est de plus en plus rapide puisque il est de près de 2 ppm par an sur la dernière décennie, alors qu'il n'était que de 0.5 ppm par an il y a encore 50 ans. C’est une augmentation fulgurante du taux de CO2, massive et extraordinaire comme cela n’a jamais existé par le passé. Si cela continue la concentration en l’an 2100 sera-t-elle de 550 ppm, 600 ppm, voire plus ? Cet accroissement brutal de CO2 est-il en grande partie lié aux activités humaines ? On sait que la production industrielle et l’utilisation de véhicules thermiques a vraiment commencé au début du siècle dernier. Elle a réellement explosé à partir des années 50, au sortir de la deuxième guerre mondiale. Et on connaît avec précision la quantité de CO2 émis par la combustion des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) puisqu'on connait la quantité qui a été produite. Actuellement, cette combustion rejette 8 milliards de tonnes de CO2 par an.
La comparaison des courbes d’évolution de la production industrielle mondiale, de la concentration en CO2 et de la température moyenne terrestre, montre qu’elles sont dramatiquement analogues. Ces courbes montrent aussi que les émissions de CO2, avec l’apparition progressive de l’industrialisation vers 1870, précèdent d’une trentaine d’années la montée de la température mondiale.
Mais surtout, on voit qu’elles s’accélèrent de façon brutale à partir des années 1950 – 1960, en prenant des allures exponentielles. Ce caractère brutal est inédit dans l’histoire de la Terre. Il ne peut être du à une cause « naturelle » dont on ignore l’origine, mais bien lié aux activités humaines. La seconde source de CO2 est due à la déforestation et à l'agriculture, qui émet environ 1,5 milliard de tonnes. La moitié du CO2 est absorbée par les océans et la biosphère terrestre. Mais les simulations pour le futur semblent indiquer une atténuation progressive de ces mécanismes d’absorption, à cause justement de cette déforestation et de la saturation en CO2 des océans. A la vue de tous ces éléments, comment peut-on être encore aujourd’hui climato-sceptique ? Est-ce par simple nonchalance, par paresse de changer ces habitudes ou par croyance à une théorie du complot, que certains écoutent le chant des sirènes ? Chant qui leur fait croire que « Tout va bien dans ce bas monde. Continuez à bruler des énergies fossiles. Vos enfants s’occuperont des conséquences plus tard». Sources: http://www.climat-en-questions.fr/ http://www.auto-forever.com/production-automobile-depuis-1900/ http:/www.ac-strasbourg.fr%2Ffileadmin%2Fpedagogie%2Fhistoiregeographie Contribution: Daniel Anger
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